AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Richard Morgiève (143)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Boy

Première déception. J'avais vraiment adoré Mouton puis Un petit homme de dos de Richard Morgiève. United Colors m'avait également bien plut, mais là je ne suis pas vraiment rentré dans le style du livre que je trouve trop haché.

Le personnage de Boy, ne me parle pas. Les protagonistes principaux non plus et m'ont laissé froid de bout en bout. Et le dénouement est tellement prévisible qu'il m'a paradoxalement surpris tellement il était convenu.

J'ai eu l'impression que l'auteur ne maîtrisait pas du tout son sujet avec cette histoire, un peu trop "nouvelles techno", mais finalement pas trop. Un peu trop "snuff movie"; mais le sang qui s'écoulait de page en page avait à mon goût un peu trop celui du navet.

Quelque chose a du m'échapper.

Juillet 2017
Commenter  J’apprécie          20
Boy

Un livre haletant : Un roman que je n'ai pas lâché.Une héroïne attachante, une écriture qui laisse de la place au lecteur. Des accélérations et du temps, nécessaire parfois. Un monde à la fois ressemblant au nôtre, mais en "plus". Une envie folle de foncer, aller plus vite. Une envie de vivre fort.
Commenter  J’apprécie          20
Boy

Après United Colors of Crime, le romancier explore cette fois les fantasmes du Paris d’aujourd’hui.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
Commenter  J’apprécie          10
Boy

Ce livre trônait sur une table de la bibliothèque, au milieu de plusieurs autres. Je les ai regardés. Feuilletés. J'ai hésité. Mais aucun ne retenait vraiment mon attention. Pas même celui-ci, alors qui c'était pourtant sa couverture qui m'avait interpellée, au début.



J'ai continué mon errance dans la bibliothèque, trouvant ce que j'étais venue chercher. Mais je continuais à hésiter. Parce que l'histoire d'une fille qui s'appelle Boy, moi, ça m'attirait. Et puis, finalement, je suis partie avec le livre. Ne sachant pas s'il allait me plaire. Pensant même qu'il ne me plairait pas. Et les premières pages m'ont donné raison. Les problèmes existentiels de cette fille, ça allait bien un moment, mais ça allait finir par m'ennuyer. Enfin, c'était ce que je croyais au début. Parce que rapidement, j'ai compris que ce livre que j'avais entre les mains, avec son écriture à la fois si dure et si poétique, allait bien plus loin que ça.



C'est un livre rouge. Noir. Blanc. Couleurs fortes. Couleurs sombres. Couleurs de sang et couleurs d'amour. Couleurs de mort. Couleur de vie.



La vie. A toute allure. Notre vie. Avec sa folie et sa violence. Notre vie, dont une sorte d'amplification accentue toute l'absurdité. On le voit. On le sait. La vie est absurde. Tout comme la mort. Et pourtant, on continue à vivre et on continue à mourir. Parce qu'on ne peut faire autrement. Et qu'au fond, on aime ça.



On ressort de ce livre avec une envie de vivre. Furieusement.
Commenter  J’apprécie          10
Cheval

Richard Morgiève est un grand auteur. Une écriture à découvrir, puissante et libre, remplie à ras bord d’humour, de rage et de désillusion. Cheval est un obus terriblement efficace, et la porte d’entrée idéale de son univers.
Commenter  J’apprécie          10
Cheval

J'ai commencé, j'ai insisté mais je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman. La ponctuation m'a rendu la lecture mal aisée et plus d'une fois j'ai été tentée d'ajouter au crayon les virgules absentes! Et je n'ai pas accroché à l'histoire de ces deux personnages, le père et le fils Cheval, deux forains, quelque peu en marge de la société, vivant de leur antique et familial manège, de menus larcins et de petites arnaques à l'assurance ou à la Sécurité Sociale. C'est dans son langage, celui d'un adolescent, que le narrateur nous raconte son histoire.

Il nous parle de sa vie de galère qu'il supporte mal, de l'époque qu'il traverse, de la guerre et des camps de concentration, de son père qu'il aime mais dont il a honte souvent, de sa mère qu'il n'a pas connue, des petites magouilles pour ne pas payer l'électricité ou le téléphone, de son suicide raté, de son talent de forgeron, des problèmes habituels des adolescents à la puberté quand s'éveille leur sexualité et de mille autre choses encore...

Je pense que ce genre de roman ne laisse pas indifférent : on aime ou on déteste. Je n'ai pas aimé mais j'ai voulu aller jusqu'au mot FIN pour savoir jusqu'où l'auteur pouvait m'emmener.

Commenter  J’apprécie          00
Cheval

Roman à l'écriture oralisée -encore un, c'est un peu la mode- qui met en scène ces deux hommes pauvres, provocateurs et bagarreurs, considérés par les autres comme la lie du village. L'histoire, les personnages et l'écriture me plaisent bien. Mis à part une misogynie évidente : les rares personnages de femmes ne sont pas à leur avantage (la pute, la femme qui laisse son mari avec un enfant en bas âge, les femmes objets des fantasmes de jeune Cheval), quelques longueurs et des propos dévoilant justement ces fantasmes, les inquiétudes du jeune Cheval quant à sa virilité et autres considérations sexuelles, parfois un peu trop fréquentes, j'ai bien aimé ce roman. Tout au lond du livre, je n'ai pu m'empêcher d'avoir en tête les images du film Les démons de Jésus, de Bernie Bonvoisin.

L'atmosphère décrite par Richard Morgiève, son écriture parfois légère, parfois lourde, toujours à la limite de la vulgarité -d'aucuns jugeront même qu'il a passé cette limite- et sa manière de mener ses héros, eux-mêmes tout à la fois légers, lourds et vulgaires, mais finalement malgré leurs défauts, assez attachants et touchants, valent qu'on s'arrête un moment pour un tour de manège.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          10
Cimetière d'étoiles

Un livre dont un des personnages siffle la chanson de la “Rivière sans retourˮ ou “Rio Bravoˮ ne saurait être totalement mauvais. Le même cite la bible, en latin, original, non ? Et le style de l’auteur, truffé d’aphorismes, mériterait d’être lu avec un papier à portée de main pour en noter les plus percutants. A propos de percussion, ça dézingue à tour de bras, les flics sont très politiquement incorrects, grâce leur soit rendue. L’histoire, finalement assez mince, bien que conduite de main de maitre, n’est-elle pas qu’un prétexte au délire textuel plus qu’à l’intrigue. En fait, cela importe peu, le plaisir du lecteur s’abreuve aux deux biberons.
Commenter  J’apprécie          60
Cimetière d'étoiles

Will Drake et Rollie Fletcher ne sont pas ce que l’on peut appeler des enfants de chœur. Corrompus a faire pâlir d’envie les plus endurcis des truands, malhonnêtes, ils ne reculent devant rien. Le plus ennuyeux dans cela c’est qu’ils sont flics. Et plus ennuyeux encore c’est qu’ils sont, malgré leur attitude écoeurante, de très bons flics. Une affaire étant une affaire, elle se doit d’être résolue. Peu importe les moyens, surtout quand ils détectent rapidement que beaucoup de bâtons sont dans leur roue et que ladite affaire prend rapidement une tournure plus que surprenante. Même pour des flics corrompus, il est difficile d’anticiper la montagne de grabuge que cette enquête va occasionner. Mais quelle affaire finalement ? Le tueur, Le Dindon, est derrière eux après toutes ces années, les voici désormais à El Paso, Texas, avec la mort d’un Marine. Rien de très atypique, plutôt banale finalement, mais qui va vite se transformer en jeu de piste. Drake et Fletcher, sont des pourris certes mais des pourris qui savent mener une enquête. Leur flair n’est plus à démontrer, à la fois pour dénicher les truands et pour rançonner les honnêtes gens. Leur surnom leur va comme un gant, les Sacs plastiques. Et leur enquête dans tout cela ? Entre deux rackets et pots de vin, l’affaire évolue et les deux inspecteurs en apprennent un peu plus sur le Marine mort, son passé, ses relations, ses amours, et tout n’est pas très joli de ce côté non plus. En plus de cela, le militaire semblait atteint d’une maladie qui a obligé les Nettoyeurs à prendre toutes les précautions pour se débarrasser de lui. Fletcher et Drake naviguent à vue, enchaînent les déductions et reconstituent le passé du mort afin de retrouver les coupables, car ils en sont persuadés, plus d’une personne est impliquée. Ça sent pas bon et dans ce genre d’affaire. Dans cette histoire c’est loin d’être gagné et la suite des événements va leur donner raison et leur procurer bien des déboires. Pour une fois, ils se retrouvent du côté de ceux qui ne comprennent pas tout et ça n’est pas une situation qu’ils ont l’habitude de vivre. Cette enquête n’est décidément pas comme les autres et les deux lieutenants vont en avoir confirmation. Voici une histoire pas banale. Un style cru et direct et une écriture vraiment atypique. Les descriptions sont réalistes, mais rudes et une ambiance très très décontractée : on braque, on jure, on dégomme dans un langage très fleuri. Ça surprend au début et surtout ça empêche une lecture trop rapide du livre car on passerait à côté d’un passage important ou d’un mort ou encore d’une disparition inexpliquée. On se prend au jeu même s’il faut parfois s’accrocher, revenir sur certains passage et parfois, il faut même revenir au début de roman car on avait oublié un personnage. Si on efface tout cela et qu’on n’est pas effrayé par le style, on lit une très bonne enquête avec tous les éléments constituant une affaire criminelle intéressante. Drake, Fletcher et leur Cercueil ne seront certainement pas les lieutenants qu’on retiendra, mais c’est sans aucun doute ceux qui nous auront le plus marqué. Lectio bonum* comme dirait Drake. *Bonne lecture.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
Commenter  J’apprécie          10
Cimetière d'étoiles

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le livre, mais sans doute parce que je n'avais pas trop la tête à la lecture en ce moment. je suis d'ordinaire un fan de Richard Morgiève et je m'attendais à un livre vraiment bien. Il m'a fallu du temps pour me laisser embarquer par ces deux flics pourris et ravagés d'El Paso empétrés eux-mêmes dans une histoire de crime qui se complexifie à chaque chapitre.

Beaucoup de morts, de sang, d'énigmes, de corruption, de coups, de drogues... et surtout cette langue inimitable de Richard Morgiève. Un américain ne pourrait pas écrire comme ça. Et pourtant on s'y croirait nous aussi, avec ces flics véreux, à la frontière des Etats Unis et du Mexique, dans un road-movie, fonçant au volant d'un bolide V8 qui fonce vers l'enfer.

Juin 2021
Commenter  J’apprécie          30
Cimetière d'étoiles

Pas toujours facile à lire avec beaucoup d'elipses et beaucoup de drogue et d'alcool, mais un punch digne d'Ellroy, des phrases et des métaphores chocs ou déjantées. Une volonté de faire à la manière de ? Les deux flics sont des géants dans leur genre, le summum des pourris jusqu'à l'os. Dommage que l'on voit venir si vite l'assassinat de l'un des protagonistes, et cette histoire de peste est moyennement crédible, mais l'inénarrable façon d'enquêter des deux poulets vaut le détour.
Commenter  J’apprécie          10
Cimetière d'étoiles

Accompagner ces deux flics déglingués et défoncés dans leur trip morbide m'a donné une furieuse envie de revoir les films de Robert Rodriguez. Ces deux types sont hallucinés et hallucinants. Tandis que l'albinos se perd dans le brouillard de ses pensées dégénérées, l'autre enfile les citations latines comme des perles et récite des génériques de films en saignant du nez. Ou peut-être est-ce l'inverse ? L'idée commencée par l'un est souvent finie par l'autre.

Leur enquête part dans tous les sens, mais eux, ils palpent, ils torturent, ils frappent, ils cherchent, ils s'interrogent, ils imaginent.

Et pourtant, le croirez-vous ? Dans ce grand goudron sanglant, il est finalement question d'amour.



"Cimetière d'étoiles " est un grand roman noir. À lire, et sans doute à relire, pour en apprécier toute la poésie déjantée.



#CimetiereDetoiles #RichardMorgieve #JoëlleLosfeldÉditions #Gallimard #livres #chroniques #lecture #polar #thriller



Le quatrième de couverture :



El Paso, Texas, 1963. Huit ans après la disparition du tueur en série appelé le Dindon *, les lieutenants Rollie Fletcher et Will Drake enquêtent sur la mort suspecte d’un Marine. Ce ne sont pas des modèles de vertu mais la vertu n’a jamais résolu une affaire criminelle. La ténacité, si. Plus Fletcher et Drake progressent dans la recherche de la vérité, plus cet absolu leur échappe, plus l’enquête se révèle être une hydre aux multiples visages. La mort à tous les étages: voilà ce qu’ils auront au menu et qu’ils feront passer avec des balles blindées et des amphétamines. Pas de castagnettes mais des poings américains. Comme seule loi, la loi du talion version country : pour un oeil les deux, pour une dent toute la gueule. On remplit les cimetières comme on peut et on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. En témoigne cette pluie d’étoiles mortes qui tombe du drapeau américain à la fin du livre.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
Commenter  J’apprécie          100
Cimetière d'étoiles

J’avais pas lu Le Cherokee. On m’avait dit que j’avais tort. Peut-être. Pas grave.



Se rattraper avec Cimetière d’étoiles. Merci Babelio. Et Joelle. Bon créneau, j’ai du temps. Pas de ski cette année. T’as voulu voir Megève et t’as lu Morgiève. On me dit que c’est pas drôle. Peut-être. Pas grave.



Cimetière d’étoiles, c’est du Canada Dry. Ça se passe en Amérique. Ça a le goût du bon polar noir US. Sauf que c’est français, Monsieur. Et que j’aime pas le Canada Dry. On me dit qu’on s’en fout. Peut-être. Pas grave.



Imagine le Texas, la frontière, El Paso, Ciudad Jerez. T’y es ? Bah j’te présente Fletcher, flic. Non, zombie plutôt, ombre vivante du frère décédé. Shooté au LSD, aux cristaux et aux cachetons. Et à la Bible. Fasciné par la peinture et le Christ aux outrages de Philippe de Champaigne. Ecce Homo, voilà Fletcher. On me dit que ça fait pas un livre. Peut-être. Pas grave.



Forcément tu veux l’histoire. Des patrouilles avec Drake dans Le Cercueil. Un corps dans le désert. Un Marine. Une enquête. Vengeance. Tout est noir, tout est sombre. Sauf Holly-Howell. Cartels, FBI, petites frappes. Sortir les sacs plastiques fait délier les langues. On me dit que c’est pas clair. Peut-être. Pas grave.



C’est vrai qu’il est fort le Morgiève. Que son histoire embarque. Qu’il a tout compris à l’entame et à la chute. Que le flingue à phrases qui tuent défouraille à tout va. Équilibriste surdoué du style. Te fait tourner la tête. T’embarque dans une lecture en mode essorage. Brillant mais long pendant 450 pages. Pas assez préparé. On me dit que c’est dommage. Peut-être. Pas grave…
Commenter  J’apprécie          404
Cimetière d'étoiles

☠ Cimetière d'étoiles - Richard Morgiève ☠

@joellelosfeld



J'ai reçu ce roman dans le cadre de la Masse critique organisée par @babelio_ que je remercie ainsi que @joellelosfeld



J'avais hâte de m'y plonger, il faut dire que j'avais adoré un des autres romans de l'auteur : Le Cherokee.

Je commence donc avec envie ma lecture, découvre deux flics inséparables, pourris et torturés, une scène de crime, un cadavre bref un bon début sauf que l'écriture de l'auteur me déboussole, me perd, me reprend, me perd à nouveau, me fait perdre le fil, m'embrouille... je ne m'en fait pas j'avais eu le même ressenti avec le Cherokee. Certes. Sauf qu'au bout de quelques dizaines de pages, le Cherokee avait fini par me happer alors que là les pages s'enchaînent et je n'y arrive pas. Je me suis demandé pourquoi, et j'en suis venue à la conclusion que ici je n'ai pas accroché aux personnages et c'est toujours compliqué pour moi quand je n'apprécie pas les personnages principaux, je ne me projette pas dans l'histoire, je ne la vis pas avec eux et le style particulier de l'auteur qui avait fini par me séduire dans son autre roman, a ici plombé ma lecture. Ce n'est qu'à une quarantaine de pages de la fin que là je n'ai plus décroché, les mains crispées sur le livre, les yeux exorbités, j'ai avalé le grand final d'une traite.

Bref une lecture quelque peu décevante pour moi mais un final en feu d'artifice sanglant.
Commenter  J’apprécie          52
Cimetière d'étoiles

Pour une novice de Morgiève, je n'aurais peut-être pas dû commencer par cet opus. En tout cas, j'ai eu bien du mal à entrer dans le livre et à suivre ses personnages aussi mal-aimables que mal-aimés, véreux et pourris que malheureux. Mais ce n'est pas tant à cause de ces deux flics revenus de tout que j'ai failli lâcher le livre avant la fin, c'est plutôt à cause du style de l'écriture. Entrecoupée, ciselée, parfois en flux de conscience, parfois en descriptions cryptiques (ou peut-être faut-il être un habitué?), souvent glauque, toujours crue, parfois poétique. Toutefois, j'ai tenu bon (je n'aime pas aller au bout d'un livre, on ne se refait pas), et j'ai eu raison. Car la fin rachète le mal que m'a donné le livre. Je ne vous la raconterai pas, évidemment, mais elle est belle et affreuse à la fois.
Commenter  J’apprécie          40
Cimetière d'étoiles

De Richard Morgiève, chantre du roman noir, j'avais plutôt bien aimé « Cheval » et surtout « Les hommes ». Cette fois-ci je ne me sentais pas capable de suivre sur plus de 460 pages un duo de flics véreux dans une Amérique des années 1960. L'écriture n'est pas en cause. Elle est toujours rythmée et éructante mais le cœur n'y était pas. Du coup, j'ai arrêté vers la page 80. Peut-être reprendrais-je la lecture un peu plus tard. A un moment plus propice.
Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          20
Cimetière d'étoiles

Morgiève l'a sans doute fait exprès: ne vous fiez surtout pas au titre poétique de son dernier roman qui semble promettre du nature writing bien propret et lyrique. Son retour en terres américaines reste aussi sale et frappadingue que le précédent -Le Cherokee, Grand Prix 2019 de littérature policière- puisqu'on y recroise, entre quinze enquêtes qui se vautrent, se chevauche ou s'effacent, son serial killer baptisé le Dindo qui n'a cette fois rien à envier en termes de sadisme et de puanteur d'âme aux "sacs plastiques" que sont les lieutenants Rollie Fletcher etWill Drake. Le surnom donné à ces deux flics des frontières pourris mais tenaces en dit long sur leurs méthodes. Le tout à El Paso en 1963, dans une atmosphère de four à chaleur tournante qui va rendre tout le monde dingo.
Commenter  J’apprécie          20
Cimetière d'étoiles

La parution du Cherokee il y a tout juste deux ans avait consacré son auteur Richard Morgiève, qui avait pourtant quelques romans à son actif avant ce coup de maitre.



Grand Prix de Littérature Policière 2019 et le Prix Mystère de la Critique 2020, Le Cherokee embarquait le lecteur dans une histoire de vengeance et de mort où culpabilité, désir , quête éperdue de vérité et de pardon se joignent et plongent ce shérif dans des tourments existentiels complexes .



Celui qui est souvent considéré comme le grand styliste du roman noir revient avec une histoire qui commence précisément huit ans après la disparition du Dindon, effroyable tueur en série dont la traque par le shérif Nick Corey constitue la trame du Cherokee.



Ici c'est un duo de flic totalement aziumuté Fletcher et Drake, qui vont suivre à la trace ce tueur de Marines à la frontière mexicaine.



Souvent sous l'emprise de substances illicites nos gardiens de l'ordre éructent des versets de la Bible quand ce ne sont pas des génériques de films, c'es vous donner un peu l'étendue des dégâts et du style d'un Richard Morgiève qui ose tout ou presque pour embarquer son lecteur





Vous avez aimé Le Cherokee ? Avec Cimetière d’étoiles, enquête furieuse et lumineuse sur les routes du Texas., magnifiquement bien écrit, halluciné et hallucinant. vous ne devriez pas être déçus le moins du monde !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          250
Cimetière d'étoiles

Décembre 1962, les deux agents de police Rollie Fletcher et Will Drake sont sur une nouvelle enquête. Le corps d’un ex-Marine est retrouvé dans le désert d’El Paso, Texas. Très loin de sauver les âmes torturées des deux flics, l’enquête alimentera leur imagination débordante, ainsi que leur violence extravagante et leur folie chronique. Tournant à l’obsession, ils réussissent à trouver des pistes par-ci par-là, mais se rendent vite compte que cette histoire est sacrément balaise. Même pas peur. Le temps d’un verset biblique et d’un générique de film, Fletcher, Drake et bien évidemment leur fusil alias le troisième homme, embarquent dans le Cercueil prêts à tout pour arriver à leurs fins.



Bien que Cimetière d’étoiles ressemble comme deux gouttes d’eau à une traduction d’un western américain, il n’en est point du tout. L’auteur Richard Morgiève est parisien et n’a peut-être jamais mis les pieds au Texas. Et pourtant, ce polar est rempli d’images du Sud-Ouest américain. L’illusion est totale. C’est fort. Très fort.



Deux flics inséparables et complètement délurés nous embarquent pour une histoire de meurtre. Toutefois, l’enquête semble secondaire. Pas sûr que nous y comprenons grand-chose d’ailleurs. C’est probablement un prétexte de l’auteur pour faire vivre ses personnages qui, en effet, valent le détour.



Ce polar est costaud et infatigable. Cela va sans dire que ce n’est pas une lecture accessible à toutes et à tous. Le style d’écriture de l’auteur n’épargne aucun lecteur, il est tout aussi déjanté que l’enquête et les deux protagonistes. Cela va dans tous les sens. Pour aller d’un point A à un point B, le récit ira nécessairement vers le point Z. Lectorat averti, il est probablement nécessaire de relire le roman une seconde fois pour en apprécier toutes ses qualités, ou alors il convient de commencer sa lecture par le précédent roman de l’auteur, Le Cherokee.



Il faut tout de même le reconnaître, Cimetière d’étoiles atteste d’un travail monstrueux. Complexe et exigeant. Et surtout doté d’un final explosif qui met tout le monde d’accord.
Commenter  J’apprécie          00
Cimetière d'étoiles

Fletcher et Drake descendaient la rampe d'accès qui menait au garage du poulailler. Ils avaient l'air normal et pas du tout.Deux pères de famille qui auraient bouffé leurs gosses et leurs femmes pour enfin vivre sans culpabilité. Ils sont parvenus dans le garage.Ils connaissaient le topo: des patrouilleuses, une dépanneuse et les voitures perso des poulets. Pas d’œuf, de plumes (ni de fientes car on avait inventé le papier dit hygiénique; et les chiottes).
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Richard Morgiève (607)Voir plus


{* *}