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Critiques de Revue America (81)
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America, n°16 : Hello... Goodbye !

Il se dit de ci de là dans ce seizième et dernier numéro de la revue que les États-Unis une fois ( momentanément ) débarrassés de Trump , pourraient revenir sur les chemins de la démocratie . Cela nécessiterait une explication : qu'entend -t-on par démocratie et les États-Unis en ont-ils été une ? Larguer la bombe nucléaire sur le japon fut il un acte représentatif de la démocratie ? Guantanamo est-il digne d'une démocratie ? le racisme antinoirs est -il constitutif de la démocratie ? Jo Biden , ancien conseiller d'Obama et élu sur une étiquette du parti démocrate en est-il vraiment un ?

Joseph Robinette Biden ( 78 ans ) est considéré en son pays comme faisant partie de l'aile droite du parti démocrate . Partisan de l'élimination de Sadam Hussein et de l'adoption du "Patriot Act " .

C'est donc le président d'un état qui se prétend démocratique mais on peut se poser la question de savoir si nous avons tous la même définition que lui du sens de ce mot .

L'élection de Biden qui fait suite à la défaite de Trump tient une place importante dans l'opus 16 de cette revue mais il s'y trouve aussi une nouvelle inédite à ce jour en français intitulée " La poursuite comme bonheur " Et toujours l'intéressante chronologie " trois mois dans l'Amérique de Trump " .

Au fait , vous souvenez-vous de la chronique du poisson rouge ? ce sympathique poisson prisonnier de son aquarium sur le bureau présidentiel de la maison blanche nous faisait part de l'ambiance trumpiènne vue de près ..... c'est fini , vous n'aurez plus de nouvelles du poisson , de plus Biden ayant un matou de gouttière , il est à craindre qu'il se fasse croquer !
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America n°02 : Trump, la maison flanche

Peu importe le retard que j'ai, le regard sur l'Amérique est toujours présent avec certains passages intemporels. Heureusement que tout n'est pas magouilles et politiques, richesses et perruques blondes virant à l'orange malsain. Donc, j'ai chargé mon pick-up d'une caisse de bières, plusieurs même, accompagné de son rye sudiste pour partir en expédition avec Joël Dicker. Mon grand moment de cet épisode 02/16. Une virée de trois semaines immergés dans la nature, Yellowstone et sa faune, des centaines de bisons, des ours venus croisés ma route sans que j'ai eu le temps de sortir mon spray au poivre pour lui titiller sa truffe. Oui, la belle aventure, à la belle étoile, au milieu de mes congénères survivants...



Mais bon, ne réduisons pas ce chapitre à cette aventure suisse. Le grand entretien. Un type qui m'attire et me fait peur aussi, par moment. J'y vais donc avec prudence avec lui, car il faut se préparer avant, et il faut trouver le bon moment, le bon état d'esprit avant d'oser ouvrir un roman de Don Delillo. Enfin, ce n'est que mon point de vue, qui ne vaut donc pas grand chose.



Il était une fois l'Amérique, ça sonne comme un film américain sous-titré US 157124. Mais c'est surtout comme il était une fois la révolution, dans cette Amérique de 1874, avec ce brevet-là US 157124, le fil barbelé. Le fil barbelé, si cher au nazisme et depuis à toutes les dictatures, a débuté sa vie donc, ici, là-bas, pour changer à tout jamais le paysage américain. Les terres n'étaient plus immenses et infinies. Elles avaient maintenant des limites dans lesquelles le bétail ne pouvait plus s'affranchir. Formidable épopée signée Laurent Gaudé.



Et à noter aux rayons des séries décortiquées, Breaking Bad... Un grand moment.

De grands moments dans cet opus.
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America, n°13 : A quoi rêvent les jeunes ?

A quoi rêvent les jeunes américains ?



Ma foi, je suis plus très jeune. Donc j'en sais rien. Et en plus, je ne suis même pas américain. Donc j'en sais doublement rien. Du coup, je me retourne vers la littérature américaine pour prendre le pouls de cette jeunesse.



Et au menu, en plus du triple cheese burger mega XXL, je lis le Grand entretien de Richard Powers. Lui, je ne l'ai jamais lu. Du moins pas encore, parce que maintenant, j'en ai furieusement envie. Je l'ai retrouvé dans une cabane aux abords du Tennessee, dans une forêt d'arbres multicentenaires. Ça tombe bien, comme si c'était pas fait exprès, son roman s'appelle L'Arbre-Monde.



Je laisse tomber le coca, j'ai envie d'une double IPA pour étancher la soif et laver toute la poussière de ma vie lors d'une mégaenquête sur ces mégafermes dans le Kansas, la poussière du pays. Magnifique. J'y suis, que de la poussière à perte de vue, je plisse les yeux et j'espère voir un troupeau de bison. On peut toujours rêver. D'ailleurs, c'est bien le titre de cette épisode 13... Rêver d'un bison et de Jack Daniel's. Bon OK, je te l'accorde, y a mieux comme rêve, pour l'un comme pour l'autre.



C'est alors que je sors du congélo une boite de Ben & Jerry's "Pretzel Palooza Topped", soirée ciné, avec les sentiers de la gloire, l'un des plus grand (marquant) Kubrick, hommage à Kirk Douglas. Mais c'est pas fini, oui j'ai sorti la bouteille de vodka en même temps, et elle est presque pleine. C'est que je me fais l'intégrale Twin Peaks, avec cette odeur de tarte chaude aux cerises. Oui, quand j'étais jeune, je rêvais de Twin Peaks. Je m'y suis vu dans la brume de ces deux pics, avec Kyle MacLachlan. J'ai rêvé m'allonger à côté de Sherilyn Fenn, la musique d'Angelo Badalamenti entre nous et le silence de ces lieux... Magique... L'Amérique comme vous ne l'avez jamais lue...
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America, n°11 : L'Amérique des marges

Bon voilà... C'est mon premier America... Je commence tard, la première ère Trump approche de sa fin... Mais mieux vaut tard que jamais, parait-il...



Qu'est-ce que je retiens donc de ce tome 11/16 ?



Tout d’abord, je reviens sur la fin, une histoire de poussière. Demande à John Fante, ce qu'il en pense sous la poussière enseveli des dernières décennies où je prend plaisir à redécouvrir tranquillement ses bouquins, et ceux du grand Bandini.



Et puis il y a aussi ce texte de William T. Vollmann, le grand écrivain des marginaux, un homme de grand cœur, l'humanité littéraire.



Un retour sur Macadam Cowboy s'impose, film culte d'un bison des grandes plaines, même à New-York, les marges c'est mon truc.



Je vois aussi ces photos d'une "peuplade" d'Alaska, évoquant aussi le réchauffement climatique renié par le crane orange.



Un entretien avec Joyce Carol Oates qui analyse ses compatriotes. Une chose est sure, des divisions politiques ont toujours existé, mais la démesure est telle maintenant qu'il y ait surtout question de Haine. Haine entre les différentes groupes ethniques, haine entre les différentes classes sociales, haine même à l'intérieur d'une même famille pro-trump, anti-trump. La mandat Trump, c'est l'ère de la HAINE.



L'Amérique des Marges, l'Amérique comme vous ne l'avez jamais lue.
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America, n°12 :  L'Amérique aime-t-elle la gu..

Au menu de ce dimanche, l'Amérique comme vous ne l'avez jamais lu. Ça tombe bien, j'ai faim. J'ai envie d'un T-Bone au BBQ arrosé d'une bonne rasade de Tennesse Whiskey. C'est que j'ai du chagrin à noyer, j'aime pas la guerre et cette revue en est remplie. A toutes les pages. Et cela commence très tôt, la guerre contre les indiens, la guerre contre les bisons, la guerre contre les teutons, la guerre contre les vietcongs... En fait, l'Amérique est tout le temps en guerre, elle semble avoir basé son économie - lucrative - sur un pays en perpétuelle guerre. Les méchants changent juste d'un pays à l'autre...



Après un grand entretien de Margaret Atwood - qui me désespère presque du fait que je dois en avoir au moins 5 dans ma PAL, je garde en mémoire, le grand entretien de Tim O'Brien. Lui aussi, j'en ai plein dans ma PAL, mais je sais que je vais bien vite les déterrer. Lui c'est le Vietnam, et sa vision de cette guerre est pleine de réalisme et d'horreur. Mon moment préféré dans cette épisode-là d'América, session 12.



Après Tim, Kevin.

Kevin Powers, guerre d'Irak. Un grand premier roman lu à sa sortie. Comme quoi on peut être soldat et avoir de beaux trucs à dire, même en pleine guerre.



Le problème, c'est que quand j'ai fini ce genre de revue, j'ai toujours ma PAL à reprioriser, j'ai toujours une PAL qui s'agrandit, j'ai toujours de nouvelles entrées dans mon pense-bête - pour info, qui n'intéresse pas grand monde, j'ai donc rajouté un vieux truc du Vietnam, Putain de Mort de Michael Herr, sur une putain de guerre, mais c'était pas ma guerre...



Seattle aussi... In the City. Tu me diras quel rapport avec la guerre. Probablement aucun... Sauf qu'il est question de Kurt Cobain. Que faisais-tu le 5 avril 1994. Moi, je devais boire une bière... Peut-être même que j'écoutais Nervermind. Avec le temps l'écorché Kurt a pris plus de place dans mon espace. J'y reviens souvent. Dans mes moments tristes. Très souvent. Et puis tant qu'à me promener à Seattle, autant me faire toutes les saisons de Six Feet Under... C'est indémodable, c'est tendre, c'est triste mais c'est humain, pas comme ces putains de guerre.



Alors, j'attaque la session 13. En attendant, je vais me faire, un autre Kurt(z), Apocalypse Now et sa chevauchée des walkyries...
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America, n°03 : Le FBI aura-t-il la peau de..

François Busnel, présentateur de "La Grande Librairie" sur France 5, et Eric Fottorino, directeur de l'hebdomadaire "Le 1" ont uni leurs talents pour lancer une revue littéraire "éphémère" autour de l'Amérique sous le présidence de Donald Trump. "America" aura une durée de vie limitée de quatre ans (soit 16 numéros), le temps du mandat du nouveau président des Etats-Unis. Voici le tome 3.



Le FBI aura t-il la peau de Trump ? Une nouvelle de Jim Harrison (glauque et dark au possible). Le récit d'un road Trip signé Philippe Besson, dans cette Amérique profonde loin de nos clichés et si proche de ceux de Trump. Une interview du fantasque et génial Ellroy... Voici ce qui attendra le lecteur de ce nouveau volume.

La collection continue sur sa lancée, les critiques du régime Trump sont de qualités, et les articles sont captivants. Tous les aspects de la culture américaine sont abordés (cinéma, littérature, société...) avec finesse et justesse. Busnel et Fottorino ont su donner une ligne éditoriale efficace à leur projet.

A lire, à relire et à conserver comme témoignage d'une époque.
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America, n°14 : L'Amérique et le sexe

Un numéro un peu particulier qui laisse une large place à l'épidémie aux Etats-Unis (comme dans le monde) du Covid 19 et ses implications sous l'ère Trump.



Il s'ouvre sur le billet de François Busnel qui n'aurait jamais imaginé, comme nous tous, qu'un jour il énoncerait tous ces faits à peine croyables et sur une chronique de Zadie Smith axée sur Trump, l'Amérique et le Covid suivi de la Chronique du Bocal où comment on gère une crise sanitaire majeure et économique quand la Maison Blanche est occupée par un incapable....... Terrifiant.



Le grand entretien est consacré à Siri Hustvedt (entretien fait par Skype) qui revient sur la polituque de T., les futures élections, les femmes et leurs obstacles pour être au pouvoir, le féminisme actuel, sur son travail d'écrivaine et ses modèles ou sources d'inspiration.



Ensuite plusieurs auteurs reviennent sur la gestion de l'épidémie et la façon dont eux-mêmes l'ont vécue : Philippe Coste, Gary Shteyngart, Rick Moody, Leslie Jamison, Jennifer Egan (elle-même malade) et Edwige Danticat.



Viennent ensuite les articles concernés par le thème de cet opus 14 : Sex in USA. Passionnant article de Seth Greenland sur les dessous de la Maison Blanche (et l'on remonte le temps pour découvrir toutes les "aventures" des présidents et leurs répercussions parfois. Ensuite comment Le puritanisme et le sexe cohabitent dans ce grand pays grâce à l'article de Bertrand Van Ruymbeke, La longue marche des homosexuels pour trouver leur place avec l'expérience personnelle de Daniel Mendelshon.



Candace Bushnell, auteure de Sex and the City, chroniques puis livre puis série télévisée sans oublier une adaptation au cinéma parle dans un entretien des bouleversements opérés dans la société féminine américaine avec entre autre le mouvement #MeToo.



Comme toujours la rubrique qui regroupe les 10 Oeuvres qui ont ébranlé l'Amérique concernant des amours "inconvenants" que ce soit au cinéma ou dans la littérature. Qui dit sexe dit prostitution avec Gabino Iglesias, pornographie avec Laureen Ortiz et le reportage photos est consacré à Hawaï.



La nouvelle ce trimestre est rédigée par Tennessee Williams "Crazy Night" qui revient sur une Folle soirée lors de ses années universitaires, pleine d'humour.



Douglas Kennedy revient sur The last detail de Hal Ashby avec Jack Nicholson, un film qui a fait pleurer son père et que j'aimerai bien voir.



America pour ce numéro a dû revoir son contenu pour y introduire l'épidémie qui touche le monde et dans le cas présent les Etats-Unis, se voulant au plus près des événements mais qui m'a un peu moins plu que les autres numéros, peut-être parce que nous les vivons en direct et par les actualités et que le thème du Sex in the USA s'est trouvé peut-être tronqué et un peu moins complet que ceux traités auparavant.



Encore deux numéros et ce magazine va disparaître mais je les garde précieusement car ils sont une mine d'informations et de découvertes.
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America n°04 : De la violence en Amérique par..

Une revue, America ? Il paraît... Pour ma part, je trouve qu'il s'agit bien plus qu'une simple revue.



Ce qui saute aux yeux d'abord, c'est la diversité des articles (partons du principe qu'il s'agit juste d'une revue), la diversité des journalistes-écrivains (des français et des américains dont les avis sur Trump et sur l'Amérique divergent parfois), la diversité des supports. On y trouve tout un monde là-dedans : de la littérature pure et dure, des interviews, des reportages photographiques, du cinéma, de la musique, de la politique bien-sûr...



J'ai particulièrement apprécié l'entretien avec Paul Auster, l'essai de Stephen King sur la "culture de la violence", l'histoire américaine vue par Benjamin Whitmer ainsi que le très beau portrait de Chicago offert par Véronique Ovaldé avec le concours des Chicagoans.



Loin de s'éparpiller, America nous offre un large panel de points de vue sur l'Amérique qui nous éclaire un peu plus à chaque lecture. C'est pop (j'adore la mise en page et les illustrations), c'est vif, c'est passionné et passionnant !



J'ai commencé par le tome 4 parce que je rongeais mon frein jusque là (19 € tous les trois mois pendant quatre ans, ce n'est pas donné) mais je me suis laissée avoir par Stephen King...

Après avoir lu cet opus, je n'ai pu résister à l'envie de tout reprendre depuis le début... Vous devriez donc me relire bientôt avec le tome 1.
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America n°05 : Que reste-t-il de l'Amérique s..

Après avoir hésité avec longuement lors des précédents numéros, notamment à cause du prix de la revue,sans savoir si elle était de qualité , j'ai finalement acheté le numéro 5,sur les grands espaces américains. C'est une revue trimestriel éphémère, le temps du mandat de Trump....

Et quelle excellente surprise ! C'est vraiment une revue de qualité (les textes comme d'ailleurs les illustrations qui sont ici magnifiques),documentée et passionnante. Il faut dire aussi que le sujet de ce numéro 5 "Que reste-t-il de l'Amérique sauvage" , a de quoi fasciner. de grands auteurs s'expriment, j'ai particulièrement aimé le texte de Margaret Atwood,qui revient sur le succès aujourd'hui de la servante écarlate et met en garde le lecteur sur le futur de nos sociétés, ainsi que celui de Pete Fromm qui raconte son expérience dans la nature sauvage et nous pousse à osez partir à l'aventure. Et il faut dire qu'avec ce numéro, on a envie de voyager et de plonger au coeur de cette nature sauvage ou de ce qu'il en reste. de profondes réflexions sur l'avenir des espaces sauvages sous la présidence de Trump et pleins de références littéraires pour aller plus loin sur le sujet.

Excellente revue, vraiment ! J'ai commandé les anciennes du coup .

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America n°09 : L'Amérique indienne

C'est toujours avec plaisir et impatience que j'attends à chaque nouvelle saison la parution de ce magazine (mook) qui me permet de faire un voyage en Amérique du Nord, de mieux comprendre certains faits de société et surtout de découvrir des auteur(e)s.



Grâce à ce magazine qui propose chaque trimestre un thème différent et cela pendant 4 ans (soit 16 numéros au total) durée du mandat de D. Trump, j'aborde les grands thèmes qui ont fait ce pays, ce qu'il est devenu et je dois dire que jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais été déçue.



J'ai mieux compris certaines situations, attitudes, prises de position, j'ai découvert à chaque fois des interviews d'écrivain(e)s passionnantes, les articles d'autres, des voyages dans les grandes villes de ce pays, des extraits ou des textes d'auteur(e)s qui ont abattu certaines barrières que je me mettais pour les lire.



Nous plongeons avec le numéro 9 dans l'Amérique, la vraie, celle des origines, de la nation indienne, autochtone ou amérindienne comme vous voulez et comme le montre si bien la couverture, c'est encore un combat.



A quoi tient une carrière d'écrivain ? Philip Roth (page 16) nous raconte  comment tout à commencer pour lui, entre jus et sauce (un texte inédit).... Passionnant et instructif.



Page 28 Bret Easton Ellis est l'objet du grand entretien de François Busnel et il porte son regard sur la politique, sur les réseaux sociaux et son travail d'écriture. J'ai lu il y a longtemps Luna Park de cet auteur, un roman que je n'avais pas aimé par sa façon "crue" de se raconter, mais cet entretien révèle une autre facette et je pense que, peut-être, je retenterai une lecture.



Page 54 Kristopher Jansma nous raconte Trump, le nom, la marque.....  Un regard sans complaisance sur l'Empire Trump, grandeur et décadence (si l'on peut dire).....



Comme toujours un reportage photos avec des portraits d'Amérindiens réalisés par Edward Sheriff Curtis (page 68)



Page 80 avec Le cœur battant de Wounded knee de David Treuer on découvre les grandes batailles entre Amérindiens et colonisateurs à travers Black Elk, Ojibwé, qui participa entre autres à celle de Little Big Horn contre Custer et le massacre de Wounded Knee où il fut blessé. Black Elk évoque également les espoirs qu'il fonde pour son peuple dans l'avenir quant à leur place et leur territoire.



J'ai retrouvé Jim Fergus  (page 96) dont j'ai tant aimé Mille femmes blanches qui parle de sa rencontre avec Red Spider Woman, une femme médecin qui vit dans une réserve dans le Montana. Elle évoque la vie l'hiver dans la réserve mais aussi ses souvenirs.



Page 110 Tommy Orange avec Macadam Indian nous parle des massacres du passé, de la résilience d'un peuple et des traces laissées par la culture amérindienne dans le monde d'aujourd'hui. Passionnant



Joseph Boyden (page 118) revient sur l'identité amérindienne avec Indiens vos papiers.



Et (page 126) le texte de Jim Harrison Seule la terre est éternelle, magnifique plaidoyer sur la nature, son respect et la vie qu'il aimait, dans sa maison en rondins, ses réflexions sur les massacres des autochtones, sur ce que nous sommes et devons à l'environnement. Comprendre que nous ne sommes rien sans elle. Chaque mot, chaque pensée sont tellement justes, tellement vrais que cela me confirme mon envie de lire cet auteur.



Page 140 une rencontre (trop courte à mon goût) avec Louise Erdrich dont j'ai lu Larose et Dans le silence du vent (donc inutile de dire mon plaisir de la retrouver).



La ville à l'honneur ce trimestre est Washington Couleur Chocolat par Abdourahman Waberi (page 148), Douglas Kennedy nous fait le film Conversation Secrète de F.S. Coppola (qui m'a fait penser à La vie des Autres) et pour terminer en beauté, l'évocation de F.S. Fitzgerald et Gatsby le magnifique par André Clavel, comment ce roman est né un extrait en VF et VO....



Pas de publicité enfin si finalement de la publicité pour la littérature américaine, sur ses écrivain(e)s, pour apprécier la richesse et la diversité de celle-ci.



Pour moi le moment le plus intense de ce numéro est le texte de Jim Harrison, tellement beau, tellement fort, tellement vrai, tellement en accord avec mes convictions.



Maintenant il me reste à attendre l'été pour découvrir le numéro 10..... Quel thème, quel(le)s auteur(e)s ?????
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America n.01 : Face à Trump

Je continue à rattraper mon retard concernant ce magazine sur l'état de l'Amérique depuis l'arrivée de Trump (vous savez le Donald, pas celui de Disney, l'autre mais je vous comprends ils se ressemblent beaucoup.....) vu par les grandes plumes de la littérature américaine.

Je les découvre peu à peu (j'ai déjà lu le 5,6, 2) car il me faut parfois un peu de temps pour "digérer" ce que je lis.

Dans le premier, découvrir :

Le Grand Entretien consacré à Toni Morrisson, cette voix forte et belle sur ce qu'il faut faire maintenant

Barack Obama qui s'interroge sur la littérature

Louise Erdrich qui nous parle des amérindiens, de sa colère (cela m'a donné très envie de découvrir ses romans et j'ai à mon programme du mois prochain  Dans le silence du vent)

Une nouvelle inédite "Reconnaissance de Dette" de F.S. Fitzgerald

La découverte d'un Monument de la littérature américaine Moby Dick de Herman Melville et sa genèse (honte à moi j'en entends souvent parler mais jamais lu) et tous ses symboles

Et toutes les rubriques habituelles, toutes aussi passionnantes les unes que les autres

sans oublier toute une partie consacrée à Los Angeles, la ville des anges....., en particulier le L.A. vu par Alain Mabanckou.

C'est un très beau "mook" riches d'enseignement, de découvertes pour mieux comprendre l'Amérique profonde, l'Amérique littéraire, politique, sociétale.

Je crois que le N°7 sort le 6 Octobre mais je continue malgré tout à remonter le temps et je commence la lecture du N°3, à mon rythme car je dois avouer qu'il y a parfois des colères, des réflexions, des points de vue qui nous révoltent sur ce qui se passe là-bas, cela pourrait être chez nous, ici, bientôt.....

Cela fait peur mais cela rassure également de penser qu'il y a du monde qui s'élève, des voix qui résonnent, qu'il est possible de faire un magazine intelligent, qui porte à réflexion, sans pub (oh merci.......), qui ouvre des horizons et pour moi qui devient une sorte de bible où je découvre des textes, des auteurs que je n'aurai peut-être jamais abordés sans cette revue.

Merci.
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America, n°11 : L'Amérique des marges

Vaste thème et tellement, malheureusement de plus en plus d’actualités. Il s’agit d’évoquer toutes les marges : raciale, sexiste, sociétale identitaire etc….. des Etats-Unis. L’Amérique fait (faisait) rêver mais soulevons le voile des apparences et regardons de plus près la réalité. Voilà ce que propose le nouveau numéro d’America, regarder les USA au microscope et d’ailleurs il n’est pas nécessaire tellement les marges sont criantes, s’élargissent…..



"Il faut voir le monde avec un œil neuf et sentir qu’on peut le réinventer.

Wallace Stevens

(3ème de couverture)"



Je me suis délectée de l’entretien avec Joyce Carol Oates qui revient sur la politique de Trump mais surtout sur son travail d’écrivain. J’aime cette auteure, si discrète mais aux romans si riches de l’histoire des Etats-Unis, de ses habitants et dans lesquels elle dénonce toutes ses dérives.



C’est un numéro particulièrement réussi, évoquant avec des auteur(e)s concernés ou impliqués tels que Alex Marzano-Lesnevich et sa quête identitaire, Marie Darrieussecq et un autre Bayonne que celui où elle est née, William Wollmann pour les sans-abris qu’il côtoie, Philippe Coste et un passionnant article sur les marginaux du système de santé américain : terrifiant et impossible de ne pas faire le parallèle avec notre pays, encore privilégié de ce côté là mais pour combien de temps ! Et si nous parlons temps, lisez ce qu’en dit Jonathan Safran Foer sur le changement climatique et les choix que nous devons faire.



Découvrir une nouvelle inédite de Toni Morrison sur deux femmes, l’une noire, l’autre blanche, différentes et pourtant si semblables, la petite histoire d’un livre est consacrée ce trimestre à Demande à la poussière de John Fante, un auteur que je connais peu et les rubriques habituelles du poisson rouge, d’un film Macadam Cowboy (que du coup j’ai très envie de revoir). Découvrir Las Vegas, ville de lumières et du jeu, avec Alice Zeniter, mais ville artificielle et Lee Stringer qui revient sur son passé de marginal et d’une main tendue qui l’en a sorti.



Chaque trimestre, quand sort un numéro de ce magazine, je pars en voyage : voyage dans un pays qui me faisait rêver mais peu à peu je me rends compte que la réalité est loin du rêve, que c’est un pays miroir aux alouettes, où la détresse, les inégalités sont de plus en plus criantes, où les grands espaces sont en danger. Mais c’est surtout, pour moi un voyage dans la littérature américaine, j’y découvre des auteur(e)s que je n’aurai connu et nombreux sont ceux qui ont enrichi ma PAL……



Voilà ce que je demande à la littérature : qu’elle me fasse rêver, voyager et si en plus elle me permet d’apprendre à travers la plume d’auteur(e)s qui se font grands reporters pour témoigner de ce qu’ils voient, vivent, comprennent, le voyage n’en est que plus beau.



Et je ne résiste pas à retranscrire le poème de Charles Bukowski qui figure en page 4 et que je trouve particulièrement beau, juste :



"Ta vie est ta vie

Ne te laisse pas abattre par une soumission moite

Sois à l’affût

Il y a des issues

Il y a de la lumière quelque part

Il y en a peut-être peu

Mais elle bat les ténèbres

Sois à l’affût

Les dieux t’offriront des chances

Reconnais-les

Saisis-les

Tu ne peux battre la mort

Mais tu peux l’abattre dans la vie

Et le plus souvent tu sauras le faire

Le plus il y aura de lumière.

Ta vie, c’est ta vie.

Sache-le tant qu’il est temps

Tu es merveilleux

Les dieux attendent cette lumière en toi."
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America, n°12 :  L'Amérique aime-t-elle la gu..

Rendez-vous trimestriel avec la revue America pour découvrir un nouveau thème et cette fois-ci un sujet brûlant : La Guerre sous ses différents aspects.....  Et des guerres l'Amérique connait et en a mené de nombreuses et en mène encore. Conflits extérieurs mais aussi guerres intérieures. Ce numéro fait prendre conscience que depuis sa création, l'Amérique vit les armes à la main..... Et ce n'est pas peu dire.



Revenir sur les guerres du passé, les guerres actuelles, les témoignages de ceux qui y participèrent comme Elliot Ackerman,Tim O'Brien, ce qu'elles ont changé en eux, comment ils en sont revenus. 



Très bel article de Jennifer Haigy qui revient sur ces femmes pionnières dans l'armée, la difficulté à trouver sa place, à être reconnu uniquement sur leurs capacités, à se protéger non seulement de l'ennemi extérieur mais aussi des agressions au sein de l'armée sans compter le retour à la vie civile encore plus compliquée que pour un homme :



"Comparées aux civiles, les vétéranes ont trois ou quatre fois plus de risques de devenir sans-abri. (p107)"



Il y a également les guerres du futur, que l'on  croyait du futur, les dystopies et on se rend compte à la lecture de l'interview de Margaret Atwood, qu'elles sont de plus en plus malheureusement d'actualité concernant la maternité, les femmes. Mais il y a également la guerre contre la drogue dont nous parle Don Winslow :



"Nous nous sommes attaqués aux symptômes d'une maladie, pas à ses causes. Et nous avons éludé les questions difficiles que nous devrions nous poser :



-Pourquoi une des nations les plus riches au monde est-elle celle qui consomme le plus de drogue ?  (p115)"



Philippe Coste aborde le milieu carcéral américain, ce pays où "70% des condamnations se soldent pas un séjour en prison, où un homme de moins de 35 ans sur huit a fait de la prison", on sanctionne mais on ne soigne pas....



Bruno Cabanes revient sur le Memorial day.... Célébration des vivants et des morts de l'histoire militaire américaine



"Né d'une guerre, le pays a connu moins de vingt années de paix dans toute son histoire. Même pour une nation relativement récente, cela semble peu. (p67)"



de la guerre d'indépendance à la guerre en Irak. Edifiant.



James Ellroy évoque la part d'ombre de l'Amérique, Lola Lafon livre son carnet de route de Seattle, Douglas Kennedy évoque le film French Connection,  Kurt Vonnegut relate une guerre des nerfs lors d'une partie d'échec un peu particulière.



Et puis un très bel article sur Ernest Hemingway, l'écrivain des guerres avec l'évocation d'un de ses plus grands romans Pour qui sonne le glas.



Petit clin d'œil contrasté avec le reportage photo Sun City de Kendrick Brinson, village modèle de retraités qui ont choisi une autre façon de vieillir sous le soleil d'Arizona.



En premier lieu le thème ne me ravissait pas mais j'ai finalement pris beaucoup d'intérêt à découvrir une facette des Etats-Unis dont je n'avais pas totalement conscience en particulier sur le fait que c'est un pays qui ne connaît que la guerre, le pouvoir des armes , qui n'en est pas toujours sorti de façon glorieuse, et ce fut donc une lecture instructive et passionnante et surtout, et comme toujours, permet de confronter les différents points de vue des grandes plumes de la littérature américaine en particulier, d'en découvrir certains.
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America n°08 :  De la race en Amérique

C'est un rendez-vous que je ne manquerai pas.... Chaque trimestre me voici plongée dans l'Amérique d'hier pour mieux découvrir celle d'aujourd'hui.



Le thème de la Race et l'image de James Baldwin qui nous regarde avec le reflet dans ses lunettes des multiples races qui constituent l'Amérique.... et comme à chaque lecture de ce magazine j'ai découvert, appris et tenté de comprendre ce  qu'était l'Amérique d'aujourd'hui.



J'ai trouvé l'édito de François Busnel particulièrement fort et juste, annonciateur d'articles éclairants.



Puis Richard Ford prend le relais pour nous faire le constat de la politique sous T. mais aussi sur la société américaine et ce qui m'a particulièrement intéressée sur la société de consommation.



Comme toujours le poisson rouge devient fou dans son bocal et laisse ensuite la parole  Russel Banks. Ce que j'aime dans ce magazine c'est qu'il me permet de découvrir les prises de position, les vies d'auteurs que je connais de nom mais que je n'ose pas toujours lire (pour moi presque des monstres sacrés...... mais je me soigne). Ce fut le cas pour John Ford et Russel Banks.



Ce dernier fait le constat du peu d'influence qu'ont les écrivains désormais sur les idées. Il n'est question, selon lui, que d'adaptations cinématographiques plus que de romans. le pouvoir est entre les mains des médias alors qu'auparavant les romans possédaient une certaine influence. le rêve américain ? Quel rêve américain !. Les nouvelles technologies prennent le pas sur la littérature (voir l'article dans Lire du mois de Janvier page 14 qui évoque la baisse des droits d'auteur des écrivains américains et dont une majorité vit en-dessous du seuil de pauvreté.....).



Il y a également Une histoire de l'esclavage par Thomas Srégaroff ainsi que La dernière traversée par Zora Neale Hurstor qui revient sur le traffic d'esclaves, récits que chacun de nous a déjà lu mais il est bon de revenir dessus, ne pas oublier et surtout parce que l'esclavage n'a pas disparu. Ce dernier récit avec le parcours de Cudjo Lewis, né Kossula au Dahomey embarqué sur le Clothilde, dernier bateau négrier à avoir débarqué en toute illégalité aux Etats-Unis, en 1860 est particulièrement édifiant.



Il y a également un texte inédit de James Baldwin qui évoque le Blues, ses différentes formes, ceux et celles qui l'ont interprété, vécu et comment il a raisonné aux oreilles des de tous.



John Edgar Wideman avec La ligne de démarcation évoque la visite à son frère en prison avec une introduction une phrase longue, très longue comme un cri poussé et Jesmyn Ward évoque les différentes nuances du noir, du plus pâle au plus foncé, la connaissance de ses origines, la perception que l'on peut en avoir et du choix de les accepter ou pas.



Pour une lectrice comme moi, j'ai particulièrement aimé La question raciale en 10 grandes oeuvres, le jour où je suis devenue noire de Chimamanda Ngozi Adichie, Les nouvelles couleurs de l'Amérique avec des interviews d'auteurs américains aux origines très diverses, Carson Mc Cullers avec l'histoire d'un grand livre : le coeur est un chasseur solitaire (roman que j'ai beaucoup aimé ainsi que Frankie Addams)



Il y a également, comme dans chaque numéro, la découverte d'une des grandes villes américaines et cette fois-ci il est question de Boston et si on dit Boston on dit Urgences, la mythique série médicale.



America est une source d'informations, d'interrogations, de regards sur ce pays que l'on dit grand, qui interroge, inquiète, le rêve américain ne devient-il pas un cauchemar. Avec sa lecture je ne peux pas dire que je le comprends mieux mais au moins je tente de découvrir tout ce qui le compose, le construit à travers principalement par ceux qui en sont les voix mais aussi ce que ce pays devient derrière le mythe.
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America, n°03 : Le FBI aura-t-il la peau de..

Pour la deuxième fois, je suis conquise par cette revue . Le thème (le FBI) m’intéressait moins que celui sur les grands espaces américains, pourtant j'ai dévoré les articles dessus et j'ai appris pleins de choses ! De même l'interview de James Ellroy m'a donné envie de lire deux de ses livres, même si le personnage ne m'a pas paru très sympathique . Je la conseille encore une fois !
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America, n°10 : American Dream

"On l’appelle « Rêve américain » parce qu’il faut être endormi pour y croire.



George Carlin"



Dans ce dixième numéro de la revue America il est question du rêve américain….. Ce qu’il était, ce qu’il est et ce qu’il en reste. Une couverture rose bonbon peut-être pour mieux faire passer la pilule car que reste-t-il de ce rêve d’outre-atlantique, existe-t-il encore ou fait-il partie du passé ?



Un numéro mirage en quelque sorte car nous sommes dans le concret, à l’heure des bilans, face à nos rêves (si nous en avons eus) et aussi à nos désillusions.



J’ai particulièrement aimé l’interview de T.C. Boyle (que j’avais vu précédemment dans un documentaire de François Busnel à la télévision), tellement aimé que je me suis procuré son roman América, Il expose de façon clair sa position, son repli dans sa très belle maison en bois entourée d’arbres, ses inquiétudes concernant l’environnement et sa prise de conscience vis-à-vis de celui-ci, lui qui a tout tenté, essayé par le passé. J’ai aimé son parler vrai et sa vision du monde qui l’entoure.



Autre article intéressant sur J.D. Salinger, auteur de L’attrape-cœurs, roman que je n’ai pas réussi à terminer et qu’il faudrait peut-être que je retente. Je ne connaissais rien de la vie de cet auteur qui s’est mis en retrait de la vie publique après la publication de son roman. Un personnage très énigmatique et je suis toujours fascinée par le destin de certains écrivains.



J’ai découvert une réalisatrice Marielle Heller qui a sorti en 2018 « Can you ever forgive me » (Les Faussaires de Manhattan en France) d’après l’histoire vraie de Lee Israel qui s’est lancée dans l’écriture de fausses lettres d’écrivains, un film dont je n’ai pas du tout entendu parler lors de sa sortie et que j’espère avoir l’occasion de voir.



Très beau reportage photos (comme toujours des photos sans légende qui parlent d’elles-mêmes) sur les rodéos et les cow-boys, une chronique sur les meilleurs livres de l’année de la littérature américaine et comme toujours des chroniques sur l’état de l’Amérique de Trump.



Un article de Yann Perreau sur Hollywood, symbole du rêve américain par excellence, il s’est promené sur les boulevards du cinéma et sa déambulation va le mener sur le boulevard des illusions perdues .



D’autres écrivains donnent leur avis sur ce fameux rêve américain : David Vann, Douglas Kennedy, William Finnegan et Joan Didion avec un texte inédit sur Hawaï loin des clichés que l’on peut en avoir.



Et comme l’Amérique terrienne ne suffit plus, il y a l’espace et sa conquête (mais je vous avoue que là je n’ai pas été au bout…… car je n’étais pas du tout intéressée….).



America est pour moi un magazine de connaissances, j’apprends et découvre un pays, ses habitants, connus ou non, des personnages, des auteur(e)s, son passé et son présent loin des clichés que l’on peut en avoir, du réel, du vécu et du vrai.



« L’Amérique, l’Amérique, je veux l’avoir et je l’aurai » (vous savez la chanson de Joe Dassin) et bien en refermant le magazine je ne suis pas sûre que ce pays puisse encore faire rêver. Où sont passés nos rêves d’antan, ils n’ont peut-être été que des mirages….
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America, n°7 : Il était une foi en Amérique

Encore un bon numéro de cette revue particulièrement soignée. En plus le sujet me plaît bien : les États-Unis et la religion. Les différents articles nous fait bien prendre conscience de la ferveur du peuple américain (moi je ne pensais pas à ce point). J'ai particulièrement apprécié le grand entretien avec Patti Smith, le reportage de Philippe Coste sur les évangélistes, l'article de Philippe Claudel sur les Amish (avec les sublimes photos de la série Detachment de Nicolas Dhervillers), celui de TaraWestover sur les mormons et celui sur la montée des "nouveaux athées". Oui, ok, rien n'est à jeter dans ce numéro.
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America n°05 : Que reste-t-il de l'Amérique s..

Depuis plusieurs mois ce magazine, cette revue, je la feuillettais dans les librairies, je lisais des chroniques la concernant et donc j’en parlais autour de moi. Comme un signe du destin on m’a offert ce N° 5 « Que reste-t-il de l’Amérique sauvage ? » pour un événement particulier (merci) et au même moment j’ai acheté les numéros 3 – 4 puis le numéro 2 car à la lecture des premières pages j’ai compris que l’instinct, le destin, appelez cela comme vous le voulez, créée des rencontres qui ne sont pas anodines. J’avais peur de ne plus les trouver et le N° 1 rejoindra bientôt mes étagères….. En plus le dos de chaque volume constitue un puzzle représentant la carte des Etats-Unis.



Tout d’abord l’objet : un bel ouvrage comme on disait autrefois….. Une qualité de papier, d’illustrations, pas de publicité (merci !). Il a une petite odeur très agréable : mais oui pour moi les livres ont souvent un parfum…. Vous ne les reniflez pas vous ? Bon d’accord il n’a pas l’odeur des pins, des canyons etc…. et d’ailleurs qu’est devenue l’Amérique, est-elle encore sauvage ?



The Wild, la nature ! Nous sommes nombreux à l’apprécier, parfois un peu moins nombreux à la respecter et encore moins nombreux à en être préoccupés. Et l’arrivée de Trump mais pas seulement car la dégradation des grands espaces ne date d’hier, est particulièrement préoccupante aux Etats-Unis. L’industrialisation à tout va grignote sur elle, l’envahit, la ravage, la pollue.



Le grand intérêt de cette revue, ce mook (publication hybride entre revue, magazine, livre), piloté par François Busnel, c’est d’analyser les événements à travers le regard, la plume, les images des auteurs, photographes de ce pays.



Plusieurs articles m’ont particulièrement touchée : Appalaches, le grand sacrilège par Ron Rash, l’interview de Jonathan Frazen : son travail, son lieu de vie, sa vision de l’Amérique, son Amérique), Margaret Atwood et sa résistance, Osez de Pete Fromm que j’avais découvert dans Lucy in the Sky et qui signe un très bel article et que je vais bientôt retrouvé prochainement grâce aux Editions Gallmeister.



Il y a des chroniques très pertinentes (Augustin Trapenard, le poisson rouge (:-)) et puis William Faulkner, de magnifiques photos de cow-boys urbains, découvrir la Nouvelle-Orléans et…..



Into the wild, pour une plongée dans l’Amérique (mais cela pourrait être un autre pays) des grands espaces, aux paysages grandioses mais qui disparaissent sous les mains des hommes et leurs machines.



J’ai revu (comme quoi le destin) il y a 2 jours Into the Wild de Sean Penn sur W9 : une ode à la nature, aux valeurs, au respect que j’avais espéré revoir en finissant la lecture du magazine car lorsque je l’avais vu au cinéma lors de sa sortie il m’avait fortement marquée et en quelque sorte convaincue de faire des choix de vie mais qui vont bien au-delà de vie ce sont presque des choix philosophiques sans aller aussi loin que le personnage du film (inspiré d’une histoire vraie). Une prise de conscience qu’un certain monde disparaissait, que nous en étions tous la cause, qu’il disparaîtra si nous n’agissons pas, et que tout cela se passe dans l’indifférence quasi générale.









Bon mais là je m’égare, je reviens à ma chronique sur la Revue America. Si on aime la littérature américaine (certains articles sont en français et en anglais), si on aime les auteurs américains, les Grands Auteurs, les Belles Ecritures, les prises de position mais aussi comprendre ce qui se passe et ce qui se joue, un conseil : Plongez, tout est clair, on réalise ce qui est en jeu…..



A quoi sert une maison si l’on n’a pas une planète acceptable pour l’y établir.



Henry David Thoreau



Autant vous le dire tout de suite le N° 1 est attendu chez moi d’un jour à l’autre et à mon prochain passage en librairie le N° 6 rejoindra mes étagères (consacré aux femmes : je vais me régaler mais sûrement m’agacer) etc….. et cela pendant 16 numéros puisque la revue éphémère sera éditée le temps du mandat de notre « Cher Trump »……



Mais tout cela fera l’objet d’autres chroniques.
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America, n°13 : A quoi rêvent les jeunes ?

Déjà le 13ème sur 16 et apparemment sans suite, même si T. est réélu et pourtant que de découvertes, que d'explications et éclaircissements à chaque lecture.



A quoi rêvent les jeunes aux Etats-Unis ? Et bien je ressors de cette lecture à la fois enthousiaste par la qualité des articles, des photos, des analyses mais aussi à la fois nostalgique et inquiète pour le futur pour la jeunesse américaine.



Je vais parler des articles pour moi les plus marquants dans ce numéro.



Ma bohême perdue de Jay McInerney (article français/anglais) qui revient sur les quartiers habités et fréquentés par l'auteur dans les années 70/80, fréquentés par bon nombre d'artistes et qui ne seront plus jamais ce qu'ils ont été.



Richard Powers - Le grand entretien par François Powers qui évoque la nature, des arbres, des forêts primaires, des ravages faites par les hommes (passionnant)



"Nous vivons dans le monde des arbres. Si nous voulons demeurer plus longtemps sur cette plante, nous devons accepter cette réalité : nous appartenons à une communauté que nous ne pouvons détruire sans nous détruire avec elle. (p38)"



Au pays des mégafermes par Philippe Coste qui est parti à la découverte de ces immenses fermes de culture ou d'élevage.



Le dossier A quoi rêvent les jeunes : avec leur vote, les ravages des opioïdes (terrifiant) et surtout les voix des jeunes auteur(e)s américain(e)s et leur positionnement dans cette jeunesse américaine avec en autres Gabriel Tallent, Yaa Gyasi.



Un texte de Douglas Kennedy, The saturday detention sur les difficultés qu'il rencontra dans une école, les pressions, le harcèlement et pourquoi depuis son passage dans ce collège il ne peut plus manger de betteraves....



Le reportage photos Détox digitale par Natan Dvir sur un lieu où les gens réapprennent à vivre en étant uniquement connectés à la nature, aux autres et sans téléphone, ordinateur etc..... La vraie vie quoi.....



J'ai accompagné Bérangère Cournut A travers l'Alaska avec des températures extrêmes (-35°) et découvert un pays sous la glace où les traditions autochtones tentent de garder leurs traditions et leur vision du monde.



Douglas Kennedy revient sur Les sentiers de la gloire le film de Stanley Kubrick avec Kirk Douglas évoquant l'absurdité de la guerre, de ses militaires (un film fort, dur que je vous recommande) et je termine avec le plaisir de retrouver Harper Lee pour l'évocation de Ne tuez pas l'oiseau moqueur, un roman inoubliable (comme sa suite d'ailleurs Va et poste une sentinelle).



Je suis comme le poisson rouge du bureau de T..... je m'agace, je m'insurge mais je ne ferme pas les yeux et grâce à America je comprends mieux, je m'informe et surtout je découvre bien souvent une plume, des idées. Comme le dit Richard Powers : la nature est notre avenir, les jeunes le sont aussi. Et pourtant : de quel monde vont-ils hériter ? 



Oh America ! Ton pays est un miroir aux alouettes et quand on gratte un peu le vernis on découvre un autre visage et l'avenir me paraît bien sombre, bien triste. Mais heureusement nous avons les auteur(e)s, la littérature pour nous ouvrir les yeux et ils (elles) nous chuchotent des messages et nous ne pourrons plus dire : je ne savais pas.
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America, n°03 : Le FBI aura-t-il la peau de..

Le 7ème numéro vient de sortir….. je ne l’ai pas encore mis sur mes étagères, je veux avant continuer ma lecture des précédents. Celui-ci est l’avant-dernier, il ne me reste que le numéro 4 à lire et je pourrais ensuite lire au fur et à mesure de leur parution trimestrielle le mook America au fur et à mesure de sa sortie, le découvrir en temps réel, actualité oblige.



Voilà un achat que je ne regrette pas. Grâce à cette lecture, cela me permet de mieux comprendre les Etats-Unis. Pas de tout comprendre, je n’en suis pas là, mais de découvrir des villes et leur passé, des auteurs ou de les voir sous un autre angle, comprendre l’impact du 45ème président sur son devenir.



Comme dans les numéros précédents, le Grand Entretien est un de mes moments préférés et dans celui-ci il est consacré à James Ellroy (dont je n’ai lu que le Dalhia noir) mais qui est un personnage très haut en couleur…… Pas facile de l’interviewer…. Il se dérobe et c’est lui qui mène en fin de compte l’entretien 🙂



J’ai découvert Jim Harrison que je ne connaissais que de nom et l’intérêt de ce magazine c’est qu’il inclut également des textes des auteurs (pour Jim Harrison une nouvelle : L’affaire des Bouddhas hurleurs) qui permet de découvrir son univers (un aperçu bien sûr), son style, de celui-ci et d’avoir envie ou non de le lire.



Comme souvent je remarque que les auteurs sont très imprégnés de la nature, de la vie sauvage et cela me parle.



Un autre moment que j’aime c’est la partie réservée au Grand roman américain, ici Hukleberry Finn de Mark Twain (encore un que je n’ai pas lu……) mais qui m’a donné une autre image de ce roman que je pensais destiné uniquement à la jeunesse. Un peu le même cas que pour l’Ile au Trésor de Stevenson dont une réédition vient de sortir avec une nouvelle traduction qui redonne, parait-il, tout son sel et son authenticité au récit.



J’ai retrouvé le poisson rouge dans son bocal, lu avec intérêt l’article de Julien Bisson sur l’Histoire Secrète du FBI (toujours parfaitement documenté et instructif, admiré les illustrations et la qualité de la mise en page, toujours sans publicité (merci), pris la route avec Philippe Besson pour découvrir l’Amérique sous un autre jour, de Chicago à la Nouvelle-Orléans (avec une halte sur la tombe de James Dean).



C’est à chaque lecture un dépaysement, un voyage mais aussi une source d’informations, de découvertes et j’ai toujours près de moi mon carnet pour noter les auteur(e)s que je souhaite découvrir grâce à ce magazine (comme Louise Erdrich) que j’ai lu récemment et dont je lis actuellement LaRose que je chroniquerai bientôt.
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