AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Raul Argemi (104)


- Toi, tu ne serais pas marié, et père de quatre ou cinq enfants ?
- C'est possible ! J'ai une soeur qui dit que tous les hommes "intéressants" sont déjà mariés. Aussi ...
- Ta soeur est très exigeante.
- Non, très laide. Elle ressemble à mon père et à ma mère.
- Et toi ?
- Moi c'est la cigogne qui m'a apporté.
Commenter  J’apprécie          225
- T'es une véritable encyclopédie de trucs bizarres, mon pote.
- J'avais un ami, un camarade mort au combat qui avait la même manie. Negro Ezequiel, on l'appelait. Il disait qu'il avait une "conneriethèque"dans la tête, des tas de connaissances qui ne servent à rien.
Commenter  J’apprécie          210
Le monde n'a plus de frontières. Les drapeaux ne sont plus un engagement sur l'honneur, ni rien de la sorte. Ce sont des wash and wear, et on accepte que les hommes politiques, au service des multinationales, s’essuient le cul avec. Le monde est, de plus en plus, un monde unique, une boucherie généralisée où l’on vend la chair des travailleurs.
Commenter  J’apprécie          210
- C'est juste que mes grands-parents, qui étaient galiciens, ont émigré là-bas, ils ont vécu une dizaine d'années en Argentine. Alors mon père dit qu'il est allé naître à Buenos Aires, tellement il est galicien!
- On dit que les Galiciens naissent où ça leur chante.
Commenter  J’apprécie          190
Lotti l’avait pris en main et, en moins de temps qu’il n’en faut pour dire ouf, il s’était retrouvé à plat dos sur le lit de camp, couché sous la Hollandaise à califourchon.

Bairoletto était plutôt en petite forme et, dès le début de la chevauchée, il se rendit compte que cela irait trop vite. Alors il recourut au vieux truc de ses réciter les tables de multiplication. Mais il n’arrivait pas à dépasser la table de deux parce que la femme était bien mieux nue qu’habillée et que voir ses seins monter et descendre le déconcentrait.
Commenter  J’apprécie          194
Je peux comprendre que les films sont doublés à la télé. Mais au cinéma, cela m'est insupportable. Quand le sujet arrivait sur la table ou que je l'y amenais exprès pour les emmerder, j'étais radical: voler la voix à un acteur était un crime. Et je leurs proposais, dans un souci de cohérence, que quand Liza Minelli, Tom Jones, Bruce Springsteen ou les Stones donnaient un concert en Espagne, ils soient doublés par Julio Iglesias ou un de ses abominables fils.
Commenter  J’apprécie          175
Pour gagner mon pain, chaque matin
je me rends au marché où s'achètent
les mensonges.
Rempli d'espoir, je prends place dans
la file des vendeurs.

Bertolt Brecht
Commenter  J’apprécie          150
A perte de vue, la neige tombait, semblable à une pluie de plumes de colombe, et estompait les limites du désert. Jamais il n’aurait imaginé que les cahots sur les rails et les mugissements réguliers de la petite locomotive puissent exprimer une telle solitude, un tel abandon. Il fut pris de la nécessité impérieuse de dire quelque chose avant que sa gorge ne se noue davantage, mais les mots lui manquaient et cela le mit en colère.
- Putain, Butch, putain de ta mère !
Commenter  J’apprécie          153
Dan Mitrione, l'agent de la CIA exécuté par les Tupamaros en Uruguay, disait, parait-il: "Les gouvernements passent, les services de police restent."
Commenter  J’apprécie          120
Il existe un proverbe qui dit "rien ne sert de courir, il faut partir à point". Dans l'opinion du Lambin [le cheval], ce proverbe était le proverbe le plus sage qui eût été inventé, et il le prenait au pied de la lettre. S'il ne pouvait galoper, il trottait. S'il ne pouvait trotter, il restait immobile. Et si on le laissait tranquille, il en profitait pour piquer un petit somme à l'ombre de tout et n'importe quoi.
Commenter  J’apprécie          110
--- ...Vous êtes perdus, je vous le dis. Où croyez-vous aller ? Dès que vous descendrez du train, vous vous rendrez de vous-mêmes.
--- Vous croyez ? Là, vous vous trompez. Quand nous arriverons à El Maitén, nous ligoterons tout le monde et nous nous perdrons dans la foule.
--- A El Maitén, vous pensez vous perdre dans la foule ?
--- C'est ce que j'ai dit.
--- Mais à El Maitén vous ne trouverez pas plus de quatre personnes à la fois !


Commenter  J’apprécie          110
— Vous savez que c’est un endroit bizarre, la Patagonie ? répondit-il, en retournant la question. C’est plein de morts vivants.
— Eh ! Ce n’est pas comme Buenos Aires ! Qui est plein de parvenus vivants.
Commenter  J’apprécie          100
Butch se dit que rien ne semblait fonctionner comme à l'époque de son grand-père et décida de faire une pause dans le fond du wagon pour voir s'il trouvait dans son petit livre une piste pour le guider.
Commenter  J’apprécie          101
- Elle est super bien, celle au short…, fit à voix basse Bairoletto.
- Je pensais que tu en pinçais pour l’autre.
- Pff ! Qu’est-ce que j’en sais, moi ? Une me plait pour une chose, et l’autre pour une autre. Tu n’as pas vu la pelle que m’a roulée celle au short ?
- Elle t’a embrassé ?
- Oui ! C’est peu dire, mec. Elle m’a roulé une pelle qui m’a presque arraché les amygdales.
Commenter  J’apprécie          100
En réalité, je regrettai de ne pas avoir une gigantesque presse pour réduire en bouillie des gens aussi moches. Certains jours, comme aujourd'hui, le monde était plein de gens moches, jusqu'à la nausée.
Commenter  J’apprécie          90
Nos deux compères s'installèrent devant une large fenêtre sans vitre, protégés de la pluie par l'avancée du toit. De là, bien au sec, ils pouvaient respirer les senteurs de la pluie, d'humidité, de boue et de mousse qui emplissaient la nuit du Royaume Paisible, tout en profitant du spectacle des éclairs perçant l'obscurité.
Les gens du village s'étaient sans aucun doute habitués à la pluie ensorcelée qui tombait sans répit, et vaquaient à leurs occupations comme si de rien n'était, rentrant chez eux, allant rendre visite aux amis ou prendre un dernier petit café dans un bar. C'était un véritable défilé de parapluies.
Commenter  J’apprécie          90
Epigramme de Patagonia Tchou Tchou
Bertolt Brecht
Pour gagner mon pain, chaque matin je me rends au marché où s'achètent les mensonges. Rempli d'espoir, je prends place dans la file des vendeurs.
Commenter  J’apprécie          80
Le commissaire Baigorria prit juste le temps d'aspirer quelques profondes bouffées.
--- Ami Butch Cassidy, ou comme vous vous appelez en vrai : on est en Argentine, El Maitén c'est l'Argentine. Ici tout a un avenir. Ce qui n'existe pas c'est le présent. Je regrette, mais vous n'allez pas trouver plein de putains de gens pour pouvoir vous échapper. Et maintenant, si vous permettez, je vais faire la seule chose raisonnable...
--- Vous allez m'arrêter ?
--- Je vais faire les grillades, pour voir si, l'estomac plein, ces gringos perdent la manie d'aller de par le monde en fusillant les gens.
Commenter  J’apprécie          70
- Chevalier Levalian, je serai bref, succinct et prompt, mais très explicite, fit don Rigobert, pour faire comprendre de manière très compliquée que, pour une fois, il parlerait clairement.
- Cela me semble parfait, fit Léon.
En réalité cela ne lui semblait rien du tout, étant donné qu'il n'avait compris goutte à ce beau discours. C'est que les chevaliers s'escriment tant et si bien à être courageux et intrépides que leur culture personnelle laisse vraiment à désirer. D'ailleurs, la seule fois où Léon avait ouvert un dictionnaire, il en était presque tombé à la renverse. Il s'était dit : A quoi peuvent servir tant de mots, puisqu'avec une bonne épée, les gens se comprennent plus vite ?
Commenter  J’apprécie          60
Il avait cesser de neiger une fois de plus, et la tâche diffuse d'un soleil pâle s'estompait dans le ciel nuageux quand ils arrivèrent à Los Nires. Le train passait à quelque cent mètres d'un édifice solitaire : une grande boîte à chaussures avec des barreaux à toutes les fenêtres. Le temps et le dédain de l'administration l'avaient teinté du même gris que le paysage.
-- C'est la prison où est Beto ? avait demandé Bairoletto
-- L'unité 28, le lieu où les rebelles dangereux deviennent fous, lui avait répondu son compagnon.
La piste de terre qui naissait devant l'édifice festonné de neige suivait la voie et venait se heurter à la gare. Los Nires était un peu plus que rien, une intention de village née d'un fantasme.
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Raul Argemi (154)Voir plus

Quiz Voir plus

Un titre = un auteur

Si je vous dis "Histoires extraordinaires"

Edgar Allan Poe
Honoré de Balzac
Agatha Christie

7 questions
11255 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}