Les Premiers Plans de Rémi Giordano est paru en juin 2021 aux Éditions Thierry Magnier. L’auteur et scénariste nous livre ici le récit d’Alexis, un passionné de cinéma, qui va découvrir l’amour lors d’un été brûlant.
Le cadre est posé dès les premières pages : ce roman va parler de sexe et de premières fois, mais pas que ! Le roman s’ouvre sur Alexis en plein visionnage d’un film pornographique et en pleine séance de masturbation. Alexis nous parle de son orientation sexuelle, de sa meilleure amie Marylou, une féministe engagée, et de son goût pour le cinéma. Le tableau est posé et débute alors l’histoire d’Alexis et de l’été qu’il s’apprête à vivre.
Un vent de fraîcheur. L’auteur ne mâche pas ses mots et va droit au but. Pas de fioritures, la plume est incisive et mordante. Entre humour et sujets sérieux, le roman suit la quête d’Alexis dans sa recherche de l’amour et de « sa première fois », mais également la relation amicale qu’il entretient avec Marylou, une lycéenne fantasque qui n’a pas sa langue dans sa poche. Marylou est brillante et elle n’hésite pas à donner son avis sur tout et sur tout le monde. Alexis, lui, est plus discret, plus timide et le duo fonctionne à merveille. Les deux adolescents ont pour projet de réaliser leur premier court-métrage et en apprenant qu’un tournage de film a lieu près de chez eux, ils n’hésitent pas une seule seconde à s’y rendre avec toute la fougue et la frénésie de deux passionnés.
J’ai adoré la composition du livre où les chapitres ont été remplacés par des séquences. J’ai eu l’impression de lire un scénario et je me suis immédiatement projetée dans chaque scène décrite. Il y a des passages crus écrits avec brio par l’auteur. L’auteur n’embellit rien, il écrit de façon réaliste les premiers émois et les premières fois. Au cœur du roman, on retrouve le cinéma. Le roman est truffé de références au 7ème Art et l’action se déroule en plein tournage d’un film. Grâce à Rémi Giordano, j’ai allongé ma liste de films à voir et je le remercie pour l’hommage à Scream ! Le roman aborde, également, le féminisme avec naturel et spontanéité. J’ai adoré les dialogues et l’on reconnaît la patte d’un scénariste affirmé.
Les premiers plans, c’est aussi un roman plein d’espoir grâce à cette phrase de Xavier Dolan qui l’accompagne tout du long : « Je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais. »
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