AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pierre-Henry Gomont (293)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

La Russie des années 90… La quête de l’Art, de la richesse, du fric, du bonheur, des sensations fortes, tout ce qui régit la vie, tout ce qui donne l’impression de vivre, dans un monde d’anarchie totale, c’est une vaste fumisterie dans laquelle nous entraîne Pierre-Henry Gomont, à la manière des cinéastes d’Europe de L’Est de l’après Perestroïka, dans un récit qui semble totalement improvisé, comme le dessin, le coup de plume limité à l’essentiel, vite jeté sur le papier, une colorisation tout aussi brute ou pourtant chaque détail raconte une histoire en soi. il y a un dessin au noir, à la plume, nerveux et vif, derrière en palimpsestes apparaissent des dessins au crayon, un trait bleu, un trait rouge, les personnages sont colorisées en aplats de couleurs, bavant un peu et les fond sont travaillés en couleurs passées, crayons de couleurs, délavés, grattés, dilués, poussiéreux. Tout ça est très vivant, mouvementé, tremblant, une assurance fragile, d’une légèreté puissante. Les onomatopées et les jurons sont écrits en cyrillique, les chiens aboient en cyrillique, je trouve cette idée géniale, d’un exotisme inquiétant. Chaque personnage à sa personnalité, même les plus secondaires, ils sont tous bourrés de contradictions, de certitudes erronées, de peurs, d’angoisses, de prétentions, d’arrogance, il ne reste pas beaucoup de place pour les bons sentiments dans tout ce merdier, cette partie de Poker sans foi ni loi.

Slava est une série complètement folle, belle et désabusée, cynique et majestueuse à la fois, l’auteur maitrise son jeu de contradictions avec une redoutable aisance. Ce second volet nous propose une montée en puissance formidable, vivement de troisième et dernier tome, même si je pense que Pierre-Henry Gomont pourrait décliner cette histoire à l’infini.
Commenter  J’apprécie          210
Slava, tome 1 : Après la chute

On les a vu débarquer dans les stations de ski françaises dans les années 90 ces nouveaux riches russes. Slava, peinant à vivre de sa peinture, s'associe à Lavrine pour piller des bâtiments russes afin de les revendre à des riches spéculateurs. Tous les coups sont permis, quitte à détruire des oeuvres d'art. Lecture agréable.
Commenter  J’apprécie          210
Slava, tome 1 : Après la chute



Pierre-Henry Gomont nous avait épaté avec "Malaterre", un roman graphique publié chez Dargaud. L'album, salué par la critique, reçoit le Grand Prix RTL de la bande dessinée en 2018 et le Prix Première du roman graphique en 2019.

En 2020, il publie "La Fuite du cerveau" (Dargaud), une bande dessinée romanesque et pleine d'humour, abordant l'histoire folle du vol du cerveau d'Albert Einstein. brosse le portrait d'un pays déboussolé, qui amorce une transition incertaine, et annonciateur de la Russie d'aujourd'hui.



C'est une première pour Pierre-Henry Gomont : avec ce premier tome de 'Slava', il débute une série qui en comptera trois.



Le sujet ? L'ex-URSS, la Russie du début des années 1990 qui se construit sur les ruines du communisme, alors que le capitalisme triomphe déjà partout. A la fois BD d'aventure et réflexion sur un pays en transformation accéléréeLe tome 1 de la saga "Après la chute" met en scène des personnages qui se débattent avec leurs convictions, et se cherchent un avenir, dans une mise en scène proche d'un western.



Mafia, capitalisme sauvage et trafics en tout genre. L'auteur a su composer des personnages forts, qui nous guident dans cet univers impitoyable. Les décors sont superbes, les dialogues sont bons, l'histoire est prenante



Et cette fiction dans le monde bien réel de la Russie des années 90 nous semble être une probable prémice de la situation actuelle!.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          210
La Fuite du cerveau

Je ne pourrai pas dire que cette bédé n’est pas originale car assurément, elle est des plus originale !



Albert Einstein vient de décéder et Stolz, le médecin légiste chargé de son autopsie, subtilise le cerveau du savant afin de l’étudier et de tenter de comprendre pourquoi Einstein était si intelligent.



Là où cela devient amusant et totalement barré, c’est quand Albert Einstein (la boîte crânienne ouverte) apparaît soudain dans sa cave !



Au départ, ma lecture a été épanouie, je kiffait le récit et m’amusait de voir ce pauvre Stolz courir partout pour essayer d’échapper à tous ceux qui étaient à sa poursuite.



Le fantôme d’Einstein, visible par tout le monde, m’a vraiment plu. Il est attendrissant, plein d’humour, d’espièglerie et le voir porter une chapka était un must. Par contre, le côté trépané du crâne, c’est moins agréable à voir.



Les dessins sont spéciaux, mais j’ai apprécié les mises en page dynamiques et la représentation des métaphores. C’était original.



Le récit est déjanté, burlesque, puisque l’auteur débride son imagination et la laisse courir là où elle veut, mélangeant des faits réels avec d’autres, totalement inventés et loufoques. Le pire, c’est que l’on marche à fond et qu'Einstein est plus vrai que s’il n’était pas décédé.



Par contre, à un moment donné, ce road movie commence à devenir trop long et j’ai perdu mon souffle dans les multiples rebondissements, perdu un peu le fil rouge lorsque le scénario a commencé à partir dans tous les sens, battant la campagne américaine.



Comme ils disent souvent à Top Chef : ce n’est pas équilibré ! On se retrouve avec un roman graphique rempli de saveurs et de goûts différents, mais tous ne se marient pas harmonieusement. Il y a tellement d’ingrédients dans ces pages (et de portes ouvertes scénaristiquement et qu’il faut refermer ensuite), qu’à la fin, le plat devient indigeste.



Mitigée je suis, avec ce roman graphique. D’un côté, j’ai aimé la folie du récit, son côté déjanté, le culot et l’imagination qu’il fallait à l’auteur pour mettre tout cela en page (sans oublier le boulot, côté dessins) et de l’autre, j’ai trouvé que ce récit manquait d’équilibre tant il donne l’impression de tourner en rond comme un chien après sa queue et de traîner en longueurs.



Malgré tout, cela valait la peine de le découvrir pour la richesse artistique dans les illustrations et les bonnes idées de l’auteur (qui ne marchent qu’avec une bédé). Dommage que le récit peine à trouver son rythme à un certain moment, comme si l’auteur n’avait pas trop su comment faire avancer son histoire.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          210
Pereira prétend (BD)

Pereira mange trop et boit des citronnades "la moitié du verre pour la citronnade, et l'autre pour le sucre."

Son médecin le docteur Cardoso, s'en inquiète mais ne comprend pas ce qui inquiète Pereira, le mine et le pousse à ce suicide alimentaire. "Je vais être Franc...Cela me paraît de la folie pure" lui affirme-t-il.

Pereira c'est vous c'est moi, c'est nous.

Certes nous n'avons jamais vécu au Portugal sous Salazar, mais comme le héros de Tabucchi nous avons nos propres solutions pour éviter de nous poser des questions.

Lui se contente de rêver de Coimbra "Une ville où je vivais à l'époque où j'étais mince et ma fiancé, vivante." avoue-t-il au médecin.

Plus tard dans la piscine du centre de cure, il s'entretient avec le médecin qui lui parle de sa traduction d'Honorine parue dans le journal le Lisboa. Il en vient à penser "ça n'aurait pas de sens de travailler pour ce journal...où je ne peux pas écrire ce que je veux."

Enfin la vérité lui apparait, sa vie comparée aux deux stagiaires recrutés au journal, est vide.

Il entend son médecin lui dire :

"Si vous commencez à penser que ces deux jeunes gens ont raison, pensez-le. Peut-être que votre vie ne vous semblera plus si inutile... ...Et que vous compenserez plus vos tourments par de la nourriture et des citronnades pleines de sucre."

Il prend une décision, il traduira "La dernière classe d'Alphonse Daudet"...

Mais Pereira prétend que j'ai imaginé cette histoire. Rien de tout cela n'est vrai.

A la fin de l'histoire il a simplement rédigé la notice nécrologique de Monteiro Rossi, ce jeune stagiaire italien qu'il avait embauché pour rédiger des nécrologies dans le journal.

Une nécrologie qu'il a signé de son nom : PEREIRA.

Une BD magnifique de Pierre-Henry Gomont qui permet de lire et relire ce roman fondateur de Antonio Tabucchi.

N'oubliez pas de regarder aussi le film adapté du roman par Faenza en 1995, avec un Mastroïanni en Pereira et Auteuil en Doctor Cadoso. Inoubliable.

Faites également ce quiz que j'ai eu l'audace de concocter sur ce roman et qu'i n'a eu que 11 joueurs

https://www.babelio.com/quiz/12028/Que-peut-on-ambitionner-desirer-pretendre-rever-so


Lien : https://camalonga.wordpress...
Commenter  J’apprécie          212
Pereira prétend (BD)

Excellente adaptation graphique du roman éponyme d'Antonio Tabucchi. Les vieux murs et le ciel atlantique de Lisbonne, comme dans un carnet de voyage, c'est ce qui saute d'abord aux yeux quand on ouvre l'album. Mais l'air salazariste qu'on respire dans ces pages est celui de l'ordre sécuritaire qui prévaut en 1938 et qui sert de toile de fond au roman. L'histoire est celle d'un journaliste veuf et solitaire, Pereira, que la confrontation à la dictature amène peu à peu à reconsidérer de fond en comble son rapport à la vie et aux autres, après sa rencontre avec le jeune Monteiro Rossi, proche des républicains espagnols en guerre de l'autre côté de la frontière, qu'il embauche comme collaborateur au "Lisboa".



Décor de ruelles étroites d'où s'échappent les ombres patibulaires et les personnages directement descendus du roman : portes cochères, patio mauresque de restaurant, façade de café historique (A Brasileira) ou intérieur d'église incandescent, entre-lac des caténaires du tram. Lisbonne apparaît belle et indifférente à L'Histoire, baroque, tournée vers le large, prise sur le vif par Pierre-Henry Gomont. Une greffe originale et réussie avec le texte de Tabucchi. J'ai été sensible au parti pris hybride du graphisme : croquis pour la ville et trait fortement stylisé des personnages. La ville prête à merveille ses hauts et ses bas, sa touffeur ocre rouge sur fond bleu et ses brises océaniques qui ébouriffent pas mal le dessin quelquefois (voir le séjour de Pereira à Parede), à l'atmosphère de l'album.



Le rythme et le déroulement de la narration restent fidèles à l'esprit de l'oeuvre de Tabucchi (l'ironie et la touche onirique sont bien là) avec quelques infimes aménagements et retranchements par rapport au texte original qui n'affectent pas la lecture. Le style adopté pour les personnages peut surprendre, parfois juste esquissés. Figure épaisse et massive de Pereira avec une prolifération de bulles quelquefois, environné d'une cohorte de petites créatures fantasmagoriques issue, j'imagine, de la « confédération de ses « moi » multiples » ; lignes plus graciles et fluides pour Monteiro Rossi (avec presque une allure de « Petit Prince ») et son amie Marta, engagés pour la cause républicaine espagnole ; mine ascétique du confident extra-lucide l'excellent père Antonio ou, plus scrutatrice du Dr Cardoso, sondeur d'âmes ironique derrière sa paire de lunettes en forme de phares de camion. Une composition inventive formellement qui joue avec des contrastes colorés superbes réservant aussi au lecteur de longs moments contemplatifs et le silence de nombreuses cases muettes.

















Commenter  J’apprécie          210
La Fuite du cerveau

Encore une fois agréablement surpris d’être contacté par un membre de l’équipe de Babelio, j’ai découvert ce titre à cette occasion. Couverture Sympa, roman graphique (ce n’est pas dans mes habitudes), une histoire quelque peu loufoque... Allez ! Banco. Je prends.



Ce n’est qu’après avoir répondu oui, que j’ai eu l’ide de profiter de la possibilité de lire un extrait. D’accord, il y a des sujets plus importants pour lesquels certains disent avant d’essayer...



Bon, quelques jours plus tard, une grande enveloppe cartonnée dans ma boite. Et me voilà en possession d’un superbe livre relié de grand format. Déjà, le livre à peine sorti de l’emballage, j’étais enthousiaste. La couverture est vraiment superbe. Légèrement en relief avec de très belles couleurs. J’ouvre. Des pages de gardes couleurs vives. Une mise en page dynamique et attrayante. Des couleurs et un trait de crayon qui donnent envie de découvrir les autres œuvres de cet auteur.



Et que dire de l’histoire ? Pierre-Henry Gomont a bordé autour d’une histoire vraie : le retrait (le vol ?) du cerveau d’Albert Einstein lors de l’autopsie qui fut pratiquée quelques heures après sa mort. Après ça déraille un chouia. En effet, Albert se relève d’entre les mots pour suivre de plus près les recherches faites sur son cerveau. :-) S’ensuit des aventures rocambolesques : Recherchés par le FBI, malmenés par un savant fou au fin fond de la Pennsylvanie... nos héros manquent plus d’une fois d’être séparés, tués, blessés, et bien d’autres choses désagréables. Mais ils passent aussi de bon moments paisibles. Bref, on ne voit pas le temps passer en lisant ce roman graphique de presque 200 pages.



En bref : Je vous recommande sa lecture avec beaucoup de ferveur et je vais tenter de découvrir les autres œuvres de cet auteur.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
Commenter  J’apprécie          202
Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Un second tome, à mon sens, plus réussi que le premier.

Nous suivons maintenant les parcours parallèles de Slava, toujours avec les mineurs, et Lavrine qui tente de trouver les moyen de bâtir la richesse tant rêvée en utilisant les moyens nouveaux de ce pays en pleine re/dé/construction.

L'histoire est nerveuse et vive avec, tout de même, de beaux moments d'émotion. Les personnages sont attachants et très bien rendus.

Le dessin, nerveux et vif à l'image de l'histoire, sert parfaitement la narration.

Une très bonne série.

Commenter  J’apprécie          190
Rouge karma

Adelaïde se rend en Inde à la recherche de Matthieu, le père de l’enfant qu’elle porte dans son ventre, venu travailler à Calcutta pour une société locale et disparu depuis quelque temps. Le graphisme est mouvementé, les couleurs souvent rouges semblent s’étaler de façon anarchique, comme la ville de Calcutta au faubourgs infinis. Cette aventure met en avant le foisonnement de l’Inde d’aujourd’hui, coincée entre modernité et traditions, une quête, une course poursuite avec des enjeux internationaux et écologiques, avec des personnages comme aime les raconter Pierre-Henry Gomont, toujours en mouvement et totalement obstinés, des personnages sur mesure créés par Eddy Simon qui nous raconte dans un récit un peu fou, une Inde bien réelle avec ses petites magouilles, ses superstitions, son économie financière peu soucieuse de l’humain, sa vie qui semble ne jamais se poser, ses bruits et ses lumières.

Une histoire prenante, un polar troublant et un dépaysement loin d’être fictif, vraiment proche de la réalité indienne.
Commenter  J’apprécie          190
La Fuite du cerveau

Lorsque j'ai vu que PH Gomont sortait son nouvel album et le dédicaçait dans ma librairie bd préférée, j'ai couru ventre à terre ! J'avais eu un énorme coup de coeur pour ses deux précédents albums : Pereira prétend, magnifique adaptation d'un roman se déroulant à Lisbonne sous la dictature, et Malaterre, récit d'une partie de son adolescence en Afrique. Alors il est comment le dernier Gomont ?



Et bien, il est très chouette mais pas tout à fait aussi abouti que je l'espérais. Car la narration manque parfois un peu de rythme. Même si cette histoire de kidnapping d'un cerveau est échevelée et fantasque à souhait, parfois elle patine un peu et elle aurait pu gagner en efficacité notamment dans sa première partie.

En revanche, les dessins sont absolument

fantastiques ! C'est vraiment génial la façon dont il représente ses personnages, leurs émotions et leurs pensées. Je m'arrêtais régulièrement dans ma lecture pour profiter de certaines « cases ». C'est inventif, drôle et je suis vraiment totalement fan !!



Cette fuite du cerveau a donc été un peu comme un roman au style éblouissant mais dont l'histoire ne m'a pas complètement convaincu.

Commenter  J’apprécie          190
Malaterre

Malaterre est un domaine, dont l’exploitation, se trouve dans la forêt équatoriale. Elle a appartenu, pour un temps, à la famille Lesaffre.



Gabriel, le dernier des descendants mâles, décide de racheter le domaine. Ce n’est pas quelqu’un de bien Gabriel. Encore que… Il est égoïste. Très égoïste. Il aime la grande vie, les femmes, le jeu, l’alcool. Il arrange la vérité selon son objectif à atteindre. C’est un menteur invétéré, un rebelle qui pense que le monde est à lui.



Après s’être séparé de son épouse, alors que durant 5 ans il n’a pas pris soin de ses enfants, il revient et leur offre tout ce qu’ils veulent.



Il a quelque chose derrière la tête. Il veut emmener les deux aînés, Mathilde et Simon afin de leur faire vivre cette grande aventure en Afrique. Il laisse une mère effondrée avec le petit dernier, Martin, qui souffre d’être séparé de sa soeur et de son frère et de l’abandon de son père.



Que vont-ils devenir tous, comment va évoluer le domaine, et les enfants, comment vont-ils vivre cette aventure unique, mais, comme d’habitude, leur père les laissera livrer à eux-mêmes. Comment se construit-on après ces vies chaotiques ?



C’est ce que raconte avec brio Pierre-Henry GOMONT, d’autant plus, que c’est tirer de sa propre histoire. J’avais déjà lu « Peirera Prétend » de lui et bien, je retrouve toute sa sensibilité dans cette nouvelle BD. Un auteur à suivre.

Commenter  J’apprécie          190
Slava, tome 1 : Après la chute

J'ai emprunté cette bande dessinée car elle m'avait été présentée par une collègue qui l'avait beaucoup aimé, mais avec moi le succès n'a pas été au rendez-vous.

J'aimais bien l'idée de suivre les mésaventures d'un escroc qui pille des bâtiments russes pour revendre tout ce qu'il peut au plus offrant, mais l'intrigue s'est avérée un peu trop plate à mon goût, l'histoire traîne en longueur et en plus, je n'ai pas accroché du tout aux dessins.
Commenter  J’apprécie          180
Slava, tome 1 : Après la chute

C'est le sourire aux lèvres

que se lit ce premier tome de Slava.

Pierre-Henri Gomont écrit

et dessine avec grand talent.

Il sait saisir les moindres détails

des relations mercantiles et ..humaines

des années 90 quelque part dans le Caucase.

Son œil et sa plume capturent l'essence

du système D, c'est du east-stern grand teint.

Nos héros sont les cousins soviétiques

de nos chers pieds-nickelés .

Ça achète et revend à tour de bras..

Le bien commun mute en bien personnel.

Un communisme redigéré ,revisité.

C'est drôle et terrifiant !





Commenter  J’apprécie          180
Catalyse

Pierre-Henry Gomont affectionne les anti-héros, des personnages qui tombent dans une aventure qui les dépasse et dont ils ne sortiront pas forcément grandis. Lionel est comptable dans un cabinet d’audit, il est envoyé en Normandie pour la clôture d’exercice d’une entreprise industrielle. Si on l‘envoie là-bas, ce n’est pas pour ses grandes compétences, on sait qu’il est plutôt du genre à ne pas faire de zèle. C’est un loser pathétique, dans une vie étriquée. A partir de ça, Pierre-Henry Gomont parvient à nous accrocher à une intrigue financière pourtant très bas de gamme, et à la rendre complètement folle et passionnante. Dans cette histoire, on va voir Lionel évoluer, et pas forcément comme on pourrait s’y attendre. Le final est percutant. Si vous vous demandez comment une histoire de comptabilité de PME peut être passionnante, lisez cette bande dessinée.
Commenter  J’apprécie          180
Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Dans ce deuxième volet, il est surtout question de Lavrine, même si la couverture met en exergue l'amour qui unit Slava et Nina.

Lavrine a trouvé une merveilleuse complice en la personne de Magdalena Ivanovna. A eux deux, ils ratissent tout ce qu'ils peuvent. Ce ne sont pas les scrupules qui les étouffent.

Et pendant ce temps, les mineurs tentent tout pour sauver leur emploi, la mine.

Hélas, ce n'est pas simple.

Le tome se termine de telle façon qu'on souhaite une suite.

Peut-être en 2024 ?

Et toujours de belles couleurs, de beaux dessins, une histoire intéressante.
Commenter  J’apprécie          160
La Fuite du cerveau

Un ouvrage où réel et fiction se mêlent pour nous laisser avec un sourire rêveur, au plaisir d'avoir croisé ce bon vieux Albert. Pas d'explication à l'inexplicable mais une bonne vieille course-poursuite. Le duo du looser et de la jolie fille intelligente fonctionne. La fin de la Bd m'a laissée en admiration pour l'usage si fun que permet la Bd : mettre un dessin dans une bulle pour dire l'ineffable. Super classe. Tout comme le point d'exclamation dans une bulle d'Astérix, il y a des choses qu'on ne peut exprimer qu'en BD.
Commenter  J’apprécie          160
La Fuite du cerveau

On a volé un cerveau! Et quel cerveau...rien de moins que celui d’Albert Einstein! Ce fait historique sert de point de départ de cette bd drôle et très réussie qui se lit d’une traite et nous fait osciller entre rire et larmes.

Bien que l’aspect ‘historique’ passe très vite à l’arrière plan, nous n’en suivons pas moins avec beaucoup d’intérêt les aventures du docteur Stolz (le médecin légiste) d’Albert, de Marianne (une charmante neurologue) et...du cerveau.

J’ai parfois ressentit quelques longueurs dans la narration mais qui n’ont pas terni pour autant mon impression globale.

Le dessin est vif et très à propos.

J’ai bien aimé même si je ne partage pas tout à fait l’engouement des autres critiques.

Un immense merci à Babelio et aux éditions Dargaud pour cette très belle BD!
Commenter  J’apprécie          160
La grande école

Ce premier album de Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018, vient judicieusement remplir un gros vide en littérature jeunesse en présentant un père seul à élever son enfant après une séparation. Un joli message pour avancer dans l'égalité homme/femme avec une même émotion universelle de parent. Ici le petit héros, grandit et ravi son père en franchissant avec bravoure le chemin de son autonomie en allant à la grande école. le duo avec l'illustrateur donne une jolie émotion à cet album entre douceur du pastel, réalisme des traits et tendresse à chaque mots. Une relation père/fils moderne et reflétant bien les évolutions de notre société. 
Lien : http://www.liresousletilleul..
Commenter  J’apprécie          160
Pereira prétend (BD)

Cet album, adaptation du roman d'Antonio Tabucchi, ne m'a pas forcément séduit de prime abord, malgré sa belle couverture, ses couleurs chaudes et ses splendides vues de Lisbonne. Puis le charme a agi au fil des pages, et je me suis mis à beaucoup l'apprécier.



Au-delà de l'histoire, qui se déroule dans le Portugal des années 30, je pense avoir été séduit par la personnalité du personnage central, Pereira, responsable des pages culturelles du journal Lisboa. Il y a son humanité, sa tendre relation avec sa femme décédée. Il y a aussi son évolution, lui qui, de spectateur de la situation politique de son pays (le régime autoritaire de Salazar), va progressivement en devenir acteur.



"Pereira prétend" est une histoire forte sur la liberté, la résistance, le combat. L'amour de la littérature également. Merci à Joséphine2 pour cette belle découverte.
Commenter  J’apprécie          160
Slava, tome 1 : Après la chute

Nous suivons les aventures de Slava, jeune artiste prodige de la fin de l'ère communiste et qui se retrouve, par choix et aussi par la force des choses à détrousser de leur contenu les bâtiments de l'ancien régime afin de satisfaire les envies de possession des Russes qui retrouvent le plaisir de l'acquisition.

Le principe et le choix sont intéressant. Cette période de l'Histoire de la Russie qui (re)découvre la liberté d'acheter (et de vendre) est peu exploitée et donne à cette BD un intérêt supplémentaire à celui des seules aventures de ses personnages. Car ceux-ci sont également très intéressants, attachants et intrigants. Aucun n'est vraiment clair ni vraiment sombre, tous semblent nous cacher des choses et des motivations qu'on a hâte de découvrir.

Le dessin est dynamique, nerveux, avec ce qu'il faut de stylisation pour donner à l'ensemble un petit côté humoristique que le propos ne contient pas ou si peu.
Commenter  J’apprécie          150




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Pierre-Henry Gomont (1230)Voir plus

Quiz Voir plus

Les reptiles

Lequel de ces animaux n'est pas un reptile?

Tortue
Rainettes
Serpents
Lézards

8 questions
5 lecteurs ont répondu
Thèmes : reptilesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}