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Critiques de Pierre Vidal-Naquet (20)
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Le monde d'Homère

Non, ceci n’est pas un livre d’Histoire. Ce n’est pas non plus un essai à proprement parler. Je le vois plutôt comme une déclaration d’amour d’un érudit pour une œuvre littéraire. Pas n’importe laquelle, la mère des œuvres, celle d’Homère.



Cela se ressent à travers l’absence d’une structure qui sous-tendrait l’ensemble du livre. Au lieu de cela, on a des chapitres qui abordent l’œuvre chacun selon un axe différent, qui mettent en exergue certaines qualités et, surtout, qui insistent sur les différences entre l’Iliade et l’Odyssée.

L’emploi différent du mot Hellade par exemple, qui représente une partie de la Thessalie dans l’Iliade et a un sens plus unificateur grec dans l’Odyssée ; indice parmi d’autres qui va dans le sens de poètes différents pour les deux œuvres. L’Iliade exalte la guerre « noble » au corps à corps là où l’Odyssée met en scène un Ulysse qui utilise beaucoup la ruse… et l’arc. Le rôle de la femme est inexistant dans l’Iliade (à moins d’être une déesse) alors qu’il est multiple dans l’Odyssée : Circé, Calypso, Nausicaa, Pénélope… même la nourrice d’Ulysse. Les deux livres ne se ressemblent guère.



Pierre Vidal-Naquet insiste sur la part imaginaire de l’œuvre, qui se manifeste bien sûr à travers l’intervention directe des dieux dans la guerre de Troie mais aussi dans les voyages d’Ulysse qui aborde de nombreux rivages rêvés. Il trouve assez ridicule les tentatives réalisées de temps en temps pour retrouver chaque paysage traversé par Ulysse quelque part sur le globe terrestre. De même, il ne faut pas trop rapprocher la Grèce de l’Iliade de la Grèce des IXe-VIIIe siècle avant J.-C. De cette dernière, on ne sait pas grand-chose à l’époque de la définition des poèmes. L’Iliade essaie de recréer le passé en s’aidant de son présent et des légendes.

Autre aspect qui m’a marqué, c’est l’association du monde des hommes qui est faite avec la culture du blé et seulement celle-là. Dans les poèmes, de nombreux êtres pratiquent l’élevage ou la culture de la vigne et de l’olivier, mais ce sont souvent des non-humains : des cyclopes, des Lotophages… Ce qui caractérise l’homme civilisé, c’est le blé.

Enfin, les nombreuses illustrations des poèmes sur des vases antiques, des frises architecturales ou des peintures montrent à quel point ces poèmes sont aussi constitutifs des civilisations inspirées de la Grèce antique que l’ADN des hommes qui y ont vécu.



Un livre très agréable à parcourir et qui donne envie de se replonger dans Homère.

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L'Affaire Audin, 1957-1978

Dans la nuit du 11 au 12 juin 1957, le mathématicien Maurice Audin, assistant à la faculté des sciences, est arrêté à son domicile, rue Flaubert à Alger, par les parachutistes du 1er RCP. Personne ne le reverra bien que ses gardiens affirment qu’il se soit évadé. Dès mai 1958, Pierre Vidal-Naquet réfute cette théorie et démontre que Maurice Audin serait mort sous la torture.

(...)

Cette édition complète le texte principal et initial du récit des développements judiciaires et politiques postérieurs, rapportés avec une grande rigueur, notamment les nombreuses tentatives d’enterrer l’affaire.



Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Le monde d'Homère

Vieil amoureux des chants de l’Aède aveugle, Pierre Vidal-Naquet ne prétend pas nous offrir une analyse exhaustive des vers de “L’Iliade” et de “L’Odyssée” - analyse qui couvrirait probablement dix fois plus de pages que les deux textes réunis. Il préfère concentrer son étude sur certains points chers à son coeur dans l’espoir d’éveiller chez le lecteur l’envie de découvrir ou de redécouvrir ces chefs d’oeuvre de l’Antiquité. Plus qu’un livre homogène, “le monde d’Homère” est surtout un recueil d’articles érudits analysant diverses pistes de réflexion, notamment autour de l’historicité et de la géographie du récit d’Homère, mais aussi autour de ses différents protagonistes, leur culture, leur façon de concevoir la vie et la guerre…



Plutôt que de me livrer à une liste monotone de ces différentes thématiques, je me concentrerai surtout sur celles qui m’ont le plus intéressée. La première est assurément l’importance du masculin et du féminin chez Homère. Si “L’Iliade” laisse peu de place aux personnages féminins, souvent relégués aux rôles de trophées ou de victimes, ils sont en revanche nombreux et puissants dans “L’Odyssée”. De Circé à Nausicaa, ce sont presque toujours des femmes qui secourent Ulysse ou le mettent en danger, les personnages masculins faisant généralement figures d’antagonistes aisés à éliminer. De là l’hypothèse attrayante quoique improbable que “L’Odyssée” aurait été en réalité écrit par une femme.



“L’Odyssée” première oeuvre féministe ? N’exagérons pas. Mais en tout cas, pour Pierre Vidal-Naquet, première comédie, tout comme “L’Iliade” est la première tragédie mise par écrit. Premier roman d’aventure également dont les multiples rebondissements charment encore des milliers de lecteurs. Mais surtout - et je réalise un peu tard que c’est peut-être la raison principale qui m’a tant fait aimer ce mythe - “L’Odyssée” est une réponse à “L’Iliade”, une réponse audacieuse et d’un prosaïsme délicieux. Au dilemme d’Achille hésitant entre une longue vie de mortel et celle courte d’un héros divinisé, Ulysse apporte sa propre réponse en repoussant l’offre de la nymphe Calypso. A l’immortalité auprès d’une déesse, le héros de la survie préfère une vieillesse paisible auprès de son épouse et de son fils. C’est donc notre propre mortalité que “L’Odyssée” nous encourage à embrasser et à chérir. Belle leçon de vie que j’aurais mis du temps à saisir. Merci, M. Vidal Naquet !

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La Grèce ancienne, tome 1 : Du mythe à la raison

A tous les passionnés de la Grèce ancienne et de son histoire approfondie par des historiens que j'apprécie énormément: Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet.

Comment les Grecs sont-ils passés de la mythologie au raisonnement démonstratif? Comment ces hommes se sont-ils dégagés de la croyance religieuse pure qui par le mythe expliquant les phénomènes inexplicables, pour faire naître la philosophie?

Nous entrons dans ce monde grec par la Cosmogonie d'un poète , Hésiode, qui narre les mythes archaïques de la naissance du monde avec Ouranos et Gaia.

La Théogonie par la suite nous enseignera la naissance de différents Dieux, la victoire des Olympiens sur les divinités archaïques, instaurant un nouvel ordre et un pouvoir stables. L'influence de la polis, de la monétisation sur l'apprentissage de la pensée grecque.

J'ai vraiment appris beaucoup en un si cours livre mais d'une densité sur la recherche de ces auteurs sur des points essentiels de la culture grecque antique. Je crois que c'est un livre qui doit se digérer à son rythme car les théories avancées par nos auteurs se coupent et se recoupent dans un monde où il faut être un spécialiste ou un chercheur pour en relever toutes les finesses.

Mais j'invite les amateurs car c'est passionnant.







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L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe pla..

C’est dans le Timée et le Critias deux dialogues de Platon qu’est évoquée pour la première fois l’Atlantide, bien qu’Hérodote mentionnât l’existence dans la région de l’Atlas d’un peuple des Atlantes, sources dont Platon, qui voulait donner à son histoire un air de vraisemblance, se servit peut-être. Mais cette histoire elle viendrait d’abord d’un prêtre égyptien de Saïs qui la raconta à Solon avant que le jeune Critias, qui la tenait d’un aïeul, ne la transmette à son tour dans le Timée. Il y a 9000 ans une ile gigantesque, qui sous l’égide de Poséidon, le Dieu de la mer, et d’une mortelle, Clito, avait constitué un véritable empire, disposant d’innombrables richesses, mais se heurtant dans son insatiable appétit à la valeur d’une cité qui seule résistait encore, à savoir Athènes, cette île, sur laquelle s’était déjà développée une importante civilisation, allait donc à la suite d’un cataclysme être brutalement engloutie. Cette fable au caractère politique évident – Platon oppose deux cités, l’une qui ressemble à l’Athènes impériale, l’Atlantide qui est punie pour ses excès, et l’autre, l’Athènes de la fable, qui correspond à ses idéaux – connut dès lors une postérité assez extraordinaire, alimentant toutes sortes de spéculations, des plus sérieuses aux moins louables. On s’interrogea sur ce cataclysme, qu’on associa bien souvent à la tradition biblique, on tenta de localiser cette île, laquelle se situait pour Platon au-delà des colonnes d’Hercule, c'est-à-dire le détroit de Gibraltar, d’identifier ses restes et sa descendance. La découverte du nouveau monde donna, en outre, une nouvelle vigueur au mythe. Quant à Pierre Vidal-Naquet, peu enclin à voir dans ce mythe platonicien une réalité historique, il s’entend surtout à « le désosser » et n’hésite pas à dire que Platon a inventé le roman de science-fiction !
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Le monde d'Homère

Il s'agit d'une étude sur l'univers crée par l'aveugle Homère, et sur la part de vérité dans toute cette histoire. Il s'agit également d'une mise en lumière sur la géographie, la société grecque mais aussi une analyse des personnages (Achille, Hélène, Agamemnon etc...), le rôle de la femme et ce qui fait qu'aujourd'hui les œuvres d'homère s'inscrivent dans le panthéon des mythes et dans la tradition littéraire. Je mets cinq étoiles!
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Le monde d'Homère

Pierre Vidal-Naquet nous offre un véritable petit dictionnaire amoureux des poésies homériques. Il nous fait partager l’amour qu’il porte pour ces deux œuvres monumentales que sont l’Iliade et l’Odyssée. Ce n’est pas un ouvrage d’analyse en soi mais une mise en perspective des chants homériques au regard de la civilisation de la Grèce antique en abordant les thèmes de la vie quotidienne, de la place de la femme dans la société, des rapports entre les hommes et les divinités...

Il porte un avis critique sur la volonté de certains chercheurs de juxtaposer à tout prix les deux récits à une période historique et à une géographie concrète. L'Iliade et l'Odyssée garderont toujours une part d'imaginaire.

L’auteur livre d'ailleurs quelques clefs de lecture pour comprendre cet imaginaire et explique en quoi ces deux œuvres, à l’origine de la tragédie, de la comédie et de l’épopée ou de l'aventure, imprègnent et inspirent encore aujourd’hui notre littérature occidentale.

C’est un livre captivant et très facile à lire que je vous recommande fortement pour découvrir ou redécouvrir l'Iliade et l'Odyssée.



Pour prolonger le voyage dans la Grèce antique je vous propose l'unique tentative, à ma connaissance, de retranscription de fragments de papyrus pour faire revivre la musique du monde d'Homère. Une sacrée expérience !
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Le monde d'Homère

Homme libre, toujours tu chériras l'Homère



Pour qui s'intéresse aux textes qui ont fondé une grande partie de notre littérature occidentale (tragédie, comédie, poésie, voire roman, tout est dans L'Iliade, l'Odyssée et ses suites), il y a un passage obligé dans le monde d'Homère.

Et quel meilleur guide que Pierre Vidal-Naquet pour nous mener avec intelligence et pédagogie, dans un univers aussi foisonnant et complexe ?

En contextualisant les milliers de vers que comptent les 2 poèmes attribués à Homère, en prolongeant son analyse au travers des textes connexes, il nous donne les clés pour comprendre et apprécier un ensemble littéraire inégalé.



Le livre comporte 9 chapitres :

- Petite histoire des deux poèmes (qui a écrit quoi et quand) ;

- L'histoire et la géographie (réalité de la guerre de Troie, localisation...) ;

- Grecs et Troyens (les relations entre Grecs et "barbares", leurs différences, la cohésion des différents camps...) ;

- La guerre, la mort et la paix (la mort héroïque, les exploits guerriers, la cruauté et la vengeance, mais aussi la douleur partagée) ;

- Cité des dieux, cité des hommes (l'intervention constante des dieux, leur antagonisme, le fonctionnement en miroir, chez les hommes, les relations entre dieux et hommes) ;

- Hommes et femmes, jeunes et vieux (leur place respective, l'ambiguïté, les rites de l'adolescence) ;

- Le roi, le mendiant et l'artisan (les barrières de classe...) ;

- Poésie (un texte fondateur et novateur) ;

- Les questions homériques (authenticité des textes, influences toujours présentes...).



Il comprend également 2 encarts avec 38 illustrations en couleurs (vous y re-découvrirez par exemple, que les sirènes n'ont pas de queue de poisson).



Un ouvrage aussi agréable qu'instructif, qui se lit très facilement : une vraie réussite.



A noter que cette édition de poche comprend p 67, une référence à une image de couverture (l'enlèvement du corps de Sarpédon), qui n'existe plus (en fait, c'était celle de l'ancienne édition de 2000).
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Les assassins de la mémoire

Attention chaud devant, brûlot explosif en vue ! Le célèbre historien de la Grèce antique et de la guerre d’Algérie (il s‘est notamment penché sur le sujet de la torture) Pierre VIDAL-NAQUET (déjà présenté dans notre blog) va devant vos yeux ébahis déconstruire de A jusque Z le « révisionnisme », c’est-à-dire la thèse selon laquelle les chambres à gaz n’ont pas existé durant la seconde guerre mondiale. Une autre marotte du révisionnisme consiste à dire que ce sont les juifs qui ont déclaré la guerre à l’Allemagne en 1939, et que leur anéantissement s’est fait dans un esprit de guerre et non pas de génocide, sans oublier l’hilarante thèse sur une épidémie de typhus qui aurait décimé les populations des camps.





Tout ceci, VIDAL-NAQUET va le déconstruire patiemment, tranquillement mais avec rage (ses parents avaient été exterminés en camps de concentration). Preuves à l’appui, par un travail méticuleux, rigoureux, avec aplomb et professionnalisme, il va dynamiter les thèses révisionnistes. Un peu d’Histoire (justement !) : l’instigateur de ces thèses serait un français, Paul RASSINIER, pourtant lui-même déporté durant la guerre, communiste puis socialiste et même brièvement membre de la Fédération Anarchiste. C’est au tout début des années 50 qu’il écrit sur le sujet. Il sera repris à la fin des années 70 par le sinistre Robert FAURISSON, et l’escroquerie historique fera son chemin un peu partout dans le monde.



Contrairement aux idées reçues, comme nous venons de le voir, le révisionnisme émane à l’origine surtout des milieux de l’ultra-gauche, des communistes aux anarchistes, VIDAL-NAQUET le développe très bien dans ce bouquin parfois un peu ardu mais toujours d’un immense intérêt historique. L’auteur cite notamment et à nombreuses reprises LA VIEILLE TAUPE, journal d’extrême gauche qui a répandu la thèse révisionniste jusqu’à même publier sous ses propres éditions de nombreux pamphlets d’extrême droite. VIDAL-NAQUET n’oublie pas d’épingler l’intellectuel linguiste libertaire Noam CHOMSKY pour son soutien à FAURISSON (à la fin des années 70 il avait signé une pétition contre le « lynchage » de FAURISSON. Pire : il avait préfacé l’un de ses livres qu’il n’avait pourtant pas lu. Lorsqu’il sera attaqué de toute part, CHOMSKY se défendra en disant que cette préface fut publiée sans son autorisation et s’empêtrera dans ses explications).



Je ne vais pas reprendre les nombreux points pertinents et passionnants évoqués par VIDAL-NAQUET pour démonter avec un brio exceptionnel les thèses révisionnistes, car rien que pour vous donner une toute petite idée du travail acharné effectué sur plusieurs décennies, sachez que le présent ouvrage ne comporte pas moins de 475 notes ! Un labeur colossal qui ne va pourtant qu’à l’essentiel car, écrit l’auteur avec humour « Si chaque fois qu’un « révisionniste » produit une nouvelle affabulation, il fallait lui répondre, les forêts du Canada n’y suffiraient pas ».



Tout en étant LE livre sur le révisionnisme, « Les assassins de la mémoire » est en fait un recueil de plusieurs écrits de VIDAL-NAQUET sur le sujet, il comprend le texte éponyme, mais aussi pas mal d’autres, dont le célèbre « Un Eichmann de papier » ainsi que de nombreux courts articles, réunis par ordre chronologique (écrits entre 1980 et 1987, mais corrigés, rectifiés et annotés ensuite, jusqu’en 2005, l’auteur s’éteindra en 2006, montrant que ce travail aura en quelque sorte été celui de toute une vie). Il se termine par un texte de Gisèle SAPIRO allant dans le même sens.



Ce livre me paraît indispensable pour bien comprendre le cheminement du révisionnisme (qui plus tard prendra carrément le nom de négationnisme), il est d’une précision horlogère, dépassionné mais bien décidé à moucher, par des preuves évidentes, irréfutables et historiques, le nez des révisionnistes. D’autre part, n’oublions pas que c’est ce révisionnisme moderne qui a accouché du conspirationnisme, des adeptes de la théorie du complot (eux aussi souvent antisémites) et de la propagation de ce que l’on nomme aujourd’hui les « Fake news ». Alors soyons vigilants, et le fait de replonger dans un ouvrage tel que celui de VIDAL-NAQUET nous donne des armes pour nous méfier d’une certaine vérité. Un auteur brillant qui nous manque beaucoup.



Cette version est celle de 2005, elle est la plus complète, la plus conséquente et je vous invite, si ce n’est déjà fait, à la lire d’urgence. Après une telle expérience, on a le sentiment de se coucher moins bêtes (même si moins apaisés). En note, une phrase de l’auteur qui devrait longtemps faire écho : « Je n’entends pas affirmer, par une inversion totalitaire, que tout ce qu’écrivent les « révisionnistes » est faux dans les moindres détails, c’est l’ensemble qui constitue un système mensonger ».



Je laisse le dernier mot aux premiers vers du texte « Cambalache » du poète de tango Enrique Santos DISCEPOLO, texte intégralement repris dans le livre :



Que le monde fut et sera toujours une saleté,

Je le sais,

En mille cinq cent six,

Et en l’an deux mille aussi.

Qu’il y a toujours eu des voleurs,

Des truqueurs et des escroqués,

Des satisfaits et des déçus,

De la morale et des mensonges,

Mais que le XXe siècle soit un torrent

De méchanceté insolente,

Plus personne ne peut le nier.

Nous vivons dans un tourbillon écumeux,

Et dans la même boue

Tous manipulés.

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La Grèce ancienne, tome 3 : Rites de passage ..

Un ensemble d'essais par deux immenses spécialistes de la question ,Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet sur le thème de la fonction des mythes dans la société de la Grèce Antique. Avec une attention particulière sur les cérémonies donnant lieu à des transgressions.
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Les crimes de l'armée française

De 1954 à 1962, l’Algérie connut une guerre d’indépendance terriblement meurtrière. Et les autorités françaises ne furent pas les dernières concernant les crimes de guerre et autres exactions en tout genre. Pierre Vidal-Naquet, historien spécialisé dans la Grèce ancienne, fut un des premiers intellectuels français à dénoncer les dérives totalitaires de l’armée française, à commencer par ses ouvrages « L’affaire Audin » en 1958 et « La raison d’État » en 1962. Et fera publier des textes de témoins et autres militants condamnant la répression de l’armée française sur la population algérienne. Il n’aura de cesse dans les années qui suivront, utilisant ses méthodes d’historien, de démontrer la culpabilité de nombreux officiers (dont certains feront une grande carrière dans l’armée dans les années qui suivirent, à l’exemple de Massu, Bigeard ou Aussarès), mais aussi la complicité active ou passive d’une grande partie du corps d’armée, ainsi que des autorités politiques, juridiques et civiles de l’époque. Dans cet ouvrage sont regroupés un ensemble de textes qui démontrent non seulement l’implication de l’armée française dans la torture, mais aussi et surtout l’échelle de grandeur importante de ces exactions : torture systématique, corvée de bois, viols, meurtres de sang-froid, déplacements de population… Rien ne sera épargné à la population civile algérienne. Et pourtant ce qui fut la honte de la République durant ces années ne fut jamais condamné, laissant une impunité totale à leurs auteurs (il faudra attendre un discours du président Jacques Chirac en 2002 pour que l’attitude de la France soit condamnée). Non seulement ces exactions firent de nombreux morts, salirent le « pays des droits de l’homme » aux yeux du monde, mais en plus furent totalement contre-productives puisque la population indigène se retournera finalement majoritairement vers le FLN, ce qui était loin d’être acquis au départ. Le regroupement de ces textes d’opposants, tout comme de pro-armée est absolument terrifiant tant on découvre la volonté de la plupart des responsables de nier une évidence révélée par de trop nombreux témoins. Rien ne justifiera jamais ces crimes, pas même les exactions de l’ennemi, le FLN. Un ouvrage particulièrement utile sur cet épisode de l’histoire de France.
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L'Affaire Audin, 1957-1978

Cette sinistre affaire est ressortie des malles en 2018 lorsque le chef de l’État français, Emmanuel MACRON, a déclaré en septembre que le militant communiste Maurice AUDIN avait bien été assassiné à Alger en juin 1957 par des soldats français suite à une séance de torture qui aurait mal tourné. Pourtant, dès 1958 et grâce à un petit livre de Pierre VIDAL-NAQUET sorti à l’époque aux éditions de Minuit, alors impliquées contre la guerre d’Algérie et contre la torture en Algérie, toutes les pistes avaient déjà été explorées et il en avait effectivement résulté ce que MACRON déclarera 61 ans après les faits.



Le cas de Maurice AUDIN n’est malheureusement pas un cas isolé puisque le livre revient sur les tortures effectuées notamment sur Henri ALLEG, Belkacem ZEDDOUR et Georges HADJADJ, pour ce dernier en même temps et en même lieu que Maurice AUDIN. Pour Henri ALLEG, le supplicié relatera son enfer dans le livre « La question » en février 1958, déjà aux éditions de Minuit, livre qui sera saisi par deux fois par les autorités françaises, tout d’abord le 23 mars 1958, puis le 13 novembre 1959, par une plainte contre X pour « atteinte au moral de l’armée ». Dans son bouquin, ALLEG écrit déjà brièvement sur le sort de Maurice AUDIN.



AUDIN était un militant du Parti Communiste Algérien, dissous. Il est arrêté le 11 juin 1957 à 23 heures à Alger pour avoir hébergé des militants de l’ex-P.C.A. Il va être interrogé à plusieurs reprises par l’armée française, aux côtés d’HADJADJ notamment. Puis tout devient plus flou : officiellement, il s’est évadé d’une jeep le 21 juin 1957 vers 21 heures 40 « Que l’évadé n’ait pas donné de ses nouvelles depuis cette date peut s’expliquer par le fait qu’il a gagné un refuge discret, ou même qu’il a gagné le maquis », c’est la version officielle. Oui mais aussi « L’évasion du 21 juin ne serait… qu’un simulacre d’évasion, organisé en vue de couvrir un décès survenu au cours ou à la suite d’une séance de tortures ».



Pour Pierre VIDAL-NAQUET, c’est bien sûr la seconde éventualité qui le pousse à vouloir faire jaillir la vérité. À cette époque, l’affaire Maurice AUDIN a déjà été traitée, peu, par les médias de métropole, mais c’est l’article de Laurent SCHWARTZ, le 21 janvier 1958 dans l’Express, qui met le feu aux poudres, alors que la femme d’AUDIN, Josette, se bat bec et ongles pour que son mari soit retrouvé ou que sa mort fut officialisée. Lors de l’arrestation de son mari, elle fut forcée à rester barricadée chez elle en compagnie de leurs trois enfants durant quatre longs jours. Elle va entamer un travail de titan.



Quant à Maurice, il fut assigné à résidence au centre de triage d’El-Biar à partir du 11 juin. Puis, plus rien à partir du 19 juin. Le bonhomme s’est évaporé. Pierre VIDAL-NAQUET va faire sa propre enquête, minutieuse, scrupuleuse, pour arriver au résultat suivant : AUDIN est bel et bien mort, assassiné sous la torture par des soldats français. L’évasion serait en effet une mise en scène car AUDIN était mort avant. L’article de Laurent SHWARTZ abondait déjà en ce sens et dénonçait l’État français : « L’affaire AUDIN en elle-même doit être séparée des solutions du problème algérien. Ceux qui ont protesté contre l’arbitraire, dans cette affaire ou dans d’autres, avaient les opinions les plus variées sur ce problème ; ils ont agi pour des raisons de conscience. Mais il est évident que l’inconscience de nos gouvernements en face des tortures, l’abandon des responsabilités se reproduisent identiquement devant tout le problème algérien. Il est temps d’arrêter ce processus de décadence. L’affaire Audin aura été un moment de la prise de conscience de l’opinion publique devant les dangers d’une disparition de la démocratie en France ».



À la demande, entre autres, de VIDAL-NAQUET, un « Comité Maurice Audin » va se créer (il en sortira d’ailleurs un livre, bien sûr aux éditions de Minuit en février 1961, immédiatement saisi). Il est intéressant de noter qu’à partir du 19 juin 1957, soit deux jours avant « l’évasion » d’AUDIN, la seule trace de vie émanera des parachutistes français.



Ce bouquin est une bombe destinée à l’État français, à la fin de la IVe République agonisante et au début de la Ve. Il fut donc originellement sorti en 1958, mais dans la version toujours disponible de nos jours, il est augmenté d’une préface, d’un long chapitre sur la disparition de Maurice AUDIN telle que VIDAL-NAQUET a pu la conclure, ainsi qu’une longue « Chronique d’un déni de justice » que l’auteur a rédigé en 1989, ce qui invalide en quelque sorte le sous-titre « 1957-1978 ». L’enquête est passionnante, elle permet de mieux comprendre les enjeux de la guerre d’Algérie, mais aussi et surtout les coups bas, les non-dits, les dissimulations, et bien sûr la torture. C’est un essai remarquable en tous points, qui fait se questionner sur le temps qui passe : l’État français a mis plus de 60 ans pour valider des preuves déjà en place peu après la disparition d’AUDIN, et récoltées par un collectif de militants infatigables. Bien sûr, ce brûlot est à lire, il est phénoménal et n’est pas du genre à enfoncer des portes ouvertes. Sa réédition de 2012 est toujours disponible aux éditions de Minuit, je vous invite à vous la procurer d’urgence. VIDAL-NAQUET ne tire pas la couverture à lui, il précise qu’alors il était un jeune homme à la plume peu sûre, et que c’est donc Jérôme LINDON, directeur des éditions de Minuit, qui a rédigé en partie le texte original de 1958. Du quatre mains sur mesure en somme.



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Le monde d'Homère

Extrêmement utile pour ceux qui cherchent un bon outil d'analyse de l'Iliade et de l'Odyssée et une vue d'ensemble sur les enjeux de la mythologie grecque ou la question homérique. C'est fluide et pédagogique, donc pas de peur de l'ennui à avoir !
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Torture dans la République

Le titre annonce la couleur, ou plutôt la douleur : longue dissertation sur l’un des sujets les plus tabous en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale. VIDAL-NAQUET, comme toujours, va aller chercher avec les dents et une patience redoutable tout ce qui a bien pu être publié en France sur le sujet, notamment sur les exactions commises durant la guerre d’Algérie entre 1954 et 1962. Le présent bouquin est d’abord corrigé en 1972, le temps pour l’auteur de se laisser un peu de recul pour bien digérer le plat un peu indigeste sur la torture en Algérie.



Corrigé en 1972, oui. Mais écrit dès les jours suivants la fin de la guerre, il sortit en 1963 à peu près simultanément en Angleterre et Italie. Pour la version française, entre le sujet qui semblait éculé et le lectorat pas encore près à affronter le double thème brûlant de la guerre d’Algérie (que l’on n’appelait par ailleurs pas guerre) et la torture pratiquée, il faudra patienter et donc relire, corriger, afin qu’une première version soit présentable 10 ans après la guerre. Mais pour que l’existence même de la torture en Algérie puisse être expliquée, il faut revenir sur la situation du peuple algérien avant les événements qui prennent comme point de départ les violences du 1er novembre 1954. C’est ce que fait brièvement mais précisément l’auteur.



« La torture dans la république » est une immense fresque atroce de la torture : sa naissance dans l’Histoire, son développement, et jusqu’à sa singulière utilisation durant la guerre d’Algérie, sans oublier certaines propositions de lois pour la rendre légale (on n’a pas dit « obligatoire », mais dans nombreux cas on n’en pense pas moins). Refus du gouvernement de la faire figurer dans la constitution, mais néanmoins protection et couverture pour les acteurs de tortures (souvent des militaires).



Durant la « pacification », la torture fut employée tout d’abord en Algérie. Nombreux sont ceux qui pensaient qu’elle s’y cantonnerait. Mais elle finit pas passer la Méditerranée et se répandre en métropole. Des algériens ou marocains furent même désignés pour la faire subir à leurs frères, il faut pour les généraux pouvoir se défendre en cas de procès.



Des procès, il y aura, entre flops et déceptions, charbons ardents et tabous, le sujet va être peu évoqué ou développé en profondeur pendant ceux-ci. Car les militaires ne sont pas seuls impliqués ou en tout cas défenseurs de la torture des années noires : l’Eglise se positionne par moments de manière fort troublante voire absolvante. Quant à l’État, officiellement il remue peu, pas de vagues, sujet sensible, poudrière assurée. L’envers du décor est tout autre : entre justifications, motivations, il apparaît, surtout les premiers temps, qu’il a sinon encouragé, en tout cas légitimé et couvert la torture.



Les médias semblant s’être désengagés du sujet, même si les premiers articles sont parus dès 1957. Le pays est comme figé, pratiquant l’autocensure. Ce sont des éditeurs comme les éditions de Minuit ou Maspero qui vont mettre le feu aux poudres en sortant de véritables pamphlets contre la torture, en partie sous formes de témoignages à charge (nous en avons présenté plusieurs sur notre blog). D’où les procès, d’où l’effet boule de neige, d’où la position de l’autruche intenable de la part de l’État, d’où le retour de de GAULLE aux affaires, d’où l’escalade de violence fomentée par l’O.A.S., tout se tient.



VIDAL-NAQUET fut un historien talentueux et méticuleux, jamais il ne s’enflamma même s’il prit parti. Ici il pèse chaque mot (les procès il connaît), il ne diffame pas, il apporte des preuves irréfutables, montre du doigt l’ère des soupçons, le silence médiatique, la peur, la souffrance, l’arbitraire. Il revient sur des épisodes précis de la guerre d’Algérie, notamment la manifestation algérienne du 17 octobre 1961 à Paris qui se solde par une charge phénoménale de la police française, tuant, noyant. VIDAL-NAQUET y emploie le mot de pogrom. Il revient sans relâche sur sa suite, les assassinats du 8 février 1962 au métro Charonne. Il enfonce les clous avec des sujets qu’il connaît bien pour les avoir étudiés en profondeur, notamment la disparition puis l’assassinat en Algérie du militant communiste Maurice AUDIN.



Il serait ennuyeux de vous tartiner ici des pages et des pages sur tout ce qui peut se ressentir en lisant un tel essai. Pour la vérité, pour l’Histoire, pour le souvenir, pour la mémoire, il faut le lire. Il fut réédité à plusieurs reprises aux éditions de Minuit, la dernière réédition en cours, toujours disponible, est celle de 2007. Elle est un poil corrigée mais absolument pas réécrite, elle reste ce jet d’encre post 1962 et elle est palpitante et brillante.



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Incivilités dans les espaces publics et comme..

Société et population, tandem à régler dans son parcours.



Etudes, regards et analyses de faits divers qui se font quotidien de chacun d'entre nous.



Comment en arrivons nous à ne plus comprendre le risque et le danger que ces dérives peuvent représenter pour nos sociétés tant actuelles qu'à venir ?



Questions et réponses apportées par un ensemble de conjectures amenant le lecteur à réfléchir en tant qu'acteur et non en tant que spectateur d'un spectacle se faisant de plus en plus navrant.
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Les crimes de l'armée française

Ce documentaire choc n’est pas à proprement parler un bouquin de VIDAL-NIQUET mais plutôt une compilation réalisée par ses soins. Certes, il intercale des paragraphes qu’il a lui-même écrits, mais ceux-ci étaient déjà parus ailleurs, sortis par d’autres sources.



Est balayée ici toute la période de la guerre d’Algérie, même si l’auteur revient brièvement sur la guerre d’Indochine. Je ne vais pas vous le cacher plus longtemps, il est surtout question des tortures infligées aux algériens en Algérie par l’armée française, elle-même parfois couverte par le pouvoir en place à Paris (certes les tortures de l’autre camp sont également évoquées. Tous les faits décrits sont des témoignages déjà publiés entre 1949 et 1962, il s’agit donc bien là d’une compilation des plus macabres).



Pourquoi la torture ? Certains tortionnaires répondent que c’était le seul moyen d’obtenir des renseignements afin de sauver des vies. Mieux : la torture est devenue rapidement une institution puisqu’elle est apprise en cours par les appelés de l’armée française, qui de la théorie passent vite à la pratique en assistant parfois eux-mêmes aux tortures (mais sans y participer activement) et y apprennent les rouages et les modes d’utilisation.



Bien sûr il y a des cas de conscience : « Au cours de discussions, ils m’ont dit qu’ils doutaient de la civilisation qu’ils représentaient », mais ils sont une minorité puisque pour la plupart des coupables, c’est le cynisme en temps de guerre qui prévaut : « Fais-lui sauter la cervelle… Non, c’est dommage de salir une couverture, éjecte-le du brancard ». Des phrases chocs de cet acabit, il en est question dans ce livre qui fit scandale à sa sortie, alors que la torture, spécialement en Algérie, était frappée d'une grande omerta nationale. Ici les tortionnaires témoignent, mais aussi ceux qui ont été victimes, comme ceux qui ont dénoncé la torture. VIDAL-NAQUET ressort du placard des extraits de son livre « La raison d’Etat » sorti en 1962 aux Editions de Minuit juste après les accords d’Evian.



Ce bouquin, bien que dur par les détails de tortures, les traumatismes et les conditions d’interrogatoires, est un élément saisissant, un témoin clé des atrocités en Algérie entre 1954 et 1962, afin de mieux comprendre que seulement quelques années après la chute du nazisme, et bien que tout le monde s’était allié contre le IIIe Reich, ses méthodes étaient en partie reprises sur le sol français, en version colonisée, le tout ponctué d’un rare sadisme où « l’étranger » était vu comme une bête, une vermine à exécuter. Précision utile : la France avait soi-disant apporté la civilisation dans ces contrées de sauvages…

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Rome et la conquète du monde méditerranéen. Tome ..

Contrairement au premier volume synthétique sur les auteurs de la conquête du monde méditerranéen, ce deuxième ouvrage, collectif cette fois-ci, cherche à analyser le déroulement des conquêtes et leurs conséquences. L'agréable originalité de l’œuvre est la renonciation du romano-centrisme au profit d'un éclairage sur les peuples divers et leurs contacts avec le monde romain. Carthage, l'Espagne, les Gaules, le monde grec et le monde juif sont étudiés savamment par les historiens et archéologues bien que le monde occidental me semble privilégié.



Il faut aussi s'attarder sur la conclusion de Claude Nicolet dont la réflexion sur l' « impérialisme » romain continue à nous pénétrer par l'examen attentif de la complexité des phénomènes de conquête et d'expansion.
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La mer : 5 000 ans d'Histoire

Aussi loin que l’on puisse investiguer en remontant les layons du temps, les hommes ont toujours entretenu des liens intimes avec la mer. Cinq mille ans d’histoire connue qui prouvent à quel point les uns ne peuvent pas se passer de l’autre. Lien étroit qui a permis de développer les voyages, le commerce et de bâtir des civilisations insignes. Aussi, il fallait un livre qui revienne sur la manière dont l’humanité s’est progressivement familiarisée avec le monde marin et ses nombreuses ressources. Un récit passionnant qui retrace une histoire d’amour, de défiance et parfois de terreur. Bien des légendes ont surgi des flots avec des poignées de récits devenus mythiques dans le bassin méditerranéen. Faut-il raviver le souvenir des périples d’Ulysse ou d’Enée ?
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Atlas historique

Atlas historique de la civilisation de la préhistoire à nos jours aux éditions Hachette est un livre qui s’arrête à la deuxième crise mondiale dans les années 70 en ce qui concerne ma version. C’est un livre très bien fait qui permet d’avoir une vu d’ensemble en une double page.
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La démocratie grecque vue d'ailleurs

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