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Citations de Roselyne Bachelot (43)


Quand je suis entrée à l’Élysée pour mon premier Conseil des Ministres, c'est Corentine qui, dans mon esprit, m'accompagnait. Si elle m'avait vue, nul doute qu'elle m'aurait lancé avec son ironie habituelle :
- Dis donc, ma petite, tu as su où mettre tes pieds sales.
Ce jour-là, je pensais à elle, à cette petite fille maltraitée, à cette servante bafouée, à cette ouvrière exploitée. Et je me suis dit que je lui offrais, à travers l'azur, une belle revanche.
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Les deux femmes eurent tôt fait de revenir au breton et d'abandonner le français que Corentine maîtrisait à la perfection maintenant, mais que les habitants de Kersaludès avaient toujours considéré comme une langue étrangère, totalement ignorée de la plupart d'entre-eux. Son père et ses grands-pères, qui avaient fait leur service militaire, avaient certes appris quelques rudiments de la langue nationale mais ils répugnaient à s'en servir tant elle était associée à toutes sortes d'humiliations. Ils avaient en effet été l'objet de moqueries des sous-officiers qui les considéraient comme des demeurés. Son père lui avait raconté que, à la caserne, on faisait mettre dans ses souliers de la paille à droite et du foin à gauche et que son adjudant criait "paille-foin" pour signifier droite-gauche, persuadés que ces tarés de Bretons étaient incapables de distinguer leur droite de leur gauche, alors qu'il eût suffi de lancer simplement dehou-gleiz.
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Roselyne Bachelot
Parce qu'il y a les Molières, les Césars, les Oscars, j'ai donc décidé de remettre des Windsors du ridicule à propos de ce couronnement. Pour l'ensemble de son oeuvre, un Windsor d'honneur au roi Charles III, parce que franchement son air consterné, ses vêtements de carnaval, et heureusement ses oreilles qui permettaient à la couronne de tenir à peu près convenablement, avouez quand-même qu'il a un air pas possible. Un deuxième Windsor, costumes et accessoires, que je vais adresser au couple royal, Charles et Camilla, pour l'inénarrable scène du balcon. Regardez, d'habitude ce sont les cocus qui sont au balcon, là on a deux glands. En fait, on ne peut pas dire des cocus au balcon puisque ce sont eux qui ont fait cocus leurs conjoints. Ensuite, un Windsor collectif pour les figurants officiels, chefs d'Etat, aristocrates..., qui ont rivalisé dans le ridicule, dans les robes, dans les chapeaux. Il y a une mention spéciale pour la chapellerie, par exemple, la reine Laeticia d'Espagne, avait décroché un abat-jour dans sa salle de séjour pour se coiffer. Nous avions aussi un plumage sur le bicorne de la princesse Anne, plumet très intelligemment mis pour évidemment qu'on ne voie pas le prince Harry qui était juste derrière elle. On a eu une succession de toilettes et de chapeau qui étaient quand-même très très bien. Et puis, Last but not least, comme on dit là bas, plusieurs Windsors : à la police anglaise, qui a coffré quelques manifestants inoffensifs ; au cuisinier, qui en hommage à Camilla a imaginé une recette de quiche particulière ; enfin à tous nos amis anglais, qui en pleine débâcle économique se sont costumés et ont acheté des souvenirs hors de prix. Le Windsor du ridicule est donc un Windsor éminemment collectif. ("Couronnement de Charles III: les Windsor du ridicule!", BFMTV, 7 mais 2023)
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La bête immonde commence toujours par s'attaquer aux artistes car ils et elles portent la conscience du monde.
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La fonction première de la culture est d'exprimer et d'explorer ce que notre condition humaine a d'universel.
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Mais la queue du Mickey est attribuée sans conteste à Xavier Bertrand, qui assurait fermement "ne pas vouloir sauter dans le Titanic avant le naufrage", alors que toute la troupe LR composait hélas un tableau digne du radeau de la Méduse...
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Pour les députés de l'opposition, le but n'est pas d'obtenir une réponse aux préoccupations de leurs électeurs mais de se "payer" un ministre.
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Ah ! François Hollande ! Comment détester un socialiste qui trompe sa compagne officielle en se rendant à scooter chez maîtresse, à cent mètres de sa résidence, légalise le "mariage pour tous", assurer que mener une guerre postcoloniale en Afrique est le plus beau jour de sa vie, imaginer une loi Travail dont même la droite n'aurait pas rêvé, institue la déchéance de nationalité, met son gouvernement à feu et à sang en expulsant une jeune kosovare, Leonarda, qui va le couvrir de ridicule, couve dans son sein le jeune ministre qui va le détruire et décide finalement de ne pas se représenter !
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Je le dis tout net : la protection du patrimoine est sans doute un des enjeux citoyens les plus périlleux qui nous guettent car elle touche à notre histoire personnelle intime et à l'idée que nous nous faisons de notre roman national et de notre destin collectif.
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C'est bien là le problème psychologique que nous avons rencontré tout au long de ces deux ans : les mesures de prévention ont été stupidement vécues comme des diktats sans queue ni tête, imaginées par des technos dans le seul but d'exercer un pouvoir imbécile et d'emmerder les Français.
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Je soutiens que l'opéra est un vrai spectacle populaire et que c'est une erreur de l'avoir trop souvent transformé en des happenings foireux appréciés d'élites qui peuvent s'offrir des sensations fortes avec des billets aux prix déments.
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Pour mon groupe de potes qui vit de théâtre, d'opéras, de concerts, de festivals et d'expositions, ces premiers mois de 2020 ont ressemblé à la traversée du désert de Gobi en pédalo.
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« Si vous aviez la meme paie que les hommes, ils ne le supporteraient pas!»
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J'ai gardé des souvenirs épiques de mes années de députation, en premier lieu sans doute la lutte en faveur du Pacs. Cette bataille a été en quelque sorte mon image de marque, et elle a assis à juste titre une réputation d'indépendance et de courage que je revendique. Elle m'a aussi permis de créer des liens et même des amitiés, bien au delà de ma famille politique...
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Corentine allait sur ses douze ans et le mariage de la fille de ses maîtres agit comme un révélateur. Ces délices lui laissaient entrevoir qu'un autre monde existait, loin des cours souillées de purin, des marmites de bouillies d'avoine et des corvées épuisantes.
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Résumons la situation : des juifs dans le grenier, des aviateurs canadiens dans la cave et un officier allemand au premier étage. Tout cela fut parfaitement fluide et personne ne fit de croisements malencontreux.
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«  La difficulté majeure restait d’échapper à la prédation sexuelle qui sévissait de manière endémique à l’hôtel de Vendres , comme dans la majorité des maisons bourgeoises ou aristocratiques de ce début de XX° siècle.
La vertu affichée des maîtresses de maison couvrait l’état de quasi - prostitution du prolétariat domestique .
Les agressions et les viols étaient souvent le fait des maîtres, mais aussi de leurs hôtes et très souvent des autres membres du personnel ».
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«  Aussi loin que la porteront , plus tard, ses souvenirs d’enfance , une sensation, une seule, reviendra hanter Corentine : avoir eu faim.

Une faim tenace , persistante, douloureuse qui, la plupart du temps, l’avait empêchée de penser à autre chose qu’à l’attente du repas à venir »
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Quant à Madame, c'est avec la gouvernante des enfants, assistée de deux nurses, qu'elle entretenait une relation épisodique lui donnant l'illusion d'être une mère parfaitement attentionnée.
L'exercice de sa fonction maternelle était en vérité des plus restreints: les enfants venaient l'embrasser avant de se coucher et avaient parfois l'autorisation de prendre le goûter dans un petit salon, privilège qui devait se justifier par une conduite exemplaire.
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La difficulté majeure restait d'échapper à la prédation sexuelle qui sévissait de manière endémique à l'hôtel de Vendres, comme dans la majorité des maisons bourgeoises ou aristocratiques de ce début du XXème siècle.
La vertu affichée des maîtresses de maison couvrait l'état de quasi-prostitution du prolétariat domestique.
Les agressions et les viols étaient le fait des maîtres, mais aussi de leurs hôtes et très souvent des autres membres du personnel.
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