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Critiques de Pierre Pevel (1935)
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La trilogie de Wielstadt : L'intégrale

Cela fait déjà un petit moment que j’ai lu cette trilogie de Wielstadt de Pierre Pevel. C’est la première fois que je fais une incursion dans l’œuvre de cet auteur. Cependant, j’avais repéré ce livre depuis au moins 2 ans au gré de mes flâneries sur Babelio et sur le net.

Disons-le tout net, j’ai été sous le charme de cette histoire dès les toutes premières pages, et j’ai vraiment adoré cette lecture !

Que ce soit le style, que j’aime beaucoup et qui met en place une ambiance très particulière au rythme très enlevé, ou que ce soit l’histoire ( qui n’est pas sans évoquer un cousinage avec Alexandre Dumas ), je suis devenue accro de ce livre au point de le terminer en très peu de temps.

Parlons d’abord de la ville qui a donné son nom à cet excellent roman. Wielstadt, cité médiévale traversée par le Rhin en plein Saint Empire germanique. Cette ville, où vont se passer les trois quarts de l’histoire est superbement décrite par Pierre Pevel. Il nous emmène à travers les ruelles et les méandres de cette cité, on s’y croirait…Et puis, elle a quand même une sacrée caractéristique, celle ville : un dragon veille sur elle depuis toujours…

La période historique, (nous sommes aux débuts de la guerre de Trente ans) est restituée avec beaucoup de réalisme sans pour autant alourdir l’histoire. On sent qu’il y a eu un sérieux travail de documentation et de recherche de la part de l’auteur.

Et les personnages me direz-vous ? Avant de céder la place au personnage principal, je voudrais juste évoquer la galerie de ceux qui l’entourent. J’ai franchement adoré la petite fée Chandelle, le faune Zacharios et bien d’autres. Le chevalier Kantz, quant à lui est donc le héros de cette histoire. Un héros sombre, qui s’il manie avec beaucoup de style et de panache l’épée a encore bien d’autres talents. A mi-chemin entre un policier et un exorciste, il semble vouer son existence à la poursuite de bien étranges créatures et sociétés secrètes qui paraissent avoir pris Wielstadt comme terrain de jeu. J’ai beaucoup aimé ce personnage, qui m’a inévitablement fait penser à un certain mousquetaire. Mais un mousquetaire avec moins d’humour et bien plus torturé il faut le dire.

Cette trilogie se lit très rapidement, car Pevel sait franchement raconter une histoire avec art et talent. On ne s’y ennuie pas une seconde et cette plongée dans une période de l’histoire que je ne connais pas très bien a été fort intéressante.

Évidemment, j’ai l’intention de continuer ma découverte de l’œuvre de cet auteur, que ce soit avec les Lames du cardinal ou le cycle du Haut-Royaume.

Une très belle découverte et puis c’est tout !



Challenge Pavés 2018

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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Ce premier tome nous plonge dans le Paris de la Belle Époque, mais un Paris un peu particulier, puisqu'un lien a été créé avec le monde des fées (il y a même un train pour y aller).

L'univers créé par Pierre Pevel est riche et original et nous transporte dans des aventures très prenantes. Mais j'ai trouvé les personnages un peu froids. Du coup, j'ai eu un peu de mal à m'attacher à eux et à être pleinement intéressée par ceux qu'il leur arrive.

Cependant, çà reste une lecture très agréable et je lirais le deuxième tome avec intérêt.
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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Vous vous souvenez de ces coloriages dans lesquels on pouvait s'évader des heures ? le crayon qui faisait chatoyer un drapé, le ciel que l'on parsemait patiemment d'étoiles. S'ils illustraient des histoires que nous aimions, nous y plongions à chaque trait que nous apposions sur le papier, subjugués par un monde dans lequel l'aile d'une fée, le regard espiègle d'un lutin devenait soudain vivants.



Les enchantements d'Ambremer sont de ces plaisirs-là. En quelques centaines de pages, Pierre Pevel crée un univers à contempler, nous fournit tous les délicats détails qui nous permettent de parfaitement nous le figurer. On y suit les personnages comme on déplacerait des jouets dans une grande maison de poupée. Des robes qui froufroutent, le canotier retenu par une écharpe de soie et le teint protégé d'une ombrelle blanche, un costume de pilote avec sa casquette et sa veste de cuir tendre, les grosses lunettes et le couvre-chef idoine. Une course poursuite qui fait entendre la cavalcade sur les pavés mouillés, une bataille entre gentils et méchants valant bien celles que nous inventions sur le tapis du salon, délices régressifs d'une fiction reprenant tous les codes de nos meilleurs romans d'aventures, Arsène Lupin, Jules Verne, Rouletabille et Dumas ne sont pas loin.



Louis Denizart Hippolyte Griffont est un des principaux protagonistes. Il est évidemment superbe, d'une distinction sans ostentation, d'une élégance toute aristocratique. Non pas glabre mais doté d'une moustache grisonnante tout à fait bien taillée. Isabel, baronne de Saint-Gil est son pendant. Grande, rousse aux mèches blondes, son charme est irrésistible et si vous songez à marier ces deux-là, sachez que c'est déjà fait mais que leur tempérament tempétueux et la fougue avec laquelle ils vivent leur passion les a contraint à se séparer bien avant que ne commence ce premier tome. Bien sûr, le feu couve encore.



Je vous parlais d'un décor à faire rêver, c'est celui du Paris du début du 20e siècle augmenté de quelques variantes très inspirées : des passages pour gagner l'autre monde, une tour Eiffel en bois, des arbres qui parlent, une moto fonctionnant à la lumière étrange, des ondines dans la Seine et tout ce qui découle du fait que le monde est habité d'humains mais aussi de mages, de fées, de gnomes de magiciennes et même de dragons. Les aventures qui vont se déployer auront donc la magie comme toile de fond. Les luttes opposeront différents peuples et les enjeux seront de taille.



Voilà.



Bon. Alors pourquoi ai-je mis une semaine à lire ces pauvres 400 pages ? J'ai sagement suivi toutes les péripéties, accompagné Griffont dans sa quête d'un vieux grimoire pour une amie à lui, semé les affreux méchants qui coursaient bien mal la jolie baronne, livré bataille contre des gargouilles, perdu mon souffle dans nombre courses poursuites sans jamais être plus concernée que cela. Je savais bien sûr qui était gentil (ceux en mauvaise posture), qui était méchant (les autres) et me doutais que les motivations des derniers seraient éclairées à la fin, que les héros triompheraient et que tout finirait bien. C'est le cas. Mais au-delà de mon admiration pour le décor restitué, l'univers composé, je n'ai pas frémi.

Je pense pourtant que c'est à peu près le seul type de livre appartenant au genre de la fantasy qui aurait pu me plaire. Je me considère donc désormais comme définitivement perdue à cette cause. Sans beaucoup de regret, il faut bien l'avouer.

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Le Paris des merveilles, tome 3 : Le  royau..

Pour finir l’année en beauté, j’ai choisi de lire le 3ème et dernier volet du « Paris des merveilles ». Quoi de plus approprié aux fêtes de fin d’année que l’univers enchanteur et féérique imaginé par Pierre Pevel ?



Il n’y a pas grand-chose à dire sur cet ultime volet. Il se situe dans la droite lignée des précédents. Le plaisir de parcourir ce monde féérique était intact. C’est avec grand bonheur que j’ai retrouvé tous ces personnages auxquels je me suis tant attachée. L’intrigue est encore une fois solide et bien menée. Si le ton est un peu plus sombre dans ce tome, l’émerveillement est toujours de mise et il y a toujours ces petites touches d’humour si appréciables.



J’ai donc fini l’année de belle façon avec cette dernière lecture 2022. Pierre Pevel est un magicien qui a un talent de conteur formidable. Je me procurerai sans doute les recueils de nouvelles situés dans le même univers.

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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Merci à Nadou38 d’avoir sorti ce livre de ma pàl à l’occasion d’un de nos petits défis. Il y traînait depuis trop longtemps.



C’est le premier roman que je lis de Pierre Pevel, et j’ai découvert une écriture fluide et agréable à lire.



Malgré quelques creux – les histoires de cambriolages et de meurtres m’ennuient un peu – je dois avouer que j’ai quand même passé un bon moment de lecture.



L’univers installé dans le Paris du début du XXe siècle m’a énormément plu. J’ai aimé y croiser des personnages connus comme les héros des Brigades du Tigre (Terrasson, Pujol et Valentin). L’histoire est truffée de petits clins d’oeil à l’Histoire.



Le personnage de Griffont et celui de la Baronne forment un couple savoureux. Leurs échanges font partie de mes passages préférés.



L’enquête mène à un secret bien gardé de l’OutreMonde mais je n’en dirai pas plus.



J’ai les deux autres tomes dans ma pàl, à l’occasion je lirai la suite. La BD me tente bien aussi.











Challenge multi-défis 2023 (13)

Challenge mauvais genres 2023
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Les lames du Cardinal, tome 2 : L'alchimist..

Cela faisait un moment que j’avais laissé en plan l’équipe des Lames du cardinal, aussi, je me suis jetée avec beaucoup d’enthousiasme sur la suite intitulée « L’alchimiste des ombres « de cette trilogie de Pierre Pevel.

Il s’agit pour ma part de la troisième trilogie de Pevel que je lis. Apres « Le Paris des Merveilles « et la trilogie de Wielstadt, j’ai retrouvé la plume si talentueuse de cet auteur.

J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir les personnages et l’univers si particulier nés de l’imagination de cet auteur. Il faut dire que rien que quand je lis les descriptions des dragonnets, cela me donne envie d’en avoir un, alors qu’à la base je ne suis pas vraiment une amoureuse des reptiles…

C’est la menace qu’un complot contre le trône de France occupé par Louis XII qui va voir se démener l’équipe des Lames menée par La Fargue…. C’est un mystérieux alchimiste qui semble détenir la clef de ce complot, mais il semble insaisissable….

Il faudra toute l’imagination et tous les talents des lames pour découvrir en quoi consiste ce complot et qui est réellement menacé…

Un deuxième tome qui se lit tambour battant, grâce à l’écriture fluide de l’auteur qui nous emmène au cœur de Paris et ne ménageant absolument pas notre sens olfactif….



Vite, la suite, d’autant plus qu’elle se trouve dans ma PAL





Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge A Travers l’Histoire 2021

Challenge Séries 2021

Challenge Multi-Défis 2021

Challenge ABC 2021-2022

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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Magnifique ! LE coup de cœur de l'année 2015 !

C'est frais, c'est léger, ça se mange sans faim, ça se digère tout aussi bien, c'est poétique, amusant, bref, une pure pépite !



En ouvrant ce bouquin je ne savais pas trop à quoi m'attendre (si ce n'est que j'adore Pevel et sa façon d'écrire).

Or j'ai retrouvé son sens de l'humour si fin et son esprit d'enfant qu'on voit passer sans arrêt sur FB, on sourit ou on rit à longueur de pages.

Je n'achète que rarement des grands formats, ici j'ai acheté la trilogie d'une part parce que ça faisait un petit moment que je voulais ce bouquin, je l'avais cherché d'occasion mais, apprenant une prochaine re-édition, j'avais renoncé. D'autre part les couvertures sont si belles que cela aurait été dommage d'attendre une hypothétique sortie poche.



Les personnages sont attachants, Griffont, Isabel, (et ses acolytes Lucien et Auguste, qui sont extra !), Falissière, ou même Farroux le flic, qui évoluent dans ce Paris "magique" du début du XXème siècle et y croisent moult références, c'est juste du pur bonheur à lire, et même pour une fois que l'auteur s'adresse parfois au lecteur, ça ne m'a pas agacée mais amusée (il faut voir comment il nous parle, lol !)...

Et comme l'histoire se clôt à la fin de ce tome 1, je ne vais pas sauter sur le tome 2, parce que quand c'est bon à ce point, j'aime bien faire durer le plaisir, un peu, lol !



Je ne sais pas si la précédente édition contenait la nouvelle à la fin (Magicis in mobile), mais j'ai éclaté de rire en lisant le nom du général à haute voix pour mon mari, d'autant que j'avais absolument pas réalisé le jeu de mot en le lisant "pour moi", parfois je suis un peu dure à la comprenette.
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Le Paris des merveilles, tome 2 : L'élixir d'..

Tout commence par la rencontre avec un peuple de mini-créatures vivant dans les murs d’une vieille demeure, survient ensuite le meurtre d’un vieil homme, une disparition mystérieuse, un complot remontant à très loin dans le passé, le début d’une romance….

Ce second tome des aventures du mage Griffont m’a tout autant plu que le premier volume, même si il n’y a plus autant de surprises liée à la découverte de cet univers qui mêle le Paris du siècle dernier et le monde d’Ambremer dans lequel vivent des fées, des elfes, des gnomes, des ogres, des farfadets et des dragons.

Il y a cependant toujours autant de suspense, d’aventures, de rencontres avec des êtres fabuleux et du mystère à chaque page ou presque.

Le Paris de 1909 est bien décrit, les personnages sont travaillés, l’ambiance est magique, j’ai donc adoré cette lecture.

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Les Artilleuses, tome 1 : Le vol de la sigi..

Paris des Merveilles, 1911.



Pratiquement un siècle que l’Outremonde a été découvert. Cet événement a changé le cours de l’histoire. Gnomes, Elfes, Ogres et autres vivent, avec plus ou moins de bonheur, parmi les humains.



Rue des Saules rieurs se trouve la Banque de Paris et de Brocéliande (BPB). C’est là que moi, Lady Remington, Anglaise de souche, et mes amies et complices, l’Américaine, miss Winchester et la Française, Mam’zelle Gatling, avons décidé d’effectuer un « retrait » qui devrait nous assurer quelques « modestes » moyens de subsistance pour le restant de nos jours. Alors que la banque venait de fermer ses portes, nous avons frappé avec insistance pour qu’on nous ouvre et que l’on daigne nous servir comme nous l’entendions. En insistant un peu et grâce au charme de quelques pistolets et bâtons de dynamite, le personnel nous a laissées vaquer à l’objet de notre visite : un retrait de quelques liquidités… Et le contenu du coffre individuel 248… Nous ignorions alors à quel point ce que nous avions trouvé là allait compliquer notre existence qui aurait dû être bien paisible…



Critique :



Le scénario du Français Pierre Pevel nous fait découvrir un Paris qui sera familier à ceux qui ont connu la série télévisée « Les Brigades du Tigre » … Mais avec une dimension steampunk et un univers féerique en prime. Ces trois Artilleuses, aux caractères bien trempés et aux personnalités très différentes, ne manquent ni de charme ni de ressources, que l’on découvre au travers d’une aventure rocambolesque où l’on n’a aucun mal à accepter la présence, entre autres, de gnomes, fées, enchanteurs...



Le Belge Etienne Willem, par son dessin, donne vie à cet univers. Une vie trépidante, pleine d’action, de mouvement et de charme, le tout très début de XXe siècle… quelque peu amélioré avec la présence d’éléments très steampunk, mais ce serait dommage de vous révéler lesquels, n’est-ce pas ? Son dessin humoristique n’enlève rien au charme de ces trois héroïnes. Les actions dans cette histoire ne sont pas sans me rappeler un Jean-Paul Belmondo dans ses films les plus déjantés. Véhicules, décors, personnages, tout est merveilleusement dessiné avec beaucoup de détails très peaufinés. Etienne Willem, grand fan de steampunk, a pris son pied. Il ne nous reste plus qu’à l’imiter en plongeant avec délice dans cette aventure qui, je l’espère, en appellera beaucoup d’autres !



L’équipe ne serait pas complète sans l’Allemande Tanja Wenish qui s’est chargée de donner des couleurs splendides à cette histoire qui n’en est qu’à ses débuts avec le tome 1.

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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Ce qu’il y a de bien quand on ne sait rien d’un livre, quand on ne sait pas à quoi s’attendre et quand on ne connaît pas un genre – le steampunk en l’occurrence – c’est qu’on est surpris de bout en bout et que chaque page est une découverte. C’est plus ou moins ce que j’ai vécu en lisant le premier tome du Paris des Merveilles de Pierre Pevel. À part une ou deux critiques, notamment celle, enthousiaste, de CasusBelli qui m’a convaincue de le lire (et je le remercie), je n’avais rien lu sur Les Enchantements d’Ambremer. Et ça fait du bien de se laisser surprendre.



Depuis que je me suis lancée dans la lecture de Harry Potter, je suis attirée par la magie et le fantastique dans les romans, des univers qui ne m’intéressaient pas vraiment il y a quelques années. Et je serait passée à côté de bien des choses ! Ce roman de Pierre Pevel m’a émerveillée, enchantée (pour reprendre le titre complet du livre) à plusieurs niveaux. D’abord, sa plume est très belle et ses descriptions du Paris des Merveilles sont fabuleuses : la tour Eiffel est en bois blanc, des êtres fantastiques se baladent des Champs Elysées à Vincennes en passant par les Buttes Chaumont et le jardin du Luxembourg, des chênes centenaires sont dotés de la parole et il y a une ligne de métro qui relie la porte Maillot à l’OutreMonde en une petite demi-heure. En plus de la plume de l’auteur, il y a aussi ses personnages attachants : le mage Griffont et son flegme très britannique, la baronne de Saint-Gil (qui est aussi une fée) et sa charmante mauvaise foi, le chat ailé Azincourt qui feint un accent anglais pour le style, les fidèles Auguste et Lucien et d’autres encore. Par ailleurs, l’histoire est très prenante. Le tout met un peu de temps à démarrer, puis une fois sur la route (ou sur les rails – ça dépend du moyen de transport qu’ont choisi les personnages), on est lancés et rien ne peut nous arrêter : des crimes, des enlèvements, des livres qui recèlent des secrets, des courses-poursuites, des appartements mis à sac, des cambriolages, etc. : l’action ne manque pas. Le mystère non plus. Ah, et puis il reste un élément, et pas des moindres, qui fait de ce livre un bon roman, c’est l’humour. Les deux personnages principaux ont beaucoup d’esprit et leurs échanges sont souvent très drôles. Je me suis surprise plus d’une fois à sourire ou à rire en lisant les dialogues animés et truculents de la fée et du mage.



Je suis donc très heureuse d’avoir fait cette découverte et j’ai déjà bien envie de retrouver le Paris des Merveilles de Pierre Pevel avec les deuxième et troisième tomes de la trilogie qui sont, j’en suis sûre, de la même veine que Les Enchantements d’Ambremer : enchantement, émerveillement, etc.
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Haut-Royaume, tome 2 :  L'Héritier

Et voilà, encore un abandon !



Décidément je les collectionne cette année. Et cette fois, je ne peux pas accuser le style de l'auteur car Pevel tient bien sa plume. L'histoire est, honnêtement, parfaitement lisible.

Je sais qu'il y a des raisons liées au contexte de lecture : je n'ai pas eu une santé très solide cette semaine (covid m'a laissé des traces qui se rappellent à moi, comme une lame d'Obscure). Sans ça j'aurais peut-être été plus loin que la moitié du roman… peut-être.

Il y a aussi le fait que j'ai lu le tome 1 il y a deux ans et demi. Presque impossible de me souvenir de qui est qui, hormis quelques personnages principaux.



J'avais bien démarré, mais rapidement mon intérêt s'est émoussé. Ce décor, ces personnages, ces royaumes, duchés emplis de complots, ces dragons légendaires et cette Obscure maléfique… j'ai été petit à petit envahi par un sentiment de déjà lu, de conventionnel, d'absence d'originalité. Un sentiment renforcé par l'impossibilité de se repérer dans l'espace de ce monde, vu l'absence de carte.

Je me souviens m'être demandé « mais où est-ce qu'on va en fait ? ». Chaque personnage a sa petite vengeance, ou son complot, sa déshérence, sa malédiction. Des royaumes, des villes sont menacées, des forces Obscures planent aux alentours. Mais je ne vois pour le moment aucun objectif clair, aucun fil qui aurait pu m'enchainer comme une corde, du genre un anneau de pouvoir à détruire. Ce monde, on est encore en train de nous le présenter. Il vit sa vie. Oui, mais pourquoi ne me donne-t-il pas un élément qui me donne envie de suivre sa vie ? On ne sait pas de combien de tomes sera faite cette xxlogie. Je n'ai pas envie de me taper des tas de pavés à ce rythme-là. Ce qui m'a décidé à abandonner, c'est que j'ai bien d'autres choses à lire et mon nombre d'années n'est pas extensible. Je dois être assez strict, surtout que je ne lis pas vite.





Mais intrinsèquement, il n'y a rien d'autre à reprocher au texte. La lecture est fluide et, malgré ce que j'ai dit, il y a de bonnes scènes comme la course de taureaux de Vallencia.



Je pense que j'aurai meilleur compte à lire les fantasy historiques de Pierre Pevel que je n'ai pas encore lues : le Paris des Merveilles et les Lames du Cardinal. Wielstatd m'avait enchanté et j'espère retrouver cet enchantement. de toute façon, Haut-Royaume est loin d'être achevé. Il sera toujours temps d'y revenir.

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Le Paris des merveilles, tome 3 : Le  royau..

« Il était une fois le Paris des Merveilles...

Où l’on plante, pour la troisième fois, le décor d’un Paris qui n’exista jamais tout à fait. »





Avant tout, je remercie encore mes compagnons de lecture, Éric76 et Srafina, sans qui le voyage n’aurait pas été le même. Merci les amis !

Allez donc lire ce qu’ils en ont pensé ;-)





Les avis se rejoignent sur « Le Royaume Immobile » ; le mien ne dérogera pas à la règle.

Mon intérêt pour cette merveilleuse saga tendait jusqu’ici à évoluer crescendo...

Ce ne fut pas franchement le cas pour ce dernier opus. Ne vous méprenez pas ; j’ai aimé, énormément même. C’est juste que je ne qualifierais pas ce 3e tome comme mon préféré.



« Pour être enchanté, l’OutreMonde n’est pas toujours enchanteur. »



J’ai moi aussi trouvé cet épisode un peu plus noir, plus sombre... moins enchanteur en effet.

Et beaucoup plus sérieux aussi, bien que Pevel nous livre toujours de somptueux dialogues, mâtinés de touches d’humour subtil et bienvenu, faisant plus d’une fois sourire l’habituée que je suis désormais des relations pétillantes qu’entretiennent Griffont et Aurélia, entre autres - Ils vont bien me manquer à présent...





L’intrigue se base cette fois sur les accointances des différents cercles de mages, principalement les Cyan et les Incarnat dont on connaît les rapports parfois houleux qui les unissent. Mais surtout sur un personnage secondaire récurrent, élève et ami de notre héros : François Troisville.

On y parle politique outremondienne, complots et honneur bafoué. Mais pas seulement... En dire davantage, pourtant, risquerait de déflorer le récit, et c’est à votre tour d’y plonger ! Et d’en rêver !



« Les bibliothèques sont des rêves. »



La saga entière est un véritable bonheur à lire, et Pevel, un conteur de génie.

Ce dernier laisse une porte ouverte ; aurait-on le plaisir de découvrir une suite un de ces jours ? Peut-être...

(Sachant qu’un peu plus de dix ans séparent les deux premiers livres de celui-ci, j’espère tout de même qu’une nouvelle décennie ne s’écoulera pas cette fois !)





Merveilleuse lecture à tout le monde =)

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Le Paris des merveilles, tome 2 : L'élixir d'..

J’enchaîne avec le second tome et le troisième est déjà prêt sur ma table de nuit. Autant vous dire que j’aime beaucoup cette trilogie et que je vais me pencher sur les autres œuvres de l’auteur sous peu. J’ai par contre, un chouia, moins aimé ce second volume. Il y a des longueurs, notamment avec des passages qui nous narrent des événements passés et auxquels je n’ai pas du tout adhéré. Mais sinon, une très bonne lecture.



Nous nous retrouvons quelques temps après les aventures du premier tome. Louis se retrouve encore une fois seul, Aurélia ayant mystérieusement disparue. A n’en pas douter, elle doit être partie à l’aventure, abandonnant son mari alors qu’un rapprochement s’était opéré… Mince ! Mais bon, notre mage est habitué, il continue donc sa petite vie parisienne. Oserais-je dire petite vie « tranquille »… Non, car comme on s’en doute rapidement, un événement étrange le propulse une nouvelle fois vers de dangereuses et obscures manigances. En même temps, c’est personnellement ce que j’attendais !



Le début de l’Elixir d’oubli se met en place avec douceur cependant. Nous avons encore le temps de nous familiariser avec cet univers si particulier, de découvrir de nouveaux êtres et personnages et de revoir certains autres. J’apprécie toujours cet étroit mélange entre fantaisie et réalité qui pimente l’histoire juste ce qu’il faut. J’attendais avec impatience le retour d’Aurélia cependant. Et elle généralement, l’élément clé qui fait tout basculer, et cela n’a pas manqué ici. Tout est chambouler au moment où elle réapparait dans la vie de Louis (à mon plus grand plaisir). Et alors commence une course poursuite entre plusieurs mystères qui se révèleront être plus ou moins liés. Une très bonne enquête avec ses rebondissements et ses sursauts d’adrénaline poussant encore plus dans les secrets de la guerre ancestrale entre les Fées et les Dragons.



J’apprécie d’autant plus l’univers et les choix de l’auteur car il parvient à complexifier son univers, tout en gardant cela cohérent. Il y a aussi un style très british, autant dans les dialogues et que dans la personnification de Louis, qui est pour moi LE gentleman type. Et l’humour… Ah cet humour que j’aime beaucoup, sans compter cette touche sombre qui imprègne beaucoup plus encore le roman cette fois-ci. D’ailleurs, merci bien pour la grosse que dis-je l’énorme frayeur vers le tiers du roman… Et pour enfoncer encore le clou, l’auteur nous jette dans le passé… Oui, je sais, les auteurs sont des sadiques…



D’ailleurs revenons un peu sur ses bonds dans le passé. Comme je l’ai dit, je ne les ai pas appréciés. Ils coupent le récit, et ne nous apportent au final pas grand-chose. Je pense sincèrement que les informations que l’on découvre aurait pu être glissées, par-ci, par-là sans hacher la lecture. Alors certes, on sait maintenant comment Louis et Aurélia se sont rencontrés mais personnellement ce n’était pas forcément quelque chose dont j’avais « besoin ». J’aimais bien cette part de mystère qui entourait leur passé. D’autant plus qu’il est si facile d’imaginer comment a été leur vie d’avant. Rien qu’à les voir aujourd’hui, entre leurs conversations, leurs attitudes, les regards…



L’enquête se poursuit donc avant un second flash-back pour se terminer en beauté. Un peu dans le même genre que le premier tome dirais-je, sans que cela marque une certaine redondance. J’ai trouvé le tout bien mené avec une réflexion qui n’est pas déplaisante. Les personnages sont qui plus est un atout indéniable. Outre le couple de héros, que j’adore et que je trouve adorable, les autres personnages secondaires enrichissement vraiment l’histoire. Auguste et Lucien, les deux compères d’Aurélia sont des perles. L’attachement et le dévouement qu’ils portent à leur maîtresse est top. Et ce n’est pas seulement parce qu’Aurelia est une femme que j’apprécie cette relation. Il y a un respect et une tendresse qui sont touchants. Farroux me fait rire à ses dépends, le pauvre. Il faut dire qu’être en présence de la femme de Louis n’est pas forcément la chose la plus facile à gérer. Mais il est aussi un humain qui tire son épingle du jeu parmi ces êtres fantastiques, tout comme Etienne, si discret mais que j’apprécie beaucoup. Et il y en a tant d’autres. Une belle brochette avec chacun un caractère qui le définit tellement bien que même le plus « petit » d’entre eux marque le lecteur.



Un second tome qui ne perd rien de sa superbe même s’il y a quelques longueurs pour moi. On sent que l’étau se resserre autour de Méliane même si elle est peu présente. J’ai hâte de savoir ce que nous réserve le dernier tome.

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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

Une jolie immersion entre réalité et féerie. Et oui, dans le Paris Belle Epoque de Pierre Pevel, le Paris des Merveilles, on peut voyager d'un monde à l'autre : mages, fées, gnomes et humains se côtoient et vivent ensemble. Une simple ligne de métro relie notre monde et Ambremer, la capitale de l'Outremonde.



Griffont, notre héros, est un mage avisé (normal puisqu'il est né au XVe siècle) qui aspire à une vie tranquille. L'aventure le rattrape malgré lui quand une de ses amies lui demande d'emprunter pour elle un livre dans la bibliothèque de l'Outremonde. Et surtout quant Isabel de Saint-Gil, une fée renégate qui n'est autre que son épouse, s'en mêle...



C'est frais, divertissant, léger, drôle.

Pierre Pevel nous livre un monde original et très plaisant, des personnages attachants et bien campés, des décors travaillés, sans oublier de petites allusions à l'imaginaire collectif (Les brigades du tigre par exemple) et à des personnages réels comme Mélies. C'est très visuel comme lecture.

L'intrigue est menée tambour battant, la plume est agréable, l'auteur n'hésite pas à parler directement avec son lecteur, c'est assez amusant.



Premier tome de la trilogie, il est évident que je partirai à la découverte de la suite des aventures d'Isabel et de Griffont.
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Le Paris des merveilles, tome 3 : Le  royau..

Troisième et dernier tome de la trilogie « le Paris des Merveilles » imaginée par Pierre Pevel.

Imaginez un décor étonnant, toujours le même, celui du Paris pittoresque de la Belle Epoque qui côtoie l'OutreMonde, un monde à part, fantastique, merveilleux, où vivent mages, fées et créatures étonnantes.



« Il était une fois le Paris des Merveilles…

Où l'on plante, pour la troisième fois, le décor d'un Paris qui n'exista jamais tout à fait.

Les contes d'autrefois, ainsi que les fabuleuses créatures qui les inspirèrent, ont une patrie. Cette patrie se nomme l'OutreMonde. Ne la cherchez pas sur une carte, même millénaire. L'OutreMonde n'est ni un pays, ni une île, ni un continent. L'OutreMonde est… un monde, ma foi. Là vivent les fées et les licornes, les ogres et les dragons. Là prospèrent des cités et des royaumes que nous croyons légendaires. Et tout cela, au fil d'un temps qui s'écoule autrement. »

*

Nous sommes en 1910.

C'est dans un contexte politique très tendu que s'ouvre ce troisième tome. Les prochaines élections du parlement des fées nommeront bientôt pour la première fois un homme.

*

Un elfe noir est poursuivi par des hommes venus des profondeurs de la nuit. Secouru par la belle et énigmatique enchanteresse Isabel de Saint-Gil, il meurt, peu de temps après, des suites de ses blessures. Il n'en faut pas plus à la baronne de Saint-Gil pour se lancer sur les traces de ses mystérieux assassins.

Quant à Louis Griffont, celui-ci tente d'aider un ami qui a provoqué en duel, pour des raisons obscures, un redoutable mage, arriviste et déplaisant.



Les deux trames finiront par se rejoindre pour dévoiler un vaste complot où l'Histoire de l'OutreMonde cache bien des mystères et de sombres secrets. L'intrigue est moins complexe que lors du second tome, mais toujours aussi riche en révélations. Les chapitres assez courts rythment une intrigue aux multiples rebondissements.

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La plus grande réussite de cette série est sans aucun doute l'univers qu'a inventé Pierre Pevel.

Le décor est décrit avec beaucoup de précision et de justesse.

L'auteur s'inspire des romans policiers de Maurice Leblanc dans un Paris réaliste du début du XXème siècle. Il y intègre les célèbres brigades mobiles, la Tour Eiffel. Mais il y distille également un parfum de merveilleux plutôt sympathique en y mêlant le monde fascinant et foisonnant de la Fantasy.

Il s'en dégage une atmosphère très particulière, à la fois réaliste et fantastique, très moderne et surannée.

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La deuxième grande réussite, ce sont les personnages très aboutis.

L'auteur nous présente habilement les personnages déjà connus des deux tomes précédents. Et l'on voit apparaître de nouveaux personnages, comme l'elfe noir.

Pour moi, le personnage fort de cette série est sans contexte Isabel de Saint-Gil, même si les deux personnages principaux se complètent à merveille. Autant Louis Griffont est réfléchi, honnête, juste, et sincère en amitié, autant l'enchanteresse est imprévisible, tenace, curieuse, secrète et téméraire.

« Selon l'enchanteresse, si on ne voit pas à travers les portes, c'est pour cacher ceux qui écoutent derrière. »

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La troisième grande réussite est l'écriture de l'auteur, fluide, très agréable à lire, qui s'intègre parfaitement dans le contexte du récit. Pierre Pevel est un conteur de grand talent. L'humour teinté d'espièglerie et de taquinerie toujours présent entre Louis Griffont et Isabel de Saint-Gil est un petit plus qui rendent les deux amoureux attachants. Leur relation, souvent tumultueuse, mais ni monotone ou lassante, est décrite sans mièvrerie.

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Je finirai par les magnifiques couvertures signées Xavier Colette qui composent ses trois volumes. Elles s'inspirent d'Alfons Mucha, considéré comme l'artiste précurseur du style Art Nouveau, indissociable de la Belle Epoque. Ces couvertures sont de toute beauté.

De quoi donner un bel avant-goût de l'univers de l'auteur et susciter chez les lecteurs de l'intérêt et de la curiosité !

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Cette trilogie steampunk uchronique est vraiment très intéressante. Même si les intrigues de ces trois romans sont très distinctes, la série forme un tout par ses personnages et les multiples secrets qui se dévoilent tout au long de la série.



Et c'est avec un petit pincement au coeur que je quitte Isabel de Saint-Gil, Louis Griffont et l'indiscret et versatile Azincourt, le chat ailé de Griffont que je regrette de ne pas avoir davantage suivi.



Il reste encore quelques mystères, quelques imprécisions, quelques regrets aussi. J'aurais aimé mieux connaître le royaume d'Ambremer et l'Onirie, le monde des rêves.



Reste que cette trilogie est une belle réussite qui nous emmène à la frontière entre la réalité et l'imaginaire. Beaucoup de fraîcheur et un univers dépaysant et enchanteur qui repose des lectures plus sérieuses.

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Le Paris des merveilles - Intégrale

Le Paris des Merveilles représente ma première incursion dans l'univers littéraire du Nancéien Pierre Pevel. Et quelle incursion!

A noter la qualité de cette édition spéciale, d'un bleu profond et ornée de magnifiques illustrations des divers personnages. Un régal à regarder.



Ça, c'était pour la forme. J'en viens maintenant au fond. Et là aussi, quel régal! La trilogie se déroule dans un Paris de la Belle Époque (sur 1909 et 1910 plus précisément). Mais un Paris où les nouveautés technologiques, telles que les automobiles, côtoient un univers issu du merveilleux. Normal puisque la frontière entre l'Outre-Monde et notre monde s'est ouverte depuis déjà quelque temps. Fées altières et gnomes bricoleurs prennent le métro entre les deux capitales Paris et Ambremer.Imaginez les allées d'arbres féeriques dont le feuillage restitue la nuit la lumière emmagasinée le jour, le vol des dragonnets qui viennent quémander pépites de souffre... ou morceaux de gaufre tout aussi bien. Un rêve!

Outre la découverte des enchantements, cette convergence des mondes permet aux mages et sorciers qui ont de tout existé - mais cachés pour échapper aux persécutions - de vivre désormais au grand jour et d'avoir même pignon sur rue.



Ainsi en va-t-il de Griffont, mage reconnu du cercle Cyan, amateur de littérature, de mets délicats et de thé Kenilworth, qui partagent sa vie entre son inégalable majordome et le nom moins extraordinaire Azincourt, chat ailé et parlant qui affecte un accent digne d'Oxford... quand la surprise ne le fait pas revenir à des propos plus parigots.



Autre personnage haut en couleur - et pas seulement du fait de sa magnifique chevelure rousse et de ses seyantes robes émeraude -: Isabel de St Agil, esprit épris d'indépendance, d'aventures, et de thé Kenilworth. Accompagnée de ses fidèles Lucien, gnome de son état, et Auguste, véritable Hercule sur la place, elle parcourt le monde au gré de diverses opérations dont la frontière entre légalité et délit ressemble à celle entre Ambremer et Paris.



Je n'entrerai pas dans le détail des trois volumes de la trilogie car il serait fort dommage d'en gâcher la découverte. J'en dirai seulement tout le bien que j'en pense et le bien qu'ils m'ont procuré. Personnages et péripéties sont proprement captivants, les relations et les intrications entre le passé et le présent du roman, entre monde merveilleux et le nôtre sont palpitantes à suivre. S'il est un mot qui ne colle absolument pas à ce récit, c'est "ennui". Pas le temps pour ça!



De plus, la plume de Maître Pevel se révèle enchanteresse - forcément. Son style coule comme l'eau d'une rivière vive et rieuse. Actions et émotions sont fort bien rendues et l'on ne peut que s'attacher à nombre de ses personnages. Il a su créer avec son Paris des Merveilles un univers cohérent et imaginatif. Si les noms et créatures féeriques rappellent immédiatement moult contes et légendes, l'auteur a su les incarner dans un ensemble plus moderne, renouvelant avec bonheur le genre.



La narration renvoie inévitablement aux grands feuilletons du XIXème et du début du XXème siècle. Chaque chapitre appelle la lecture du suivant et rend le livre très difficile à reposer.



Après tout cela, j'ai juste envie de dire un grand merci à Pierre Pevel. Merci de m'avoir fait vibrer, rêver, trembler et rire avec sa merveilleuse trilogie. Merci de donner de la lumière et de la magie dans un contexte singulièrement sombre et difficile à vivre entre pandémie, crise économique et sociale, et j'en passe. On en a bien besoin, Monsieur le Magicien!
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Le Paris des merveilles, tome 2 : L'élixir d'..

J’ai lu le premier tome de cette série depuis quelques temps déjà, j’ai ensuite acheté ce tome et je l’ai enterré dans ma pal, comme d’habitude. Il a fallu que je le pioche à Tinaju pour Septembre pour avoir l’envie de m’y replonger en sa compagnie avec une LC et ainsi peut-être finir cette série dans l’année. Je possède de vieilles éditions avant la belle de Bragelonne.



Ayant beaucoup de séries en cours, j’ai de temps en temps du mal à m’y replonger facilement. Pour celui-ci, j’ai eu un peu peur mais finalement, on repart sur une nouvelle aventure de notre mage Griffont et on retrouve vite ses repères en sa compagnie. L’histoire est toujours aussi agréable à lire et l’auteur nous rafraîchit de temps en temps la mémoire sous couvert de donner des explications. On n’a pas le temps de s’ennuyer avec Louis Griffont, il se passe toujours quelque chose et les rebondissements sont nombreux. Au moment où l’histoire prend un sacré tournant, l’auteur semble nous transporter dans une autre dimension et dans une toute autre histoire. C’est frustrant et très curieux à la fois. Je ne me souviens pas de quelque chose du genre dans le premier tome. L’histoire devient de plus en plus complexe, d’autant que l’auteur rajoute des informations vieilles de deux siècles. À cause d’une semaine de boulot intensive, j’ai mis plus longtemps que prévu pour lire ce tome, mes co-lectrices pour cette LC avaient fini bien avant moi. J’ai ainsi eu peur de perdre en cours de route certaines informations primordiales à la suite des évènements. On ne s’ennuie jamais en compagnie du mage Griffont et de l’enchanteresse Aurelia : enquêtes, rebondissements et détails se mêlent à chaque coin de rue et le tout dans un univers steampunk mélangeant le Paris de la Belle Époque du début du XXème siècle avec l’OutreMonde des mages, des dragons et du reste du peuple féerique. L’histoire fourmille de détails qu’il est bon de ne pas oublier pour la suite.



Comme vous l’aurez compris, ce tome est une excellente suite et il me tarde de pouvoir lire le tome 3, dès que je l’aurais en ma possession. Je remercie Phoenica et Tinaju pour cette LC. Si vous êtes amateurs d’univers steampunk mêlé de mystères et d’énigmes, je vous conseille très fortement de découvrir cette trilogie. Pour ma part, je pense l’acquérir sous peu sous une édition plus récente et plus jolie. D’ailleurs, ma vieille édition comporte pas mal de coquilles de lettres oubliées.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Haut-Royaume, tome 2 :  L'Héritier

Le Haut-Royaume a rarement été aussi mal en point. Incertitude quant à qui succédera au roi à la santé et la popularité déclinantes, multiplication des rivalités entre les différents duchés, complots fomentés par des courtisans ambitieux et sans scrupules : rien ne va plus, et voilà que l'on apprend que le seul homme capable de changer la donne, le capitaine des célèbres Gardes d'Onyx, n'est malheureusement plus de ce monde. Ce second tome s'inscrit dans la droite lignée du premier, aussi si vous avez déjà été séduits par les aventures de Lorn Askarian, nul doute que vous tomberez à nouveau sous le charme de la plume de Pierre Pevel qui nous en dévoile ici un peu plus sur l'univers qu'il a bâti. On a donc affaire à un monde qui s'étoffe et qui gagne en densité à mesure que nous sont dévoilés de nouveaux territoires : la belle et fière cité d'Arcante, la région d'Ansgarn, très attachée aux traditions chevaleresques... On peut regretter à ce propos l'absence de carte, d'autant plus que les personnages sont amenés à voyager souvent et que de nombreuses intrigues se déroulent sur différents fronts.



En même temps que l'histoire du Haut-Royaume on découvre également bien sûr celle de la Garde d'Onyx, unité d'élite constituant le premier soutien du pouvoir royal et dont le lecteur a assisté à la progressive renaissance dans le premier tome. Si on en est pas encore à des hauts faits dignes de rester dans la légende, les prémices sont néanmoins bel et bien là. Le roman fait beaucoup penser de ce point de vue à l'une des précédentes trilogies de l'auteur, « Les lames du cardinal », elle-même fortement inspiré des « Trois mousquetaires » d'Alexandre Dumas. La plume de l'auteur sait d'ailleurs se faire toujours aussi inspirée lorsqu'il est question de mettre en scène des instants épiques soulignant le courage et la camaraderie unissant les différents membres de ce corps d'élite auquel on en vient à s'attacher. Les nombreux rebondissements liés à la nature même de cette Garde d'Onyx et à son commandement figurent d'ailleurs parmi les plus intéressants du roman.



Pour ce qui est du reste, l'intrigue suit son cours et, si l'auteur a parfois un peu trop tendance à s'éparpiller, c'est malgré tout avec plaisir et sans ennui aucun que l'on découvre le sort qui attend le Haut-Royaume. Davantage que dans le premier tome, on retrouve certains clichés propres au genre « fantasy » (une prophétie, un ancien artefact retrouvé, un roi et un royaume déclinants à la merci de toute une horde de comploteurs...) mais Pevel se fait assez malin pour éviter les gros écueils et ne commet pas l'erreur de tomber dans une lutte manichéenne des plus basiques. Le personnage de Lorn en est d'ailleurs la preuve. Pas de répit pour le premier chevalier du royaume que l'on découvre ici encore plus sombre et torturé que dans le premier volume. Il faut dire que les épreuves qui lui sont imposées, tant à l'échelle du royaume que sur un plan plus personnel, sont particulièrement éprouvantes et c'est avec tristesse que le lecteur assiste à la lutte désespérée de ce leader charismatique qui ne parvient pas à échapper à son destin.



Un second tome qui tient toutes ses promesses et lève un peu plus le voile sur la richesse de l'univers créé par Pierre Pevel. Comme toujours avec l'auteur, le roman se termine par différents coups de théâtre qui ne vous donneront qu'une envie : vous jeter dès que possible sur la suite. J'attends donc, moi aussi, avec impatience la suite des aventures de Lorn et des Gardes d'Onyx.
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Haut-Royaume, tome 3 : Le Roi

J'ai tout simplement dévoré ce livre.



Il ne faisait que m'appeler lorsque je ne l'avais pas en main, je pense m'être fait piéger par un esprit d'Obscure ...



Ce troisième tome est un condensé de rebondissements. Il est sorti bien des années après le second et nous ne pouvons que constater la prévenance dont l'auteur fait preuve dès le début du récit, en rappelant au lecteur plusieurs éléments clés de l'intrigue. C'est carrément louable, et même rassurant pour ceux qui rechignent à débuter une longue saga.



L'évolution de certains personnages est vraiment intéressante. Je pense notamment à Alan qui est une force incontestable de ce tome 3. Quel gros sa***pard !



On peut noter également une forte influence de David Gemmel sur la seconde partie du livre. Cela ne veut peut-être plus rien dire aujourd'hui, puisque tant d'autres auteurs s'en sont certainement inspirés depuis. Mais plusieurs passages m'ont tout de même fait penser à Druss et Waylander.



Je regrette malgré tout :

-l'absence de carte. C'est vrai quoi ... Une carte devrait être obligatoire pour toute saga Fantasy qui se respecte. Pour ce tome 3, je trouve que ça en devient presque préjudiciable.

-certains personnages qui ont un bon potentiel mais que je trouve finalement assez peu travaillés : Yeras, Logan et Naé mériteraient davantage que de vivre dans l'ombre permanente de leur Capitaine.

-les 100 dernières pages qui nous offrent une fin précipitée à mon sens. J'ai l'impression que l'auteur a souhaité clôturé rapidement. Pas de quoi fouetter un chat mais bon ...



C'est qu'on deviendrait difficile avec Pierre Pevel, hein ?
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Malfaiteurs du Paris des Merveilles

Après plusieurs déceptions littéraires, ce recueil arrive à point nommé, remplissant toutes ses promesses.



Autant, j'ai du mal à adhérer en règle générale au recueil de nouvelles, autant, je trouve qu'ici, c'est un format qui convient très bien. 2e recueil du cycle du Paris des Merveilles, il n'y a pas une nouvelle qui m'a paru meilleure que les autres. Toutes m'ont enchantée, dans tous les sens du terme. Ce qu'il y a de fou, c'est que comme pour le premier recueil, Pierre Pevel n'est pas la seule plume. Il a laissé place à 5 autres auteurs, ne nous donnant qu'une nouvelle. Et quelle nouvelle! Les héros - ou plutôt les héroïnes - sont les Artilleuses! Ca commence fort et bien. Moi qui me languissais de lire les BD, je redouble d'envie !

Quant aux autres nouvelles, les autres auteurs parviennent à s'intégrer parfaitement à cet univers si particulier qu'est le Paris des Merveilles. L'Outre-monde et ses créatures, les inventeurs/ magiciens , le Paris de la Belle époque revisité et ses fabuleux chats ailés. Le ton y est, le format convient et le titre est respecté. En effet, ce recueil nous emmène dans un Paris moins enchanteur et pourtant tout aussi bienvenu : le monde des monte-en-l'air en tous genres. Qu'ils soient eux-mêmes malfrats - bon gré, mal gré - ou tout du moins en contact avec eux, les nouvelles nous emmènent dans les ombres de ce Paris des merveilles. Des cinq auteurs, on retrouve une plume du premier recueil : Bénédicte Vizier. Autant, on commence tambour trompette avec Pierre Pevel et ses artilleuses, autant on termine avec Bénédicte Vizier et ses changelins, nous laissant de plus sur une fin qui pourrait annoncer une suite, non? J'ose à peine y croire.

Dans tous les cas, j'ai été ravie de cette lecture. Fan inconditionnelle de Pevel, je suis ravie de ne pas avoir encore tout lu de lui, notamment concernant son Paris des Merveilles, une garantie en toutes circonstances de passer un bon moment.



LC Septembre 2021 : Première rencontre

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Challenge Mauvais Genres 2021

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