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Critiques de Pierre-Étienne Musson (13)
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Un si joli mois d'août

Un livre au titre poétique, mais ô combien ironique… Ce qu’il se passe dans ce roman historique n’est pas joli : c’est dur, sombre, inhumain et marquant. On est loin d’une simple romance avec les oiseaux qui gazouillent ou de l’éternel triangle amoureux bateau que laisse présager la quatrième de couverture !



Avec l’aide d’une narration omnisciente, on va suivre le quotidien de plusieurs protagonistes durant les années 1914 à 1918. Les deux narrateurs principaux sont bien évidemment le couple : Antoine et Inès. Le plus souvent, on passe de l’un à l’autre, voyant ainsi comment chacun vit et fait face à des situations difficiles. On trouve quelques envois postaux cependant, ils ne sont pas nombreux. Le quotidien d’Antoine est évidemment pénible et affreux puisque, comme la majorité des hommes en âge de se battre, le jeune instituteur a été envoyé au front. Une guerre loin d’être courte et surtout, meurtrière ! On va assister à quasiment toute la mort des hommes du village des héros, mais également à des descriptions glaçantes de membres qui bondissent dans les airs, des gueules cassées et des conditions de vie terribles… Bien que j’ai lu plusieurs ouvrages traitant du sujet, j’ai été horrifiée par certains passages. L’auteur retranscrit très bien l’atmosphère des champs de bataille ainsi que la fatigue ou l’angoisse des soldats. D’ailleurs, j’ai trouvé que Pierre-Etienne Musson avait une superbe plume bien travaillée et habile dès qu’il s’agit de décrire. On ressent beaucoup d’émotions… Aux côtés d’Inès, on va vivre le dur quotidien des Femmes, des enfants et de ceux qui ne sont pas partis se battre contre les Allemands. Travail pour survivre, rationnement, peur de voir débarquer le facteur et des mauvaises nouvelles, … Une fois encore, j’ai trouvé l’ambiance de cette période bien retranscrite.



Cet ouvrage se démarque par son sujet : l’obusite, ce stress post-traumatique qui a touché plusieurs soldats. En plus des impacts physiques, on est vraiment sur les conséquences psychologiques des tranchées. Antoine, qui était un brillant instituteur, a complètement changé. Il est devenu fou, violent, gavé de médicaments pour éviter les crises et se comporte comme une bête. C’est un spectacle effrayant que l’on imagine que trop bien… J’ai trouvé ces passages particulièrement déchirants, notamment lorsque l’auteur enchaînait un chapitre où le couple vivait des jours heureux et « l’après »… Le parallèle est violent et prend aux tripes. On ne peut que comprendre le déchirement d’Inès qui ne sait pas quoi faire face à celui qui était autrefois son mari, mais qui n’est plus l’ombre de lui-même. Et que dire des chapitres avec Fournier-Farnaise ? Ses expériences sont tout simplement inhumaines et révoltantes… Mais, hélas, réalistes.



Malgré le bon développement de la thématique de l’obusite et des névroses de guerre, j’ai ressenti plusieurs longueurs au fil du récit. Certaines parties sont assez inégales. De plus, j’ai souvent été perdue avec les nombreux changements temporels. D’un chapitre à un autre, on passe de 1914 à 1916, puis on repart sur 1914 pour refaire un bon en 1915, … Autant dire que ces multiples flash-back décousus perturbent un peu le lecteur. Par ailleurs, je dois avouer ne pas m’être attachée à Inès même si elle fait preuve de courage. Elle s’est souvent enfermée dans le mensonge, en particulier avec le vieil Isidore, ce qui m’a déplu… Bien évidemment, cela ne m’a pas empêchée de comprendre sa détresse et ses peines face à ce qu’elle va vivre…



Si vous aimez les romans historiques, sachez que celui-ci n’innove pas le genre néanmoins, il traite très bien les conséquences de la guerre sur les soldats, notamment des troubles comportementaux. L’auteur n’est pas avare en détails et parvient à proposer des moments forts en émotions qui ne laisseront pas les lecteurs insensibles. Une bonne découverte, même si tout ne m’a pas plu.
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Un si joli mois d'août

Une très jolie découverte. La guerre 14/18 n'a pas fait que des gueules cassées mais aussi des âmes brisées. Le thème de la blessure psychique est original et très bien traité. J'ai beaucoup aimé les différents personnages, tellement fragiles, tellement condamnables parfois mais tellement humains.. et mention particulière pour la belle écriture, très imagée et évocatrice.. Une lecture que je conseille aux amateurs de romans historiques dans la lignée de Dugain ou Lemaitre.
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Un si joli mois d'août

Quelques heures après avoir terminé ma lecture je vous avoue que mon avis est toujours aussi indécis sur ce roman .



Pierre-Etienne Musson nous invite à suivre le destin Antoine Richerand, instituteur de campagne qui de jour au lendemain, est mobilisé pour la 1ère guerre mondiale.



Une fois sur le front , Antoine va être confronté aux pires atrocités. Protégée de la réalité, sa femme Inès attend désespérément son retour. Mais Antoine revient du front, blessé et traumatisé. Inès devra donc décider de la suite pour lui et pour elle. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas révéler la suite.



Ne vous y trompez pas, ce roman est magnifiquement écrit, il se lit très facilement et l'on se laisse porter par le récit. Les descriptions du front et de la guerre sont réalistes, et on sent l'historien derrière la plume. Mais ce qui m'a le plus intéresse c'est l'après : le retour du front et le traitement des blessés . Un traitement physique, mais surtout un traitement moral . Un retour à la vie très difficile , pour lequel des infirmières et des médecins se sont battus . Par ailleurs les 3 infirmières sont justes excellentes .



Mais j'ai été un peu déçue par la fin qui n'a pas pris le tour que j’espérais. Certains personnages et certaines situations ont provoqué chez moi un élan de révolte et une envie de fermer le roman. Mais la plume et l'écriture m'ont évité cela et j'ai bien eu raison de le terminer.



En conclusion , un roman sombre, qui décrit au travers de l'histoire d'Inès et d'Antoine une réalité bien terrible. A lire !
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Un si joli mois d'août

Très belle histoire, indispensable pour redécouvrir la guerre de 14-18 avec un point de vue intéressant : on comprend mieux ainsi, ou du moins on se représente mieux la terrible boucherie des soldats du front : dès les premiers temps, dès que le héros passe en première ligne, on voit ses amis se faire pulvériser. A la fin également, lors de l'épisode du monument aux morts, on comprend mieux que certains villages aient été littéralement vidés d'hommes. Ce roman nous aide donc à ressentir ce fait bien connu de la guerre





La chronologie est certes un peu dure à suivre : les 2 temporalités auraient dû se rejoindre plus tôt, car lorsqu'on arrive à un chapitre "juin 1916" puis au chapitre "mars 1916", dur de suivre car deux périodes trop rapprochées.





Certains ont critiqué la fin, qui est - relativement - heureuse !!



Pour moi ça ressemble un peu à du Zola : fin heureuse mais beaucoup de monde aura dû souffrir pour arriver jusque là. La fin dure d'Antoine est également typique de Zola selon moi : ironie du sort, ... Le destin heureux d'Ines, qui peut paraître faible pour certains lecteurs, est donc compensé largement par ce coup du destin.



Beau roman !!



finalement était heureuse avec son mari.
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Un si joli mois d'août

Je n'ai pas trop accroché à ce livre, les phrases sont trop longues pour juste dire une chose, trop de longueurs.
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Un si joli mois d'août

Antoine Richerand, instituteur, vit paisiblement avec sa jeune et jolie femme, Inès, dans un petit village de Sologne. La vie y est belle et tranquille jusqu’à ce jour du mois d’août 1914 où la mobilisation générale est annoncée, l’affiche placardée sur le mur de la mairie… la guerre est là…

La première guerre mondiale, souvent traitée en littérature, est la période choisie par Pierre-Etienne Musson pour son premier roman, "un si joli mois d’août". Mais l’originalité de son récit tient dans les thèmes abordés. Plus que de la guerre, même si elle est décrite dans toute son horreur, c’est de l’après dont il est question. De l’après et de l’arrière. Nous partageons à la fois la vie des soldats du front et celle de leur famille restée au foyer. Nous partageons également la douleur et les souffrances des malheureux, blessés au combat et rapatriés dans les hôpitaux. Et surtout, nous assistons à la prise en compte (et de leur étude), petit à petit, des chocs traumatiques subis par les combattants et encore peu reconnus à l’époque.

J’ai adoré l’écriture de Pierre-Etienne Musson, magnifique, élégante, précise, soignée, classique et légèrement surannée. Chaque phrase est une dentelle de mots superbement adaptés, agencés, organisés. C’est fluide, limpide et gracieux. Un vrai plaisir de lecture. En revanche, j’ai moins aimé la suite des chapitres navigant entre les époques, passant d’une année à l’autre et y revenant, mélangeant les évènements, nous perdant dans le dédale des années. Et, même si je ne la condamne pas, je n’ai guère apprécié le personnage d’Inès quelque peu opportuniste et sans scrupules. La fin du roman ne m’a pas davantage convaincue, trop proche de celle d’un roman à l’eau de rose.

Je reste ainsi partagée entre un engouement certain pour la belle langue utilisée par l’auteur et la déception liée à une histoire à laquelle je ne suis pas parvenue à m’attacher. Il me semble avoir lu ce récit pour le seul ravissement de l’écriture.

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Un si joli mois d'août

Un joli premier roman que cette histoire d'un couple au cours de la guerre 14-18. Richard, jeune instituteur part à la guerre, et reviens malheureusement blessé et même défiguré. Sa femme Inès va vivre également un véritable calvaire à ses côtés car outre ses blessures physiques, des blessures psychologiques sont elles aussi bien présentes.



Il est difficile de ne pas faire le parallèle avec Au revoir la-haut de Pierre Lemaitre, et certaines scènes notamment la blessure et l'ensevelissement du héros. Cela m'a dérangée au début, jusqu'à ce que l'histoire évolue davantage sur les désordres psychologiques du blessé et la vie de son épouse, qui donne un axe différent au roman.



En revanche, j'ai été gênée par les flash-backs permanents de l'histoire, beaucoup trop nombreux à mon goût, qui m'a fait perdre le fil à plusieurs reprises, étant obligée de retourner sur les chapitres précédents pour m'y retrouver.



Toutefois, cette lecture est agréable, et l'angle du roman sur l'histoire des Poilus devenus fous à la guerre est un aspect que je ne connaissais pas et qui fait froid dans le dos quand on apprend quels traitements ils subissaient.



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Un si joli mois d'août

L’auteur dépeint le quotidien paisible d’un village en Sologne. On y rencontre de nombreux protagonistes qui possèdent tous leur propre singularité. Les deux narrateurs, Inès et Antoine Richerand, y mènent une vie de jeunes mariés en parfaite harmonie. Mais ce si joli mois d’août va être interrompu par la déclaration de guerre et la mobilisation générale qui vont bouleverser l’équilibre du village. Le lecteur suit alors le départ d’Antoine et de tant d’autres au front, leurs vies dans les tranchées ainsi que celle des femmes restées à l’arrière.

L’auteur traite sans artifice des réalités de la guerre. Les descriptions sont justes, soignées et poignantes. Le lecteur assiste aux atrocités que les soldats vivent au quotidien, aux morts, aux blessés, mais aussi à l’attente interminable des familles, sans nouvelle de leurs proches.

Ce roman a été pour moi riche d’enseignements. Grâce à un récit historique organisé, l’auteur parvient à traiter de façon claire le stress post-traumatique dont Antoine Richerand sera victime. Le lecteur découvre les traitements mis en oeuvre et reste impuissant face à leur violence.

La lecture d’Un si joli mois d’août ne peut laisser le lecteur insensible, surtout quand l’auteur joue avec ses émotions, le faisant espérer un certain dénouement.

Une lecture que je ne peux donc que conseiller.
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Un si joli mois d'août

Voilà un roman qui n'apporte pas grand-chose quand on connaît le nombre de fantastiques textes qui ont pris pour cadre la première guerre mondiale. Il ravira surtout les férus de romance et de petites histoires plus que de Grande Histoire. Ce n'est ni désagréable à lire ni mal écrit, mais plutôt mièvre. Pas franchement ma tasse de thé.
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Un si joli mois d'août

Au travers du couple Richerand, Pierre-Etienne Musson, nous fait vivre une partie de l'Histoire, celle de la grande guerre. S' il aborde les combats, et ses horreurs, c'est surtout le côté psychologique, qui est mis en valeur.



Comment, ces hommes partirent confiant, bien trop confiant, à la guerre, "On sera à noël à Berlin", se sont retrouvés démunis face à l'artillerie lourde des Allemands. Ils n'étaient tout simplement pas armés pour leur faire face.



L'auteur a su parfaitement mettre en lumière, les différences entre les hommes au front, et le reste de la population, resté à l'abri, dans les villes et les villages, ceux qui n'entendaient de la guerre, que ce que les journaux avaient le droit de rapporter.



Comment cette guerre a décimé des villages entiers en seulement quelques jours de combats. Détruit des familles, des couples, et pas seulement par la perte, de l'être cher. Meurtrie des hommes, dans leur chaire, et au plus profond de leur âme.



L'horreur semble toujours plus violente, voire atroce, lorsqu'elle nous parle, et comme l'auteur à situé l’histoire en Sologne, forcément, j'ai été plus que marquée par ce texte, revoyant très bien le monument évoqué lors de l'épilogue.



J'ai apprécié qu'Antoine soit maître d'école, et non-simple paysan, (attention, ne me faite pas dire, ce que je n'ai pas dit). Encore un aspect de cette guère cruelle, qui ne faisait pas de différence, les érudits n'étaient ni mieux armés, ni épargnés par les névroses traumatiques.



Enfin si vous avez suivi la page FB du blog, lors de cette lecture programmée lors d'un week-end à mille, vous savez que je ne me suis pas du tout, attachée à Inès la femme d'Antoine. Complètement à l'opposer de la douce et courageuse Amélie, d'Henri Troyat, elle est frivole et égocentrique. Elle m'a tellement fait penser à Catherine Deneuve dans "Belle de jour" que je la voyais bien finir dans une maison close. J'ai d'ailleurs souris à la subtilité de la fin.



Pierre-Etienne Musson, signe ici un premier roman très réussi, savant mélange de romance et d'Histoire. Où comme un puzzle, la trame se révèle par petite touche.

Magnifique et passionnant.


Lien : http://mickaelineetseslivres..
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Un si joli mois d'août

En plus d’avoir cette belle couverture, Un si joli mois d’août évoque une période de l’Histoire qui m’attire en littéraire, la première guerre mondiale. Le roman de Pierre-Etienne Musson ne se focalise pas que sur l’Histoire avec un grand H mais ce qui a suscité mon intérêt était le fait qu’il nous propose de revivre cette période historique à travers les yeux d’un couple. Un couple qui va souffrir de cette guerre qui mettra en péril leur amour, on ne sera jamais la même personne lorsqu’on a été confronté à l’horreur.



Antoine et Inès, un jeune couple marié envisageaient l’avenir autrement que loin l’un de l’autre. Lorsque la guerre éclate Antoine est obligé de partir défendre son pays laissant derrière lui Inès. Par chapitres interposés, on suit ces personnages, l’un confronté à la guerre et au désarroi, l’autre, dans son village, vivant dans l’attente du retour de son mari. Deux points de vues que l’on verra évoluer au fil des pages. Le récit est ponctué de lettres que les deux époux s’envoyaient, un échange plein de tendresse et d’amour.



Le roman se déroule durant trois périodes clés 1914, 1915 et 1915, la narration n’est pas linéaire ce qui peut perturber le lecteur surtout que les chapitres sont courts et la transition entre chaque chapitre est donc assez rapide.



Ce qui m’a touchée dans cette histoire est de voir combien une guerre peut marquer au fer rouge un soldat ou un n’importe quel citoyen, les séquelles peuvent être physiques mais surtout psychologiques. Antoine n’est plus l’homme qu’il était et c’est désolant à voir, il n’a plus de retour en arrière possible. de ce fait, une profonde tristesse imprègne le texte et on arrive à ressentir la douleur des personnages. Inès est confrontée à un dilemme, rester avec son mari qui n’a presque rien à offrir ou le quitter pour prétendre à un meilleur avenir.



On ne peut s’empêcher de ressentir une pincée d’égoïsme chez Inès qui grandit en elle au fil des jours et particulièrement quand elle va rencontrer un autre homme. Quel choix va-t-elle faire finalement ?



Pierre-Etienne Musson, traite d’un aspect qui pourrait être considéré comme faisant partie des « coulisses » de la première guerre mondiale et qui peut correspondre à n’importe quelle guerre: ces épouses qui se retrouvent démunies sur tous les plans: psychologique, affectif, matériel, etc. On ne parle pas assez d’elles dans nos livres d’histoire.



Un si joli mois d’août est un très beau roman, une lecture que j’ai beaucoup aimé.



Une belle plume qui nous transcrit la douleur d’une génération perdue et marquée au fer rouge. Des personnages attachants ou détestables, même si l’on n’est pas toujours d’accord avec leurs choix ou la tournure que prend leur histoire. Le texte nous plonge dans période historique certes romancée mais qui demeure réaliste.
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Un si joli mois d'août

Ce roman couvre la période de la première guerre mondiale, dont il retranscrit parfaitement l'atmosphère d'angoisse, dans les foyers, mais également sur le champs de bataille; le détail de la vie quotidienne; l'époque. Malgré quelques longueurs, les lecteurs amateurs de cette période historique seront ravis. Ceux férus de psychologie, le seront également.



Cet évènement historique a brisé de nombreux foyers, des familles entières ont été décimées, et l'auteur, Pierre-Etienne Musson; maîtrise parfaitement son sujet. Mais également la psychologie des personnages, notamment le personnage principal: Inès Baronnet. Le lecteur en découvrant ce portait de femme, ne peut s'empêcher de penser à Emma Bovary. Elles se ressemblent mais sont pourtant différentes, un peu comme deux soeurs qui ont un air de famille.



Inès, est une jeune femme, qui se sait belle; et tombe amoureuse d'un beau et brillant instituteur: Antoine. Seulement, la guerre arrive, et la jeune femme se retrouve livrée à ses incertitudes et ses angoisses, comme toutes les françaises, qui ont un mari, un fils, un frère, engagé dans ce combat.



La guerre fait rage et le combat s'enlise en une guerre des tranchées. Les soldats luttent pour quelques mètres de gagnés, qu'ils reperdront dans la soirée. La vie harassante de soldat, le manque d'hygiène, de confort et de sommeil sapent rapidement le moral des troupes, de même que les horreurs auxquelles ils assistent quotidiennement. Puis Antoine est hospitalisé. Il est à Paris, blessé gravement au visage, il est sain et sauf. Malgré un handicap physique sévère, la jeune mariée reprend espoir. Un espoir qui va rapidement retombé comme un soufflé.



Antoine comme, des milliers d'autres hommes - et beaucoup de ceux présents dans ce roman - est une victime, et son calvaire, malgré ce que le lecteur peut croire est loin d'être fini. Quant à sa femme, le lecteur prend d'abord pitié face aux adversités qu'elle traverse, puis, petit à petit, il prend toute la mesure de son attitude... (...)
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Un si joli mois d'août

Un roman prenant et émouvant auquel on s'attache de plus en plus au fil de la lecture.

Une grande finesse psychologique qui nous propulse au cœur de ces personnages malmenés par la première guerre mondiale.

L'histoire démarre doucement avec la déclaration de guerre et la mobilisation. Ah tous ces jeunes hommes qui se disent : allons mettre une raclée aux « boches » ! Tous pensent qu'ils seront revenus dans quelques jours.

Quelle désillusion ensuite !

Antoine, le héros, est l'instituteur du village. Plus lucide que les autres hommes il est inquiet et triste d'abandonner sa jeune épouse qu'il adore. Inès espère qu'il rentrera bien vite. Lorsque l'auteur nous emmène au front partager le quotidien des soldats, tout change. L'insouciance est partie et l'horreur absolue est au rendez-vous : beaucoup de détails et de réalisme dans les descriptions. Accrochez-vous …

La narration alterne entre les périodes de guerre et le moment où Antoine est soigné.

Une lecture fluide avec un souffle romanesque qui monte crescendo.

J'ai particulièrement aimé le personnage d'Inès, bousculée par la guerre et qui se métamorphose. Mais je n'en dirais pas plus pour laisser le suspense de l'intrigue opérer.

Je vous conseille vivement ce livre très bien documenté.


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