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Critiques de Pierre Bailly (177)
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Petit Poilu, tome 5 : La tribu des Bonapéti

Au détour d'une nouvelle aventure, notre Poilu préféré pourrait bien passer à la casserole!

Mais notre petit héros a plus d'un délicieux gâteau dans son sac et découvre, dès lors, que l'inactivité et la nourriture trop grasse et trop sucrée est mauvaise pour la santé.

Heureusement que sa nouvelle amie lui montre quelques exercices.

Un chouette tome sur l'alimentation et la nécessité de l'exercice.
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Petit Poilu, tome 14 : En piste les andouil..

Bande dessinée à la ligne claire, sans paroles, qui enchante les enfants.

A 5 ans, ma petite-fille la raconte et montre les images à un public imaginaire.

La construction de l'histoire est très structurée avec, pour les plus petits des faits qui reviennent au début et à la fin avec des variantes amusantes.

Cette fois, Petit Poilu emporté dans un tourbillon tombe dans un chapeau de clown et arrive de façon tout à fait magique... dans un cirque.

L'intrigue n'est pas du tout raplapla : il y a de la vie là-dedans.

Les couleurs sont très vivantes, les personnages sympathiques et à la fin, l'aventure est finie. Tout rentre dans l'ordre. Petit Poilu retrouve ses parents, son bain, son repas et son lit pour un repos bien mérité.
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Petit Poilu, tome 21 : Chandelle-sur-Trouille

Petit poilu se retrouve dans un pays aux prises avec un cataclysme volcanique. il fait la connaissance de deux charmantes allumettes contraintes de quitter leur maison et leur vie pour traverser une grande mer, accompagnés de notre courageux Petit Poilu.

Ils arrivent aux abords d'un charmant village peuplé de bougies qui ne voient pas arriver nos immigrants d'un bon oeil, au contraire, la peur les poussent à rejeter les nouveaux arrivants à la mer.

Pas simple d'expliquer aux jeunes enfants ce que sont les immigrants et les raisons qui peuvent les pousser à quitter leur pays...cette BD donne une vision intelligente du sujet...

Merci Petit Poilu.
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Petit Poilu, tome 3 : Pagaille au potager

Notre ami poilu se retrouve au sein d'un potager extraordinaire dans lequel vivent tout un tas de gentilles bestioles qui sont victimes de la violence d'une guêpe décidément très agressive.

Mais la méchanceté et la brutalité isolent des autres et c'est souvent pour cacher un grand chagrin ou une grande détresse que certains utilisent l'agressivité.

Une jolie fable sur le vivre ensemble et la tolérance et l'importance de creuser au delà des apparences.
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Petit Poilu, tome 22 : Mic-Mac chez Monsieu..

Dans cette nouvelle aventure, notre petit poilu rencontre un monsieur très très à cheval sur l'ordre; Les coquillages se rangent avec les coquillages, les bottes avec les bottes et les petits-poilus avec les doudous.

Mais alors que tout est bien net et bien rangé, arrive un hurluberlu dont la fantastique machine permet de fusionner les choses. Mais où ranger une trompfraise ou viopoire?

Un tome sympathique sur les manies et habitudes de chacun et sur la façon dont on doit accepter l'autre pour ce qu'il est car même si on aime avoir une place pour chaque chose, il y en a certaines qui ne rentrent juste pas dans des cases.
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La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 27 : Hom..

Très bonne introduction de David Van der Meulen sur l’histoire de la paléo-anthropologie, ses débuts, ses déboires avec l’église et les grandes premières découvertes qui ont permis à la discipline de prendre son envol. J’ai trouvé ça passionnant et je pense qu’il faut vraiment que je trouve un bon livre d’histoire des sciences car j’aime de plus en plus le sujet.



La BD est ensuite plus centrée sur l’état de l’art des connaissances et présente de façon didactique et légère ce qu’on a découvert récemment et surtout ce que ces découvertes ont chamboulé dans nos certitudes. J’ai beaucoup aimé cet aspect de la BD où l’auteur rappelle que nos certitudes sur ces premiers instants de l’humanité sont bien fragiles.



Le propos de l’auteur est aussi de prendre du recul et de mettre beaucoup de choses en résonance : on apprend ainsi que le propre de l’homme “homo sapiens” est en fait le menton. On est la seule espèce d’hominidé à en avoir un et la seule autre espèce au monde à en arborer un est l’éléphant. Voilà pour nos orgueils démesurés.



L’auteur parle ensuite un peu plus de sujets de société vu par le prisme de la science et rappelle que la notion de race n’a aucune base scientifique et qu’il faut prendre soin de notre planète. J’ai trouvé cette partie, même si intéressante, moins pertinente.



En résumé, un bon moment de lecture mais je reste un peu sur ma faim sur les aspects plus scientifiques.

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Petit Poilu, tome 8 : La forêt des ombres

Qu'arrive-t-il à notre Petit Poilu dans ce tome?

Il se retrouve au fond d'une jolie forêt et admire toute la faune et la flore qui y vivent.

Très vite, il est intercepté par la patrouille des glands qui chasse les loups...

Encore une très chouette aventure de Petit Poilu qui nous parle de la peur de l'inconnu, des préjugés et de la façon dont notre perception peut-être déformée par nos aprioris.

Un chouette tome (comme toujours)

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Petit Poilu, tome 19 : Le prince des oiseaux

Encore un beau moment de poésie offerte par le duo aux commandes du Petit Poilu.



Le Petit Poilu part de chez lui après un solide petit-déjeuner. Il va donner quelques graines et miettes à des oiseaux de passage, mais ceux-ci l'agressent et le saisissent pour le laisser choir dans une cage. Dans celle-ci, Petit Poilu découvre un oiseau noir et un grand oiseau blanc, majestueux et triste: le Prince des oiseaux.



De caractère jovial et positif, Petit Poilu va essayer de jouer et de dérider le Prince des oiseaux. Mais à chaque fois l'oiseau noir s'interpose et devient agressif. La solution viendra de la palette de peintures du Petit Poilu. Mettre de la couleur dans sa vie pour faire disparaître les barrières et barreaux... voilà un message d'espoir. Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux? Non, peignez-la et elle disparaîtra. Peignez la vie de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel... voilà une morale intéressante.



Petit Poilu aura quelques hésitations pour l'oeuf à la coque du repas du soir, mais il s'endormira en regardant une plume multicolore, sortie de son sac.



C'est toujours un ravissement de regarder les aventures de Petit Poilu et de les interpréter en famille. Chacun y va de son appréciation et de son commentaire.
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Petit Poilu, tome 11 : L'hôpital des docteurs ..

Chouette épisode des aventures de Petit-Poilu. Cette fois, l'épisode est réalisé en partenariat avec les cliniclowns et est très réussi.

Notre héros est contaminé par un méchant virus mais est pris en charge par deux médecins loufoques et un trio d'infirmières très dynamiques et très spécialisées.

Un épisode qui permet d'évoquer avec les plus jeunes la maladie, les hôpitaux, les traitements et la guérison.

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Petit Poilu, tome 1 : La sirène gourmande

Après avoir fait partie des BD préférées de ma grande, la collection des Petit-Poilu est maintenant passée dans la bibliothèque de mon fils et c'est avec un immense plaisir que je les redécouvre.

Petit Poilu est un gentil petit bonhomme qui vit tout un tas d'aventures formidables et rencontre une foule de personnalités sympathiques et attachantes.

Chaque aventure est le lieu d'un message spécifique qui peut traiter de thème aussi divers que la dépression, les migrants, la rivalité, l'amitié, la déception amoureuse, la colère etc etc. La fin du tome de cette BD muette est consacrée à une explication de la démarche, un éclaircissement du sujet traité.

La Sirène Gourmande est la première aventure de Petit Poilu.

Le dessin se cherche un peu mais l'histoire est très amusante et amène l'enfant à une (gentille) réflexion sur les excès et sur la pollution.
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Le muret

Le muret est un très bel album sur l’adolescence et ses dérives, juste avant l’âge adulte. Ce passage est symbolisé par le muret sur lequel Rosie, 13 ans, se pose parfois, le soir venu. Rosie vit en Belgique. Sa mère est partie avec un autre homme à Dubaï, son père est souvent absent et la laisse se débrouiller seule. Elle traîne son mal être dans les rues et recherche souvent la compagnie de Nath, son amie d’enfance. Dans sa maison, elle s’endort avec la télé allumée. Petit à petit, elle se trouve piégée par la solitude dans laquelle elle se retrouve…



Cette BD nous plonge dans cette période trouble de l’adolescence, aux cotés de Rosie qui se débat comme elle peut, sans parent pour la soutenir, ni amis véritables. Dans ce contexte, il est facile de faire de mauvaises rencontres, même si ici Rosie croise la route d’un marginal plutôt intéressant mais paumé lui aussi.



L’intérêt de cet album ? Des histoires sur l’adolescence, sur la difficulté de ce passage, il en existe pas mal mais ici l’union d’une histoire très bien menée à des planches très travaillées, tirant profit de toutes les possibilités du noir et blanc, fait merveille.



Céline Fraipont, scénariste, et Pierre Bailly, dessinateur, prennent le temps de raconter cette histoire. Nous suivons la jeune Rosie dans ces années 80 au fil des pages dans lesquelles sont insérées fréquemment des pages vierges noires, comme des silences dans le récit. Plusieurs illustrations en plein page incitent le lecteur à prendre du recul sur l’histoire, ce qui m’a fait penser à un découpage incluant des chapitres. Et c’est bien vu, car on a besoin de souffler, de reprendre ses esprits, tout comme Rosie. On se trouve ici au cœur d’un roman graphique, publié par Casterman dans la collection Ecritures, qui contient quelques pépites en BD comme Olympe de Gouges de Catel et José-Louis Bocquet (et aussi Kiki de Montparnasse que je n’ai pas encore lu) ou encore Quartier lointain de Jirô Taniguchi et tant d’autres.



J’ai aimé également la fin, sombre mais porteuse d’espoirs, ce qui m’inciterait à conseiller cet album à des adolescents mais pas seulement, les adultes peuvent aussi y trouver leur compte.


Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Le muret

J’ai trouvé cet album lors d’un passage en bouquinerie. Je n’avais pas lu depuis longtemps ce qu’on appelle un « roman graphique », comme cet album est désigné par l’éditeur. J’ai l’impression que cette dénomination est souvent utilisée simplement en raison du choix du noir et blanc… Nous sommes en 1988, en Belgique. Rosie subit une situation peu habituelle à son âge. A treize ans, elle doit se débrouiller seule à la maison, sa mère étant partie et son père étant très occupé par son travail. Heureusement, son amie d’enfance Nath est là. Mais bientôt, l’absentéisme et l’alcoolisme naissant de Rosie creusent un fossé entre les deux jeunes filles. Rosie fait la connaissance d’un garçon, un jour où elle broie du noir, seule sur ce muret où elle partageait avant ses secrets avec Nath. Comme elle, Jo est seul, se débrouille. Avec lui, elle connaît l’attention, mais aussi une certaine vie en marge, attirante et dangereuse à la fois. Le jeune homme de seize ans l’initie à la musique, aux petits trafics et à l’amour… J’ai beaucoup apprécié dans cet album retrouver les grands aplats de noir que j’aime en matière de BD. Le dessin est fin, mobile, expressif. Les auteurs excellent dans la retranscription de la solitude et d’une adolescence à la dérive. Le tout est vraiment très réussi, s’ancre dans les années 80, tout en touchant à l’universel par sa mélancolie. Le lecteur assiste avec inquiétude au quotidien de Rosie, abandonnée bien trop tôt et en quête d’affection. Quand elle porte une première fois une bouteille d’alcool à sa bouche, on voudrait en éloigner le goulot et la prendre dans ses bras. Une très belle trouvaille de bouquinerie !
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Le muret

Pow. La que-cla wesh.

Genre là, maintenant, tout de suite j'ai envie de rentrer chez moi. Faire couler un bain, fermer les volets, foutre The Cure à fond (les périodes bien bien dépressives de Robert Smith ou alors un bon gros Morrissey des familles, ça marche aussi t'as vu ?), et hurler sous l'eau une fois que c'est monté à ras-bord.



Le Muret m'a foutu de ces frissons minou même pas t'imagines. 10 piges d'écart avec ma génération, celle des grands frères troués, blousons noir façon Béru, des enfants perdus dans le rock alternatif pour jeunes en quête de modèles qui comprennent leur solitude et leur mal-être. Le noir et blanc s'marient nickel chrome avec les jeux d'ombres et de lumières, et en général une fois que tu m'as cerné comme ça c'est difficile pour moi de décrocher.



Coté scénar', c'est un album sur une une ado à la dérive. Un peu comme on le vit ou comme on en croise plein sans en avoir quelque chose à foutre ou se dire que c'est important qu'ils aient une histoire à raconter. Une histoire pleine d'incertitudes, de doutes et de questionnements.



Et un muret. Un muret qui sépare à la fois les générations et les identités des protagonistes. Qui sépare à cause du besoin de se détruire jusqu'à.



Jusqu'à. Merde. Moi j'ai la boule dans la gorge et j'essaye de tout retransmettre sans que ce soit tout emmelovrac.



Le mieux c'est que si tu l'as pas lu tu le lises et tu me dis quoi. Et si t'as lu tu peux me dire aussi c'que t'en as pensé. Deal ?



ES WAR SCHÖN !

Baccio,
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Le muret

Voilà le genre de bd qui graphiquement ne paye pas de mine mais dont on ressort avec une très bonne impression. Cette bd m'a touché par sa sensibilité et par sa justesse. On entre véritablement dans la psychologie de Rosie, une jeune adolescente de 13 ans qui va tomber notamment dans l'alcool suite au divorce de ses parents.



Il faut dire que sa mère l'a abandonné pour rejoindre son nouvel homme à Dubaï, ce nouveau paradis exotique. Sa meilleure amie semble également contraint de mettre un terme à la relation d'amitié qui lui permettait de se maintenir. Et puis, arrive cette rencontre inopinée autour d'un muret et qui bouleverser sa petite vie bien tranquille.



La Belgique de la fin des années 80 paraît bien morne à l'image de la vie de notre héroïne. La dérive sera progressive. On va tomber bien bas. Le pathologique sera évité ce qui renforce la charge émotive de ce roman graphique bien réussi. J'ai bien aimé la fin qui est très forte et qui permet de regarder la vie en avant. En conclusion, une belle découverte inattendue que voilà.
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La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 27 : Hom..

Il s'agit d'une bande dessinée de 68 pages, en couleurs. Elle a été publiée pour la première fois en 2019, écrite par Antoine Balzeau (chercheur au CNRS, paléoanthropologue, président de la Société d'Anthropologie de Paris), mise en images par Pierre Bailly. Elle fait partie de la collection intitulée La petite bédéthèque des savoirs, éditée par Le Lombard. Cette collection s'est fixé comme but d'explorer le champ des sciences humaines et de la non-fiction. Elle regroupe donc des bandes dessinées didactiques, associant un spécialiste à un dessinateur professionnel, en proscrivant la forme du récit de fiction. Il s'agit donc d'une entreprise de vulgarisation sous une forme qui se veut ludique.



Cette bande dessinée se présente sous une forme assez petite, 13,9cm*19,6cm. Elle s'ouvre avec un copieux avant-propos de David Vandermeulen de 9 pages, plus 1 page de notes. Il commence par évoquer les glossopètres, des fossiles décrits par Pline l'Ancien dans Histoire Naturelle. Puis il passe aux hypothèses de Michele Mercati (1541-1593) qui reconsidère les céraunies comme autre chose que des pierres de foudre et le consigne dans sa Métallothèque. Il passe en revue les différents scientifiques ayant identifié des traces de l'existence de l'homme ancienne, tellement ancienne qu'ils remettaient ainsi en cause la chronologie de la Bible, Antoine de Jussieu (1686-1758), Joseph-François Lafitau (1681-1746), Nicolas Mahudel (1673-1747). C'est ainsi qu'il arrive à William Buckland (1784-1856) et à sa reconstitution d'un squelette de Mégalosaure en 1824. Une nouvelle branche des sciences était en train de naître, et la préhistoire avec elle.



Au Musée de l'Homme sur l'Esplanade du Trocadéro à Paris, Antoine Balzeau observe les passants en bas, en considérant qu'ils sont tous des Homo sapiens. Il indique qu'il est difficile de dire ce qui caractérise précisément l'Homo sapiens, et qu'il va falloir s'intéresser à différents aspects afin de bien conter la grande histoire de notre humanité. Il annonce qu'il va aborder cette question sous 3 angles : où et comment s'élaborent les théories sur la nature de l'Homo Sapiens, puis faire un tour par l'époque préhistorique, et enfin essayer d'entrevoir ce que peut être l'avenir de l'Homo sapiens. Pour commencer, il repart de L'origine des espèces : Au moyen de la sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie (1859) de Charles Darwin. Il nuance les idées reçues en la matière en indiquant que l'évolution n'est pas la survie du plus fort, le culte de l'adaptation à tout-va. L'évolution n'implique pas une amélioration. Elle n'a pas non plus de direction. L'homme d'aujourd'hui n'est pas un aboutissement, une finalité. Il est plutôt le fruit du hasard. Il prend des exemples concrets comme le fait que le lièvre et la tortue sont des animaux aussi adaptés l'un que l'autre. Puis il évoque une particularité que l'Homo sapiens ne partage qu'avec un seul autre mammifère : le menton.



David Vandermeulen compose une introduction focalisée sur l'histoire des sciences et de la paléontologie. Au cours de ces 9 pages, le lecteur découvre comment l'être humain a été amené à s'interroger sur des fossiles, à s'interroger sur la nature de ce que sont ces traces du passé, et à lutter contre une vision de l'histoire de l'humanité ayant force de loi, situant le début de l'humanité à -4000 ans. Cette approche historique de cette science permet au lecteur de disposer du contexte de son développement sur lequel Antoine Balzeau appuie une partie de son développement. Le lecteur est conscient que cette collection fait œuvre de vulgarisation, et que ce tome ne se veut pas être un ouvrage universitaire pointu. Les références professionnelles d'Antoine Balzeau sont aisément vérifiables et il a déjà écrit des ouvrages de fond sur le sujet, ainsi qu'un ouvrage récent intitulé 33 idées reçues sur la préhistoire (2018). Effectivement son exposé ici comprend à la fois des informations scientifiques sur l'histoire de l'Homo sapiens et sa relation avec d'autres branches Homo, et à la fois des informations venant expliquer en quoi certaines idées reçues sont erronées ou à nuancer. Ça commence directement avec une mise en perspective de la survie du plus fort (l'un des principes darwinien), et ça continue avec l'erreur que constitue l'image montrant une succession de singes se redressant petit à petit passant par des Hommes d'abord velus et simiesques pour aboutir à nous. Ces précautions font sens en repensant à l'introduction de David Vandermeulen. Antoine Balzeau explique que les bases de la paléologie ont été posées dans les années 1970, et que depuis de nombreuses découvertes ont été faites qui ont permis d'affiner ou de revoir certaines positions. Dans le même temps, il explique qu'il s'agit de rectifier certains raccourcis, mais qu'il est peu probable qu'il puisse y avoir des découvertes qui remettent en cause toute la structure de l'histoire de l'humanité. Il met en garde contre les déclarations tonitruantes plus destinées à attirer l'attention que factuelles



Comme de nombreux autres auteurs des ouvrages de cette série, Antoine Balzeau a pris le parti de mettre en scène un avatar de lui-même pour dérouler son exposé. Il a donc confié son texte à Pierre Bailly, auteur de bande dessinée, ayant par exemple réalisé Le Muret (2014) avec Céline Fraipont. Par rapport à d'autres ouvrages de la collection, le scientifique ne s'est pas contenté de livrer un texte clé en main avec charge pour le dessinateur de trouver comment y accoler des images : il y a une véritable interaction entre les images et l'exposé. L'avatar de Balzeau ne se tient pas juste debout pour commenter un image : il se déplace, interagit avec les éléments du décor, se retrouve à mourir de soif dans un désert, regarde la télévision, examine un crâne, se retrouve à l'époque préhistorique, fait des crêpes, déplie un plan, écrit au tableau, travaille dans son laboratoire en examinant des résultats produits par la plateforme AST-RX permettant la numérisation par microtomographie et nanotomographie de spécimens des sciences naturelles. Pierre Bailly réalise des dessins descriptifs de type simplifiés, accessibles à tout public, avec une grande diversité dans les éléments représentés (d'un dé à jouer à un groupe de rock, en passant par de nombreuses espèces animales et différents stades Homo). Du fait d'une réelle coordination avec l'auteur, il intègre également des références à la culture populaire comme Homer Simpson, les schtroumpfs ou encore les Buzzcocks. Il peut même réaliser des dessins comiques en connivence avec Balzeau, par exemple avec un groupe de touristes prenant un selfie, alors que l'avatar du paléonthopologue énonce que l'évolution n'implique pas une amélioration.



Le lecteur se laisse facilement emmener par la narration visuelle, diversifiée et en interaction de bon niveau avec l'exposé. Au vu du titre, son attente porte sur une histoire de l'humanité avec le sous-entendu implicite que l'Homo sapiens désigne l’être humain dans son dernier stade d’évolution à ce jour. Il se rend compte que les remarques sur les idées reçues (ou plutôt acceptées comme des évidences et des certitudes absolues) sont les bienvenues pour revenir sur un terrain scientifique, et qu'elles permettent de mieux comprendre les informations sur l'état des connaissances. Dans la première partie, Antoine Balzeau illustre le principe de l'évolution à la fois avec un contre-exemple d'une vision purement utilitariste (le menton), à la fois avec une mise en scène de la séparation d'un groupe d'êtres humains à partir d'un groupe principal. Avec des exemples très concrets et des illustrations adaptées, il sait faire voir des concepts complexes. Le lecteur apprécie encore plus le travail de collaboration entre scénariste et dessinateur qui aboutit ici à une vulgarisation de haut niveau. Impossible d'oublier l'image du lièvre et de la tortue comme 2 exemples d'animaux adaptés à leur environnement, avec une caractéristique physique totalement opposée. De la même manière, au fil de l'exposé, Antoine Balzeau montre comment tous les êtres humains sont issus d'une même souche, ce qui annihile toute velléité de parler de race, ou même de couleur de peau.



Le paléoanthropologue répond donc à l'attente du lecteur qui est de savoir d'où vient Homo sapiens, comment il se situe par rapport à Homo erectus, à Homo Heidelbergensis, à Homo Rodhesiensis, et à l'homme de Cro-Magnon, ainsi que l'origine de la diversité chez les êtres humains, tout en reprenant les bases et en expliquant comment la science a pu en établir autant, et pourquoi il reste tant à découvrir. Alors que le lecteur pouvait penser que la dernière partie sur le devenir de l'humanité n'a pas grand rapport avec le sujet de l'ouvrage, l'auteur effectue un développement organique, établissant des applications pratiques des découvertes de la paléoanthropologie.



Ce tome sur l'Homo sapiens constitue un bon ouvrage de la collection de la petite bédéthèque des savoirs car auteur et dessinateur ont collaboré de manière à produire une vraie bande dessinée (plutôt qu'un texte illustré), les dessins de Pierre Bailly rendent le discours très vivant, David Vandermeulen contextualise la paléologie, et Antoine Balzeau fait œuvre de vulgarisation de manière ambitieuse, en sachant nuancer les idées reçues et expliquer clairement les concepts compliqués.
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Petit Poilu, tome 1 : La sirène gourmande

Bande dessinée muette destinée aux plus jeunes enfants.

Petit Poilu quitte sa maison avec son cartable.

Une énorme pluie inonde son quartier et il se retrouve dans l'eau, englouti par une énorme pieuvre où évoluent un tas de personnages sympathiques qui vont lui faire vivre une belle aventure.

A la suite d'une indigestion de l'animal, Petit poilu retrouve la terre ferme et rentre chez lui où il est accueilli par sa maman et un bon bain.

Les illustrations sont très colorées, très claires. Ma petite-fille réclame d'autres aventures de Petit poilu qu'elle lit à présent seule.

A partir de 3 ans

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Le muret

Rosie, 13 ans, est laissée seule avec son père par sa mère partie vivre une histoire d'amour. Elle est angoissé et cherche de la chaleur pour continuer à vivre : bain chaud au début puis petit à petit l'alcool, la cigarette. Par d'autres rencontres elle va essayer de surmonter ses peurs et angoisses. Touchant.
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Petit Poilu, tome 15 : L'expérience extraordi..

Voici notre petit poilu aux mains d'une drôle de dame aux idées bien arrêtées sur les jeux avec lesquels doivent jouer les filles et ceux avec lesquels doivent jouer les garçons.

Mais notre Petit Poilu et sa copine Eve n'en ont pas grand chose à faire des cloisonnements et entendent bien jouer à ce qu'ils veulent.

A nouveau une excellente BD pour les plus jeunes sur base de laquelle on peut facilement ouvrir le débat sur ces thèmes d'actualité que sont les jeux genrés, l'ouverture d'esprit et la tolérance.

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Petit Poilu, tome 12 : La planète coiff'tif

Quel plaisir de retrouver Petit Poilu.

Dans ce tome, à travers une histoire très amusante au cours de laquelle notre petit héros est aux prises entre deux tribus habitant sur une planète bicolore, Fraipont et Bailly évoquent avec intelligence la façon dont parfois nous renonçons à nous-même pour s'intégrer à un groupe et le fait qu'il est nécessaire de rester fidèle à soi-même.

Un très bon tome.
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Petit Poilu, tome 14 : En piste les andouil..

A la maison, on est très fan de Petit Poilu.

Ma fille adorait et maintenant, mon fils adore aussi. Comme il n' a pas de paroles, c'est amusant de voir comment les enfants comprennent l'histoire et comment celle-ci les fait réfléchir.

Cette fois, Petit Poilu se retrouve dans un cirque mais l'apprentissage des tours est difficile. Petit Poilu apprend la détermination et l'effort et, une fois de plus, se retrouve grandi avec de nouveaux amis.

Ce n'est pas mon épisode préféré mais il est amusant.
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