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Critiques de Roald Dahl (2386)
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Charlie et la chocolaterie

J'aime bien faire les choses à l'envers, remonter aux sources.



Ainsi, après avoir lu Charlie et le grand ascenseur de verre, j'ai remonté le temps littéraire pour visiter la fabuleuse chocolaterie du " chocolatier le plus fascinant, le plus fantastique, le plus extraordinaire qu'on ait jamais vu, le magicien du chocolat", Monsieur Willy Wonka.

Voici une lecture délicate,  car après avoir vu au moins 10 fois l'adaptation cinématographique de Tim Burton,  n'allais-je pas être blasée ?



C'était sans compter sur les illustrations de Quentin Blake ( l'illustrateur fétiche de Roald Dahl ) dont  les images donnent encore plus envie de se plonger dans l'écrit, car elles y ajoutent des ingrédients  superplaisantissimes.



Et puis Willy Wonka, créature sautillante féerique, incarne réellement  l'esprit de malice qui permettra à son auteur de  décrire pourtant une sévère critique de la société de consommation, sorte d'invitation à l'humilité adressée aux enfants. Pour commencer, la leçon de dégustation de chocolat noir  pour cet enfant privé de tout (sauf d'amour) en est un beau tableau :

Jugez plutôt. .. c'est long, mais c'est unique...



" Une fois par an seulement, le jour de son anniversaire, Charlie Buck avait droit à un peu de chocolat. Toute la famille faisait des économies en prévision de cette fête exceptionnelle et, le grand jour arrivé, Charlie se voyait offrir une petite tablette de chocolat, pour lui tout seul. Et chaque fois, en ce merveilleux matin d'anniversaire, il plaçait la tablette avec soin dans une petite caisse de bois pour la conserver précieusement comme un lingot d'or massif : puis, pendant quelques jours,  il se contentait de la regarder sans même oser y toucher. Enfin, quand il n'en pouvait plus, il retirait un tout petit bout de papier, dans le coin, découvrant un tout petit bout de chocolat, et puis il prenait ce petit bout, juste de quoi grignoter, pour le laisser fondre doucement sur sa langue. le lendemain, il croquait un autre bout, et ainsi de suite, et ainsi de suite. C'est comme ça que Charlie faisait durer plus d'un mois le précieux cadeau d'anniversaire qu'était cette tablette de chocolat à deux sous. "



Ce texte publié au milieu des années soixante n'a pas pris une ride, car il y pointe  du bout de son stylo d'auteur  quelques-uns des travers de notre société : surabondance, obsession de la performance,  brutalité, addiction aux écrans, et j'en passe.



Mais c'est aussi la dénonciation de nos solitudes modernes, car les grands- parents de Charlie, même démunis de tout, ne sont jamais seuls, et ils évoluent sans plainte, ni rancoeur  aucune.

Ce qui fait tenir ce petit groupe humain désoeuvré n' est - ce pas aussi la possibilité offerte à cet enfant d'être gavé d'histoires que ces quatre vieillards lui content chaque soir ? Malgré le froid, malgré la faim.

Qu' est ce qui fait grandir les enfants ? Ce livre y répond grandement.



Cet incontournable de la littérature de jeunesse, véritable page-turner du siècle dernier contient aussi une part de mystère avec l'inquiétante usine dont personne n'est jusque là  ressorti, et évidemment une grande part d'aventure, car  qu'est - ce d'autre au final que cette visite au pays de Willy Wonka sinon une expédition extraordinaire dans un univers inquiétant et envoûtant ?

Et que penser de ce chef d'entreprise décalé,  hystérique et déroutant, parfois même fort ambigu ?



Mais, ce que contiennent avant tout les écrits de Dahl, et c'est là que réside le génie de cet auteur, c'est surtout du respect, de l'obéissance aux vieilles générations, dans ce monde fabuleux où même les pauvres aiment et respectent les riches.



Dans un vrai sens du dialogue, ce livre magique et moral  sent donc bon le chocolat chaud.

Livre  magique, car l'imagination de Dahl est sans limite, et sans garde fou (vous êtes prévenu. Si votre imagination est trop sage, confinée, passez votre chemin, ce livre,  et cet auteur ne sont pas pour vous).

Livre moral, car chez lui, une simple journée peut vite tourner au cauchemar si vous êtes obsédé par la nourriture, vantard et compétitif, capricieux, ou paresseux.

Ce qui est le cas de presque tous les enfants invités, devenus tous monstrueusement désagréables par l'unique  faute de leurs parents. Ces enfants sont la représentation d'un vice, avec tous les excès que ce conte engendre chez ces jeunes personnages.

Avec quelques leçons d'éducation au passage : " elle mérite une bonne fessée, c'est toujours dangereux de trop gâter les

enfants ". Et hop, ça c'est dit !



Et puis, il y a LA LANGUE  de Dahl si particulière puisqu'elle crée une sorte de musicalité, avec des jeux de rythmes et de sonorités magnifiquement traduits de l'anglais. Son lexique totalement inventé parfois, son vocabulaire empreint d'humour et de poésie, la spontanéité des dialogues font de son écriture comme un univers unique dans lequel plonger est aisé à tout âge.



Pour résumer, qu'est ce qu'un livre génial ?

C'est un livre qui nous fait réfléchir de 5 à 102 ans en nous donnant l'impression que nous sommes simplement  en train de nous divertir, et de rire. Charlie et la chocolaterie,  est donc tout ça et bien plus encore.



Roald Dahl était  décidément un grand écrivain intelligent, drôle, qui donne la pêche.

Avec ou sans carré de chocolat.


Lien : http://justelire.fr/charlie-..
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Bizarre ! bizarre !

Je continue, avec bonheur et délectation, la découverte et la lecture des merveilles de la "short storie" anglaise.

... Et c'est Roald Dahl, auteur de certain Charlie et la chocolaterie, dans lequel je me suis plongé le temps de quinze nouvelles de haute tenue!

Aucun doute: Dahl est le digne continuateur du maître Saki trop tôt disparu.

Entre vengeances, folie douce,méprises, arnaques et autres cruautés, Roald Dahl déploie son art avec maestria. Il est aussi servi par une excellente traduction.

De quoi ne pas s'ennuyer, surtout en vacances, et donner l'envie de lire les autres oeuvres deRoald Dahl.
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Sacrées sorcières

Moche, méchante comme une teigne, mauvaise, toujours prête à répandre le malheur, sale, dangereuse... mais c est bien sûr une sorcière. La vraie sorcière qui s est jurée de débarrasser la terre de ces encombrants et puants enfants. La vraie sorcière qui parvient à se dissimuler sous les traits de madame tout le monde.



Et quand vous avez le malheur de tomber non pas sur une sorcière mais sur des dizaines dans un congré , vous avez bien du souci à vous faire.



C est jubilatoire, farfelu, effrayant par moment, émouvant, surprenant.



Une jolie découverte que j avais trop repoussée.
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Un conte peut en cacher un autre

Six contes détournés, autant de drôles (!) d'histoires,

par un auteur connu pour son humour, parfois, bien noir.

Si j'(ab)use des rimes dans ma humble chronique, oui, assurément...

c'est parce que ces contes en vers ne me quittent pas si prestement :

ils m'ont fait rire, m'ont mis la tête à l'envers, ont chamboulé

ma conception des contes et leurs moralisantes idées.



Loin de moi de vouloir tout vous dévoiler...

mais sachez...enfin... Réalisez !

Que...

dans l'histoire de Cendrillon,

le Prince féticheur pète les plombs !

Dans Jacques et le haricot tout sauf magique (il ne produit rien !),

le garçon apprend à sauver sa vie en prenant un bain !

Dans Blanche-Neige et les p'tits hommes, hauts de trois pommes,

la BN se fait vengeresse et voleuse...enfin, c'est tout comme...

Et Boucle d'or, vous savez, cette fumeuse chipeuse,

briseuse de mobilier, salisseuse de draps...

et ben, bien fait pour sa g***** ; elle ne s'en sortira pas !

Le petit chaperon, celle, oui, de tout rouge fringuée,

est une femme à mon coeur, au caractère trempée...

qui a même, avec un des trois cochons...quelques affinités !



Décidément,

Ronald Dahl ne prend, ni enfants, ni adultes, pour des c**s

comme il s'en explique dans l'introduction :

"Vous croyez, j'en suis sûr, connaître cette histoire.

Vous vous trompez : la vraie est bien plus noire,

Ou rouge sang, si vous voulez.

La fausse, que vous connaissez,

Fut fabriquée, ou inventée,

Et sans scrupule trafiquée,

Afin que tout y soit mollasson, niaisouillard,

Le genre à faire le soir s'endormir les moutards."

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Sacrées sorcières

Tout le monde le sait, les sorcières n’existent pas. Et d’un certain côté vous avez raison, car les vieilles pustuleuses chevauchant des balais magiques ne sont que des légendes.

Mais tout bon sorciérologue pourrait vous mettre dans la confidence : les vraies sorcières existent, elles se cachent, elles sont quasiment indétectables, elles nous entourent et elles mettent un point d’honneur à éliminer au moins un enfant par semaine !



Alors attention à vous !



---



Ce livre reste, pour l’instant, un de mes Roald Dahl préférés, à la fois effrayant et drôle.

Certaines scènes sont tout simplement géniales (je pense notamment à la chanson de la grandissime sorcière, avec un grand bravo au traducteur) et d’autres font froid dans le dos.

Sans trop dévoiler de l’intrigue, je dirai simplement qu’il est extrêmement plaisant de suivre les aventures de notre jeune héros et de sa fringante grand-mère, des Fjord de Norvège aux hôtels luxueux de Grande-Bretagne.



Destiné à un public assez jeune, ce roman aborde aussi, sous couvert de fantastique garni de potions improbables, d’ingrédients loufoques et de phénomènes autant effrayants qu’incroyables, des thèmes importants et forts.



Tout d’abord, la mort et le statut d’orphelin, car comme souvent avec les héros de Roald Dahl, les jeunes n’ont pas la vie facile. Ici, le jeune garçon, dont on ne saura pas le nom, perd ses parents dans un accident de voiture. Et l’auteur ne passe pas sous silence la tristesse et les sentiments que peuvent ressentir adultes et enfants face à de tels événements. Il ne laisse pas sous silence, non plus, les problèmes de grandes personnes (héritage, testament, succession et autres tracas) même s’il ne fait que les évoquer.

Ensuite, le simple “ne parle pas aux inconnus” est au centre des événements et permettra aux parents d’aborder (à nouveau) le sujet.

“Tu veux un bonbon ? Niark niark niark”

La manière dont l’auteur en parle n’est pas dénuée d’humour et la partie initiale ciblant l’institutrice en train de lire le livre est très amusante.

On abordera ensuite les questions de confiance et de relations entre enfants et adultes (avec comme souvent des parents indignes et des enfants exécrables) et les bonnes idées issues d’un jeune esprit non bridé.

Enfin, on retiendra également un beau passage philosophique sur la mort, encore. Sans angélisme, notre petit héros fait preuve d’une maturité et d’une lucidité étonnante et de bon aloi, dont certains adultes sont même dénués. Au lieu de s'apitoyer sur son sort et celui de sa grand-mère, il compte bien profiter de tous les instants qui leur restent à vivre ensemble. C’est très touchant et cela permet de relativiser bon nombre de choses.



Voilà pour les thèmes sous-jacents qui devraient permettre discussion entre petits et grands (je doute que ce genre de livre ait le même effet en lecture seule qu’en lecture à voix haute / explications / discussions avec un adulte).

Mais si vous trouvez tout ça noir voire anxiogène, rassurez-vous, tout ceci est habilement dilué et enrobé d’une large couche de fantastique, de grotesque, d’humour (parfois même de pipi-caca pour décompresser) et de suspense qui plairont sans nul doute à tous.



Deux détails simplement m’ont turlupiné : premièrement, l’auteur n’appuie pas assez sur le fait que la grandissime sorcière se trompe lorsqu’elle décrit les effets de la potion souris à retardement. Du coup, je pensais à un rebondissement qui n’est jamais venu, mais c’est un détail. Ensuite, j’ai été mal à l’aise avec la manière dont la grand-mère assume son tabagisme, affirmant à son petit-fils de 7 ans “si tu fumes le cigare, tu ne prendras jamais froid”... et même si par la suite le médecin s’évertue à faire stopper la grand-mère qui fume comme un pompier, le procédé est douteux. Mais cela reste des détails qui ne changent pas mon avis positif sur ce livre.



La version livre audio est tout bonnement excellente, avec notamment les mises en voix des sorcières, l’accent magnifique de la grandissime et le fameux cri d’orfraie des sorcières humant la présence d’un enfant… “Le caca de chien !” XD



Avec une adaptation cinématographique prévue pour 2020, ce roman ressortira peut-être de vos étagères ;)

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Escadrille 80

Après "Moi, boy", Roald Dahl poursuit ici sa biographie. Jeune homme, il va travailler au Tanganyika (actuelle Tanzanie) alors colonie britannique, avant de s'engager comme aviateur lors de la seconde guerre mondiale.

On retrouve le ton de l'auteur, clair et plein d'humour dans ce récit émaillé d'anecdotes et illustré de photos et documents d'époque, ce qui fait lire et relire ce livre avec un grand plaisir.
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James et la grosse pêche

Peu d'auteurs jeunesse ont, à l'instar de Roald Dahl, le talent de réaliser un superbe gâteau à la crème à rendre tout le monde heureux en partant d'ingrédients aussi étranges que le drame et la tristesse. Son secret de chef ? Une bonne dose de fantastique.



Les parents du petit James ont tous les deux péri brutalement, tués par un rhinocéros. Le petit orphelin est recueilli par un tandem de tantes acariâtres, Éponge et Piquette. L'existence ne s'annonce donc guère faste pour ce petit anglais accablé par le destin. Et pourtant... une rencontre fantastique avec un petit homme aux étranges manières et un cadeau de ce dernier vont à nouveau changer sa vie.



"James et la grosse pêche" est un récit jeunesse très touchant et plein de surprises. Il évoque d'abord irrésistiblement le conte populaire anglais "Jack et le haricot magique", à la différence qu'ici Jack est James et le haricot une pêche. A cette différence également qu'il n'y a pas de géant à exterminer ni de poule aux oeufs d'or à voler dans cette histoire mais une pêche géante à explorer et qui recèle dans sa chair une foule de personnages tous plus improbables les uns que les autres.



Ce roman est une invitation à la découverte de l'évasion et de l'amitié qui, à bien comprendre l'auteur, sont les bases indispensables du bonheur et de l'épanouissement. Roald Dahl nous a depuis toujours habitués à penser que l'imagination est la plus belle des consolations.



Un beau voyage dans l'imaginaire de l'enfance !
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Matilda

Roman de Roald Dahl.



Cinq ans à peine, et Matilda est déjà "une adorable petite dévoreuse de livres." (p.11) Après avoir englouti tous les livres pour enfants de la bibliothèque, elle a lu l'intégrale de Charles Dickens et de Jane Austen, et elle se régale des textes de John Steinbeck et d'Ernest Hemingway. Mais ses parents sont loin d'éprouver de la fierté pour leur petit prodige. Le père est un concessionnaire automobile verreux, la mère est incapable de passer une journée sans jouer au Loto ou sans regarder ses feuilletons à la télé. Matilda est l'objet de leurs continuelles brimades et moqueries. Haute comme trois pommes, elle n'en a pas moins du caractère et le sens de la justice. Elle décide de se venger avec des facéties d'enfant, en s'en prenant essentiellement aux cheveux de son père, avec de la glu, de la lotion décolorante ou des histoires de fantômes. C'est à l'école qu'elle fait surtout montre de son génie. La douce institutrice, Mlle Candy, a fort à faire pour la soustraire à l'acharnement haineux de Mlle Legourdin, la directrice de l'établissement. Mais les enfants le savent, les miracles existent.



Voilà une bien charmante histoire. Un conte de fées des temps modernes. Tout y est: les parents qui abandonnent leur enfant, la vilaine sorcière, les fées charitables, et l'enfant héros. Je ne connais pas les noms des personnages dans la version originale, mais la traduction est savoureuse. Les parents de Matilda répondent au patronyme de Verdebois, tout à fait approprié quand on sait comment le père bidouille les moteurs de voitures avec de la sciure de bois. M. et Mme Verdebois sont d'immondes bestioles xylophages. Les livres sont faits de pâte de bois. Les parents Verdebois sont donc d'infâmes empêcheurs de tourner en rond dans le monde des livres. C.Q.F.D!



Sous son apparence de dompteur de fauves, Mlle Legourdin répond bien à son nom, et assume sa réputation d'ogre de la cour de récréation. Les fées tutélaires sont Mme Folyot (presque Folio), la bibliothécaire, et Mlle Candy, l'institutrice. La première ouvre à l'enfant le monde des livres. La seconde, malgré son passé de Cendrillon, est aussi une fée. Elle protège les dons de Matilda. Son nom évoque la douceur des sucreries dont se régalent les gamins. Elle est un peu agaçante tout de même avec son éternelle gentillesse et son regard de Calimero... Et comme dans tout conte de fée qui se respecte, tout est bien qui finit bien: les méchants ont été boutés hors de la place, et les gentils prennent leur aise devant une tasse de thé et des tartines de confiture!



Le plus drôle, c'est quand Matilda se révèle être une Carrie des bacs à sable. Le conte pour enfants perd de sa mièvrerie et gagne en férocité et en drôlerie. Les illustrations de Quentin Blake soulignent le côté un peu farfelu des personnages. Loin des rondeurs habituelles que nous sommes habitués à voir dans les albums pour la jeunesse, le trait de Quentin Blake ressemble aux dessins satiriques des journaux.



Le texte se lit à toute allure. Normal, me direz-vous, c'est pour des enfants de 10 ans... Quand j'avais 10 ans, et que je l'ai lu pour la première fois, je l'ai dévoré aussi vite. Je m'étais promis de le relire, et je procrastinais depuis trop longtemps. Voilà qui est fait!
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Moi, boy

Comme j'aime faire les choses à l'envers, je vins de lire la première partie de l'autobiographie de Dahl (la suite, c'est Escadrille 80)

Nous découvrons une enfance heureuse et entourée, bien qu'orphelin assez tôt. La mère, Norvégienne comme feu son mari, reste en Grand-Bretagne avec sa nombreuse famille. Le jeune Roald fut donc élevé comme la plupart des garçons de bonne famille : internat, écoles privées, sport, uniforme ridicule (souvent). La vie dans les années 1930 n'était certes pas tendre : châtiments corporels, opération à la maison, parfois sans anesthésie. Une belle mine à situations tragi-comiques et un beau répertoire de caractères. Il est assez drôle de deviner quel adulte réel a inspiré quel personnage de fiction.

La vie de Roald Dahl, c'est comme un roman.
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Sacrées sorcières

Derrière le masque

D'une jolie femme

L'impensable se cache

Abracadabrrrra!

La grrrandissime sorcière

Apparaît coup de tonnerre

Son désir: faire disparaître

Tous les enfants de la terre

En les changeant...en souris

Mais notre petit garçon

Oups! Euh...non, notre souris

S'en va vaillant(e) en mission

Éradiquer par le monde

Ces sorcières immondes!



Pour ma dernière année d'enseignement, je ne pouvais pas laisser de côté ce livre, favori de mes classes de 6ème, et je suis sûre qu'une fois encore, ils vont en raffoler. Il faut dire que Roald Dahl mêle avec bonheur détails bien horrifiques ( ah, la description de la grandissime sorcière, au visage" asticoté, versicoté!") et humour. Il sait comme personne embarquer les enfants dans un univers fantaisiste, décalé, savoureux. La complicité très tendre entre le narrateur et sa grand-mere leur plaît aussi. Ma petite-fille de 4 ans adore déjà, je lui ai offert la version BD , fidèle et réussie, de Pénélope Baguieu.



Enfants de tous pays, découvrrrez les aventurrres d'un garrrçon courrrageux, et faites avec lui la chasse aux sorrrcièrrres! C'est de circonstance...😉







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La potion magique de Georges Bouillon

Georges, un jeune garçon est chargé de rester seul avec sa grand-mère en l'absence de ses parents. Cette vieille chipie se montre plus que désagréable et Georges décide de la punir.

Il parcourt toutes les pièces de la maison et fabrique une potion avec tous les produits qu'il trouve dans le but de lui faire ingurgiter.

Comme elle a l'habitude de manger d'horribles choses comme limaces, escargots et autres, elle avale la potion et commence à sauter, grossir, grandir. Au retour des parents, le père voudrait la même potion pour faire grossir son bétail mais Georges ne se souvient pas de la formule.

C'est un roman qui plaît aux enfants de 8 à 10 ans bien que le premier chapitre tarde un peu à faire démarrer l'action.

On retrouve avec plaisir la fantaisie de Roald Dahl mis à l'honneur cette année pour le centième anniversaire de sa naissance.

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Les Minuscules

Je m'appelle Séléna Mini. Je vis dans l'arbre le plus haut de la forêt avec mes parents et mon grand frère.

Aujourd'hui, c'est un grand jour pour moi.Je vais effectuer mon tout premier voyage sur le dos d'un rouge-gorge.

J'ai très peur. Mon frère n'arrête pas de se moquer de moi. Lui, maintenant, il a l'habitude et il grimpe déjà sur le dos des hirondelles.

Don Mini me rassure. Don Mini, c'est le plus âgé de tous les Minuscules. Il a des cheveux tout blancs et la peau si ridée qu'on dirait une pomme toute flétrie. J'aime beaucoup Don Mini. Il connaît tout de notre grande forêt et nous raconte des histoires passionnantes. J'aime bien venir dans sa maison, celle qui se trouve dans l'énorme branche toute lisse de l'arbre. Chaque soir, avant le coucher, il pose son regard brillant sur nous les petits des Minuscules et raconte...

Hier, l'histoire était terrifiante. Il nous a prévenu qu'une terrible bête vivait en bas et qu'il ne faut jamais s'aventurer sur le sol de la forêt. C'est une énorme bête qui crache du feu, qui peut sentir un Minuscule de très loin, et qui galope tellement vite qu'il est impossible de lui échapper.

Alors, moi, j'ai peur maintenant. J'ai la frousse. Et si je tombais du rouge-gorge ? Et si je tombais nez à nez avec ce terrible GOINFROGNARD ?

Mon frère ne m'a pas rassuré du tout. Il s'est moqué de moi. Il m'a dit que le Goinfrognard a d'énormes pattes poilues et une tête de crocodile !

Quelle guigne, ce Goinfrognard ! C'est à cause de lui si on ne peut jamais se promener en bas de nos arbres. J'aimerais tant jouer parmi les racines et les fleurs sauvages ! J'aimerais tant engloutir des tonnes de myrtilles !

Quel dommage...



Alors que Selena Mini - petite Minuscule que je me suis permise d'ajouter au conte de Roald Dahl - attend avec anxiété le moment tant redouté de son premier voyage, à quelques mètres de là, en bordure du bois, un autre enfant, mais bien plus grand par la taille celui-ci, contemple par la fenêtre ouverte le merveilleux monde du dehors. C'est Petit Louis. C'est un humain. Et il rêve d'explorer la Forêt Interdite.





Voilà. A vous maintenant d'ouvrir les pages du conte de Roald Dahl. A vous de connaître la suite de ce conte merveilleux qui vous ouvrira les portes de ces petits êtres Minuscules qui vivent dans nos forêts et qui enchantera vos enfants.

Après cette histoire, une chose est sûre, on ne regarde plus jamais les arbres et les oiseaux de la même façon...

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Sacrées sorcières (BD)

Pénélope Bagieu adapte le roman de Roald Dahl "Sacrées sorcières" en bande dessinée.

Un petit garçon orphelin arrive chez sa grand-mère assez âgée mais accueillante. Elle a ses habitudes de vie comme celle de fumer le cigare ou de jouer au casino.

Le soir, il aime les histoires mais elle ne connaît que des histoires de sorcières et pour cause, elle en a rencontré quand elle était petite fille ou plutôt, elle a vu quels dégâts ces créatures peuvent faire sur les enfants qu'elles ne supportent pas.

Elle décrit les sorcières à son petit-fils et lui apprend à s'en méfier.

C'est sans compter sur leur séjour en vacances où se tient un congrès de sorcières qui se cachent sous l'étiquette de dames de bienfaisance pour l'enfance maltraitée, dans l'hôtel. Ces créatures vont bénéficier d'une potion pour éliminer les enfants et les transformer en souris.

J'aime particulièrement les planches où la grand-mère lui apprend à reconnaître une sorcière ainsi que la réunion de sorcières où le petit garçon les démasque. Les illustrations sont très amusantes.

J'ai aussi beaucoup apprécié l'amie de la grand-mère qui disparaît et réapparaît dans une peinture du salon de ses parents. Quelle imagination !

J'ai craqué pour la couverture qui résume à elle seule le coeur de l'action du livre.

Les illustrations sont très claires ainsi que les dessins.

Les phrases sont épurées et pourtant tout l'essentiel du roman de Roald Dahl y est contenu.

Pour un enfant à partir de 7, 8 ans qui aime le côté sensationnel des sorcières, c'est un vrai régal .

Le livre est épais mais un enfant peut le lire en plusieurs fois.

Personnellement, j'ai pris plaisir à le lire en souvenir du roman de Roald Dahl que j'avais en classe.

Merci à Pénélope Bagieu de rendre hommage à ce grand auteur de littérature enfantine.
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Charlie et le grand ascenseur de verre

Mais pourquoi mes instits ne m'ont-ils jamais fait découvrir l'univers drôlissime et fantastique de Roald Dahl ?

C'est la question que je me pose depuis le début de l'été avec la découverte de ses récits  grâce au succulent hors-série du magazine LIRE.



Avec 200 millions de livres vendus à travers le monde, il est quand même incroyable que je ne parte dans le grand ascenseur de verre de Mr Wonka qu'à un âge adulte très avancé !

Comme il n'est jamais trop tard, et que la littérature de jeunesse me séduit toujours autant, je me suis donc embarquée avec Charlie, sa famille ( constituée presqu'uniquement ) de vieillards et le déjanté Mr Wonka dans l'espace intersidéral  pour pouvoir poursuivre les aventures de Charlie et la Chocolaterie visionnées dans l'excellent film de Tim BURTON.



Et j'ai été enchantée : par le Space hôtel américain démesuré  (forcément), par le président des USA borderline (nombreux  passages d'anthologie),  par les terribles Kpoux Vermicieux (à dessiner pour le plaisir), par des pilules  pas si alléchantes que ça et, enfin, par le pays de la Terre des Moins (à utiliser absolument si un Sapiens est en train d'apprendre la soustraction à moins d'un kilomètre de chez vous).



J'ai savouré l'humour très particulier de ces personnages uniques, l'art du dialogue de l'auteur, les situations plus rocambolesques les unes que les autres et les caricatures de certaines fonctions gouvernementales pas piquées des vers.



Je vous en supplie, s'il y a des enfants près de vous, faites-leur découvrir  la fantaisie échevelée de cet incroyable écrivain anglais pour qu'ils n'attendent pas l'âge adulte afin de découvrir son univers à la fois magique et moral. S'ils n'aiment pas lire, lisez-leur le texte ils ne pourront qu'être séduits.



La connexion de Dahl avec le monde de l'enfance est réellement unique, mais on peut y plonger,  sans réserve, à tout âge quand on a conservé un peu de fantaisie.

La lecture sert aussi à ça, parfois.
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Bizarre ! bizarre !

Quinze histoires effectivement bizarres ; toutes à chute, plus ou moins explicite, plus ou moins cruelle, plus ou moins amusante. Roald Dahl maîtrise parfaitement l’art de la nouvelle : quelques mots, et nous voilà entraînés aux côtés de personnages, comme vous et moi, enfin presque. L’auteur laisse parfois le lecteur compléter ce qui n’est pas écrit.

Le recueil commence chez un couple de bourgeois, lors d’un dîner où ils ont convié le narrateur et sa femme ainsi qu’un connaisseur en vin, fort peu sympathique, et qui essaie de tirer profit d’une situation avantageuse.

La nouvelle que je préfère : La grande grammatisatrice automatique. Un inventeur génial conçoit une machine à écrire des romans et des nouvelles. La fin est inattendue.

Vous l’aurez compris, dans l’ensemble ce sont quinze nouvelles corrosives que l’auteur vous propose.




Lien : https://dequoilire.com/bizar..
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Matilda

Je vous présente Matilda, 5 ans. Une petite fille extraordinaire qui entre enfin à l'école. Elle sait déjà lire, compter, a dévoré les livres de la bibliothèque du village. Grâce à ses parents me direz-vous? Penses-tu ! Ces parents sont affreux, ne s'intéressent qu'à eux-mêmes, à leur propre plaisir et à leur sacro-sainte télévision. A leurs yeux Matilda est un poison , une peste que l'école va enfin mater. Une école tenue de main de maitre par une directrice hors normes Mlle Legourdin, un nom qui lui va comme un gant!. Seul rayon de soleil Mlle Candy, l'institutrice des petits..

Roald Dahl s'adresse à ses jeunes lecteurs et leur promet succès et réussite si à l'image de Matilda ils savent poursuivre leur route sans dévier. Qu'importe le regard de vos parents et des adultes, si vous voulez vous pouvez!

L'enfant brillant l'emporte sur l'adulte ignare et malfaisant, le Bien sur le Mal, le Gentil face au Méchant et tout est bien qui finit bien.





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Les Deux Gredins

C'est un couple. Ils sont vieux. Ils sont laids. Ils sont bêtes. Ils sont méchants , passent leur temps à inventer des mauvais tours pour s'embêter mutuellement. Elle cultive les chardons dans son jardins et torture des singes. Lui, son plat préféré est la tourte aux oiseaux - qu'il va soigneusement "cueillir" tous les mercredis.



Ce sont les Twits ! (en français, "les deux gredins") Bizarres mais bien moins sympas que les membres de la célèbre famille Addams.



Roald Dahl décrit, comme il sait si bien le faire, de manière British mais pas trop non plus des gens que l'on n'aimerait pas avoir comme voisins.

Les procédés d'écriture sont les mêmes : une écriture très dynamique et une façon très orale de s'adresser au lecteur. Et ça fonctionne!
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Sacrées sorcières (BD)

Voici LA bande-dessinée que nous ne pouvions pas manquer cette année : l'adaptation de l'un de nos romans préférés de Roald Dahl, par la talentueuse Pénélope Bagieu !



Il fallait être sacrément culottée pour se lancer dans ce projet. D'abord, pas évident de condenser en un seul tome, même de 300 pages, une intrigue aux multiples rebondissements qui présente plusieurs arcs narratifs secondaires. Pas facile non plus de voir comment intégrer plusieurs monologues assez longs dans le roman, que ce soit l'exposé de la grand-mère sur les sorcières au tout début, ou l'épouvantable discours de la Grandissime sorcière. Peut-être plus difficile encore de croquer ces personnages célébrissimes, tellement associés dans notre imaginaire aux illustrations géniales de Quentin Blake !



J'ai été ravie de voir ces défis relevés haut la main, grâce à une réappropriation du roman qui lui reste toutefois fidèle. Évidemment, comme nous connaissons l'histoire par coeur, les discussions sont allés bon train sur les moindres détails qui avaient été (légèrement) modifiés ou adaptés. le changement principal est que l'insatiable Bruno Jenkins est devenue une sympathique fillette, ce que je n'ai pas trouvé plus mal : j'adore l'humour grinçant de Roald Dahl, mais sans doute ne raillerait-il plus les enfants gros de la même manière s'il écrivait aujourd'hui ? Et une héroïne, pourquoi pas, pour former un duo intrépide avec notre petit protagoniste. J'ai apprécié aussi le petit clin d'oeil féministe aux épisodes de chasse aux sorcières glissée dans l'histoire.



Le trait vif et malicieux de Pénélope Bagieu campe à merveille les personnages et le décor ! le ton est donné par l'énergie et les couleurs de la couverture, qui vient sublimer un objet-livre par ailleurs très attrayant avec son titre et sa tranche jaunes. Les personnages sont merveilleux, à l'image de cette grand-mère loufoque et inépuisable, qui cache une tendresse désarmante derrière ses caleçons léopard, ses grandes lunettes et sa moumoute violette (comme d'habitude, quelques extraits accessibles sur mon blog ci-dessous). Nous avons aussi adoré la Grandissime sorcière en agitatrice de haine perchée sur ses talons aiguille. Et les décors ! Notamment ce digne hôtel anglais de la plage de Brighton ! Et cette scène apocalyptique jubilatoire qui fait voler en éclats tout ce petit monde bien ordonné !



Cette pépite d'humour noir est une vraie gourmandise pour celui ou celle qui a dévoré le roman. Pour les autres aussi : je me réjouis déjà à l'idée de tous ces lecteurs en herbe qui vont découvrir les écrits fantastiques de Roald Dahl grâce à cette BD. On en redemande et on en vient à espérer que Pénélope Bagieu s'attaquera à d'autres monuments du roman jeunesse… Je suis sûre que par ici, on aurait plein d'idées à lui soumettre !
Lien : http://wp.me/p9lfMs-CF
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Sacrées sorcières

Excellent. Un roman où les sorcières sont vues avec humour, et quelques moments de frayeur. Pour les bons lecteurs.
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La potion magique de Georges Bouillon

Roald Dahl, j'entend parler de cette auteur depuis quelques années. En fait depuis que les instituteurs de ma fille (11 ans) l'étudie à l'école primaire, niveau CM1-CM2.

Ma curiosité étant piquée, je me lance dans la lecture de ce petit roman.

Alors, peut être est-ce parce que je suis adulte depuis longtemps, mais je n'ai pas craqué pour cette histoire d'enfants qui prend n'importe quel produit dans la maison pour en faire une potion, la faire boire à la grand-mère, et par la suite, être cautionné par son père... Euh...., n'est on pas sensé apprendre aux enfants à ne pas jouer avec des produits autre qu'alimentaires ??!!!

Pour conclure, je suis sceptique, très sceptique...!!!

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