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Critiques de Pierre Thiry (680)
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Valse froide

Valse froide de Pierre Thiry est un recueil de trois nouvelles dont le format est idéal pour une agréable prise en main et la belle photo de couverture en fait un objet précieux à garder avec soi pour pouvoir relire ce texte à tout moment et s’en délecter.

Si ces nouvelles sont de genres et de styles différents, elles sont néanmoins toutes trois nées de textes courts à formes fixes, écrits antérieurement par l’auteur lui-même.

La première a été composée à partir d’un triolet « l’art se bride », le triolet étant un poème fixe composé de huit vers sur deux rimes. Quant aux deux autres, ce sont des sonnets qui en sont à l’origine, le sonnet étant lui, composé de quatre strophes, deux quatrains et deux tercets, le sonnet comportant en tout quatorze vers.

Chacun de ces poèmes à forme fixe est reproduit à la fin de chaque nouvelle.

C’est donc en se servant de ces œuvres poétiques courtes que le poète rouennais Pierre Thiry, auteur déjà de plusieurs romans, recueils de poésie et contes pour enfants a brodé, a inventé, créé un univers beaucoup plus large et laissé libre cours à son imagination.

La première intitulée Valse froide, titre éponyme du recueil, évoque l’émotion d’une fillette observant la chorégraphie des nuages, telle la valse d’Hector Berlioz dans la Symphonie fantastique. Mais c’est un sinistre matin d’hiver glacial et un drame est latent.

La question posée alors est : est-il possible d’échapper au tragique de la vie ?

Cette phrase reviendra au fil du récit, tels un leitmotiv, un mantra, une sorte de conjuration du destin. N’ayant pu échapper au drame, sa propre fille y échappera-t-elle ?

Cette nouvelle fait la part belle à la création. La fillette devenue adulte met toute son émotion dans la création d’une sculpture, une œuvre qui est son histoire à elle, un arbre qui raconte sa vie, « Son art est une matière émotive qui ne cesse de frissonner ».

Lia Métonymie est cette femme mystérieuse avec qui nous faisons connaissance en Auvergne, à Clermont-Ferrand. Ce nom curieux est une figure de style par laquelle on désigne le tout par la partie, le contenu par le contenant et Pierre Thiry l’utilise en tant que personnage pour sa deuxième nouvelle, devenant par là même un magicien des mots. Lia se révèle être une sorte de fée dont la légèreté n’a d’égale que sa joie de vivre et de voyager et même de voler…

Pour la dernière, La Plume Rebelle, l’auteur fait référence, cette fois, au coq Apollon, surnommé Léon, car plus simple à retenir ! Ce coq est pour le moins fabuleux tant il a de la prestance, de l’aisance, de l’assurance, mais il a un défaut. « Au milieu de sa queue qui jaillissait et retombait comme un jet d’eau du palais de l’Alhambra, on apercevait une plume rebelle. » Léon nous emmène dans une aventure inattendue, une aventure cocasse, rocambolesque mais ô combien poétique dont la chute m’a subjuguée ! Que de symboles représentés par cette plume. Quant à la note explicative en bas de page, à la fin de la nouvelle, elle mérite à elle seule beaucoup de louanges.

C’est avec grand plaisir que j’ai fait connaissance avec le talent de Pierre Thiry, ce jongleur de mots, même si je dois avouer que la lecture de Valse froide m’a un peu obligée à sortir de ma zone de confort. Je le remercie chaleureusement pour m’avoir proposée cette lecture vraiment étonnante car j’en suis sortie charmée, charmée par cette écriture délicate, poétique, fascinante, musicale, souriante si je puis dire, qui incite à la rêverie mais peut également faire frissonner tout en incitant à la réflexion.

L’auteur, cet amoureux des mots, en expérimentant comment à partir de textes courts, il est possible d’imaginer des récits beaucoup plus étoffés et imprévisibles, et ce, en laissant la porte grande ouverte à l’imagination, réussit, et il me semble que c’est l’une des autres grandes valeurs de ce recueil, à donner à tout un chacun l’envie de se frotter à cet exercice et donc à prendre la plume, de Léon ou de Lion…




Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Ramsès au pays des points-virgules

Je viens de finir ce livre admirable. Il fait replonger d'un seul coup le lecteur dans son enfance et dans ces contes que nous aimons tant. Pourtant, le récit est structuré de telle manière que le lecteur est contraint de garder son oeil avisé d'adulte. En effet, le narrateur l'interpelle par ses nombreuses références culturelles, ou encore en lui permettant de terminer ou de changer des paroles de chansons. Il finit même par lui attribuer un rôle (mais je n'en dis pas plus). Une mention spéciale pour le chat, Charles Hockolmess, grand connaisseur de l'ami des bêtes, Jean de la Fontaine. le lecteur devient actif, joue également et c'est un des facteurs qui fait qu'il adhère totalement à l'histoire. Ajoutons à cela le style associant humour et poésie et voilà la recette d'un petit chef-d'oeuvre.
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Le Polycarpe arpenteur

Rentrée littéraire 2023



Intriguée par ce titre quelque peu énigmatique, j'ai très vite été hypnotisée et émerveillée par ce livre dont le coeur de l'énigme est justement le R.O.M.A.N., Rapide Objet Manipulable Aimant Naviguer : le Polycarpe arpenteur…

Depuis les quais du port d'Alexandroûpoli en Grèce, la belle Elzbieta Gurnlang, originaire du Danube, autrice de renom, et son époux Valche Eugnal, Roumain, né dans la banlieue de Leipzig, mais moins à l'aise avec les mots, embarquent à bord de ce grand et luxueux voilier fantastique de la célèbre chanteuse Sophie Shapska et du talentueux compositeur de musique contemporaine Philoxène Schapska. Ce dernier compte sur Elzbieta pour l'aider à composer son livret d'opéra.

Ce devait être un voyage d'agrément, mais le Polycarpe arpenteur qui était censé les conduire vers un séjour enchanteur sur l'île de Samothrace, coule subitement dans les flots, corps et biens. Seule Elzbieta a pu regagner la terre. le chef de la police d'Alexandroûpoli est chargé de l'enquête…

Le Polycarpe arpenteur est un livre absolument magique et d'une immense richesse même s'il m'a manqué sans doute quelques clefs pour une compréhension optimale et en saisir toutes les subtilités.

Il se présente comme un récit d'aventures avec des retournements vertigineux, un roman à mystère, à énigmes, un roman d‘amour et je l'ai lu d'une traite, emportée par la poésie, le rythme et la créativité de l'écriture de Pierre Thiry (Valse froide), l'écrivain n'hésitant pas, parfois à s'adresser au lecteur lui-même, rendant l'histoire encore plus vivante.

La musique y joue un rôle important et Les Barricades mystérieuse de François Couperin scandent les actions, les retournements et les drames du roman.

Des rappels historiques mais aussi de nombreuses références à la mythologie sont insérés naturellement au récit, l'enrichissant superbement.

Un jardin ensablé et un décor final bien terne nous rappellent le réchauffement climatique.

L'écologie s'invite d'ailleurs et est même le coeur de l'énigme.

En effet, Vincent Voiture, rien à voir, en apparence, avec le poète, mais ingénieur naval utopiste a construit le magnifique navire en tentant de respecter scrupuleusement ses objectifs et son ambition d'améliorer l'avenir de l'humanité, de contribuer à la paix du monde et à la préservation de la nature.

Pierre Thiry, auteur déjà de nombreux ouvrages et animateur d'ateliers d'écriture, excelle dans l'art de combiner les mots, les sonorités, les rythmes pour évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions. Cet art, il le décline à merveille dans ce récit aussi bien dans sa prose que dans les poèmes parsemés au long du récit.

J'ai beaucoup aimé ces passages récurrents dans lesquels un personnage au chapeau de paille déambule dans un potager dominé par « le rocher du dent », à Poligny, et où une femme passe avec un théorbe, une belle allégorie qui montre que l'esprit, comme le jardin se doit d'être cultivé.

C'est à un voyage absolument insolite, avec une histoire qui nous mène de Poligny dans le Jura à la vallée de la Seine, en passant par Chalon-sur-Saône, les Baléares et la Thrace occidentale, que nous convie Pierre Thiry.

Ce Polycarpe arpenteur m'a fait rêver, m'a subjuguée de bout en bout par sa musicalité et sa poésie.

Je suis encore sous le charme, épatée par le style, par l'écriture très personnelle et tellement variée de Pierre Thiry, et ébahie par son imagination débordante.

La belle photo de couverture incite à elle seule à embarquer pour ce beau périple imaginaire et littéraire à bord du Polycarpe arpenteur...

Lu en Service Presse

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Valse froide

Un tout petit recueil de 3 nouvelles toutes très agréable à lire.



Je suis souvent frileuse quand il s'agit de nouvelles, car souvent je suis frustrée de ne pas en avoir assez, ou alors de ne pas avoir de vraie fin.

Mais ici ,j'avoue avoir été séduite, par la qualité d'écriture, mais également par le contenu.



J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur douce et poétique.

Mais également par les histoires drôles et touchantes ,



Je suis souvent bluffée par le talent des auteurs a pouvoir être aussi concis.



Un vrai régal que cette petite balade au coeur de l'univers de Pierre Thiry.

Alors pour être parfaitement honnête je n'en ai pas eu assez, moi qui aime les pavés, et les descriptions.

Mais l'auteur maîtrise formidablement ce format qu'est la nouvelle.



Néanmoins, je reste curieuse, et je me demande ce que peut valoir le talent de l'auteur sur un travail plus étoffé.



J'ai passé un très bon moment.... et je ne verrais plus les belles plumes blanches sous le même jour... :)
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Sansonnets, un cygne à l'envers : Cent sonnet..

On connaissait Pierre Thiry en tant que romancier et conteur, on ne s'attendait pas à ce qu'il se transforme en poète. Et je pense honnêtement qu'il devrait continuer dans cette voie. Entre jeux de mots et humour, on retrouve la "patte" de cet auteur. Pour tout dire, cela m'a fait penser à du Bobby Lapointe, d'autant plus lorsqu'on lit ces sonnets à haute voix.



Ce que j'aime chez Pierre Thiry, c'est sa modestie, sa simplicité. Il nous explique dans son recueil que sa poésie ne suit pas forcément les règles, qu'elle est faite pour s'amuser... et puis l'on découvre peu à peu, du moins on le devine, qu'il s'agit en fait d'un bel hommage à d'autres poètes. Bien joué, Pierre ! Car, de ce fait, on relit vos poèmes une deuxième fois... et on les découvre alors sous un autre angle. Et sous des dehors un brin "légers" se cache une écriture tout en finesse, un poète confirmé qui n'a rien à envier aux auteurs plus connus.



Je vous conseille vivement ce recueil. Pourtant, vous le savez, la poésie et moi, en général, ça fait deux... sauf exception.


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Cinquante deux reflets

Si pour Pierre Thiry, chaque écriture d'ouvrage est un défi à relever, je dirais qu'il en est de même pour son lecteur (en l'occurrence ici, je fais simplement allusion à moi) car s'il est vrai que la langue française est extrêmement riche mais aussi complexe, qu'en est-il de la poésie ? S'étant adonné dans ses précédentes parutions à l'art su sonnet puis rondeau, c'est ici au triolet qu'il s'attaque et, pour complique un peu la chose, les "triples triolets" exactement. Alors qu'est-ce exactement ? Je pourrai vous en citer la définition du Larousse ou du dictionnaire mais je vais simplement me permettre de reprendre (juste quelque termes qu'utilise Christian Robert dans sa préface "poème de huit vers de huit syllabes" mais ce n'est pas tout, le reste, je vous laisse le soin de le découvrir par vous-mêmes ! Ici, je dirai que le poète va crescendo en ayant découpé son ouvrage en quatre mouvements pu quatre grands chapitres si vous préférez. Le premier intitulé "Miroitements" dans lequel l'auteur amoureux des mots part comme un explorateurs, histoire de tâter le terrai puis le deuxième "Décors" où effectivement les lieux où du moins ce qu'ils réveillent en l'âme du poète sont évoqués puis accélération dans le troisième mouvement intitulé "Danses, rythmes" où le poète s'alarme, réveille ses sens comme une urgence de vivre la vie mais surtout de l'écrire, de la sentir, de la tâter des doigts grâce au verbe et enfin "Aux risques du vent", invitation à la rêverie, à la flânerie mais aussi, comme dans toute poésie, et ce, depuis que le monde est monde, à l'amour !



Un ouvrage qui se lit très rapidement mais que je vous conseille, tout come je m'apprête à le faire, à le lire et à le relire afin d'essayer d'en percer tous les mystères et les trésors d'ingéniosité que Pierre Thiry place dans chacune de ses œuvres ! Un travail remarquable que je ne peux que vous encourager à découvrir et ce que j'apprécie le plus, c'est qu'à chacune de mes découvertes avec l'un ou l'autre des ouvrages de ce dernier, j'ai non seulement l'impression d'être un peu moins ignorante en la matière mais surtout une soif de continuer à apprendre et à découvrir et le tout, en poésie il va sans dire !
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Sansonnets, un cygne à l'envers : Cent sonnet..

Cui cuit, il me chaut que le chant sonne. Crisse, Croasse à vos amarres, l’encre est jetée à vos plumiers. La rigueur étourdie et le palabre jacasse, je chausse Pierre pour botter Charles, sûr des galets lui damer le pion, le remettre en selle.

.

Pour faire un beau sonnet...

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Allez chez votre cordonnier. Tanner le cuir, souffler l’alêne, à cent à l’heure sur cent sonnets, soufre de guerre et mise à pied. De l’aller vers à l’allant droit, la tête en l’air la tête en bas, chausse-trappe, anicroche et acrostiche, faut s’accrocher.

Rythmer le pied, peser le vers, siffler le trait, lever un geai, puis s’envoler. Faut libérer les sansonnets. Même si ...! Même si ...! Charlatan guère qu’on nous le dise, comment la pâte à Pierre crochète l’appât à Charles, je vous entonne du beau sonnet, le voilà le voici, le sansonnet de Pierre Thiry :

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Sonnet 95.

Croche-patte à Charles Soullier

.

Pour faire un beau sonnet suffit-il de lier

Quatorze vers selon les conseils de Soullier ?

Charles Soullier est plus qu’un simple cordonnier,

Il est même exigeant sur le rythme des pieds,

.

Sur l’harmonie des rimes, la couleur des vers.

A suivre ses préceptes, un peu trop sévères,

On finit par écrire un poème à l’envers,

Ou l’alexandrin se perd en multiples revers,

.

Ceux d’un porteur de stylo, greffier sans style

Victime de la règle et de sa forme hostile,

Versifiant au carré muni de son équerre.

.

Comment jouer le vagabond des cent sonnets,

Transcrivant l’errance du vol des sansonnets

Et l’étrange harmonie de leur hasard précaire ?



Pierre Thiry est un libérateur des mots. Toutes plumes en sa mare tracent un sillon, dans l’onde tremblotante du renouveau, pas de vilains petits canards que des grands cous majestueux.

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Valse froide

Trois nouvelles réunies dans ce petit livre, trois nouvelles écrites en réponse à trois poèmes écrits précédemment par l'auteur et ajoutés à la fin de chacun des textes. Une idée intéressante, qui m'a beaucoup plu. Je me suis questionnée sur l'ordre, aurait-il été préférable de citer le poème avant la nouvelle ? En ce qui me concerne, j'ai relu chacune après avoir découvert le poème, et cette deuxième lecture était différente, enrichie.



Les trois nouvelles sont très différentes, et dans le style, et dans le propos. Chacun aura ses préférences. La première est la plus dramatique, la seconde la plus poétique, empreinte de légèreté, et la troisième la plus ébouriffante, dans tous les sens du terme, puisqu'une plume récalcitrante y tient la première place. Elle est celle qui m'a le plus séduite, par son humour. Chacune laisse une part belle à l'imagination, à la fantaisie.



La nouvelle n'est pas mon genre littéraire préféré, mais l'auteur ici m'a impressionnée par son aptitude à créer des univers très différents en peu de pages. Il joue avec les mots, le style pour créer dans chaque nouvelle une atmosphère très spécifique.

J'ai été entrainée dans chacun de ces univers très rapidement, j'en suis sortie tout aussi vite, dommage … j'aurai aimé en profiter un peu plus.



Merci infiniment à l'auteur pour l'envoi de son livre.

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Le Polycarpe arpenteur

Qu'est-ce donc que ce Polycarpe arpenteur. Si l'on regarde dans un premier temps les définitions :

Polycarpe est un prénom d'origine grecque ancienne très peu cité aujourd'hui. Il signifie « qui a beaucoup de fruits » (« fruit abondant » ou encore « corne d'abondance »).

Arpenteur : Celui qui parcourt un espace, souvent avec vitesse et à grand pas



Alors oui, le Polycarpe arpenteur est cela, un lieu où beaucoup de fruits vont voir le jour, un lieu qui va parcourir de nombreux espaces.

Mais c'est avant tout un roman, ça vous vous en doutiez, Je voulais dire en l'écrivant différemment un R.O.M.A.N. ou Rapide Objet Manipulable Aimant Naviguer.



Vous n'êtes pas beaucoup plus renseigné. Il faudra découvrir ce texte pour en savoir plus….



Fin de la critique







Allez, je suis dans un jour de bonté, je vais vous en dire un peu plus. C'est un livre pour lequel il m'a fallu un peu de temps, un livre qu'on ne dévore pas en une soirée tellement il est riche de références, mais sans que cela ne devienne pesant. On peut choisir d'en consulter certaines, on peut choisir de se laisser voguer au gré de l'aventure. Et voguer est bien le mot puisque c'est la vocation de cet objet, ce R.O.M.A.N.



Ils sont plusieurs à bord, une autrice, son époux, un compositeur, une chanteuse, tous amoureux des arts, de la poésie, des traces qu'ils ont laissé au fil du temps. On y croisera aussi un policier grec, un polytechnicien, un ancien amoureux, de sinistres individus à la poursuite d'un train, et puis bien sur des tomates et des laitues, parfois ensablées, parfois non.

Un livre d'aventures, un livre de mystères, un livre d'amour aussi, un livre dans lequel je me suis parfois un peu perdue, un livre où les temps passés prennent une grande place, mais aussi pleinement ancré dans l'époque actuelle, où les effets du réchauffement climatique se font sentir, où le développement de techniques nouvelles est à l'honneur, un livre de voyages sur mer et sur terre et quelques escales dans un potager, une expérience de lecture inédite.



Mais aussi, et c'est là que le point commun avec mes lectures précédentes de l'auteur, une écriture qui m'a enchantée. Poétique, drôle parfois, surprenante, ponctuée çà et là de mots inconnus pour moi qui enrichissent maintenant mon vocabulaire (certains tout au moins).

Je n'ai pas été immédiatement séduite, mais peu à peu l'auteur m'a prise dans ses filets. Il ne ravira pas dans mes préférences la première place au charme du recueil de poésies (Cinquante-deux reflets) de l'auteur mais pas si loin.

Merci à l'auteur pour cet envoi.

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La Princesse Élodie de Zèbrazur et Augustin le..

C’est avec plaisir que je retrouve cet auteur lu précédemment dans Sansonnets, un cygne à l'envers. Je découvre toujours un amoureux des mots mais qui n’est pas ici poète et s’adresse en prose aux enfants, encore que la poésie n’est pas toujours un fait rimant et l’enfance à un âge arrêté.

L’ouvrage est agréablement agencé en ce qu’il permet plusieurs perspectives et l’écriture appropriée à dessein pour stimuler l’intérêt d’un jeune public. Ainsi pourra-ton solliciter le coloriage sur certaines des pages restées en noir et blanc et susciter l’imaginaire tout au long de ces 68 pages et dessins.



Comme chacun sait, un enfant doit apprendre à ranger ses affaires et Madame B. a raison. Mais à tout ranger simultanément, présentement, on n’a plus le temps de jouer. C’est bien ce qu’a compris Augustin le chien, qui, semble-t-il a une dent contre elle : « croc s’est croc » pense-t-il. Tandis que, oscillant de l’un à l’autre, la Princesse Elodie De Zébrazur, tempête ou tempère. Non ! Madame B. a raison, je le répète, il faut prestement tout ranger une bonne fois pour toutes ; le chien qui fait n’importe quoi, la jolie Princesse et donner un coup de chiffon à tous ces rêves. Une histoire où pour finir, même Madame B. n’aurait plus rien à faire !... Mais c’est sans compter sur Pierre Thiry qui nous remet d’aplomb le fil, avec ses deux collaborateurs, illustrateur, graphiste, et un souffle qui nous vient d’ailleurs. Un chant plein de vie où Augustin le chien remet tout au présent, car il fait vraiment n’importe quoi ce chien…

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Valse froide

Autant vous le dire tout de suite, j'ai horreur des notes en bas de page qui souvent m'ennuient et sont toujours écrites trio petites et pour tant, pour Pierre Thiry, je fais toujours des exceptions car l'on y trouve souvent des perles d'imagination, comme c'est le cas ici et notamment dans sa dernière nouvelle (du moins celle de ce recueil intitulée "La Plume rebelle" qui avait déjà fait l'objet d'une première publication en 2018 et qui ne peut que m'inciter, ou vous chers lecteurs, à faire peut-être un jour la biographie du célèbre écrivain américain Apollo Sunlight. Comment, vous ne connaissez pas ? Alors lisez ce recueil de nouvelles car ce dernier existe bel et bien dans l'imaginaire de notre auteur. Je connaissais ce dernier (Pierre Thiry et non pas notre cher Apollo) pour ces recueilles de poésie dans lesquels il s'amuse à jouer avec es mots, tout en gardant toujours un cadre bien structuré (ne s'improvise pas poète qui veut) et j'ai eu le plaisir de le découvrir ici en tant que nouvelliste mais toujours avec "des textes courts à formes fixex" comme il le dit lui-même. Parmi ces trois nouvelles se trouvent également quelques poèmes de ces précédents recueils qui y font toutes écho.



Ici, on se retrouve en plein cœur de l'actualité (bien que ce dernier ne l'ai pas anticipé car celle-ci est malheureusement dramatique), faisant parfois un petit détour par Kiev où de jeunes amants se rencontrèrent dans un train ou encore avec un crime crapuleux mais qui ne restera pas impuni.



J'ai toujours peur de trop en dire ou de ne pas en dire assez mais ici, je vais m'arrêter là car j'espère seulement avoir réveiller votre curiosité, votre envie de découvrir "ces jeux de mots", toujours aussi bien placés pour des histoires qui malgré tout, nous font frissonner (appréciez la rime s'il vous plaît). Je n'ai qu'un seul regret : encore une fois avoir lu ce petit recueil trop vite mais n'est pas la caractéristique justement des nouvelles : d'être brèves et d'éveiller un sentiment de frustration chez ses lecteurs ? Une lecture très agréable que je ne peux que vous recommander !
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Cinquante deux reflets

Je ne lis pas beaucoup de poésie. J'en relis dans certains recueils qui m'accompagnent depuis longtemps et que j'ouvre parfois. Mais je me lance rarement avec un auteur inconnu. la poésie est un domaine qui me fait un peu peur, alors que paradoxalement j'aime quand une écriture est poétique.



Aussi, j'ai beaucoup hésité quand Pierre Thiry m'a proposé son recueil. le résumé me paraissait bien "sérieux" et les quelques critiques lues venaient compléter cette manière d'aborder cet ouvrage que je trouvais trop dans l'explication de textes, me rappelant de mauvais souvenirs d'études de textes en Français. Je craignais aussi de ne pas être capable d'en parler. Et pourtant, j'ai dit oui, parce que j'avais beaucoup apprécié ma lecture précédente de l'auteur.



J'avais lu que se succédaient quatre mouvements, j'ai donc dans un premier temps commencé à lire dans l'ordre, poème après poème, et je n'y arrivais pas. Alors, j'ai décidé d'oublier tout ce que j'avais lu, et de lire ce recueil au hasard, picorant un poème ici et là, sans souci de savoir à quelle partie il appartient, J'ai posé mes yeux sur quelques lignes ici, prononcé d'autres mots à voix haute un peu plus loin. J'ai même rencontré dans ce recueil quelques-uns de mes amis, un poète à la brouette, une classe amusée, une amatrice de chocolat...



J'ai souri souvent, appris quelques mots, été émue aussi parfois. J'ai été surprise, déroutée par certaines associations. Certains poèmes se dévoilent plus lentement, Il ne faut pas hésiter à lire et relire. Et parfois le sens s'efface simplement devant la musique des mots, et le charme opère aussi. J'ai apprécié le rythme de ces poèmes, écrits à la manière des poètes d'antan, pour employer le mot juste, des triolets. J'ai aimé découvrir ces textes dont les rimes m"enchantent. J'aurais pu ajouter encore et encore des extraits, j'espère vous avoir donné envie d'en découvrir plus.



Le recueil est sur ma table de nuit, Il va en rejoindre ceux dans lesquels je me plonge de temps à autre, pour mon plus grand plaisir.



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Ce voyage sera-t-il mélodieux ?

Jusqu'alors, j'ignorais tout de la signification du terme "rondeau" utilisé en poésie mais ce n'est qu'après (je n'ai pas voulu en chercher la définition au préalable et ce, volontairement afin de me laisser envoûter par l'écriture de Pierre Thiry) que j'en ai découvert la composition dans la postface de l'auteure. Ouvrage préfacé par Odile Dinant, agrégée de lettres, là encore je n'ai pas trop voulu m'attarder car ce que j'aime avant tout dans la poésie, c'est l'émotion qu'elle suscite en moi -émotion propre à chaque lecteur d'où le fait que cette "critique" ne sera pas du tout objective mais écrit sur l'instant T, sur mon ressenti personnel suite à la lecture de ce recueil.



Ici, nous nous (re) plongeons en plein confinement (partiel) puisque l'auteur a daté "ses" rondeaux "simples" ou "redoublés" (là encore, termes trop techniques pour moi que j'emprunte à l'auteur afin de vous expliquer un peu la composition de cet ouvrage et de vous dire que ces derniers n'ont pas été écrits comme ça, mais mûrement réfléchis (l'on ne s'improvise pas poète et en tant qu'animateur d'ateliers d'écriturr, Pierre Thiry ne se le permettrait pas d'une part et d'autre part, il n'en n'est pas à son premier coup d'essai dans ce domaine-là). Replongeons-nous à la date du 25 octobre 2020, début de ces textes poétiques (je préfère si vous voulez bien m'excuser) : saurions-nous dire dans quel état nous nous trouvions à ce moment-là ? Oppressée et extrêmement angoissé quant à moi, de cela j'en suis certaine et j'avoue que si j'avais eu la chance de découvrir ces textes plus tôt (je ne suis malheureusement pas inscrite sur les réseaux sociaux, d'où le fait que je n'en ai pas découvert certains plus tôt), la pilule aurait peut(-être un peu mieux passé car ce qu'aime avant tout notre auteur, c'est le jeu -jeu avec les mots - jeu avec l'assemblage de ces derniers - jeu avec la langue française et j'avoue que cela fut un réel plaisir - non pas de re-vivre ce confinement en lecture (bien que ce dernier ne soit évoqué qu'à une seule occasion dans le présent recueil si mes souvenirs sont bons) mais de me délivrer enfin de cette période qui s'étend de ce dimanche 25 octobre 2020 à celle du mercredi 27 janvier 2021 (il s'est arrêté à la veille de mon anniversaire) et de me dire : certes, là, nous n'étions pas dans un jeu (loin de là) mais j'aurais pu l'envisager comme tel si j'avais réussi à prendre plus de recul et de distance à cause de cette période qui nous pourrit la vie à tous et à toutes ! Alors, oui, j'ai de nouveau envie de sortir, de rencontrer du monde (en chair e en os mais aussi tous les adorables personnages que nous croisons ici, et notamment ce fameux Rubik's Cube qui aurait pu devenir mon meilleur ami durant cette période, qui sait ?) de rire et de sourire et en cela, la lecture de cet ouvrage m'a bien déridée et je félicite Pierre Thiry, non seulement pour sa nouvelle prouesse mais l'en remercie pour avoir réussi à "Arrêter de penser" et de m'avoir permis de m'évader, non pas en rimes, mais en prose et ce, grâce à ses cent set rondeaux et vingt haïkus !
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Sansonnets, un cygne à l'envers : Cent sonnet..

Pour une pâte à Pierre:

Versez de l'imagination

Incorporez de la fiction

Un brin de fantaisie

Une pincée de poésie

Un soupçon d'humour

Une gorgée d'amour



Parsemez de malice

Dégustez avec délice



Les mots papillonnent,

chantonnent et sansonnent.

Pierre Thiry est un conteur

Qui, avec sa plume et son cœur

Distribue des p'tits bonheurs.
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Le Polycarpe arpenteur

Ici, Pierre Thiry accomplit quelque chose d'absolument extraordinaire et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle ce livre est inclassable : roman, poésie, enquête policière, intrigue amoureuse...et j'en passe. Ce livre est tout cela à la fois. Ici, embarquez à bord du R.O.M.A.N "Le Polycarpe arpenteur" car oui, si ce titre évoque un roman, il évoque aussi un R.O.M.A.N , acronyme dont je ne vous donnerai pas la définition exacte afin d'éveiller votre curiosité. Indice cependant : cet engin a été conçu par un certain Monsieur voiture et peut aller sur l'eau, sous l'eau...dans les aies ! Bref, c'est une révolution qui lui a commandé Philoxène Schapska afin de pouvoir y retransmettre ses opéras avec sa femme Sophie. Oui, cet engin non identifié serait favorable à la création littéraire mais il n'est pas le seul à vouloir la trouver. C'est ainsi qu'un certain Valche Eugnal s'est retrouvé à son bord, après avoir fait un peu le tour du monde avec sa compagne Elzbieta Gurnlang. Cette dernière l'a éveillé à la sensibilité des arts.



Drame cependant le jour où Le Polycarpe arpenteur fera une première disparition de la surface des océans avant de réapparaître bien plus tard. Mais son second naufrage lui aurait-il été fatal cette fois-ci. Tout porte à le croire, du moins de la part des autorités qui ont même trouvé les coupables de cette odieuse manigance mais se pourrait-il qu'ils soient dans l'erreur ? Se pourrait-il que même le lecteurs soit induit en erreur ? Oui oui, je vous le confirme, Pierre Thiry, en tant que grand amoureux des mots et de la langue française s'amuse avec ces derniers, de sorte que le lecteur reste en suspens jusqu'à la toute dernière phrase de ce livre !



Un ouvrage extrêmement bien écrit, qui prête à sourire mais à réfléchir aussi et je vous assure qu'une fois que vous serez plongé dans cette lecture, vous ne voudriez jamais en sortir tant cette dernière prête à rêver et à s'évader ! Merci, cher Pierre, de m'avoir permis à moi, de m'envoler dans tin monde !
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Ramsès au pays des points-virgules

L'histoire est pleine de rebondissements auquel je ne m'attendais pas, féérie, rêve. Les personnages sont des héros comme je les aimes, Sissi, surtout que j'ai bien aimé mais aussi Ramsès II et un chat noir assez étonnant. Ce que j'ai aimé chez le chat c'est qu'il aimait Jean de La Fontaine et le cuisinier et assez amusant la dessus, car il dit "Harry Potter" au lieu de Jean de La Fontaine. L'auteur de ce roman ne manque pas d'humour, ni d'imagination et puis c'est en même temps un livre qui en fait découvrir ou redécouvrir d'autres, et qui donne envie de les lire.



J'ai trouvé ce roman très intriguant, car je ne m'attendais pas du tout à un roman de ce genre. C'est un roman de fiction, où l'auteur écrit un peu dans tout les sens, mais c'est un bon roman, je ne dirais pas que j'ai adoré, car il manque quelque chose, sans trop savoir quoi. J'ai lus ce livre en une soirée, car j'avais vraiment envie de savoir la suite.



Je remercie l'auteur pour m'avoir offert ce livre en échange d'une critique. Je conseille vivement ce roman à ceux qui cherche de l'humour et de la fantaisie.
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Le mystère du pont Gustave-Flaubert

Quel est le lien entre un pont et Gustave Flaubert ? Cette bonne ville de Rouen. Ville natale de l'écrivain, elle recèle quelques trésors inestimables. Et c'est dans son écrin somptueux que va se dérouler l'histoire de ce roman. L'histoire ? Non ! Les histoires. Car je vois dans ce texte une sorte de diptyque. D'un côté, l'histoire de base, celle qui va donner le départ, une sorte de fil rouge : l'enquête de Jules Kostelos qui doit retrouver le voleur du vélo de son commissaire. Oui, le sujet est futile et on aura bien compris qu'il s'agit d'un prétexte, prétexte à une divagation sur un même thème dont le point d'orgue est - et reste - Flaubert. Au gré de l'enquête, le lecteur va faire un bond dans le temps et retrouver quelques personnages existants (Giovanni Bottesini, Louise Colet) ou fictifs (Salammbô) touchant de près ou de loin à l'auteur de Madame Bovary.



Hommage à l'auteur, véritable ode à l'univers de ce remarquable écrivain, "Le Mystère du pont Gustave-Flaubert" voit s'entremêler différents fils de lecture. Les références culturelles sont riches et c'est un véritable plaisir de voir la façon dont Pierre Thiry imbrique des passages des oeuvres flaubertiennes dans son propre imaginaire. Mais ce dernier ne s'arrête pas là. On pourra également y retrouver des clins d'oeil à ses propres textes (Ramsès au pays des points-virgules ; Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines). D'ailleurs, dans le fil rouge dont je parlais précédemment, le personnage principal, Jules, a un animal... Et devinez lequel ? Charles Hockolmess, le chat noir qui parle et cite des auteurs classiques. Le même qui passait son temps, dans Ramsès au pays des points-virgules, à déclamer La Fontaine. C'est à se demander même s'il ne prend pas la première place et s'il ne vole pas la vedette à ce détective atypique.



L'auteur profite de ce texte pour remercier, à sa manière, ceux qui l'ont aidé à se faire connaître : Le Café Librairie Ici & ailleurs, le blog Le Bazar de la littérature ou encore le site Le Galion des étoiles. Ceci montre à quel point Pierre Thiry sait rester simple, modeste et généreux.



Truculence des mots, jeux sur les anagrammes, sérieux des recherches... voici ce qui identifie la "patte" de l'écrivain. Un grand merci à celui-ci pour m'avoir fait connaître ce très beau livre.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Ramsès au pays des points-virgules

N’en déplaise à la modestie de l’auteur, cette petite fiction fantaisiste pour lecteurs de dix à cent-dix ans, joliment illustrée par Bernadette Geoffroy, est un magnifique texte poétique.



Le rêve à porté de l’esprit ; l’invisible découvert devant nos yeux ébahis ; seuls les enfants et les adultes de dix ans sauront sentir, ressentir et

comprendre peut-être.



Sissi, accompagnée de Ramsès, le pharaon, vient en Angleterre à Baskerville’s Castle. Le lapin sortit une pipe de son oreille, l’alluma avec un briquet en forme de violon et expliqua le ténébreux mystère entourant le manoir occupé par Lord Cykopp. Les habitants disparaissent dans ce lieu dirigé par le perfide matou, Charles Hockolmess, et Walton Watson, le chef cuisinier inquiétant…



Ne comptez pas sur moi pour m’en aller déflorer un conte aussi fantaisiste rythmé par Boris Vian et Lafontaine.





L’absurde et l’imaginaire, le curieux et l’inattendu, le surprenant et le mystérieux. Le talent de Pierre Thiry est de faire rêver même ceux dont le cœur s’est fermé à l’impossible.


Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Fastueuse tempête féconde

Il y a du grain quand Pierre Thiry tempête. Luxure et effervescence déferlent en Fastueuse Tempête Féconde. Quand le crayon s'emballe, nous ne savons plus qui de lui, de nous, sommes maîtres. Il arrive même que les mots nous échappent, nous révèlent à nous-mêmes. Nous partons ainsi vers des contrées ignorées où les mots sont les agents de nos explorations qui nous mènent vers une ascension sensorielle et perfectible. Les mots sont un puits sans fond de découvertes tant notre langue est riche. Aussi, faut-il la défendre en conséquence pour ne pas qu'elle s'épuise de cela, l'âme du poète a la primauté, il est le vaillant conquérant de la rime et du ton, de la musicalité et du jeu. Avec avarice, permettez ! deux rimes suffisent pour ne pas vous priver, car, lirez vous-même ce bel assemblage ; deux rimes pour vous livrer mon sentiment.

Critique P. 99

La critique est une ascèse

Le cirque d'une exégèse.

― Un tour de piste austère en révolution circulaire pour une studieuse observation.

Le carré des radis P. 111

Ils jouent aux petits soldats,

Les radis sous leurs bardas.

― L'oiseau, la terre, les hommes. le rouge-gorge passe en revue l'aligné des radis casqués de verdure.

La nuit passe vite P. 120

Soudain l'oiseau hurle et hisse

Le soleil hors des coulisses.

― le jour se lève, hors des ‘cous lisses', l'oiseau pépie et peigne sa plume au jour naissant.

Impasse P. 125

Monté sur des roues énormes

Avec une benne hors norme.

― Là, Pierre roule des mécaniques. Il parle de ‘un qui passe', faisant l'hypotypose du monde moderne en charge de l'encombrant.

Falmarès poète intense P. 129

Falmarès, ami poète

Que mes mots te soient soutien.

― de Conakry comme un cri, que tes mots soient les miens.

Absurde éternuement P. 132

Se plonger en prose brève

Pour songer, rêver sans trêve.

― Arrêter le temps, faire un saut d'avant arrière, inhaler en submersion salée et éternuer au réel.

Á l'aube P. 138

Á l'aurore un reflet court

Sur les flots du ruisseau sourd;

― Á flanc de coteau, la douce pesanteur qui précède le bouillonnant et bruissant lever des hommes.

Du numéro 16, Allumez votre chandelle page 104, je ne dirai rien car c'est mon préféré de ces cent-dix-neuf sonnets. Soit, sept chapitres de dix-sept sonnets que je découvre au fil de l'eau, du temps et de l'envie.

Dans un domaine pierreux, de belles pierres pour Pierre, un peu à l'extérieur du canton de Buchy, à Héronchelles exactement ; c'était en septembre mais je n'y étais pas. J'imagine toutefois, les mots dans cet écrin de verdure en ‘effet', où s'animent ses ateliers d'écriture ; je transpose l'image en quelques lieux spirituels, une jolie église par exemple pour l'aura de résonance, avec un accompagnement musical, mais une ode minimaliste et l'avènement de la prosodie. Quel bel effet, avec ou sans la foi, peu importe. Vous comprendrez que ce livre m'a plu, il est pour de jeunes esprits une gymnastique salutaire pour libérer l'écrit. J'entends par là qu'il ne faut pas hésiter à se lancer car le perfectible vient après. Toute production nous appartient tant qu'elle est secrète mais elle vit dans sa révélation.

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Ramsès au pays des points-virgules

J'aime énormément ce petit livre étonnant qui s'appelle «Ramsès au pays des points-virgules», il me plaît tellement que j'ai envie de le faire découvrir à tout le monde. C'est pour ça que je l'ai mis en premier sur la liste des livres que je voulais emporter sur une ïle déserte. Il faut vous dire que ce court roman (180 pages) m'a été offert par mon amoureux à Noël. Et c'était d'autant plus un beau cadeau qu'il avait personnalié pour moi des passages où le lecteur peut ajouter ses propres phrases dans le livre (une sorte de petit jeu intégré dans l'histoire mais je ne vous en dit pas plus, il faut que vous le découvriez par vous même). L'histoire est pleine de rebondissements inattendus, de féérie, de rêve et les personnages principaux sont des héroïnes comme je les aime : Alice et Sissi. Mais il y a aussi un personnage qui s'appelle Ramsès II et un chat noir assez étonnant. L'auteur de ce roman ne manque pas d'humour, ni d'imagination et puis c'est en même temps un livre qui en fait découvrir plein d'autres, et qui donne envie de les lire. (par exemple sans le passage du début, je ne sais pas si j'aurais eu l'idée de m'intéressé Jules Verne. Je n'étais pas attirée par cet écrivain et depuis j'en ai lu plusieurs, et je suis encore en train d'en lire un : «L'île à hélice» un roman peu connu dont je vous parlerai sans doute bientôt quand je l'aurai fini. Et c'est bien parce-que ce livre parle de l'ïle à héllice que j'ai eu la curiosité de me procurer ce Jules Verne). «Ramsès au pays des points-virgules» est un livre qui se lit facilement, agréablement, car l'histoire s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes. En même temps il donne envie de lire et ouvre la curiosité à des tas d'autres lectures auxquelles on aurait peut-être pas pensé. C'est une histoire originale féérique, humoristique, savoureuse que l'on peut faire lire à «tous les lecteurs de dix à cent-dix ans» comme le sous titre du livre l'indique. Si vous ne l'avez pas déjà lue, je vous la conseille vivement avec un grand enthousiasme !
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