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Citations de Ron Rash (745)


[ un chef d'orchestre s'adresse à son flûtiste ]

Tu gaspilles ton talent, avait-il déclaré. [...] Mais tu n'es pas encore fin prêt. Pendant les six mois à venir, travaille jusqu'à en avoir mal aux bras et les lèvres en sang. La souffrance te sera bénéfique. Un léger sourire était passé sur le visage du chef d'orchestre. Si tu n'as encore trouvé une femme qui t'a brisé le cœur, trouves-en une. Ce que nous avons joué ce soir, surtout Mozart, exige qu'on ait souffert.
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Je ne suis pas un taureau que tu peux utiliser et puis ramener dans une autre ferme, Amy.
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j’ai appris à voir le monde
  
  
  
  
[…]

j’ai appris à voir le monde
comme une langue que l’on peut comprendre
mais seulement lorsqu’elle est traduite en
signes d’abord oubliés ou mal interprétés.


/traduction de Gaëlle Fonlupt
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Nous ne connaissons pas davantage
  
  
  
  
Nous ne connaissons pas davantage que les araignées d’eau
les profondeurs des étangs qu’elles effleurent. Comme elles
nous vivons à la surface. Des choses se produisent
dont nous n’avons pas la moindre idée.


/traduction de Gaëlle Fonlupt
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Grand-père, guide ma main
  
  
  
  
Grand-père, guide ma main
pour tisser de mots un fil
de vérité tandis que j’écris
ta vie et d’autres vies,
proches parents mais aussi étrangers,
ces vies toutes vécues comme des engrenages
dans l’usine de coton de Springs
et rappelle-moi de ne pas oublier
que vos vies étaient plus que cela.


/traduction de Gaëlle Fonlupt
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les vies s’écoulent
  
  
  
  
les vies s’écoulent comme de l’eau
Nous remplissons nos bibles de noms
Les perdus peuvent rester perdus ici-bas
Trop de choses disparaissent trop vite


/traduction de Gaëlle Fonlupt
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En train d'attendre que sa vie commence. Toujours en train d'attendre un an après la mort de son père. À présent, pourtant, elle sentait que quelque chose allait arriver, était peut-être déjà arrivé, un début dans lequel cet inconnu avait éventuellement sa part. Laurel sortit la flûte de l'étui et la trouva plus lourde qu'elle ne l'avait cru. Il semblait étrange qu'une musique aussi légère et aérienne pût sortir d'un objet au contact aussi dense. Elle porta l'embouchure à ses lèvres. Les lèvres de l'inconnu s'étaient elles aussi posées dessus et cette idée lui plut. Laurel lâcha une bouffée d'air timide dans l'instrument avant de placer ses doigts sur quelques-uns des trous. L'argent et son souffle produisirent une note grave et plaintive. (p. 72)
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Il y a de la beauté en ce monde, leur avait-il dit, plus de beauté qu'aucun de nous ne peut le concevoir, et jamais nous ne devons l'oublier.
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L'art de la guerre a pour véritable objet l'âme même des combattants, avait affirmé Simone Weil.
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Chaque fois que dans sa vie il avait merdé, personne ne s'était proposé pour partager les reproches, mais maintenant qu'il avait fait quelque chose de bien, on se bousculait au portillon pour s'en attribuer le mérite.
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" Tu sais qu'un lieu est hanté quand il te paraît plus réel que toi."
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Des grillons et des rainettes vertes ont donné voix aux herbes et aux branches.
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QUID ?

J’ai su à cet instant-là que je devais choisir entre l’homme qui m’avait élevé et le sac d’ossements et de terre que j’avais à la main, et que ce choix je devais le faire de ce côté-ci de la rivière.

C’était loin d’être aussi simple, évidemment. Il ne s’agissait pas de ce qu’il convenait ou non de faire, ou de ce que je devais aux hommes qui me revendiquaient comme leur fils.

Tout ce qui comptait, c’était ce avec quoi je pourrais vivre.





.
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C'est bien plus facile d'avoir un jugement sur un truc si on le voit entièrement en bien ou entièrement en mal.
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Que j'aie connu un gars depuis des années et que son trépas me touche pratiquement pas, ça pourrait vous donner une piètre opinion de moi, mais la vérité toute nue c'est que si vous aviez connu Wesley, vous seriez probablement pas plus touchés que ça.
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Et la reine de cœur a perdu la tête.
P151
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Sa grand-tante était née sur cette terre-là, y avait vécu huit décennies, et la connaissait aussi bien qu'elle connaissait son mari et ses enfants. Voilà ce qu'elle avait toujours soutenu, et elle était capable de vous annoncer à la semaine près quand la première feuille de cornouiller illuminerait la crête, la première mûre serait assez noire et ronde pour être cueillie. Puis son esprit s'était égaré en un lieu où elle n'avait pu le suivre, emportant avec lui tous les gens de son entourage, leurs noms et les liens qui les unissaient, s'ils vivaient encore ou s'ils étaient morts. Mais son corps s'était attardé, dépouillé d'un être intime, aussi vide qu'une carapace de cigale.
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Un avertisseur de voiture la fit sursauter et elle sut que, dût-elle passer ici le restant de son existence, jamais elle ne s’habituerait à la bousculade de la vie citadine, à l’idée qu’il y avait toujours quelque chose qui allait ou venait et que ce quelque chose faisait toujours du bruit. Et pas un de ces bruits apaisants comme le murmure d’une rivière, ou la pluie sur un toit de tôle, ou l’appel d’une tourterelle, mais un tapage rude et désagréable, qui n’avait aucun rythme, auquel on ne pouvait pas adapter ses pensées.
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Il y a certains choix que l'on fait et dont on a connaissance, pour toujours, jusqu'à son dernier soupir – il ne s'agit là, évidemment, que des mauvais choix.
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" Elle attend."
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