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Citations de Philippe Walter (28)


C'est un motif bien connu des contes : le jeune héros est souvent le "fils d'une veuve".
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Ce n'est pas encore le "saint" Graal, et là réside le première mystère de ce texte [Le conte du Graal de Chrétien de Troyes] : comment se fait-il que, d'un mot inconnu de la Bible, surgisse tout un mythe pseudo-biblique transformant ce récipient en un vase contenant le sanag du Christ ?
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Il existe , en effet,à la périphérie du christianisme biblique , une mémoire archaïque de traditions ,de "superstitions" et de légendes qui forment une authentique mythologie et quine possède aucune justification biblique. Au Moyen âge , ces rites et ces croyances constituaient le langage naturel d'un peuple qui ne lisait pas la Bible.
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Toute la mythologie païenne de l'équinoxe d'automne se concentre sur un site symbolique : le Mont-Saint-Michel dont la mémoire païenne reste perceptible sous la patine chrétienne. Michel reste, en effet, associé à ce site majeur de l'Occident chrétien vers lequel convergeaient de nombreux pèlerins. Le célèbre mont normand constitue, de ce fait, un haut lieu "mythologique" du Moyen Âge. On lui donnait alors le nom de Saint-Michel du Péril.
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Le festion de l'ogre est cannibalique. Manger de la chair humaine (particulièrement de la chair enfantine) procure des facultés supérieures impossible à acquérir par un autre moyen.
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Longtemps a régné l'idée selon laquelle la culture et la civilisation européennes seraient exclusivement nées en Grèce et se seraient épanouies à la faveur de l'empire de Rome. Ce dogme mérite d'être révisé. Il ne représente qu'une part de la vérité. Il ne rend pas justice à l'important héritage culturel scandinave qui irrigue aujourd'hui encore la partie septentrionale de l'Europe et qui s'est constitué hors du monde gréco-latin. Il ignore encore plus le domaine culturel celtique qui s'étendait sur un espace au moins aussi vaste que l'Empire romain à l'aposée de sa puissance et qui précéda historiquement ce dernier.
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On a parfois du Moyen Âge une idée simpliste. [...] En réalité, le Moyen Âge est tout sauf simpliste et la condescendance à son égard n'est pas de mise pour au moins trois raisons.
[p. 3]
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Contrairement à la pensée commune, le sacré ne réside pas dans la pureté. Il est fondamentalement lié à l'impureté. Le sacré, c'est l'impur.
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Philippe Walter
Tristan,immobilisé par sa blessure,gît plein de langueur,en son lit.Rien ne peut le réconforter:il n'est pas de remède qui puisse rien lui faire ou l'aider.Il désire la venue d'Iseut,il ne convoite rien d'autre:sans elle,il ne peut éprouver aucun bien.C'est pour elle qu'il vit:il languit;il l'attend,en son lit,dans l'espoir qu'elle viendra et qu'elle guérira son mal.Il croit que sans elle il ne vivrait plus.
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Merlin incarne la puissance d’une parole qui est à elle seule un événement, bien au-delà des faits qu’elle suggère. Comme l’écrivain, Merlin vit dans et pour la parole qui est la véritable essence de son être.
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Pâques vient du latin populaire pascua et du grec paskha formé à partir de l'hébreu pesah signifiant "passage". La fête chrétienne de Pâques constitue en fait une réplique à la pâque juive. Le judaïsme célèbre la pâque en commémoration d'un passage : celui de la mer Rouge par les Hébreux que pourchassaient les Égyptiens lors de l'Exode. Ce passage miraculeux fut interprété comme le salut accordé par Dieu au peuple élu. Moïse institua la pâque pour commémorer annuellement l’événement. Il fallait, ce jour-là, sacrifier un jeune agneau mâle et pur et le manger avec du pain sans levain.
Si le passage de la mer Rouge rappelle le salut du peuple hébreu, le Christ accomplit à sa manière une autre sorte de salut : le passage de la mort à la vie grâce à sa résurrection commémorée le jour de Pâques. En ressuscitant d'entre les morts, le Christ donne aux hommes l'espoir de la vie éternelle, puisque la mort n'est plus une fatalité aboutissant au néant.
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Après sa vie sur Terre, l'ours devra retourner aux cieux.
p 211
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Lors des Douze Nuits, un événement cosmique capital se produit.
p 169
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L'approche comparatiste dite "indo-européenne" des mythologies se fonde sur un postulat simple défendu par Georges Dumezil : des peuples qui parlent des langues remontant morphologiquement à une matrice commune (le sanskrit) partagent des thèmes mythiques communs.
p 118
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Au commencement était le Mythe. Le roman d'Yvain, comme beaucoup d’œuvres arthuriennes, se relie à la mémoire des anciens Celtes. Il hérite de vieilles structures mythologiques "celtiques" et la conception du temps qui émane du récit peut rappeler cette présence.
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Interroger une mythologie, c'est aussi scruter les noms qui la portent. Or, aujourd'hui encore, le mot Carnaval constitue une énigme pour les philologues.
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En engendrant Mordred avec sa soeur Morgane, Arthur chercherait probablement, selon la logique du mythe, à procréer un être d'exception digne de lui succéder.
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Derrière ses différents masques, il est toujours lui-même et toujours un autre. En termes temporels, il est à la fois tout et le contraire de tout. Ses diverses apparences constituent autant de fuites d’un être supposé réel et vrai, c’est-à-dire identifiable. Toujours autre, éternel masqué, Merlin échappe aux hommes et à lui-même dans une fuite à l’in-fini vers le royaume de l’illusoire, comme il échappe au temps des hommes.
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Dans sa définition ordinaire, l'animisme se définit comme la croyance en l'existence d'une âme, c'est à dire d'un esprit (invisible ais agissant) dans tout ce qui n'est pas l'homme mais aussi dans l'homme lui-même.

(...)

Cette âme habite non seulement les êtres humains, mais la nature et ses composantes, les animaux, les éléments comme le vent, l'eau ou les pierres. Autrement dit, le divin n'est pas concentré dans la seule personne d'un dieu unique et universel comme l'affirme le monothéisme chrétien mais il est présent sous forme d'âmes dans tous le cosmos. Chaque parcelle du monde (la pierre, l'eau, l'animal, l'étoile, etc.) contient le divin.
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Sur une miniature de manuscrit, Mélusine conduit les travaux de ses maçons et un petit dragon veille à ses pieds. L’étrange pouvoir bâtisseur de la fée s’explique lorsqu’on lit certains contes présentant des épouses magiques accomplissant des prodiges comme Mélusine. Il s’agit de divinités de l’autre monde, le plus souvent marin, qui réalisent ce que les humains sont incapables d’accomplir. Le dragon est la figuration d’une altérité divine avant d’être l’expression d’un être démoniaque. Le conte russe d’Afanassiev sur le gardon magique ou des contes japonais sur les épouses surnaturelles présentent des situations comparables.
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