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Citations de Pierre Choderlos de Laclos (687)


Savez-vous, Vicomte, pourquoi je ne me suis jamais remariée? ce n'est assurément pas faute d'avoir trouvé assez de partis avantageux; c'est uniquement pour que personne n'ait le droit de trouver à redire à mes actions. Ce n'est même pas que j'aie craint de ne pouvoir plus faire mes volontés, car j'aurais bien toujours fini par là; mais c'est qu'il m'aurait gêné que quelqu'un eût eu seulement le droit de s'en plaindre; c'est enfin que je ne voulais tromper que pour mon plaisir, et non par nécessité. Et voilà que vous m'écrivez la Lettre la plus maritale qu'il soit possible de voir! Vous ne m'y parlez que de torts de mon côté, et de grâces du vôtre! Mais comment donc peut-on manquer à celui à qui on ne doit rien? Je ne saurais le concevoir!
Voyons; de quoi s'agit-il tant? Vous avez trouvé Danceny chez moi, et cela vous a déplu? à la bonne heure: mais qu'avez-vous pu en conclure? ou que c'était l'effet du hasard, comme je vous le disais, ou celui de ma volonté, comme je ne vous le disais pas. Dans le premier cas, votre Lettre est injuste; dans le second, elle est ridicule: c'était bien la peine d'écrire! Mais vous êtes jaloux, et la jalousie ne raisonne pas. Hé bien! je vais raisonner pour vous...
P466 Lettre CLII
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En effet, si les premiers amours paraissent, en général, plus honnêtes, et comme on dit plus purs ; s'ils sont au moins plus lents dans leur marche, ce n'est pas, comme on le pense, délicatesse ou timidité, c'est que le coeur, étonné par un sentiment inconnu, s'arrête pour ainsi dire à chaque pas, pour jouir du charme qu'il éprouve, et que ce charme est si puissant sur un coeur neuf, qu'il l'occupe au point de lui faire oublier tout autre plaisir.
(Lettre LVII, Valmont)
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Un amour pur et sincère, un respect qui ne s'est jamais démenti, une soumission parfaite; tels sont les sentiments que vous m'avez inspirés. Je n'eusse pas craint d'en présenter l'hommage à la Divinité même. Ô vous, qui êtes son plus bel ouvrage, imitez-la dans son indulgence! Songez à mes peines cruelles ; songez surtout que, placé par vous entre le désespoir et la félicité suprême, le premier mot que vous prononcerez décidera pour jamais de mon sort.
P127
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L'homme jouit du bonheur qu'il ressent, et la femme de celui qu'elle procure. Le plaisir de l'un est de satisfaire des désirs, celui de l'autre est surtout de les faire naître.
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Quand vos belles phrases produiraient l'ivresse de l'amour, vous flattez-vous qu'elle soit assez longue pour que la réflexion n'ait pas le temps d'en empêcher l'aveu ? Songez donc à celui qu'il faut pour écrire une lettre [...]
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Ah croyez-moi Vicomte, quand une femme frappe dans le coeur d'une autre, elle manque rarement de trouver l'endroit sensible, et la blessure est incurable.
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en amour rien ne se finit que de très près.
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Et qu'avez-vous donc fait que je n'aie surpassé milles fois? Vous avez séduit, perdu même beaucoup de femmes : mais quelles difficultés avez-vous eues à vaincre? quels obstacles à surmonter? où est le mérite qui soit véritablement à vous? Une belle figure, pur effet du hasard; des grâces, que l'usage donne presque toujours, de l'esprit à la vérité, mais auquel du jargon suppléerait au besoin; une impudence assez louable, mais peut-être uniquement due à la facilité de vos premiers succès; si je ne me trompe, voilà tous vos moyens
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En effet, si c'est être amoureux que de ne pouvoir vivre sans posséder ce qu'on désire, d'y sacrifier son temps, ses plaisirs, sa vie, je suis bien réellement amoureux. (Le Vicomte de Valmont- lettre XV)
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Ce que ne peut la sagesse humaine, la grâce divine l’opère quand il lui plaît.
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(...) il vaut mieux mourir que de vivre coupable.
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En effet, si les premiers amours paraissent, en général, plus honnêtes, et comme on dit plus purs ; s’ils sont au moins plus lents dans leur marche, ce n’est pas, comme on le pense, délicatesse ou timidité, c’est que le cœur, étonné par un sentiment inconnu, s’arrête pour ainsi dire à chaque pas, pour jouir du charme qu’il éprouve, et que ce charme est si puissant sur un cœur neuf, qu’il l’occupe au point de lui faire oublier tout autre plaisir.
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Cette femme qui vous a rendu les illusions de la jeunesse, vous en rendra bientôt aussi les ridicules préjugés.
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Ne craignez pas que votre absence altère jamais mes sentiments pour vous ; comment parviendrais-je à les vaincre, quand je n'ai plus le courage de les combattre ? Vous le voyez, je vous dis tout, je crains moins d'avouer ma faiblesse, que d'y succomber : mais cet empire que j'ai perdu sur mes sentiments, je le conserverai sur mes actions ; oui, je le conserverai, j'y suis résolue ; fût-ce aux dépens de ma vie.
(Lettre XC, Mme de Tourvel)
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Cependant je n'ai pas cru devoir perdre l'occasion de me laisser donner un ordre : persuadé, d'une part, que qui commande s'engage ; et de l'autre, que l'autorité illusoire que nous avons l'air de laisser prendre aux femmes est un des pièges qu'elles évitent le plus difficilement.
(Lettre XL, Valmont)
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Sans vous je serais encore, non pas heureux, mais tranquille. Je vous ai vue ; le repos a fui loin de moi, et mon bonheur est incertain.
(Lettre XVII, Danceny)
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Vous ne m'aimez pas autant que je vous aime, vous ne m'aimez plus autant que vous m'aimiez.
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Ne doutez, mon cher Vicomte, ni de mon coeur, ni de mes démarches: comment résisterais-je à un désir de ma Cécile? Ah! c'est bien elle, elle seulement que j'aime, que j'aimerai toujours! son ingénuité, sa tendresse, ont un charme pour moi, dont j'ai pu avoir la faiblesse de me laisser distraire, mais que rien n'effacera jamais. Engagé dans une autre aventure, pour ainsi dire sans m'en être aperçu, souvent le souvenir de Cécile est venu me troubler jusque dans les plus doux plaisirs; et peut-être mon coeur ne lui a-t-il jamais rendu d'hommage plus vrai, que dans le moment même où je lui étais infidèle.

Le chevalier Danceny au Vicomte de Valmont. Lettre 157.
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Votre silence m’apprend assez que votre cœur ne vous dit rien pour moi ; il est à la fois la preuve la plus sûre de votre indifférence, et la manière la plus cruelle de me l’annoncer.
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Chérie et estimée d’un mari que j’aime et respecte, mes devoirs et mes plaisirs se rassemblent dans le même objet. Je suis heureuse, je dois l’être. S’il existe des plaisirs plus vifs, je ne les désire pas ; je ne veux point les connaître. En est-il de plus doux que d’être en paix avec soi-même, de n’avoir que des jours sereins, de s’endormir sans trouble, et de s’éveiller sans remords ? Ce que vous appelez le bonheur, n’est qu’un tumulte des sens, un orage des passions dont le spectacle est effrayant, même à le regarder du rivage.
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