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Critiques de Pierre Place (82)
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Celle qui réchauffe l'hiver

Celle qui réchauffe l'hiver... « Amaat » en inuit.

Les premières pages donnent le ton, c'est rude, dur, cruel, les éléments redoutables sont désignés et “identifiés” dans un graphisme prodigieux qui rappelle l'art des Amérindiens Haïda de la côte Ouest du Canada  !

Mifune, vieux sage Nippon incongru, atemporel, traverse cette histoire d'un autre monde avec une espièglerie ironique sur la condition humaine et sa prétention face aux éléments qui le dépassent.

C'est plein d'un humour sans fard, débridé, “brut de coffrage” !

Le mysticisme “shaman” est omniprésent, l'horizon parsemé “d'inuksuit” (cairn), les forces “d'entre mondes” puissantes, les contrées grandioses et dépouillées.

Un brin d'érotisme délicieux, des relations difficiles avec le comptoir commercial de la compagnie occidentale, les “temps” et les “cultures” se fondent, les barrières explosent, l'épilogue est grandiose...

Le choix des couleurs en demi-teintes donnent un rendu d'atmosphère crépusculaire très réussit introduisant à la profondeur du propos.

De la très bonne bande dessiné qui véhicule incontestablement un enrichissement culturel de notre humanité hors des sentiers lénifiants du consumérisme de bon aloi... vraiment autre chose ...
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Le silence de Lounès

Le thème de l'amitié, la cohésion syndicale, le racisme ordinaire, jamais anodin, la difficile intégration des immigrés, celle des kabyles qui ne sont chez eux nulle part après la guerre, la radicalisation qui s'ensuit parfois, le chômage et la crise qui menace, l'incompréhension entre générations, les regrets... Intense et poignant.
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Au rallye

Le «Rallye» est un petit bar-hôtel-PMU situé dans un quartier populaire de Paris.

Passent les fidèles : retraités, flics, petits truands à «deux sous», alcooliques...

Les clients, les habitués comme on dit.



Pierre Place, en noir et blanc, au lavis d’encre de Chine, nous raconte les petites histoires de ces «petites gens».

Ave un trait simple et précis il nous invite dans ce lieu de rencontres : le Rallye.

Les dialogues sont percutants et vifs.



Une BD noire et réaliste qui montre les déclassés et les paumés d’une banlieue.



Un peu déprimant, tout de même...
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Celle qui réchauffe l'hiver

Un voyage sur la banquise, entre mythes et légendes Inuits, Celle qui réchauffe L’HIVER , rappelle ce jour divin, alors que tout un peuple crie famine, au bord du chaos, le miracle arriva “Je suis née le jour où le plus grand troupeau jamais vu traversa les glaces du Fjord” – Le jour où la chaleur dégagée par les bêtes fit fondre la neige …- Et ramena le printemps. (page 22) … Amaat …







Au coeur des légendes Inuits, deux jeunes, Anki et Tagak doivent affronter des épreuves et faire face de courage pour aider leur peuple. Le récit oscille entre conte et humour, un subtile mélange qui ne cesse de nous surprendre. Tantôt transis par les légendes Inuits, tantôt attendris par les répliques de tout à chacun : page 29…







Hi hi, c’est à se demander si tu cherches à nourrir ta famille ou à faire plaisir à ta femme ! – un grand couillon, voilà ce que tu es !! – rendre visite à la dame sous la mer ha !!! – Tu te crois prêt pour ça ?







D’aventure légendaire, l’auteur nous invite sur les terres glacées à la rencontre du Roi-Ours, nous plonge au fond de la mer, démêler les cheveux de la Dame sous la mer : ça fait si longtemps que personne ne lui a rendu visite, que les animaux marins sont pris au piège de sa longue chevelure. Tagak et Anki, courageux et vaillants, plongent au coeur de ce périlleux bouillon… Depuis ce jour, Tagak porte en lui une conscience lourde envers son épouse, mais qu’est que la Dame sous la mer, a bien pu lui prodiguer pour le rendre aussi mystérieux ? La jalousie aura raison de cette invisible déesse, et la force n’est pas toujours là où l’on croit porter par l’amour de défendre son devoir et ses droits, le conte s’inverse.



Mais l’histoire n’est pas encore au bout de son parcours, Tagak et Anki rendent visite à Amaat, croyant la sauver d’un danger de mort en abattant le loup qui semblait la dévorer ! Amaat exulte de colère et de chagrin, ils viennent de tuer son amant ! Les deux compères sont condamnés à trouver un loup digne d’Amaat, et l’aventure se poursuit de périphéries en folle expédition au pays des glaces fortement imprégné de mythes.



Nul doute, l’auteur a su respecté l’esprit Inuit, d’ailleurs la légende de la déesse de la mer, et la plus répandue sous divers nom : Tiktaliktak, Sedna, Nuliayuk,Taluliyuk, Lumiuk (Lumak, Lumaag), Kiviok



Une belle part aux croyances des esprits, mais aussi un respect de la nature, des anciens et des traditions.



Voilà une belle lecture qui nous rappelle que tout n’est pas superficiel, et que quelque part les vies ne sont pas toutes orchestrées au même rythme ni au son du même mythe.



Un dépaysement total bien que les illustrations ne soient pas dans mes cordes, je reconnais que les tons et les graphismes ont respecté l’ambiance voulue et dégagent une belle harmonie.








Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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Celle qui réchauffe l'hiver

Voilà une étrange histoire, dont le mélange de styles est franchement étonnant. Je dois dire que je ne m'attendais pas à un tel mélange de genres, aussi bien dans le dessin que dans le scénario. Alors que le récit me semblait tirer vers le conte, il est en fin de compte un mélange de conte, de récit réaliste se déroulant plutôt dans notre époque et de récit fantastique. Le tout imbibé de folklore inuit (en tout cas je le suppose) dans les traits et dans les personnages.



L'ensemble est en fin de compte un mélange de différentes choses. Ça commence par des contes, puis se poursuit par la vie quotidienne et les inuits dans leurs chasses de tous les jours, puis retour brutal au XXIè siècle avec un avion qui traine dans le coin. Dit ainsi, ça peut paraitre assez intéressant et prenant, mais personnellement je suis passé à côté. Je pense que ça vient surtout du mélange des genres qui me bloque : l'aspect conte et fantastique se mêlent difficilement avec la réalité du XXIè siècle. Il y a là une incompatibilité de genre, à mes yeux, mais pour autant je reconnais des qualités notamment dans les graphismes. Ceux-ci semblent s'inspirer d'art inuit, ou alors c'est la patte de l'auteur qui est très originale, mais dans les deux cas le coup de crayon est à la fois esthétisé et marqué. On devine facilement les emprunts à la mythologie, mais c'est aussi assez remarquable dans les décors qui sont variés, malgré des paysages toujours enneigés. Il y a la falaise, le relief, la banquise et la terre dans ce pôle nord qu'on croit toujours gelé.



Au final, je ressors de ma lecture insatisfait sur un plan purement personnel mais je reconnais à la BD des qualités qui ne me suffisent pas. Peut-être est-ce un détail avec lequel je n'arrive pas à passer outre, mais dans tout les cas je n'adhère pas. Dommage pour moi, donc !
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Jim Bridger

Je ne suis fan de la conquête de l'ouest, les trappeurs, les indiens, les cowboys ca n'est pas mon truc. Cependant quand un éditeur d'histoire comme Fayard s'allie à la BD chez Glénat on découvre des personnages inconnus, ici un trappeur à la vie comme un roman. Si vous aimez la conquête de l'ouest foncez pour les autres soyez comme moi curieux.
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Jim Bridger

Loin des légendes des Buffalo Bill et autres Kit Carson relayées par des écrivailons de l’époque en quête de sensationnalisme, la vie de Jim Bridger est intimement liée à la conquête de l’Ouest par l’homme blanc, dans tout ce qu’elle a de sauvage, de beau, et, évidement, de reprochable.









Sous la plume de Pierre Place qui s’est visiblement imprégné du sujet, et sous la supervision du spécialiste Farid Ameur (consultant sur la collection), nous suivons le destin hors du commun de ce trappeur qui deviendra également pisteur pour l’armée, convoyeur de colons, marchand,... et se mariera - entre autre- avec une indienne.







Père de 6 enfants, voyageur infatigable qui croisera la route d’autres personnalités du Far West (on a droit à un passage sur Hugh Glass, personnage immortalisé par Di Caprio dans The Revenant il y a quelques années) Jim Bridger tel que raconté ici rejoint les grands récits du genre, à commencer par le Jérémiah Johnson de Sydney Pollack.

Un peu plus et de la musique pour aller avec par ici:

http://bobd.over-blog.com/2023/01/panorama-du-western/jim-bridger-vs.le-retour-d-un-homme-nomme-cheval.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Muertos

Un mélange de style incroyable se trouve dans cette bd : Une histoire quasi apocalyptique, zombiesque et sanglante, dans une hacienda Mexicaine dans les années 1900 le tout dans une ambiance de chaleur, chevaux, poussière et fusils. De quoi réjouir le lecteur !



Je m'attendais à une histoire de zombies parmi tant d'autres, un virus qui transforme tout le monde en zombies et voilà que tout le monde se mange... Mais ici, ce n'est pas le cas. L'histoire va bien plus loin, elle est plus réfléchis et moins "bateau". L'ambiance du Mexique et des années 1900 change la donne et on se retrouve vite dans quelque chose que l'on n'avait pas forcément vu venir.

Finalement cette bd aborde des sujets qui sont encore aujourd'hui plutôt d'actualités mais d'une façon légèrement plus... brutale !

Si l'on parle des dessins, on ne peut qu'être positif à leurs propos. Ils sont sublimes, le fait d'avoir laissé la bd en noir et blanc apporte encore plus à l'ambiance de l'histoire et nous transporte au Mexique en pleine guerre contre les morts vivants !



Superbe BD !
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Muertos

Pierre Place produit un récit solide qui fait honneur au genre. Car il joue à fond la carte horrifique, celle qui fait battre le coeur toujours plus vite, tout en lui donnant une dimension politique voire historique fascinante.
Lien : http://www.bodoi.info/muertos/
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Muertos

Quand une invasion de zombies se déclenche au début du XXe siècle au Mexique, la question est : est-ce une maladie ou est-ce que les morts se relèvent vraiment? Surtout que dés le début ce sont les revenants de pauvres péons qui décident de s'attaquer aux riches bourgeois qui les exploitaient de leur vivant. Pour la famille de don Alvaro commence une fuite éperdue vers la sécurité (?) d'un port d'où ils pourront embarquer pour un ailleurs meilleur… s'il en existe encore un.







Les graphismes en N&B de Pierre Place sont très fins. Ses calaveras sont effrayantes au possible et expressives avec notamment des sourires de squelettes surprenants. J'évoquais les têtes de mort en sucre en titre puisque c'est une des friandises du Jour des Morts, mais ici les friandises sont plutôt les humains qui croisent la route des zombies.







Les humains eux aussi sont très expressifs mais plutôt dans la terreur ou la folie. Les paysages sont désertiques ou forestiers mais toujours peu hospitaliers. Les villes ensoleillées ne résistent pas vraiment longtemps à l'armée des morts.







La couverture est particulièrement intrigante car on se demande si la tête de mort est réelle ou un simple masque… quoique l'image de la vierge de Guadalupe devenue la mort avec sa faux semble bizarre.

Conseil musical par là: http://bobd.over-blog.com/2020/02/des-calaveras-pas-vraiment-en-sucre/muertos-vs-joker.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Muertos

Ce qui est le plus troublant dans cet album en noir et blanc, c'est ce sentiment d’impuissance, de sombrer dans une fin du monde qui nous enveloppe progressivement, au fur et à mesure que les pages se tournent, magnifiées par le graphisme impeccable de cet artiste qui fait pour l'instant du sans faute !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Muertos

Avec de profonds encrages qui renforcent le caractère anxiogène de cette traque par des morts-vivants, Pierre Place transporte le lecteur dans un univers fantasmagorique qui ne laissera personne indifférent et l’empêchera peut-être le lecteur de profiter de quelques nuits sereines.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Muertos

Comment peuvent réagir les différentes classe sociales sous pression ultime ? C'est ce que nous raconte Muertos. Des morts vivant (les esclaves indiens) envahissent le Mexique (en 1900) et détruisent tout sur leur passage.

Dans cette poursuite pour la survie de village nous retrouvons un père d'une riche famille qui n'a du respect pour personne même pour ses employés, un ancien militaire Pancho qui mêne le convoi et les suivants qui font comme ils peuvent pour lutter pour ne pas mourir. Une courses folle entre la mort et la vie. L'album est en noir et blanc et cela donne très bien dans cette histoire remplie d'action et relativement gore. Il faut dire que Pierre Place est doué. Malheureusement j'ai été déçu par la fin. L'histoire n'a pas trop avancé et on se pause encore pas mal de question. Une suite est elle prévue ou conclusion négative ? difficile à dire.

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Macadam Byzance

En 15 histoires, Macadam Bizance dresse le portrait d'Ilitch et de sa bande. Paumé, sans le sous, il zone, se bagarre avec des bandes rivales, tombe amoureux de la vendeuse qu'il vient de braquer. Ils s'aiment puis elle le quitte en lui reprochant son absence d'ambition. Seule l'écriture de son roman l'aidera à reprendre sa vie en main. Les couleurs de Pierre Place sont flashy, fluo. Le scénario de Pierrick Starsky est grinçant, sans fard. L'alcoolisme y fait des ravages. Un peu d'optimisme égaie la fin.
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Macadam Byzance

Macadam Byzance est une chronique sociale douce-amère qui laisse tout de même entrevoir quelques lueurs dans le noir. À lui seul, Iltich, qui travaille à ce roman déjà entièrement écrit dans sa tête, symbolise bien ces espoirs, que chacun et chacune porte en lui, et même vous et moi.
Lien : https://www.actuabd.com/Maca..
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Le silence de Lounès

Deux amis sont ouvriers dans un chantier naval. Depuis leur enfance, ils sont engagés dans les luttes sociales et politiques. Gianni est syndicaliste, il a épousé la soeur de Nourreddine qui est d'origine Kabyle. Nour est toujours en colère et on découvre que cela tient en partie à sa relation avec Lounès dont il ignore l'engagement actif lors de la guerre d'Algérie. Cet album apporte un éclairage sur le sort peu enviable des kabyles au sortir de la guerre d'Algérie et sur les difficultés de trouver une place dans la société Française. Le graphisme de Pierre Place est réaliste, le travail de l'aquarelle rappelle Ferrandez. C'est un bel album
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Au zinc

Le zinc tout un symbole ou l'on rencontré des gens très différent mais pourtant si semblable, un peu paumés, chic et soignés un monde très hétéroclite qui partager dans cet espace convivial des moments de vie.
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Pavillon rouge à La Baule

Lorsque le plus important promoteur immobilier de la région est retrouvé mort sur la plage de La Baule, l'assassinat ne fait aucun doute mais les meurtriers potentiels sont nombreux...

Une nouvelle rondement menée, un style agréable et efficace. J'ai beaucoup apprécié cette lecture.

En bref : un bon mini polar !
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Celle qui réchauffe l'hiver

Tout en rondeur les ours, loups et poissons. Et même ces esprits du vent d'hiver au regard inquiétant et aux longues dents. On retrouve beaucoup de l'art inuit dans le graphisme de Pierre Place. Pas ampoulé pour un sou, il ne cède ni ne se limite à une retranscription respectueuse. Les "glandes de phoque !" et autres "pine d'huître !" fusent dans des interpellations détendues et décomplexées. Un chamanisme vivant et moderne, qui rappelle le film "Dreamkeeper", ondule sous la banquise. Les forces en présence sont rudes et violentes, seulement contrebalancées par la tendresse humaine (quand tout va bien !) Une vivifiante revisitation de la culture inuit !
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Celle qui réchauffe l'hiver

Je m'attendais à trouver cette BD belle ou déroutante et elle l'est. Mais elle est aussi drôle car le langage (très) familier des Inuits est en décalage avec le caractète onirique de cette BD. Une histoire fantastique qui donne lieu à des réflexions diverses, notamment sur l'infidélité dans les rêves. Un bémol sur le dernier quart qui m'a paru "too much". Les dessins peuvent parfois sembler "primitifs" mais je pense que c'est voulu et cela fait aussi partie du charme de cet album.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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