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Citations de René de Obaldia (132)


Aussi, lors de ma réception à l'Académie française où je succédais à Julien Green, j'avais souligné comment celui-ci avait été hanté par le Malin, et m'était revenu à l'esprit le mot merveilleux de Cocteau : " Sans le Diable, Dieu n'aurait jamais atteint le grand public" (p. 11)
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René de Obaldia
Le secret ...

Sur le chemin près du bois
J’ai trouvé tout un trésor :
Une coquille de noix
Une sauterelle en or
Un arc-en-ciel qu’était mort.

A personne je n’ai rien dit
Dans ma main je les ai pris
Et je l’ai tenue fermée
Fermée jusqu’à l’étrangler
Du lundi au samedi.

Le dimanche l’ai rouverte
Mais il n’y avait plus rien !
Et j’ai raconté au chien
Couché dans sa niche verte
Comme j’avais du chagrin.

Il m’a dit sans aboyer :
« Cette nuit, tu vas rêver. »
La nuit, il faisait si noir
Que j’ai cru à une histoire
Et que tout était perdu.

Mais d’un seul coup j’ai bien vu
Un navire dans le ciel
Traîné par une sauterelle
Sur des vagues d’arc-en-ciel !
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René de Obaldia
Mallarmé est intraduisible, même en français.

Jules Renard

(Perles de vie, Grasset, 2017 /p. 67)
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Moi, j'irai dans la lune ( René De Obaldia)

Moi, j'irai dans la lune
Avec des petits pois,
Quelques mots de fortune
Et Blanquette, mon oie.

Nous dormirons là-haut
Un p'tit peu de guingois
Au pays du grand froid
Où l'on voit des bateaux
retenus par le dos.

Bateaux de brise-bise
Dont les ailes sont prises
Dans de vastes banquises.
....
Blanquette sur mon cœur
M'avertira de l'heure :
Elle mange des pois
Tous les premiers du mois,
Elle claque du bec
Tous les minuit moins sept.
.....




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GRAND'MERE

Grand'mère
Se courbe toujours vers la terre
Et au début
Je me demandais ce qu'elle avait perdu?

Mais elle n'a rien perdu du tout
Elle a plein de tours polissons
Et si elle plie comme ça les genoux
A les rentrer dans le menton
C'est pour mieux jouer à saute-mouton.
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Pourquoi se déplacer, puisque c'est soi-même qu'on emporte en voyage ?

Sénèque

(p. 44)
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Il faut beaucoup de temps pour devenir jeune.

Pablo Picasso

(p. 33)
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Chers lecteurs,
Je vais bientôt me quitter. Oui, disparaître de cette planète. Et il m'est venu à l'idée, encouragé par mon cher éditeur, de rassembler moultes pensées, citations (la plupart méconnues), engrangées tout au long de mon existence, et de vous les léguer en héritage, dans l'espoir que pour vous aussi, elles seront source de réflexions, méditations, voire matière à rire et à pleurer.
« Tout au long de mon existence ». Existence riche en métamorphoses : poètes, romans, théâtre, mémoires (Exobiographie) aussi, de nombreux voyages. Oui, « Monsieur le Comte » a essuyé bien des longitudes et des latitudes.
Mais que ce soit à Ouagadougou, Florence, San Francisco ou Reykjavik, l'homme n'est-il pas soumis à l'incongruité de l'existence et, en fin de compte, infiniment pathétique ?
Certaines des ces citations m'ont bien sûr frappé plus que d'autres. Ainsi, de Fernando Pessoa : « Aujourd'hui, je me sens aussi lucide que si je n'existais pas » ; de Chesterton : « Les anges volent par ce qu'ils se prennent eux-mêmes à la légère » ; de Kafka : « J'ai peu de choses en commun avec moi-même » ; de Nerval : « Je voyage pour vérifier mes songes. »
Aussi, lors de ma réception à l'Académie française où je succédais à Julien Green, j'avais souligné comment celui-ci avait été hanté par le Malin, et m'était revenu à l'esprit le mot merveilleux de Cocteau : « Sans le Diable, Dieu n'aurait jamais atteint le grand public. »
Chers lecteurs, chers obaldiens, à vous, selon vos affinités, vos humeurs, de vous approprier une perle rare.
Je vais maintenant prendre congé de vous non sans vus gratifier cette fois d'un proverbe bantou : « Mon ami n'est pas mort puisque je vis encore. »
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J'interdis la télévision à mon chien. Pas question de l'abêtir.
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Le courant d'air

- Mais comment il est mort, maman?
Comment?

- Un courant-d'air, probablement.

- Et qu'est-ce-que ça veut dire
La mort?
C'est pour rire, dis maman, c'est pour rire?

René De Obaldia nous a quittés ce 27 janvier, on aurait aimé que ce soit pour rire
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René de Obaldia
« Le geai gélatineux geignait dans le jasmin »

Voici, mes zinfints
Sans en avoir l'air
Le plus beau vers
De la langue française.
Ai, eu, ai, in
Le geai gélatineux geignait dans le jasmin...
Le poite aurait pu dire
Tout à son aise :
« Le geai volumineux picorait des pois fins »
Eh bien ! non, mes infints
Le poite qui a du génie
Jusque dans son délire
D'une main moite
A écrit :
« C'était l'heure divine où, sous le ciel gamin,
« Le geai gélatineux geignait dans le jasmin »
Gé, gé, gé, les gé expirent dans le ji.
Là, le geai est agi
Par le génie du poite
Du poite qui s'identifie
À l'oiseau sorti de son nid
Sorti de sa ouate.
Quel galop !
Quel train dans le soupir !
Quel élan souterrain!
Quand vous serez grinds
Mes zinfints
Et que vous aurez une petite amie anglaise
Vous pourrez murmurer
À son oreille dénaturée
Ce vers, le plus beau de la langue française
Et qui vient tout droit du gallo-romain:
« Le geai gélatineux geignait dans le jasmin. »
Admirez comme
Voyelles et consonnes sont étroitement liées
Les zunes zappuyant les zuns de leurs zailes.
Admirez aussi, mes zinfints,
Ces gé à vif,
Ces gé sans fin
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Non, personne ne peut confondre le sourire de l'humour avec le ricanement de l'ironie.
Jankélévitch

(p 35)
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Je n'aime pas l'idée d'avoir à choisir entre le ciel et l'enfer. J'ai des amis dans les deux.

Marc Twain (p. 26)
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Une cage partit à la recherche d'un oiseau.


Franz Kafka
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Sur le chemin près du bois
J'ai trouvé tout un trésor
Une coquille de noix
Une sauterelle en or
Un arc-en-ciel qu'était mort.

A personne je n'ai rien dit
Dans ma main je les ai pris
Et je l'ai tenue fermée
Fermée jusqu'à l'étrangler
Du lundi au samedi.

Le dimanche l'ai rouverte
Mais il n'y avait plus rien
Et j'ai raconté au chien
Couché dans sa niche verte
Comme j'avais du chagrin.

Il m'a dit sans aboyer :
« Cette nuit, tu vas rêver. »
La nuit, il faisait si noir
Que j'ai cru à une histoire
Et que tout était perdu.

Mais d'un seul coup j'ai bien vu
Un navire dans le ciel
Traîné par une sauterelle
Sur des vagues d'arc-en-ciel !
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Mais d'un seul coup j'ai bien vu
Un navire dans le ciel
Traîné par une sauterelle
Sur des vagues d'arc-en-ciel!
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On fait des pas droit devant soi, à la manière d'un aveugle, et voilà que la lumière éclate dans les ténèbres et l'on retient son souffle, de peur de marcher sur son ombre.
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mutations

A force de mettre du mercurochrome
Sur mes genoux toujours blessés
Et de tendre un peu plus vers le gallinacé
Je deviendrai peut-être un homme?
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Il y a des jours où, il y a des jours où je me surprends à être courbé : la terre use de ses sortilèges, la terre m'appelle, oui, moi Monsieur le Comte, — « Oui, oui, vous, venez au tableau ! » La terre use de son immense empire, la terre veut me souffler quelque chose à l'oreille, la... Courbé, terriblement courbé... Ces jours-là, je fais semblant d'avoir perdu quelque chose.
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"Le plus extraordinaire serait que le monde ait un sens."
Albert Einstein
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