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Critiques de Rita Monaldi (32)
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Challenge plumes féminines 2021 – n°9



Livre récupéré dans un lot sur Facebook en 2019. Couple d'auteurs complètement inconnus mais ça fait un moment que je voulais le découvrir. Il aura fallu un item du challenge plumes féminines pour que je le sorte enfin de ma pal malgré sa grosseur conséquente (860 pages). J'espère avoir une bonne découverte à la clé, le synopsis m'intrigue beaucoup.



Il m'a fallu un peu de patience pour intégrer qui était qui (grâce à une liste) dans cette histoire ainsi que de m'y retrouver dans les digressions sur les papes avant le 17e siècle. Chaque chapitre correspond à un jour ou à une nuit de la semaine dans la vie des différents personnages coincés dans une auberge de Rome suite à un décès suspecté de peste. Par contre, tous les passages digressifs ont été lus en diagonale car ils étaient un peu trop ardus et ils nous éloignent de l'histoire de ce pavé. Durant ma lecture, j'ai donc préféré rester centrée sur l'histoire du huis clos en cours plutôt que sur les détails subsidiaires liés à la religion, à la politique actuelle en France (sous le Roi Soleil) ou sur les différents principes actifs de certaines plantes et la médecine de l'époque. Mon attention et ma concentration étant limitée en ce moment, plutôt que d'abandonner ce pavé alors que le huis clos m'intéressait, j'ai choisi les passages à retenir. J'ai néanmoins préféré les chapitres se déroulant de nuit car l'enquête menée par notre narrateur et l'abbé avançait doucement mais sûrement. Par contre, entre les cours d'Histoire, de religion et de politique, nous avons également des passages en latin non traduits et il devenait compliqué de suivre l'histoire de ce huis clos, les détails sont noyés dans la masse des informations subsidiaires... Les auteurs adorent les énumérations en tout genre, je n'en vois pas trop l'utilité... Dès que ça dépassait le nombre de 5, j'allais directement à la fin du paragraphe. Après réflexion, les personnages ne sont décrits que brièvement, ensuite ce sont leurs élucubrations sur différents sujets qui permettent d'apprendre à les connaître un peu mieux ; bien que sur les 800 pages, on connaît plus le narrateur et l'abbé Melani. Il me tardait d'arriver à la fin de ce pavé pour connaître la résolution de l'enquête. Je commençais vraiment à saturer de certains passages. Mais comme disait une lectrice, il y a facilement 200 ou 300 pages en trop dans ce roman. Et dire qu'il en existe une suite où on retrouve l'abbé Melani mais sans le narrateur de celui-ci. Après vérification, la version poche du 2nd tome fait plus de 1000 pages, j'ai déjà eu du mal avec le premier donc ça sera sans moi pour la suite. À la fin, nous avons même 100p d'explications sur les passages historiques de l'histoire, reste à savoir ce qui est réellement véridiques (du fait de la construction de ce roman).



Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une bonne lecture mais sans plus. Je suis même déçue de la découverte, j'en attendais peut-être trop. Je ne suis pas férue d'Histoire et encore moins de celle de la France sous le roi Louis XIV au 17ème siècle. Ce roman est beaucoup trop érudit pour moi. Si vous êtes amateurs de cette partie d'Histoire (17ème siècle entre la France, le Vatican et la peste), je vous conseille de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, il va finir dans une boite à livres.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Imprimatur

Un très bon roman historique.. qui se déroule sous Louis XIV !!

On se rend vite compte qu'a cette époque la recherche de l'arme bactériologique ou chimique est déjà d'actualité
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Imprimatur

L'épaisseur de ce livre m'a directement attiré, comme un aimant. Sans rien connaître de l'auteur ni même de l'intrigue, je l'ai emprunté à la bibliothèque. Et quelle magnifique découverte (comme quoi le hasard fait souvent bien les choses) ! Les descriptions, qui sont magnifiques, très riches et bien fournies, nous transportent dans une autre époque, celui d'un pan entier du XVIIème siècle. Tout est décrit avec minutie, même si parfois trop de détails tuent l'intrigue : on découvre avec délice la musique, la peinture, la médecine, l'astrologie et surtout les intrigues politiques. L'histoire ressemble un peu au « Da vinci code », le côté thriller et américain en moins. L'accent est plutôt mis sur les aspects et les enjeux historiques, et il faut noter que ces auteurs ont fait dix ans de recherches avant d'écrire ce livre. Sans vous raconter toute l'intrigue, c'est le rôle plutôt sombre – et peu glorieux - du pape Innocent XI concernant Guillaume d'Orange et les hérétiques qui est dévoilé dans cet ouvrage. On a aussi les relations qui existaient entre les « puissants » de cette époque, dont Louis XIV, Colbert, l'empire ottoman, le pape Innocent XI, Nicolas Fouquet... Je confirme quand même qu'au début, il est vraiment difficile de démarrer le livre compte tenu du style un peu lourd et détaillé. Mais une fois passé les 100 premières pages et que tout se met en place, on est plongé dans l'enquête qui se déroule dans cette petite auberge, et celle-ci aura des conséquences considérables.

En refermant le livre, je me suis vraiment demandée : jusqu'où la part de vérité était-elle dans cette histoire ?
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Malaparte - Morte Come Me

En août 1939, alors que Curzio Malaparte, écrivain déjà adulé avant que la Seconde Guerre mondiale ne lui donne le matériau pour ses chefs-d’œuvre sous forme de reportages de guerre – Kaputt et La Peau – ; personnage déjà redouté pour ses outrances dans les propos et les actes qui font de lui un homme et un fasciste infidèle et casse-cou (pour ne pas ajouter la fatale syllabe de plus...) – lui qui sera ensuite un maoïste improbable – ; ancien combattant héroïque de la Grande Guerre dont les images des carnages sur le front de la Marne le hantent toujours ; lorsque Malaparte, donc, accompagné de son chien Phébus (Febo) surdoué, se rend sur l'île de Capri pour présider au chantier de son étonnante Maison Comme Moi qui surplombe encore les falaises, tout en évoluant en coqueluche séduisante au cœur de la « jet set » internationale qui jouit des tout derniers instants d'une ivresse insouciante, il ne se doute pas qu'un traquenard lui est tendu. Accusé par la police secrète de Mussolini du meurtre d'une jeune poétesse anglaise survenu quatre ans auparavant, peut-être sur l'instigation d'un officier des SS qui est sa propre malédiction, l'écrivain se charge lui-même, à titre posthume, de se disculper. À titre posthume, car le récit de cette investigation menée en cavale constitue une opportunité de se racheter de ses nombreux péchés, parmi lesquels prime l'orgueil, que la Mort en personne, sous les traits de la plus élégante de ses maîtresses, offre à l'auteur dans un moment suspendu de son agonie.

Au cours du déroulement touffu de l'enquête, de nombreuses fausses pistes s'ouvrent et se referment, qui éclairent le lecteur sur des épisodes assez peu connus de l'Histoire des décennies ou des années précédent l'action : les luttes intestines des communistes russes, sous forme d'une partie d'échecs jouée à Capri la veille de la Révolution d'Octobre, les implications nationales et internationales de l'attentat fasciste contre le député Matteotti, les pratiques ésotériques, la voyance et les superstitions des nazis et de Mussolini, l'enjeu de la dissimulation de la couardise maladive d'Hitler pendant la Guerre de 14, l'homosexualité fort répandue en milieu nazi, et surtout l'imbrication aujourd'hui impensable entre les élites politiques fascistes et nazies et les autres élites traditionnelles des pays concernés mais aussi à plus vaste échelle : ancienne aristocratie, oligarchie industrielle et financière, intérêts pétroliers internationaux, etc.



Cette autobiographie fictive sous forme de thriller écrite par le couple italien d'auteurs de polars historiques Rita Monaldi et Francesco Sorti – dont quelques titres de la série de cinq polars qui se déroulent au XVIIe s. et dont le protagoniste est Atto Melani ont été traduits en français et publiés notamment par Plon et 10/18 – a plusieurs mérites : l'idée et la construction du roman sont originales et surtout le pari des auteurs est réussi d'imiter à la perfection le style du Maudit toscan.



PS : Les nombreux personnages historiques (« dramatis personae ») sont présentés en début d'ouvrage, ce qui facilite grandement la lecture, et leur ancrage à la réalité – ou à l'état actuel des recherches historiques – est récapitulé opportunément par des notes de fin d'ouvrage, auxquelles je me suis rapporté plutôt en cours de route.
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Imprimatur

Des personnes de conditions et d'origines variées se retrouvent au Damoiseau, une auberge à Rome au 17ème siècle. Un cas de peste est déclaré dans cette même auberge. Pourtant, l'abbé Mélani ne le voit pas de cet oeil. Il pense à un meurtre et décide d'enquêter, aidé dans sa tâche par l'apprenti du lieu. Alors que tous sont faits prisonniers dans l'auberge (celle-ci est mise en quarantaine pour cause de peste), les deux compères s'enfuient régulièrement par les souterrains de Rome. Cela leur permet de découvrir ce que cachent certains résidents. L'intrigue tourne en effet autour de Louis XIV, Fouquet, Guillaume d'Orange et la papauté. En même temps, d'autres pensionnaires tombent malades. L'auteur en profite pour nous narrer les différentes méthodes de guérison de l'époque, un médecin étant parmi eux. La cuisine a aussi une place importante dans le roman. 800 pages pendant lesquelles on ne s'ennuie pas, les intrigues et aventures s'enchaînent et même s'il y a une grande partie romancée, il y a aussi une part de vérité.
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Les doutes de Salaï

Salaï est le protégé de Léonard de Vinci qu'il appelle son parrain. Page chapardeur, menteur, séducteur, dégourdi. Espion de Léonard, il adresse une correspondance à un mystérieux Monseigneur florentin où il raconte tous les faits et gestes de son père dans une langue amusante truffée de fautes d'orthographes et de barbarismes.



Lionardo et Salaï arrivent à Rome en 1500 sous le prétexte d'études de sculptures et d'architecture antique. Le pape est alors Alexandre VI Borgia. Léonard ne se préoccupe guère d'Antiquités et se met au service de César Borgia - le Valentinois - qui mène campagne non loin de Rome. Léonard espère tirer profit de ses talents d'ingénieur, de ses dessins de machines de guerre. Tout d'abord il est chargé d'enquêter sur les rumeurs malveillantes courant sur le Pape Borgia. Léonard, par ailleurs voudrait aussi vendre au sultan Bayazid un pont sur le Bosphore....Cette histoire m'intéresse beaucoup au retour de Rome et je me suis lancée confiante dans la lecture de ce gros livre de 500 pages.



Roman historique ou plaisanteries grivoises?



Les lettres de Salaï me plongent dans le doute. Dans un indescriptible fatras de cochonneries, gloutonneries et beuveries Salaï fait des rencontres intéressantes : Copernic et un autre polonais, Burkhardt, le biographe du Pape Alexandre VI, et nombreux Antiquistes (humanistes ou antéchrists?) . Il raconte les faits et gestes de son maître Lionardo avec nombreuses allusions intéressantes à ses œuvres qui sont parvenues jusqu'à nous. La vie à Rome, dans les boutiques et auberges autour du Campo de'Fiori est reconstituée de façon vivante.



Quel crédit dois-je accorder du point de vue de la vérité historique?



Souvent, trop souvent, interviennent des diableries invraisemblables. Le nom-même de Salaï évoque le malin, et que dire ce ce Töfel, et de Diebold? Quand on raconte qu'une des bouches de l'Enfer serait sous la Cathédrale de Strasbourg, on est encore en pleine diablerie fantastique.



Agent double, agent triple, Salaï met au jour une sorte de conjuration contre le Pape Borgia, mettant en cause Tudesques, Alamans et Alsaziens qui sont nombreux à Rome. Seraient-ils les coupables dans les rumeurs qui courraient sur le Pape, le prétendant père du Valentinois et de Lucrèce. Népotisme, simonie, inceste, mœurs dissolues. Burkhardt en serait il le propagateur? Il est beaucoup question de la Germanie de Tacite, de Boccace aussi ... on devine poindre la Réforme en Allemagne.



Tout cela serait passionnant si Salaï ne passait pas tant de temps à raconter ses fredaines, les tétons comme des melons des Romaines, et le charme de son oiseau dont il se vante vraiment trop souvent . Un peu, ce serait amusant, mais trop c'est trop. Bien sûr, ce sont ces rencontres sur l'oreiller et les indiscrétions des servantes qui mettent Salaï sur les pistes et qui font avancer l'enquête... je m'ennuie un peu et j'ai du mal à prendre son histoire au sérieux.



Et j'ai bien tort!



Le dossier très fouillé dans les 100 dernières pages du livre me montre que la vérité dépasse la fiction. Faux, usage de faux, médisances ont persisté pendant des siècles faisant du pape Borgia un personnage décrié. J'ai eu tort de me méfier. Oui, Salaï a bien existé, on a bien fait circuler des rumeurs sur le pape pas seulement pendant le rège des Borgia, jusqu'à nos jours. Les auteurs ont fait oeuvre d'historiens et livrent une abondante et sérieuse bibliographie!
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Secretum

Déçue de ce tome. J'avais adoré le premier. Celui-ci me semble plus creux. L'intrigue brasse trop d'histoires différentes tandis que le fil principal, les courses poursuites manquent d'intérêt.

Au final, je retiens surtout l'analyse de la relation entre Louis XIV et Marie Mancini qui donne une nouvelle lumière sur un roi décidément très seul et aigri.
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Imprimatur

Le sujet est très intéressant, il nous plonge à la fin du XVIIème siècle, un très bon livre donc pour tous les mordus d'histoire.

C'est un roman d'une grande érudition, peut-être un peu trop. L'intrigue est bien trouvée mais elle est trop souvent noyée dans une masse de détails. Des longueurs auraient pu être évitées. Reprenant le canevas littéraire du Nom de la Rose - un huis-clos au sein duquel un apprenti et son mentor tentent de dénouer les fils d'un possible meurtre - les auteurs nous font découvrir les intrigues de la fin du XVIIe siècle, avant de mettre à jour, preuves à l'appui, une découverte historique. Les détails historiques sur le conclave, les personnages importants et toutes les tractations autour de l'élection du pape, tout est superbement bien détaillé.

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Imprimatur

Je suis partagée sur ce gros livre. Si l'intrigue est intéressante, le récit souffre de trop de longueurs je trouve. Les auteurs donnent beaucoup de détails, notamment sur le contexte historique et il me semble que cela ne sert pas toujours l'histoire. Sans parler des extraits parfois longs rédigés en latin. Alors c'est sûr qu'on est immergé dans l'époque, mais c'est parfois ennuyeux.
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Veritas

Vienne, février 1711. Le vieil abbé Melani, ancien castrat et espion de Louis XIV, est chargé d'enquêter sur un complot qui se trame contre le jeune empereur Joseph 1er. Il fait appel à son fidèle serviteur, un ramoneur italien, pour lui venir en aide. Ils seront témoins d'une série de meurtres mystérieux et vont découvrir une conspiration à l'échelle internationale



Du polar historique classique avec série de meurtres mystérieux, conspiration internationale etc. Les deux auteurs essaient de faire croire que, après leurs révélations sulfureuses sur la religion, ils sont boycottés par le Vatican. C'est un argument de vente qui en vaut un autre. Dans le même but, ils gardent secrets les titres de leurs prochains livres. Mais ils utilisent des recettes efficaces et rencontrent un certain succès. Et j'avoue on se prend au jeu. On se laisse portait par leur intrigue et leur érudition. On se laisse même aller à en redemander. Vraiment c'est très bien fait !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Les doutes de Salaï

Salaï, le "fils" adoptif de Léonard de Vinci, se voit attribuer une mission contre salaire : il doit raconter les fait et gestes de son père adoptif. C'est ce qu'on retrouve ici dans les lettres de Salaï, certes pleines de fautes d'orthographe, d'humour et de "conchoncetés" car notre Salaï aime les femmes et n'hésite pas à raconter ses aventures en long et en large. Il n'hésite pas à critiquer Léonard qui n'a pas l'air aussi futé qu'on pourrait le croire. On a une belle description de la vie de l'époque et des soucis du Pape : certains on tendance à divulguer de fausses informations pour le discréditer. Léonard de Vinci et Salaï sont d'ailleurs chargés aussi de découvrir quelles sont les personnes cachées derrière ce complot. Quant à Léonard, il est prêt à tout pour être enfin reconnu comme un grand génie, même à la trahison. Les aventures ne manquent pas et même s'il y a parfois redondance, ça passe.
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Veritas



Mon avis ( Mars 2012) : Décidément, le couple, à la ville comme derrière la machine à écrire, réussit à nous maintenir en haleine du début à la fin de ce troisième tome, qui, je ne fais pas durer le suspens plus longtemps, est à la hauteur des deux premiers. Toujours aussi talentueux ces deux tourtereaux, qui ne cessent de m’étonner de leur érudition. J’entends déjà les mauvaises langues se plaindre de certaines lenteurs. Oui, mais notre ami, l’abbé Melani a pris de l’âge, revenant d’Outre Tombe. Que de mystères, certes. Mais, ne comptez surtout pas sur moi pour vous révéler quoi que ce soit de l’intrigue.

L’atmosphère est de nouveau si attachante, et pourtant, le jeune apprenti, devenu père de famille et ramoneur princier, nous emmène à la découverte de Vienne. Ne doutez pas que l’intrigant, ancien espion du roi Lumière, saura nous faire découvrir les charmes de cette ville, que se disputent les européens et les musulmans. On se retrouve, à de nombreux moments, au Damoiseau, à une exception près, la traduction est bien plus fluide, et le plaisir est alors immense de se perdre dans les intrigues du pouvoir de ces superpuissances européennes de l’époque.

Si vous appréciez ces ambiances si érudites et mystérieuses, vous serez subjugués par Veritas, qui nous fait découvrir sous un nouvel angle la population d’Europe de l’Est. L’ironie pointe le bout de son nez.

Que puis-je regretter dans ce livre, que je conserve par devant moi ? Rien, si ce n’est peut – être, qu’il aura fallu 6 ans pour que ce livre soit enfin traduit en France, alors que les précédents sont désormais prohibés en Italie. Les auteurs ne sont pourtant pas si insolents que cela, sauf si on s’amuse à lire entre les lignes. Qu’adviendra – t – il des 4 romans à venir ? Nul ne peut le dire encore. Mais qu’il soit dit ici, que ne pas pouvoir les lire serait insupportable.

Vous l’aurez compris, c’est un véritable coup de cœur, comme les deux précédents, que je ne saurai que trop vous conseiller.


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Imprimatur

Chère Rita et Cher Francesco,

C’est avec un peu de retard, pour lequel je demande votre indulgence, que je tiens à vous remercier chaleureusement de votre cadeau. 7 ans se sont déjà écoulés depuis que vous me l’avez offert, et depuis, je ne cesse de repousser le moment, où je devrais vous témoigner de ma gratitude.

Pas une semaine depuis, sans que je recours à votre pétillant abbé, Atto MELANI. Il est si touchant et si envoûtant, qu’on en viendrait presque à oublier son côté obscur, et sa double personnalité. N’aurait-il pas quelque chose à cacher, j’ai beau y réfléchir, son érudition et son éducation semblent lui servir à des œuvres bien plus machiavéliques, et pourtant je ne parviens pas à croire, qu’il ait un mauvais fond. Du reste, vous ne m’avez pas totalement persuadé, qu’il était vraiment un abbé, tant je ne peux l’imaginer à la tête d’un monastère cistercien, dont le silence e pourrait être brisé par ses longues envolées, toujours pertinentes et mystérieuses.

Vous le voyez, très chers amis, j’ai aimé votre présent, souhaitant, à un moment, que vous me le fîtes pour que je suive, à mon tour, les enseignements de cet abbé si attachant. Souhaitez-vous me voir remplacer son apprenti, dont vous l’avez affublé ? Ou est-ce un cadeau empoisonné, en voulant me faire connaître les douleurs engendrées par la peste ? Je ne peux pas me résoudre à croire, que vous puissiez me vouloir du mal, tant vous m’avez apporté de bonheur et d’espoir.

Car, en m’offrant ce voyage dans votre Rome du XVIIème siècle, je me doutais bien qu’il ne s’agissait pas seulement d’une petite ballade touristique. Certes, vous avez suscité mon émerveillement par la découverte de cette ville aux plaisirs insoupçonnés, mais là encore vous m’avez surpris, en me faisant découvrir la Rome souterraine, moi qui rêve de catacombes depuis ma plus tendre enfance. Merci Rita, Merci Francesco. D’autant plus que votre présent me permet de m’y replonger chaque fois, que je me sens triste ou nostalgique, une plongée dans ces souterrains, que vous m’avez offert, me fait remonter vers le soleil.

7 années, que je veux vous remercier aussi pour ce séjour dans l’auberge du Damoiseau. Vous ne pouviez pas me faire plus plaisir en me permettant de découvrir et de connaître ces pensionnaires si attachants. J’ai gardé contact après que vous m’ayez si bien introduit auprès d’eux. Encore une fois merci.

Je ne vous dirai pas ce que je dis de votre cadeau, lorsque je l’évoque auprès de mes amis ou de ma famille. Mais ils sont toujours soucieux de le voir, de le découvrir après la litanie de compliments, que je leur ai dressé. Ils me demandent tous la finalité de ce présent, et croyez-moi, que c’est un véritable supplice, auquel je me résous néanmoins, de le garder secret, vierge de tous commentaires. J’ai bien reçu vos autres cadeaux, qui m’ont tous fait très plaisir. Merci pour votre surprise sur un des rares hommes, suscitant ma fascination : Léonard De Vinci. Vous deviez le savoir tant votre cadeau m’a fait plaisir.

Néanmoins, je garde un plaisir particulier et unique avec ce premier don, et même si je reçois beaucoup de présents, sachez que le vôtre garde une place à part, comme si il devenait aussi précieux que la prunelle de mes yeux. 7 ans donc pour vous adresser ces remerciements…le délai est aussi long, que votre talent est grand.

J’ai appris, bien tristement, que vos compatriotes n’appréciaient pas votre originalité, mettant au rebu vos productions. Je m’en désole, et espère que vous n’en êtes pas trop affectés, pas au point de jeter l’éponge.

Nous ne nous sommes jamais rencontrés, et pourtant vous faites partie de mes intimes. Nous ne nous rencontrerons peut être jamais, et pourtant vous serez introduit auprès de ma fille, comme vous m’avez introduit auprès de monsieur Pellegrino de Grandis. A 3 ans, elle ne comprend pas encore toute la signification de votre présent, qui, est-il utile de le rappeler, trône en évidence aux yeux de tous mes visiteurs. Mais, je lui expliquerai votre geste, votre cadeau, et je ne doute pas, qu’elle aura, le moment venu, la même reconnaissance que moi. Elle saura à quel point vous avez rendu heureux son père.

Pour tout cela, je vous remercie Rita, et Francesco. Je vous garde, près du cœur et des yeux, et n’oublie pas votre cadeau si précieux. Autant vous l’avouer, la passion, que je vous porte, m’a conduit à faire relire cette lettre à mon épouse, qui, elle seule, dépassant la sensation de rivalité, pouvait me donner l’Imprimatur…C’est chose faite désormais.

Je vous embrasse .

Eric.

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Imprimatur

Nous sommes plongés ici en 1683 dans une auberge qui va voir ses portes se fermer avec ses occupants après le décès d’un de ses voyageurs de passage qu’on soupçonne d’avoir trépassé de la peste. Devant ce péril, l’auberge est mise en quarantaine mais cette fois c’est l’aubergiste qui manque de trépasser.

Voilà voilà, en soit l’histoire n’est pas inintéressante mais j’ai craqué après 200 pages ce qui est plutôt exceptionnel. C’est très érudit, autant dire trop à mon goût, avec moult détails de l’histoire de France, mais franchement au final on finit par s’y perdre dans l’histoire en elle-même. Lâche abandon d’un ouvrage dont on m’avait pourtant vanté les mérites &#xNaNvotre avis si vous l'avez lu ?

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Imprimatur

Personnellement, j’ai lâché l’affaire au tiers du livre.

Je me suis ÉCOnomisé tellement les auteurs louchaient en vain de ce côté.

L’érudition sans incarnation n’est qu’ennui.

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’on n’embarque pas le lecteur. On ne reste même pas à quai : l’intrigue principale se passe dans une maison close romaine pour cause de peste supposée.

Je n’ai accroché à aucun des personnages malgré ma bonne volonté. Les meilleurs moments se situent lors des nombreuses descriptions de prescriptions médicinales.

Amusant mais, à la fin, il faut une bonne purge.

En résumé, pour moi ce livre c’est « clystères et boules de gomme » .
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Les doutes de Salaï

Ce livre propose un regard différent des théories habituelles sur l'histoire du pape Borgia, et sur l'histoire de la papauté et de la chrétienté à la Renaissance en général.

Les lettres de Salaï, filleul de Léonard de Vinci, à son maître florentin surprennent au départ par leur syntaxe et leur orthographe approximatives, mais on s'y fait vite. Le langage cru de Salaï rend même le récit vivant, drôle, et le personnage attachant.

Le dossier à la fin du roman est surprenant et très intéressant : il donne des précisions historiques, et les auteurs font part de leurs découvertes inattendues en n'hésitant pas à critiquer des sources historiques communément reconnues.
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Veritas

MONALDI & SORTI, Veritas, Plon , 2011 (667 p.)



« Veritas » est d’abord un très sérieux manuel d’histoire, une espèce de chronique ou de fres-que qui nous plonge dans la politique européenne de 1711. De longues (très, trop longues) descriptions des monuments et sites de la Vienne du XVIIIè, la vie quotidienne, les intrigues et les alliances politiques, Maximilien, Soliman, Joseph Ier et tout cela dans une langue recherchée au vocabulaire pointu : c’est un récit qui brille par son érudition : 14 références musicales, 20 pages de notes et 349 références bibliographiques qui devraient ravir les amateurs d’ Histoire.

La 4ème de couverture annonce un « polar nerveux » et un « suspens irrésistible », mais, arrivé à la 170ème page, toujours rien ! Malgré l’écriture très soignée, mon impatience a été gagnée par la stagnation et la lenteur de l’intrigue et par un ennui profond. Sans doute aurais-je dû être un lecteur plus persévérant ?


Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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Les doutes de Salaï

Les doutes de Salaï. Voleur, menteur, entêté et glouton. Sur les enquêtes de Léonard de Vinci, son père adoptif. Assaisonné d’une piquante nouvelle de Boccace et d’une lettre de Machiavel qui résout brillamment le cas. 2007. MONALDI Rita et SORTI Francesco. Traduit de l’italien par MOIROUD Chantal.

Paris 2010. Editions Télémaque et Nouveau Monde Editions. 396 p.

Présentation de l’éditeur :

1501. Salaï, chapardeur, séducteur gourmand et incorrigible menteur, arrive à Rome avec son père adoptif, peintre et architecte sans cesse à court d’argent et de reconnaissance, l’esprit encombré d’inventions improbables…un certain Léonard de Vinci

Un mystérieux et puissant seigneur de Florence a chargé Salaï d’espionner son vieux maître et de lui rapporter chaque jour, par lettres, ses moindres faits et gestes.

D’abominables rumeurs sur le pape et la mort horrible d’un écrivain entraînent les deux protagonistes sur les traces d’un étrange cercle d’Allemands et d’Alsaciens. Prélats, banquiers et lettrés, ils préparent, depuis Rome, à coups de contrefaçons et de faux documents, une révolution sans précédent dans la chrétienté.

Une enquête captivante et haletante, une langue rabelaisienne, drôle et impertinente qui n’hésite pas à bousculer à chaque page, avec aplomb et finesse, les convenances et pseudos-vérités historiques établies.

Pourquoi q-t-on voulu faire du pape Borgia un monstre de débauche ?

La porte des Enfers s’ouvre-t-elle sous la cathédrale de Strasbourg ?

Les motifs profonds de la Réforme étaient-ils aussi purs qu’on le dit depuis cinq siècles ?

Léonard de Vinci était-il vraiment un génie universel ?

Pourquoi les belles Romaines séduites par Salaï disparaissent-elles les unes après les autres ?

Rita Monaldi et Francesco Sorti sont mari et Femme. Ils son auteurs de best-sellers internationaux, traduits en 26 langues et dans 60 pays. Leur premier roman, Imprimatur, révélait les méfaits du pape Innocent XI et déclencha en Italie un scandale politico – littéraire sans précédent.

Leu culture n’a d’égal que leur don d’invention et ils dominent parfaitement les recettes du thriller, tandis que le lecteur n’y voit que du feu. Evelyne Lever. Madame Figaro

Des romans érudits et haletants. De ceux que l’on a du mal à quitter. Marianne.



Mon avis (Septembre 2010) :

Imprimatur, le premier roman du couple littéraire (mais aussi à la vile), a été publié en France en 2002, la même année que sa publication en Italie (On notera, que cet ouvrage, Salai, lui, aura du patienter 3 ans avant d’être publié en France). Depuis 2002 donc, je suis littéralement tombé sous le charme des romans de cette spécialiste des religions, et de ce musicologue spécialiste de la musique italienne du XVIIème siècle . On se souviendra, avec plaisir et enchantement, que la suite d’Imprimatur, SECRETUM (2004) était fourni avec un CD.

Comme les autres de leurs romans, celui-ci fait preuve d’une érudition incontestable, et le fait d’écrire à 4 mains rend la compréhension plus facile. L’écriture est fluide (on notera que ce dernier ouvrage a été traduit par Chantal MOIROUD et non plus par Nathalie BAUER. Félicitations à toutes les deux, car la traduction est d’une qualité rare, d’autant plus que les détails sont légions).

Le récit nous relate donc, façon épistolaire, l’existence du jeune Salaï, « adopté » par Léonard de Vinci. Plus que pour mes autres critiques, je ne pourrai en dire plus, mais serai heureux d’en discuter avec quiconque le souhaite en privé. Les lettres du jeune Salaï


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Imprimatur

Je diviserai le texte en 4 parties :



– 2040… histoire du manuscrit et comment il est tombé entre les mains de l’évêque de Côme.



– 1683… manuscrit du 11 – 20 septembre 1683 les événements autour de l’auberge du Damoiseau



– 2040… interrogations et vérifications de l’évêque de Côme.



– Sortes de fiches sur des sujets abordés.



J’ai compilé une sorte de liste d’observations très personnelles mais qui demandent à être développées… mais je ne crois pas qu’un jour je passerais ce stade de brouillon. Ce roman est très riche donc forcément il y a de quoi se plonger dans le texte lui-même.



Les thèmes abordés sont nombreux :



La peste… la médecine… origine du mal et remèdes… croyances et superstitions. Prévention. La mise en quarantaine de l’auberge et conséquence.

La politique européenne… les rapports entre États… interactions entre les problèmes de pouvoirs entre les cours européennes et les problèmes de religion. Le pape Innocent XI, Louis XIV, Léopold, Guillaume d’Orange. Fouquet et Colbert.

Siège de Vienne par les Turcs… est en arrière plan.

L’argent est le nerf de la guerre, sous couvert de religion il y a des intrigues financières.

La musique en tant qu’Art, codage et musicothérapie.

Le thème du secret… codes, souterrains, intrigue politique. Jeux des apparences les personnages cachent tous quelque chose. L’anglais hors d’Angleterre, le verrier hors de Venise, le musicien hors de France, la prostituée hors de la Hollande… Le choix des personnages et leur portrait sont intéressants… les personnages fictifs et ceux tirés de la réalité…

Thème du huis clos et cachettes : auberge : les chambres, tour de Cloridia, cave et garde manger, passage secret et souterrains. Maison de Tiracorda avec ses pièces sombres déshabitées et la chambre secrète.

Thème du lecteur actif. Le lecteur critique… L’évêque de Côme prend position, il s’interroge sur le fond et la forme du manuscrit qu’il a entre les mains. Il va à la source de l’information.

L’information encore un fil rouge dans cette œuvre. L’apprenti qui veut devenir gazetier… Melani qui est un espion et qui transmet des informations etc.

Thème de l’initiation : l’apprenti, jeune homme, nain de surcroît avec un peu de savoir mais naïf.

Thème de la sexualité. La prostitution, l’homosexualité… les castrats… l’esclavage…

L’auberge et Rome lieu de croisement des idées, des cultures et des coutumes.

La cuisine tient aussi une place importante qu’il s’agisse de se nourrir ou de se soigner.

Les épices et les drogues arrivent en Europe.

Ce roman est bien documenté et les auteurs font montre d’érudition mais parfois un peu trop à mon goût.
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Imprimatur

J'ai adoré ce roman, un des meileurs qu'ils existent
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