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EAN : 9782011691682
224 pages
Hachette Education (07/12/2005)
4.1/5   21 notes
Résumé :
Il était une fois... où l'auteur dramatique de du vent dans les branches de sassafras et le romancier de Tamerlan des cœurs (le même homme !) se donnèrent le mot pour faire l'école buissonnière. Et écrire des poèmes. Ce furent les Innocentines. Innocentines, enfantines, comptines... Moments de grâce où dansent les mots sans rides, où la fraîcheur de l'inspiration allie le rire à l'émotion. Source vive. Invitation à une cure de jouvence ! Chez moi", "La Sologne", "I... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
" J'ai fait un rêve. C'était la rentrée des classes et je venais à l'école De Obaldia. Je m'essayais sur un banc et j'apprenais à lire, à compter."
Ce sont par ces mots que René de Obaldia , quasi centenaire , a inauguré la deuxième école qui porte son nom dans mon petit village.
Les enfants de l'école ont étudié son oeuvre toute l'année et ont appris sa poésie. Tout naturellement le recueil des Innocentines s'est retrouvé non rangé dans la maison.
Je m'y suis plongé , j'ai bu un air d'être fraicheur exquise, j'ai fermé les yeux et laissé les images imprégnées mes pensées , j'ai laissé les mots taquiner la part d'enfant qui m'habite encore (part beaucoup trop élaboré selon mon épouse :)), j'ai rêvé . C'est sans doute cela la poésie avant tout , un moment hors du temps , un univers parallèle auquel on associe les images qui nous assaillent.
Je n'y connais rien en poésie. Par contre , vendredi, après avoir été écoeuré par les roulades du peroxydé brésilien à la télé, j'ai eu l'impression de toucher la grâce , à travers cette rencontre hors du temps. Je voulais juste faire partager ce moment à quelque uns d'entre vous.
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J'aime depuis longtemps cet auteur; diplomate, il écrivait entre ses occupations "sérieuses". Que ce soit son théâtre ou ses poèmes, il a toujours beaucoup d'humour.
exemple: le plus beau vers de la langue française: "c'était l'heure divine où, sous le ciel gamin,
Le geai gélatineux geignait dans le jasmin"
Tous ces gé zingénus qui sonnent comme un glas...
"Blaise! Trois heures de retenue
motif:
Tape le rythme avec son soulier froid
Sur la tête nue de son voisin.
Me copierez cent fois:
Le geai gélatineux geignait dans le jasmin."
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Moi, j'irai dans la lune ( René De Obaldia)

Moi, j'irai dans la lune
Avec des petits pois,
Quelques mots de fortune
Et Blanquette, mon oie.

Nous dormirons là-haut
Un p'tit peu de guingois
Au pays du grand froid
Où l'on voit des bateaux
retenus par le dos.

Bateaux de brise-bise
Dont les ailes sont prises
Dans de vastes banquises.
....
Blanquette sur mon cœur
M'avertira de l'heure :
Elle mange des pois
Tous les premiers du mois,
Elle claque du bec
Tous les minuit moins sept.
.....




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Chez moi


Chez moi, dit la petite fille
On élève un éléphant.
Le dimanche son œil brille
Quand Papa le peint en blanc.

Chez moi, dit le petit garçon
On élève une tortue.
Elle chante des chansons
En latin et en laitue.

Chez moi, dit la petite fille
Notre vaisselle est en or.
Quand on mange des lentilles
On croit manger un trésor.

Chez moi, dit le petit garçon
Nous avons une soupière
Qui vient tout droit de Soissons
Quand Clovis était notaire.

Chez moi, dit la petite fille
Ma grand-mère a cent mille ans.
Elle joue encore aux billes
Tout en se curant les dents.

Chez moi, dit le petit garçon
Mon grand-père a une barbe
Pleine pleine de pinsons
Qui empeste la rhubarbe.

Chez moi, dit la petite fille
Il y a trois cheminées
Et lorsque le feu pétille
On a chaud de trois côtés.

Chez moi, dit le petit garçon
Passe un train tous les minuits.
Au réveil mon caleçon
Est tout barbouillé de suie.

Chez moi, dit la petite fille
Le Pape vient se confesser.
Il boit de la camomille
Une fois qu’on l’a fessé.

Chez moi, dit le petit garçon
Vit un Empereur chinois.
Il dort sur un paillasson
Aussi bien qu’un Iroquois.

Iroquois ! dit la petite fille
Tu veux te moquer de moi !
Si je trouve mon aiguille
Je vais te piquer le doigt !

Ce que c’est d’être une fille !
Répond le petit garçon.
Tu es bête comme une anguille
Bête comme un saucisson.

C’est moi qu’ai pris la Bastille
Quand t’étais dans les oignons.
Mais à une telle quille
Je n’en dirai pas plus long !

p.12-13-14
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GRAND'MERE

Grand'mère
Se courbe toujours vers la terre
Et au début
Je me demandais ce qu'elle avait perdu?

Mais elle n'a rien perdu du tout
Elle a plein de tours polissons
Et si elle plie comme ça les genoux
A les rentrer dans le menton
C'est pour mieux jouer à saute-mouton.
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Manège


Les chevaux de bois sont pas tous en bois
Les petits cochons vont pas tous en rond.

La dernière fois
Le cheval de bois
Que j'avais monté
Voulait m'renverser.
J'ai pris son oreille
Je lui ai mordu
Le sang de l'oreille
Je lui ai tout bu.
Alors il m'a dit :
« Pourquoi tu m'fais mal ?
Je n'suis qu'un cheval
Tu n'es pas gentil. »
Et il m'a promis
Que quand je voudrais
Il m'emporterait
Jusqu'au Paradis !

Le petit cochon
Aux yeux de mouton
Que j'avais monté
Un beau jour d'été
Voulait s'échapper
Des autres cochons.
Il courait si vite
Qu'il faillit me tuer,
Ça sentait les frites
De tous les côtés !
Mais j'tirai si fort
Sur sa queue en or
Qu'elle me resta
Entre les dix doigts.
Je l'ai rapportée
L'soir à la maison,
Ça sert aux dîners
Comme tir'bouchon.

Les chevaux de bois sont pas tous en bois
Les petits cochons vont pas tous en rond.
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Le courant d'air

- Mais comment il est mort, maman?
Comment?

- Un courant-d'air, probablement.

- Et qu'est-ce-que ça veut dire
La mort?
C'est pour rire, dis maman, c'est pour rire?

René De Obaldia nous a quittés ce 27 janvier, on aurait aimé que ce soit pour rire
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Videos de René de Obaldia (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de René de Obaldia
© Photographie de Louis Monier. “Genousie”, de René de Obaldia. Première diffusion le 29 décembre 1957 sur les ondes de la Radiodiffusion Française. Réalisation Alain Trutat. « Le pire des malentendus vient peut-être de ce que nous parlons la même langue. » La Genousie est un pays imaginaire d’où vient la splendide nouvelle femme du célèbre Hassingor, écrivain. Elle ne parle presque que le genousien, ce qui est évidemment est propice aux malentendus et aux fantasmes les plus variés… Cette comédie est la première pièce de théâtre de René de Obaldia. Elle fut créée à la radio en 1957.
Avec : Maurice Escande (Hassingor), Jean Marie Serreau (Dr de Suff), Ludmilla Hols (Mme de Suff), Sophie Mallet (Mme Jonathan), Michel Etcheverry (Jonathan), André Thorent (le professeur Vivier), Jacques Hilling (le domestique), Jacques Dufilho, (le fantôme), Mildred Clary (guitare), Silvia Monfort (Irène Hassingor), Pierre Pernet (Christian Garcia), Madeleine Lambert (madame de Tubéreuse)
Thèmes : Création Radiophonique| Théâtre| Grands Classiques| France Culture| Genousie| René de Obaldia
Source : France Culture
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