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Citations de Pierre Choderlos de Laclos (687)


Tu vois, ma bonne amie, que je te tiens parole, et que les bonnets et les pompons ne prennent pas tout mon temps ; il m'en restera toujours pour toi. J'ai pourtant vu plus de parures dans cette seule journée que dans les quatre ans que nous avons passés ensemble ; et je crois que la superbe Tanville aura plus de chagrin à ma première visite, où je compte bien la demander, qu'elle n'a cru nous en faire toutes les fois qu'elle est venue nous voir dans son in focchi. Maman m'a consultée sur tout, et elle me traite beaucoup moins en pensionnaire que par le passé. J'ai une femme de chambre à moi ; j'ai une chambre et un cabinet dont je dispose, et je t'écris à un secrétaire très joli, dont on m'a remis la clef et où je peux renfermer tout ce que je veux. Maman m'a dit que je la verrais tous les jours à son lever ; qu'il suffisait que je fusse coiffée pour diner, parce que nous serions toujours seules, et qu'alors elle me dirait chaque jour l'heure où je devrais l'aller joindre l'après-midi. Le reste du temps est à ma disposition, et j'ai ma harpe, mon dessin, et des livres comme au couvent ; si ce n'est que la mère Perpétue n'est pas là pour me gronder, et qu'il ne tiendrait qu'à moi d'être toujours sans rien faire : mais comme je n'ai pas ma Sophie pour causer ou pour rire, j'aime autant m'occuper.
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La nature ne crée que des êtres libres ; la société ne fait que des tyrans et des esclaves ; toute société suppose un contrat, tout contrat une obligation respective. Toute obligation est une entrave qui répugne à la liberté naturelle ; aussi l’homme social ne cesse de s’agiter dans ses liens, il tend à s’y soustraire, il cherche à en rejeter le poids sur ses semblables, il ne veut retenir que le bout de la chaîne pour les diriger à son gré ; il suit de là que, si l’oppression du fort envers le faible n’est pas une loi naturelle, dans le sens où les moralistes prennent ces mots, elle n’en est pas moins une loi de la nature, ou plutôt la première vengeance que la nature abandonnée tire de l’homme social ; il suit de là que toute convention, faite entre deux sujets inégaux en force, ne produit, ne peut produire qu’un tyran et un esclave, il suit encore de là que dans l’union sociale des deux sexes, les femmes généralement plus faibles ont dû être généralement opprimées ; ici les faits viennent à l’appui des raisonnements. Parcourez l’univers connu, vous trouverez l’homme fort et tyran, la femme faible et esclave ; que si quelquefois elle a l’adresse de lier les mains à son maître et de commander à son tour, ce cas est extrêmement rare. (p. 79-80)
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A force de chercher de bonnes raisons, on en trouve, on les dit; et après on y tient, non pas tant parce qu'elles sont bonnes que pour ne pas se démentir.
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Il ne faut se permettre d'excès qu'avec les gens qu'on veut quitter bientôt. Il ne sait pas cela, lui ; mais, pour son bonheur, je le sais pour deux.
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Ou vous avez un rival, ou vous n’en avez pas. Si vous en avez un, il faut plaire pour lui être préféré ; si vous n’en avez pas, il faut plaire encore pour éviter d’en avoir.
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Tu vois, ma bonne amie, que je te tiens parole, et que les bonnets et les pompons
ne prennent pas tout mon temps ; il m’en restera toujours pour toi.
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Où nous conduit pourtant la vanité ! Le Sage a bien raison, quand il dit qu'elle est l'ennemie du bonheur.
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(...) c'est une inconséquence de plus à ajouter à mille autres qui gouvernent la société. Vous savez, comme moi, qu'on passe sa vie à les remarquer, à s'en plaindre et à s'y livrer.
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L'humanité n'est parfaite dans aucun genre, pas plus dans le mal que dans le bien. Le scélérat a ses vertus, comme l'honnête homme a ses faiblesses.
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Cependant je n'ose plus vous entretenir d'un sentiment qui ne peut que vous être à charge, s'il ne vous intéresse pas; il faut au moins le renfermer en moi-même, en attendant que j'apprenne à le vaincre.
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Quelle est donc en effet l'insolente sécurité de cet homme, qui ose dormir tranquille, tandis qu'une femme, qui a à se plaindre de lui, ne s'est pas encore vengée ?
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Une occasion manquée se retrouve, tandis qu'on ne revient jamais d'une démarche précipitée.
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Hé bien ! La guerre.

La marquise de Merteuil
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Vos ordres sont charmants ;votre façon se les donner est plus aimable encore; vous feriez chérir le despotisme.
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Cette femme qui vous a rendu les illusions de la jeunesse, vous en rendra bientôt aussi les ridicules préjugés.
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« C’est dans l’abandon du négligé qu’elle est vraiment ravissante. Grâce aux chaleurs accablantes que nous éprouvons, un déshabillé de simple toile me laisse voir sa taille ronde et souple. Une seule mousseline couvre sa gorge ; et mes regards furtifs, mais pénétrants, en ont déjà saisi les formes enchanteresses. »
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Je n'ose plus me flatter d'une réponse, l'amour l'eût écrite avec empressement, l'amitié avec plaisir, la pitié même avec complaisance : mais la pitié, l'amitié et l'amour sont également étrangers à votre cœur.
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Lettre LXIX

Ces mots tracés au crayon s'effaceront peut-être, mais jamais les sentiments gravés dans mon coeur.
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Pour vous autres hommes, les défaites sont des succès de moins. Dans cette partie si inégale, notre fortune est de ne pas perdre, et votre malheur de ne pas gagner.
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Non, Vicomte, jamais. Il faut vaincre ou périr. 
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