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Critiques de Roy Braverman (529)
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Hunter

Ce livre , c'est " noir, c'est noir et il n'y a plus d'espoir ...." Vous n'aimez pas le sang , la privation de liberté, l'incompétence de la police , l'exploitation sexuelle des femmes , l'injustice , la violence , l'hypocrisie , le mensonge , un seul conseil , " passez votre tour ". Je sais que certain(e)s ami(e)s babeliotes se détourneront de cette histoire qui ne leur conviendra pas et c'est cela , Babelio , inciter à lire mais prévenir aussi des " amis " pour qui il pourrait y avoir de la réticence.

Personnellement , j'ai choisi en connaissance de cause , attiré par la couverture , intrigué par la quatrième , conseillé par mon libraire , séduit par les critiques des ami(e)s babeliotes...et j'ai adoré.

Pas de temps mort dans cet ouvrage , de l'action , de l'action , de l'action , de la vengeance , des fausses pistes , du suspense , les pages se tournent vite , et si quelque chose est " sur le feu ", il est plus sage de déléguer la surveillance de la cuisson à un tiers de confiance!!!!! Pour info , les pompiers , c'est le " 18 ".

Hunter...c'est le titre...couloir de la mort , évadé...Louise , enlevée et décrétée morte...Freemann , père de Louise , ex flic , en chasse...Marty , un rouquin , Hackman , un shérif , intraitable , Denise , Thelma...sont les héros ou anti - héros, comme on voudra , de ce roman vif , alerte , brutal...Un roman construit avec beaucoup d'intelligence malgré , il faut l'avouer , quelques situations un peu " poussées " . Ça va vite , c'est addictif et j'ai aimé . le cadre est" noir , glacial ".Les personnages sont " noirs , glacials ou glaciaux , comme on veut ", la situation désespérée ou presque . Je vous l'ai dit , c'est noir...

Bon , avec le célèbre et extraordinaire " Soulages " , on peut avoir du" noir brillant, du noir étincelant, du noir éclatant " , oui , d'accord , mais là, vraiment , c'est du "noir noir ", du noir authentique , du noir charbon , du noir deuil , du vrai noir , quoi. Les amateurs du genre vont adorer , les âmes plus sensibles ( et c'est on ne peut plus légitime ) vont détester ou renoncer. Un noir qui ne " soulage " vraiment ,mais vraiment pas . Et pas de fin " mode bisounours " , non...Je vous l'ai dit , " il n'y a plus d'espoir". A bientôt , cher(e)s ami(e)s , à bientôt , peut - être. Un dernier conseil : couvrez vous chaudement , c'est ...glacial ...Oui ,bon , ça va , je vous l'ai déjà dit , alors , bonne chance....

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Pasakukoo

" Coup de mou , fatigue , moral en berne , docteur , ça va plus , je ne lis plus , ou moins , ou beaucoup moins , je suis désespéré..." " Mais non , ce n'est pas grave , ça va revenir , vous avez juste besoin de vacances ...." " Oui , mais des vacances , quand on est à la retraite , hein ...je vais me faire " pourrir " ..." " Bon , écoutez- moi , je vous conseille un séjour près du lac de Pasakukoo , dans le Rhode Island . Pour vous , vu votre état, prise en charge à cent pour cent par la Sécurité Sociale ," " Ouah , cent pour cent pris en charge ? " C'est rare ça ? " " Oui , et tellement rare que ...il vaut mieux vous contenter de lire le roman . Nouvelle belle collection , "Hugo poche " , soignée , sympa .... " " Oui , merci , docteur , mais y'a du monde là - bas ? Non , parce que moi , j'ai pas envie de me retrouver seul à regarder les clapotis du lac s'adresser à moi , dans une langue étrangère. " " Non , d'un côté , un auteur célèbre, de l'autre , un auteur célèbre. Vous qui aimez lire , ça devrait aller , non ? " " Ben , oui , mais entre les deux ? " " Ouhh , entre les deux , des belles femmes , de l'amour ,...et de l'eau... " " Mais encore ..." " Ah ben , des morts , tiens , des mortes surtout ....." " Quoi !!!! Mais que fait la police ? " " La police ? Ben , elle fait son boulot , tiens ...." " Mais les policiers , ils sont motivés ? " " Alors là , pas de problème, y'en a un , sa femme et sa fille ont ...oh , non ....j'ose pas le dire , mais oui , la motivation , sûr, il l'a .C'est même plus de la motivation , c'est , comment dire .....c'est l'envie de retrouver son honneur " . " Et les autres ? " . " Les autres ? Franchement , je dirai rien , et pourtant ...y'aurait des choses à dire , mais cafter, non , pas question ...Et puis , pour que le traitement soit efficace , il convient d'en dire le moins possible ...Ben oui , vous êtes lecteur, oui ou non ? " " Oui " " Et bien , ce bouquin , croyez - moi , il va vous guérir, vous étonner, vous transporter , vous redonner le peps " . " Il paraît qu'un des personnages intervient à chaque début de chapitre ? " ." C'est cela . Devinez qui il est . C'est facile " . " Facile ? " . " Facile , non , mais évident , oui ....sauf si vous vous endormez " " Donc , c'est un roman qui convient à ma pathologie ? " . " Si je vous le dis... " . " Je cours me le procurer . Ah , comment vous remercier , docteur ? " . " Ben , en me payant , tiens .120 euros , sans remboursement ." . " Ah oui , quand même, ah si j'avais su , j'aurais commencé par lire cette critique , ça m'aurait coûté bien moins cher ...."

Moi , ce bouquin , sans le considèrer comme un chef d'oeuvre , je l'ai trouvé fort bien mené. Ce n'est que mon avis et ...ça ne coûte rien, rien d'autre qu'un amical bonjour à toutes et à tous . Remboursé par votre amitié , " of course " .
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Le cas Chakkamuk

Jubilatoire !!!

Chaos, dérives, inversions et aversions des sexes.

Deux soeurs perverses et manipulatrices.

Deux agentes du FBI plutôt masculines.

Un shérif piégé.

Un Arménien aux nombreuses qualités et à la grande bienveillance.

Ô joie ! Dempsey et Blanski sont de retour. La hache de guerre enterrée depuis le super « Pasakukoo », ils travaillent pour le même journal.

Tout commence avec la disparition d'un auteur et les drôles d'idées de deux soeurs. Beaucoup de personnages gravitent autour des principaux protagonaistes.

C'est une enquête avec de nombreux renversements de situations, un excellent polar pour l'été. JE VOUS LE RECOMMANDE.

Roy Braverman est instruit, vous saurez tout sur le barbecue et ses origines.

L'auteur est moqueur, les travers et débordements de mouvements comme : #metoo et #Blacklifematters ne lui échappent pas.

L'auteur s'intéresse à la société, si dans le précédent roman les femmes étaient faibles et à la merci des hommes. Dans celui-ci, nous oscillons entre promotion canapé et harpies de premier ordre, les hommes quant à eux sont prudents, sur la défensive. (Le trait est caricatural).

L'auteur se moque des forces de l'ordre, que les lois, l'opinion publique et les réseaux sociaux affaiblissent de plus en plus.

L'auteur a de solides références, je n'en citerai qu'une mais il y en a d'autres : «Les Blues Brothers ».

L'auteur a le don de la répartie dans ses dialogues, j'ai bien ri.

Pour en finir ce furent d'excellentes retrouvailles avec Blanski , Dempsey et le lac.

Si l'auteur a remercié tout le monde et même les arbres pour le papier sauf les lecteurs (il attend de voir l'accueil des lecteurs) pour ma part c'est un très grand MERCI.

Merci à Hugo thriller

#LecasChakkamuk#NetGalleyFrance

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Le cas Chakkamuk

Encore un Roy Braverman qui démarre sur les chapeaux de roue ! Pour nous mettre dans l’ambiance, c’est un mort qui nous donne son avis au début de chaque chapitre. Ensuite, deux soeurs sexy déchaînent les passions de tous les hommes du coin. L’une, Brenda, dont le mari riche écrivain vient d’être porté disparu ; L’autre, Laureen, qui est la femme du shérif. Ces deux derniers vont héberger la supposée veuve éplorée, mais cette cohabitation est un véritable jeu de dupes, où chaque marionnette croit être le marionnettiste mais où chaque manipulateur pourrait bien être en réalité manipulé. Bientôt, la belle-soeur du shérif l’accuse de viol, et son adjoint n’a d’autre choix que de l’arrêter… Jusqu’à ce qu’un nouveau cadavre dans le congélo relance la partie de cluedo. Alors, un auteur de romans policiers, un ancien shérif devenu journaliste, un « collecteur de dette », et une agente spéciale du FBI endettée, rien que ça, s’allient tant bien que mal pour mener ces enquêtes « intimement » liées, au sens propre. Le pouvoir, l’amour, l’argent : ces trois grands mobiles de meurtres s’entremêlent dans le dernier thriller de Roy Braverman, alias Ian Manook ou encore Patrick Manoukian… bien décidé à jouer avec son lecteur et avec ses nerfs !





Je me souviens que l’un de ses précédents romans, Freeman, nous plongeait immédiatement dans une tempête et, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça secouait ! Ici l’auteur confirme son sens du rythme, nous emportant dans une danse effrénée bien que macabre. Chaque pas de plus dans ce thriller envoie valser les apparences en même temps que votre foi en l’être humain. Mais là où j’ai su que ça allait de nouveau swinguer, c’est quand j’ai vu l’Arménien débarquer dans l’histoire ! Ce fameux « collectionneur de dettes », rencontré dans les précédents opus, apporte la touche d’humour grâce à ses fines réparties, sous ses airs faussement naïfs. Cela dit, nul besoin d’avoir lu précédemment les autres romans de Roy Braverman pour comprendre celui-ci, qui constitue bien une histoire indépendante.





Du fait de tous ces éléments, des personnages distrayants et de courts chapitres, les pages s’enchainent très vite et on ne veut plus s’arrêter. A chaque chapitre, un nouvel indice nous fait échafauder une nouvelle hypothèse et renverse les précédentes. On croit comprendre, mais chaque personnage nous balade comme il balade les autres, au premier rang desquels le pauvre adjoint du shérif… Les introductions de chapitre par le mort sont délicieuses : On essaye de décoder les indices qu’il nous donne, et puis l’auteur s’en sert pour jouer et interagir avec son lecteur, se livrer aussi. Le corps des chapitres nous fait chercher avidement tous les indices que ne verraient pas les enquêteurs. Enfin la conclusion de chaque chapitre nous fait élaborer une nouvelle thèse, que nous éliminerons à la suivante. Une chose est sûr, dans cet opus construit comme un jeu de piste, Roy Braverman est bien décidé à s’amuser, et nous passe le message via l’au-delà :





« Il y a toujours quelque chose de personnel dans les situations inutiles qu’un auteur glisse dans ses romans ». « Peut-être n’est-ce là que pour vous tromper. Pour détourner votre attention d’un autre indice important. Allez savoir ? Moi-même, qui suis pourtant l’un de ses personnages, je ne suis pas vraiment sûr… »





Même si j'ai trouvé les personnages moins attachants que dans Freeman, j'ai passé un bon moment de lecture enlevé et ludique (maintenant que tout le monde sait ce que ça veut dire^^) sous ses airs de roman américain écrit par un français. Un grand merci à Babélio mais aussi aux éditions HUGO pour ce bon moment de détente, et pour leur petit mot dans ce gentil cadeau. Et merci, à l’auteur qui semble s’être bien amusé à écrire son scénario sans plan, tout en discutant avec ses lecteurs.
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Le cas Chakkamuk

Quand Babelio m'a proposé cette MC privilégiée, je n'ai pas hésité une seconde. Un nouveau roman de Roy Braverman, reprenant certains personnages et le cadre du précédent "Pasakukoo" cela ne pouvait m'échapper.



Une disparition mystérieuse, un shérif accusé de viol par sa femme et sa belle-soeur, un cadavre dans un congélateur, un autre à moitié enterré, beaucoup d'éléments auxquels vont être confrontés de nombreux enquêteurs, entre l'adjoint au shérif, les deux policières du FBI, l'ancien shérif devenu journaliste et l'écrivain tous deux personnages clés déjà du précédent opus. Tout cela nous entraine dans une enquête rythmée par des chapitres courts et de nombreux rebondissements. On ne s'ennuie pas une seconde.



Et pourtant, le plaisir de ce livre pour moi n'est pas dans l'énigme policière, quoique machiavélique, ni dans l'ambiance moins prenante que dans Freeman, par exemple, mais bien dans les personnages et l'humour, notamment la façon, dont l'auteur joue avec son lecteur, faisant parler en début de chaque chapitre un personnage: qui est-il ? Nous ne le savons pas, il va mourir, c'est la seule certitude. Ces apartés sont un vrai jeu, dans lequel l'auteur manie à la perfection l'auto-dérision et réussit aussi à se moquer de certaines tares actuelles des réseaux sociaux (wokisme, appropriation, ...) Ces quelques lignes m'ont souvent fait sourire, voire éclater de rire.

Et cerise sur le cadeau, en ce qui concerne l'humour, j'ai assisté avec un grand plaisir au retour de l'arménien, personnage dont l'humour m'avait déjà séduite dans Freeman. L'arménien est collecteur de dettes (pas chasseur de primes) et il va se joindre à tous les personnages, ajoutant son grain de sel dans une enquête qui nous mène de surprises en surprises.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Hugo pour ce beau cadeau. Une lecture parfaite pour ce début d'été où le Covid a rendu mes lecture plus intermittentes.
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Le Premier Fils

Je suis fan de Roy Braverman quelque soit le nom qu'il utilise et je me réjouissais de lire son dernier opus, d'autant plus que les premiers retours étaient plutôt positifs. J'ai passé un bon moment, ma note reste bonne, mais j'éprouve quand même un léger sentiment de déception.



Le livre est addictif et les chapitres défilent. Il est sûr que l'on a beaucoup de mal à poser le roman. Les évènements s'enchainent, les péripéties se font nombreuses, nos espions et policiers traversent le monde à la recherche d'informations, on n'a pas une seconde pour souffler. Et c'est là que chez moi cela a fini par lasser. J'ai trouvé que trop c'était trop.



J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre, le récit de ces trois meurtres aux circonstances analogues, d'un bout à l'autre de la planète. Les décors de chacun sont évoqués avec beaucoup de détails et permettent aux scènes de prendre vie dans notre tête. On prend là le temps de faire connaissance avec les personnages, dont l'agent Karakozian et Maria « Tigre » Mendoza, policière argentine. Deux personnages que je ne suis pas près d'oublier.

J'ai trouvé intéressantes les premières recherches sur ces meurtres, les questionnements sur ce qui peut lier les différentes familles touchées, les interactions entre ces familles, et les policiers.



Et puis tout s'accélère, les israéliens entrent dans la danse, les rebondissements, courses-poursuites, enlèvements, rencontres providentielles se succèdent et j'avoue avoir légèrement décoché.



A tel point que je n'ai vu nulle part expliquée la signification des trois lettres TFS, même si je peux la deviner. Si quelqu'un peut me le confirmer en MP ...



Ce qui rend cette lecture quand même savoureuse, c'est l'humour de l'auteur que l'on retrouve ici et sa capacité à créer des personnages hors normes, auxquels on ne peut s'empêcher de s'attacher.





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Freeman

Mais c'est que ça décoiffe, ce vent de policier sur mes cheveux ensablés ! Et pour cause : On ouvre ce roman sur un alligator en plein cyclone, alors qu'un homme cagoulé tente de cambrioler la maison du boss de la mafia locale, avec deux sicaires à ses trousses qui tentent de l'en empêcher… Les pages volent toutes seules et la tempête qui s'engouffre dans la maison les secoue tous les trois comme le tambour d'une machine à laver. Difficile d'entrer plus en fanfare dans un bouquin, qui d'ailleurs se poursuit tambour battant ! Et l'écriture imagée de Roy Braverman n'y est pas étrangère, qui nous immerge aisément dans le décor.





Les ennuis arrivent après la tempête, quand le mafieux veut récupérer ses deux millions d'euros qui devaient servir à un gros coup, et retrouver le coupable par tous les moyens : graissage de patte du FBI, interrogatoire à l'alligator, chantage sur policiers et, pourquoi pas, vol de cette somme à quelqu'un d'autre. Or nous apprenons dans le même temps que le même jour, le voisin du mafieux a, lui, reçu un million et demi de dollars… presque la même somme ! Tous les soupçons pèseront alors sur lui, jusqu'à ce que son argent disparaisse à son tour au nez et à la barbe de la police, du FBI, de la mafia locale - ce qui met tout ce beau monde très en colère, et toute la ville sous tension, indic des bas quartiers compris, car un joli coup de filet était prévu. Mais ce n'est que le début : L'intrigue principale fait des petits car dans une ville régie par la mafia, tous les types de crimes (d'argent, sexuels, de drogue, trahison etc…) sont souvent liés ; L'histoire devient alors plus complexe.





J'ai beaucoup aimé suivre les deux flics sur l'affaire. Ils sont pêchus à croquer malgré une vision devenue désabusée de leur métier, dans une ville rongée par la mafia et la violence, où la pire cruauté ne vient pas des alligators mangeurs d'hommes, mais des hommes eux-même. Pas manichéens, ils ont bon fond mais leur lutte contre la mafia finit parfois par leur faire ressembler à des cowboys modernes dont la violence est le quotidien, flirtant dangereusement avec les limites de la morale et de leur vie. Ils ont en grande partie contribué à me faire aimer cette lecture, même si la recette complète du Freeman est : une dose d'ambiance de la Nouvelle Orléans sur fond de bayou et de tempête, deux doses d'enquêtes policières menées conjointement par le FBI et la police locale, deux doses d'action, deux doigts de moralité douteuse, une dose de répliques mordantes, une dose de personnages attachants. Un cocktail puissant qui laisse peu de répit au lecteur (ceux qui veulent la vraie recette de ce cocktail détonnant la trouveront en fin de roman).





Enfin, si Freeman reprend certains personnages et morceaux d'histoire du précédent thriller de l'auteur, Hunter (qui se déroulait dans une autre sorte d'horreur plus glaciale), ces deux romans peuvent tout à fait se lire indépendamment. Les découvrir dans l'ordre donnera simplement plus de relief aux personnages, et plus de sens à leur histoire dans cet opus. Au total, malgré un ou deux passages qui m'ont faite tiquer, un policier qui fait bien son job en équilibrant l'action et la personnalité des personnages, présente mais pas envahissante au détriment de l'enquête ! Merci à Sylviedoc pour le conseil de lecture.
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Hunter

J’ai fait de moi une vraie abeille.



J’avais arrêté cette lecture pour aller butiner vers un autre livre, pensant y trouver mieux.



Après une brève pause d’une semaine, j’y suis revenu, pour ne plus le lâcher.



En fait, c’est le livre qui ne m’a pas lâché.

À 27% de la lecture, on connait déjà le vilain.

À 50% on connait ses motivations.

De 51% à 99%, on angoisse

À 100% on anticipe.



Je reprends actuellement mon souffle, pour commencer un autre chapitre de cet auteur, aux multiples pseudonymes.

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Le cas Chakkamuk

# le cas Chakkamuk ou la ronde des plaisirs à Rhode Island



C'est un farceur l'auteur

chaque été,

il va nous en tuer 1

d'écrivain

à Rhode Island (ni vu ni connu)





Ingrédients: humour, plaisirs divers et variés,

du grimper aux rideaux et petite culotte rouge

à la table de resto en passant par les intermèdes musicaux (roots)

et pas de plan pour écrire un roman (comment fait-il?)





Sur une estrade ou le ponton d'un lodge reconstruit,

Roy Braverman se fait orateur (plaisirs de la chaire)

et nous dévoile quelques unes de ses pensées diverses et variées

Jour 1, comme une envie de fredonner la chanson, je vais m'abstenir (*)

par le biais d'une voix mystérieuse et morte, un personnage secondaire

(cette fois-ci, ce n'est pas un écrivain, comme dans le précédent opus, quoique, Jour X, chuutttt Sam ! à 13h00, c'est précis pour ceux qui l'ont lu)

qui nous parle de ses amours passionnelles (avec Brenda),

de recettes pour écrire un polar, d'écologie, de racisme, etc.

=> certains risquent de s'y perdre, on peut les sauter (je parle des en-têtes de chapitre, pas des 2 soeurs, quoique, m'enfin, y a des lupanars pour ça)





C'est un farceur l'Arménien

collecteur de dettes

évitez de le qualifier de chasseur de primes, il insiste sur ce point

en fin limier, à l'humour sagace "quand on te donne, tu prends. quand on te prend, tu cries " Bon sang, mais c'est bien sûr !

c'est lui qui donnera la clé de l'énigme

- et puis il est généreux avec les amoureux, qualité que j'apprécie -





L'histoire, j'allais presque oublier d'en parler.

Dempsey s'est remis de ses mésaventures de l'année dernière au Lac Pasakukoo et en est revenu fameusement décoincé (un écrivain vivant)

Blanksi a rangé son insigne (Babelio ? une idée du pourquoi ?) et est devenu patron de journal (il a toujours bon appétit au Kate Diner's)

Tous les deux sont réconciliés, restés froissés pour des draps, quelle idée!





Un nouveau shérif règne à Nochtbridge, un certain Doug. Pas pour très longtemps, il se fait rapidement accuser de viol par deux soeurs, Brenda et Laureen. L'une est sa femme, l'autre, sa belle-soeur, dans le désordre. Mais qu'est-ce qui leur prend à ces deux-là ?





C'est son jeune adjoint Taylor qui doit se coller à l'affaire et démêler le sac de noeuds. Cela risque de lui porter la poisse, le pauvre. D'autant plus, qu'en remuant la vase, va remonter à la surface le cas Ross, le mari écrivain de Brenda, disparition volontaire ou meurtre (vous suivez toujours ?)





Quand cela devient fédéral, un duo féminin du FBI prend la relève, avec la belle endettée Namata et l'inflexible Willow. Cela va se compliquer encore plus, surtout que l'amour (OUR) s'emmêle





Comme dirait Mardirossian, vous n'avez plus qu'à lire le roman pour avoir le fin mot de l'histoire et puis réfléchir à qui profite le crime. C'est simple, comme dans la vie, il y a toujours 2 mobiles, enfin 2 moteurs selon l'auteur: le sexe et l'argent. Voilà qui est dit.





Merci à Babelio, à Hugo et à Pato

- C'est pas tout ça, je vais aller le découvrir en duo avec Gérard - depuis que je fréquente ce site, on ne se quitte plus Patrick et moi (c'est de l'humour !)

- en attendant la parution de l'oiseau bleu, volume deux





Ingrédient principal: humour (*)

Jour 1

Amour numéro 1

C'est l'amour suprême

Dis-moi que tu m'aimes

Je veux un jour numéro deux

Une suite à l'hôtel

Supplément mortel (Louane reprise par les Enfoirés)



Jour 12 - direction Palm Springs, la Californie ?

(après mûre réflexion, vu le prix des billets et la durée du voyage -----)



Jour 16 - rentrée de ma copie, tous partis en holidays, c'est ballot (Polnaref f)



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Pasakukoo

Ça commence par une comédie noire, pour devenir une réflexion sur le pouvoir, les apparences, la condition féminine, les écrivains… (avec une voix off), et ne laisser que peu de survivants, après un sacré imbroglio. Quel panier de crabes !

Quelques personnages :

Blansky, un shérif qui lorsqu'il oublie l'idée de vengeance ou d'argent facile peut devenir très malin.

Dempsey, un écrivain qui va récolter les fruits de ce qu'il a semé.

Ackerman, autre écrivain, qui verra son idée géniale se retourner contre lui.

Et ensuite Abigail, petite bonne femme très déterminée dont la mort de son frère va bouleverser le cours de pas mal de vies.

Deux écrivains vivent face-à-face sur les rives d'un lac, ils ont des rapports houleux, copains de beuverie, ennemis intimes, jaloux du talent et du succès de l'autre.

Roy Braverman à travers la mort par noyade d'une jeune femme dresse un portrait d'une certaine Amérique où les femmes passent d'objet, à monnaie de transaction pour aggrandir le patrimoine familial et malheur à celles qui sortent du cadre.

C'est aussi des hommes d'affaires qui sous couvert de respectabilité n'hésitent pas à faire chanter, acheter des flics, employer des tueurs, le tout sans jamais se salir les mains.

Une histoire où beaucoup se taisent : comme ces voisins morts de peur à cause de cet homme autoritaire qui maltraite tout le monde jusqu'à l'impensable.

Roy Braverman dont j'apprécie beaucoup le style toujours beaucoup d'humour, des morts mais pas trop de violence ou de voyeurisme et puis ce personnage énigmatique qui nous livre ses pensées à chaque chapitre. Un policier complexe avec une fin morale somme toute. Un très bon roman à emporter en vacances.

Merci aux éditions Hugo poche

#Pasakukoo#NetGalleyFrance

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Storia 2020

Encore une initiative louable et utile que ce recueil de nouvelles dont les droits sont reversés à l'association Ela pour les enfants malades ( atteints de leucodystrophie) .



Dix sept auteurs de thrillers se sont essayés, avec plus ou moins de bonheur, à l'exercice suivant: revisiter les contes. Ceux-ci, dans leur forme originale, sont déjà souvent cruels et dérangeants: inceste dans Peau d'âne, cannibalisme dans le petit Poucet, crimes et abandons d'enfants, bref que du bien effrayant et malsain! Eh bien, certaines de ces nouvelles font dans la surenchère...



Mention particulière , à ce propos, pour " Dur à cuire" de Victor Guilbert, s'inspirant du bonhomme de pain d'épice, on plonge dans le gore... La première" La fille aux allumettes" est tout aussi poignante que le conte. Certaines ne m'ont pas tellement plu , par exemple celle de Jérôme Loubry, auteur que j'apprécie pourtant . D'autres ont un côté étrange envoûtant comme " L'arbre de glace" de Mo Malo. Et Nicolas Beuglet nous amuse bien avec " Sangdrillon"...



Mais qu'importe mon ressenti très inégal, d'une histoire à l'autre, ce qui compte avant tout, c'est la démarche accomplie à travers ce livre. En tout cas, cela m'a donné envie de lire un essai qui m'attend depuis longtemps" Psychanalyse des contes de fées " de Bruno Bettelheim...
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Crow

Un début un peu confus pour moi car il s'agit d'un deuxième tome. Beaucoup de personnages mais une fois que tout se met en place, quelle lecture, quel plaisir !



Des meurtres, la police, le FBI, tout le monde sur le pont.

Le livre se divise en deux parties :  l'enquête et les investigations et une chasse à l'homme grandiose.

Ces meurtres ne peuvent avoir été commis que par deux hommes : des meurtriers en cavale, recherchés depuis longtemps.

Ces hommes ont brisé bien des carrières et aujourd'hui, certains aimeraient prendre la revanche.



Une shérif et son adjointe, une agente du FBI une ranger.  Ces femmes, avec leurs défauts et leurs qualités, vous mener l'enquête, créer des liens forts et se détester parfois.

Elles ne vivent pas dans le bon état américain ni le bon siècle.

Le machisme débile, la cruauté masculine et virile de par sa bêtise, l'image de l'homme est ici rabaissée à son plus bas niveau et reste pourtant réaliste, voilà qui est terrifiant.  Les vies des uns et des autres sont fanées dans leur quotidien par l'obscurantisme des adeptes de Trump, chasseurs, tueurs, violeurs en puissance.



Une fois l'enquête effectuée et les doutes levés, notre équipe féminine s'envole vers un périple dans l'Alaska sauvage, déshumanisé où l'Homme n'a rien a faire.

L'auteur nous promène, nous enchante, nous fait rêver.

Cette nature sauvage, accueillante mais trompeuse, désertée et aride d'humains mais généreuse de végétation, d'animaux sauvages, violents et protecteurs si menacés.

L'humain, hommes comme femmes, réfléchit peu mais a la gâchette facile.

La nature ne demande rien mais nous sommes toujours prompts à la faire bénéficier de nos défauts.

Cette nature est, heureusement, bien trop sauvage pour nous.



Un vrai plaisir de lecture, la part belle faite aux femmes et à la nature et une ode à la vie simple qui, parfois, ne suffit pas à sauver les hommes de leurs congénères.



Une très belle découverte.



L'avez-vous lu ? Votre avis ?
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Storia 2020

Un recueil de nouvelles au profit de l'association ELA (Association européenne contre les leucodystrophies). 17 auteurs de thrillers ont détourné des contes populaires pour en faire des nouvelles noires. Comme toujours dans ce genre d'exercice, il y a du bon, et même du très bon, et quelques déceptions ; Globalement, le résultat est ici plutôt satisfaisant.



Mais c'est d'abord l'intention des auteurs, et le geste d'achat solidaire qui comptent. On ne peut donc jamais être totalement déçu !



- J'ai beaucoup aimé : Dur à cuire, de Victor Guilbert ; Le joyeux Noël d'Otto, de Thomas Enger ; Paradise, lost and found, de Christophe Dubourg

- J'ai bien aimé : La fille aux allumettes, de Roy Braverman & Ian Manook ; Nico le petit saint, de Damien Eleonori ; Blanche et les sept assassins, de Jérôme Loubry ; Au bois dormant, de Armelle Carbonel ; Once upon a time... in L.A., de Nicolas Duplessier ; Rouge, de Ivan Zinberg ; Les trois petits porcs, de Ludovic Miserole ; Le "Barbe-Bleue", de Vincent Hauuy ; Le tout petit Pousset, de Jacques Expert ;

- J'ai moins aimé : La peau que j'habite, de Johana Gustawsson ; L'arbre de glace, de Mo Malo ; Sangdrillon, de Nicolas Beuglet ; Boucle d'Aur, de Loraine Letournel Laloue.



Un livre à acheter sans hésitation.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Storia 2020



Je m’étais procuré ce recueil de nouvelles, ainsi que le suivant "Storia 2022", par sympathie pour la bonne œuvre pour laquelle leurs auteurs de ces nouvelles se sont engagés, venir en aide aux personnes frappées par la leucodystrophie, cette maladie génétique neurodégénérative terrible, sans vraiment me rendre compte de la qualité des textes que l’Association Européenne contre les Leucodystrophies, ELA, avait ainsi réussi à rassembler.



Disons-le d’emblée : les nouvelles sont tout à fait à la hauteur de l’idéal poursuivi. Ce sont autant de variantes originales de nos contes d’enfants, "il était une fois...".



Ce premier "Storia" comporte 17 nouvelles d’auteurs réputés, comme Ian Manook et le Norvégien Thomas Enger, et d’autres moins célèbres et connus et compte 410 pages, avec en annexe une brève biographie des auteurs participants et une courte note explicative sur les missions de l’ELA et ses réalisations, notamment au niveau de la recherche médicale.



Apprécier une nouvelle est bien entendu essentiellement une histoire de goût personnel et, si l’ensemble des nouvelles est de qualité remarquable, cela n’empêche naturellement pas qu’on aime l’une plus que l’autre des 17 proposées.



La nouvelle qui m’a touchée le plus est celle de Roy Braverman et Ian Manook "La fille aux allumettes". Une histoire certes particulièrement triste, mais racontée avec une telle empathie et talent que l’on réalise qu’il s’agit d’une perle littéraire rare.



Une nouvelle étonnante est celle de Nicolas Beuglet "Sangdrillon" , une interprétation alternative de la comptine merveilleuse de Cendrillon.



L’auteur norvégien, Thomas Enger, nous surprend avec l’histoire d’un vieux protecteur de forêt et le vol catastrophique d’un sapin de Noël.



Damien Eleonori, qui selon le fondateur d’ELA, Guy Alba, a joué un rôle majeur dans la réalisation de "Storia", rend un hommage à l’amitié sincère entre gosses dans "Nico le petit saint".



Jérôme Loubry a situé sa nouvelle, qui forme une variante dramatique de "Blanche Neige", à Amsterdam. Tandis que Victor Guilbert nous offre une version étrange du "Petit Bonhomme de pain d’épices" et Armelle Carbonel une version personnelle de "La Belle au bois dormant".



Je ne vais pas résumer d’autres variantes de contes populaires, tels "Le Vilain Petit Canard", par Christophe Dubourg, "La Belle et la Bête " par Alice Morgane et "Barbe Bleue" par Vincent Hauuy, ..., mais juste signaler que la nouvelle d’Ivan Zinberg "Rouge" d’après "Le Petit Chaperon rouge" est bizarrement inspirée par une affaire réelle, celle du monstre de Montmartre, Thierry Paulin (1963-1989), qui entre 1984 et 1987 a tué 21 vieilles dames.



Ce recueil m’a tellement plu que j’ai hâte de commencer la suite "Storia 2022".

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Manhattan Sunset

Sacré Donelli ! Être flic au NYPD ( New York Police Department) n'est pas de tout repos.

C'est, au dire d'un mafieux, « un vieux flic tout seul, cabochard et indiscipliné, mû par un entêtement suicidaire, en équilibre instable entre la vie et la mort… ». Mais c'est aussi un flic fidèle en amitié, qui à la particularité de parler à un fantôme, son ex-coéquipier Pfifellmanqui avec Mankato, sa nouvelle coéquipière, va devoir élucider plusieurs affaires .

Tout d'abord, il y a cette petite fille retrouvée morte qui va permettre de découvrir un traffic d'enfant international. Se retrouver mêlé à une vengeance entre maffia russe et lituaniens, tout en ayant ordre du capitaine et d'ailleurs e laisser tomber.

Puis voir ses proches tomber comme des mouches et son passé le rattraper d'une bien triste façon décidément rien n'épargne Donelli et la vérité éclatera trop tard pour éviter un bain de sang.

Manhattan Sunset est mon premier roman de Roy Braverman. J'ai apprécié le style, l'humour ( notamment la petite séance chez la psychiatre), l'intrigue et New York même si ce ne sont pas forcément les beaux quartiers. Les personnages sont intéressants et j'avoue avoir bien aimé ce Donelli qui fait preuve d'humanité, tout en essayant de comprendre les autres qu'ils soient du bon ou du mauvais côté et puis cette façon qu'il a de rendre justice avec maestria n'est pas pour me déplaire.

Un grand merci à Hugo Thriller

#Manhattan Sunset #NetGalleyFrance

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Freeman

J'avais quitté les personnages de Roy Bravermann en Alaska, dans un climat glacial et désolé peuplé d'orignaux et d'ours, je retrouve quelques-uns d'entre eux (ceux qui ne sont pas morts ou en prison !) en plein ouragan dans une Louisiane moite et luxuriante, au milieu des bayous infestés d'alligators. Changement de lieu, changement d'ambiance, et on se retrouve avec un roman dont la tonalité est radicalement différente des deux précédents. D'ailleurs ce n'est pas vraiment une suite, on peut les lire séparément ou dans un autre ordre, mais au risque de passer à côté d'une progression, d'une certaine logique dans la vie des protagonistes. Freeman, nous avions fait sa connaissance dans Hunter, cet ancien flic cherchait sa fille Louise disparue depuis 14 ans, victime de deux désaxés qui l'avait enlevée ainsi qu'une quinzaine d'autres adolescentes. Louise est là aussi, bien vivante, trentenaire qui cherche à échapper à l'emprise bienveillante mais oppressante de son papa. Elle fréquente des petits voyous, comme Alvaro qui s'est attiré des ennuis à cause de dettes, et c'est lors d'une algarade entre lui et les sbires de son débiteur, un gros mafieux local, qu'elle va rencontrer Doug Howard, policier au NOPD (la police de la Nouvelle-Orléans). Howard, c'est l'équipier de Zach Beauregard, enfin équipier c'est vite dit, ils ne bossent que rarement ensemble ces deux-là, chacun ayant ses propres soucis personnels à régler... Et là justement, une très sale affaire vient de leur tomber sur les bras, un gamin noir d'une douzaine d'années vient d'être assassiné d'une façon particulièrement abjecte.

Howard et Beauregard sont les personnages autour desquels va s'articuler toute l'action du roman, ils sont le lien entre Freemann et sa fille, l'affreux mafieux Sobchak, le FBI qui tente de le coincer avec l'aide du NOPD, le foireux Alvaro qui essaie de sauver sa peau en nouant des alliances douteuses, et bien d'autres encore. Parmi les protagonistes, je citerai aussi Mardiros, ce "collecteur de dettes" arménien rencontré dans Crow dont le capital sympathie a sans doute incité l'auteur à lui attribuer un rôle bien plus important cette fois, et c'est tant mieux. L'action est dense, l'atmosphère lourde et on est pris dans cette ambiance de "Big Easy" (surnom de la nouvelle-Orléans), où la musique, la cuisine et les cocktails occupent une place prépondérante. L'auteur a particulièrement bien su rendre tous les aspects caractéristiques de la Louisiane, tout comme il l'avait fait pour l'Alaska ou les Appalaches précédemment. On dirait presque que ces trois romans ont été écrits par trois auteurs, tellement ce caméléon littéraire arrive à adopter des codes différents suivant le lieu où se déroule ses récits. Il rend les descriptions si vivantes qu'on ne s'ennuie jamais, même quand elles sont très longues. On glisse avec ses héros dans une pirogue au fil du bayou, on redoute l'ouragan qui arrive, on sursaute quand la mâchoire de l'alligator claque sur la jambe de l'imprudent, et on hume avec délices les effluves d'un plat cajun. Pas de moralité dans cette histoire, mais il y a de vrais méchants, des flics pas toujours blancs-bleus, de l'argent par millions qui change de mains tout au long de l'histoire, et une très belle histoire d'amour très triste (plus une autre plus gaie peut-être ?). Ce n'est pas une jolie petite histoire, la violence est omniprésente, y compris chez les gosses de riches cyniques et persuadés d'être au-dessus des lois, On patauge beaucoup dans des eaux saumâtres, et on se noie souvent dans l'alcool, aussi. Mais si vous avez l'âme bien trempée, venez faire un tour avec Roy Bravermann/Ian Manook en Louisiane, vous ne la verrez plus comme un touriste...
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Hunter

Les Appalaches, vous connaissez ?

Ça a l'air sympa.

Si vous aimez le froid et la neige, bien sûr,  et si vous n'avez pas peur de croiser l'orignal lors d'une sortie raquettes.

C'est là qu'Hunter est revenu.

Hunter, évadé du couloir de la mort dans lequel il se morfond depuis douze ans, suite à sa condamnation pour les meurtres de cinq hommes et l'enlèvement de leurs épouses à jamais disparues.

Hunter revient sur les lieux de son forfait, mais il n'est pas seul. Freeman, ex-flic black, (ex-flic, parce que black, il l'est toujours, je précise) père d'une des jeunes femmes, est à ses trousses.

Et là,  la région va vous devenir nettement moins sympathique.

Parce que Roy Braverman va vous entrainer dans un tourbillon, non pas de neige, mais de crimes en série...

Putain (oui, je sais, parfois le lecteur est grossier, mais il n'arrive pas toujours à se maitriser, soyez indulgent ), mais comme je me suis noué les tripes à chaque page. C'est ouf (le lecteur a le droit d'utiliser un langage contemporain pour exprimer son sentiment).

Mais si il n'y avait qu'Hunter à chasser. Mais non, faut organiser une battue. Il doit y avoir un nid. Un nid de tueurs. Si Hunter est une guêpe,  les autres sont des frelons asiatiques.

Braverman (m'énerve Manoukian à ne pas vouloir s'assumer et à se cacher derrière des pseudos...je dis ça sur le ton de la plaisanterie,  bien sûr...quoi que...) maîtrise totalement son art. Oui, art, je dis bien. Parce que pour me faire lâcher ce bouquin c'était pas facile, me suis demandé s'il n'avait pas mis de la cyanolite pour qu'il me colle aux mains comme ça.

Bref, un thriller addictif (Ça y est j'ai lâché la phrase bateau, mais bon elle est tellement adaptée à cette lecture).

Je ne vais pas vous faire le descriptif de tout ce qu'a mis l'auteur dans son livre, juste vous dire qu'il multiplie les rebondissements, juste vous dire que vous connaissez les tueurs, juste vous dire que vous tremblez à chaque nouveau chapitre, juste vous dire qu'il vous colle son poing dans la figure au moment où vous êtes le plus concentré, juste vous dire qu'il fait le boulot, quoi.

Dans quelques semaines j'irai Braver Man(oukian) sur un salon, je garderai mes distances, on ne sait jamais avec ce genre d'individu,  mais je sais qu'on aura un échange intéressant.

Quant à vous amis lecteurs, faites vous plaisir plongez dans les neiges américaines et partez à la chasse au Hunter, et qui sait...vous aurez peut-être une surprise, derrière les apparences...........





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Pasakukoo

Les meilleurs ennemis du monde

Et tant pis si on l'est

Le mariage du ciel et de l'ombre





"Que nous cherchions à nous exhiber ou à nous escamoter, c'est souvent le regard des autres, ou l'idée que nous nous en faisons qui décide de nos comportements."

Tout n'est bien souvent qu'apparences.





Et c'est tout le jeu de ce noir, qualifié par certains de Dickerien, que celui des apparences, des faux-semblants, du trompe-l'oeil de la couverture aux jeux de mots, à l'histoire, deux faces d'une même pièce.

Duos ? Duel ? Dualité ? Dilemme ?





L'été indien, un lac tranquille, deux écrivains, un meurtre suivi d'autres et c'est parti direction Rhode Island, US, avec Roy Braverman



Ce noir est un trompe-l'oeil tout du long jusqu'à sa couverture très réussie - avec ses reflets inversés.



Une guerre d'égos dans un monde qui nous fascine tous, surtout nous lecteurs, celui des auteurs



D'un côté, un poids lourd du box office des bestsellers: Aaron Ackerman, surnommé Gatsby le petit et de l'autre, Benjamin Dempsey, l'Emile des romans introspectifs.



Lequel suscitera notre sympathie: l'auteur à succès ou celui de l'autre côté du lac? le "besogneux" ou le magnifique ?



Roy Braverman nous fait tourner déboussolés, à coup d'artifices, d'indices, de fausses pistes, de retournements de situation.



- Ce n'est qu'en toute fin du roman que l'on comprend enfin qui était cette fameuse voix qui nous accompagnait lors de chacune des journées passées au bord du lac Pasakukoo.





Deux écrivains un peu sur le déclin s'observent chacun de leur côté du lac. Cela fait tellement d'années qu'ils se connaissent, se concurrencent, se jalousent que cette inimitié est presque devenue une habitude



Dempsey retravaille son dernier manuscrit à la plume et est assisté par Mathew, stagiaire chargé de mettre ses notes au propre.



Ackerman, tel Gatsby, organise de merveilleuses fêtes débauchées de l'autre côté du lac. Ses romans sont des best-sellers et se vendent à merveille.



Tout pourrait rester ainsi comme dans le meilleur des mondes si une mystérieuse jeune autrice en devenir n'était retrouvée noyée dans le lac.



Les soupçons du shérif se tournent immédiatement vers Dempsey, ce séducteur impénitent des femmes des autres. Appelés à la rescousse par Mathew, le fidèle assistant, débarquent telles des tragédiennes de théâtre les sculpturaux Whitaker, Colosse noir et Mendès, femme fatale au charme ravageur, chargés de la défense de Dempsey.



La situation se corse car bien sûr avec Roy Braverman, ce meurtre sera suivi par d'autres. Comme souvent dans les romans de cet auteur, il reste peu de personnages à la fin de l'aventure.



Il faut dire que la parution du roman de la jeune Esther Engelhart (la noyée) pourrait jeter un fameux pavé dans la mare aux canards s'il était retrouvé après son décès (bien à propos) et qu'il devient un enjeu entraînant tueurs à gages, flics ripoux, tout le cortège d'un noir réussi.



Les personnages sont attachants, truculents, épicuriens avec un sens moral affûté ou pas et peu importe le nombre de victimes dans ce noir, ce sera toujours sans démonstrations sanguinolentes avec un hommage aux femmes, aux plaisirs des sens, une certaine poésie (si si) et une fin à laquelle on ne s'attend pas.



En plus de toutes les références littéraires, culinaires, musicales, cinématographiques, comme autant d'indices semés par l'auteur.



Le roman se termine par un véritable feu d'artifices sur les plateaux télé d'une émission à grande audience où

--- la vérité éclate au grand jour et --- oh surprise !



En résumé:

Un petit noir à lire cet été sur la plage pour se détendre et passer un bon moment.





Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux

que ce matin-là

Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci

C'était l'automne, un automne où il faisait beau

Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique

Là-bas on l'appelle l'été indien

Mais c'était tout simplement le nôtre



On ira où tu voudras, quand tu voudras

Et l'on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort

Toute la vie sera pareille à ce matin

Aux couleurs de l'été indien

Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne

Mais c'est comme si j'y étais

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Crow

Près de Fairbanks, en Alaska, on retrouve le corps d'une jeune fille, en robe de mariée, éventrée, et à proximité celui d'un jeune homme tué d'un trait d'arbalète.

Sollicité, le FBI reconnaît les signatures de deux fugitifs : Crow, un tueur de jeunes femmes, et Hunter, qui, bien qu'innocent, fut lui-même condamné pour avoir enlevé des jeunes femmes et tué leur compagnons à l'arbalète.

FBI et police locale engagent alors une vaste chasse à l'homme dans le territoire du grand nord américain pour retrouver les deux hommes. Mais il ne sont pas seuls ; un ex-agent du FBI, poursuivi par un chasseur de prime, entre dans la course, cherchant à se venger... Une traque impitoyable s'engage.



Crow est le second tome de la trilogie Hunter de Roy Braverman. J'avais été un peu déçu par le premier opus (dénommé Hunter), un thriller haletant, plein d'action et recouvert d'hémoglobine, mais qui aurait pu se dérouler à peu près n'importe où...

Dans Crow l'environnement reprend une place importante : les grands espaces, la faune sauvage, la flore, le machisme ambiant, dont l'auteur se joue en lançant un trio de femmes fortes à l'assaut des fugitifs, les rigueurs du climat, etc.

L'action, les rebondissements, l'hémoglobine, ne manquent pas. Mais le rythme est nettement moins endiablé que dans Hunter, et laisse un peu de temps pour la contemplation et la réflexion sur les relations entre les hommes et entre eux et la nature. Je garde notamment en tête un long échange, entre un fuyard et certains de ses poursuivants, sur les missions et les méthodes de la justice qui interpelle le lecteur...

Ajoutons à ces ingrédients l'écriture toujours efficace de Roy Braverman (alias Ian Manook) et on obtient un très bon et dépaysant thriller !
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Manhattan Sunset

Le corps d’une petite fille assassinée, le corps mutilé, vient d’être retrouvé dans une casse au milieu des épaves de voitures. Donnelli, alias Donut, du NYPD et sa coéquipière Mankato sont dépêchés sur les lieux. Tout oppose ce duo particulier, car Mankato, surnommée fort élégamment bleue-bite par Donnelli, est jeune, en pleine forme, sportive.



Il est désabusé, vient de perdre son coéquipier Pfiffelmann assassiné il y a quelques mois à peine, sur une interpellation qu’il a dû effectuer seul, car Donnelli, lui, victime d’un accrochage avec un livreur, est arrivé en retard sur les lieux. Il se laisse complètement aller et se retrouve sur la sellette. D’autant plus qu’il voit et entend le fantôme de Pfiff ce qui donne des conversations savoureuses mais lui attire des ennuis au passage…



Il s’agit d’identifier la petite fille et de trouver les assassins, ce qui nous emmène dans le milieu (au sens mafieux du terme) lituanien, avec les frères Dabnys, Goran, le cerveau, avocat de toutes les sociétés dont le frère, Mickael, est l’homme de paille sous l’œil vigilant de leur mère.



D’un autre côté, on vient de découvrir une femme tuée par balle en plein jour sur un pont, et cette femme s’avère être Martha, l’ex-épouse de Donnelli, méconnaissable car transformée par son second mari, spécialiste en chirurgie esthétique.



Évidemment, le FBI n’est pas loin car il enquête pour une autre raison sur les Lituaniens, alors compétition en vue entre les deux services.



L’enquête démarre tranquillement, si on peut dire, car il y a violence sous roche car les mafieux lituaniens ne font pas dans la dentelle. Peu à peu, le scenario s’enrichit, le rythme s’accélère, le suspense est au rendez-vous. Il y a des nombreuses interactions, entre des évènements en Russie, et ceux qui se déroulent actuellement avec une description de la mafia pour le moins intéressante, le blanchiment d’argent, une famille qui règne avec une main de fer, l’un état avocat, donc intouchable, le petit frère, qui ne pense qu’à prouver sa réussite avec un yacht tape à l’œil qui ne sort jamais de son emplacement, vu qu’il ne sait pas naviguer…



Les échanges entre Donnelli et Pfiff sont hilarants, hallucinations ? toujours est-il que Pfiff veut absolument savoir qui l’a tué et pourquoi et met son grain de sel partout…



J’ai beaucoup aimé, « visiter » New-York dans les pas de Donelli et Mankato, avec tous les clichés sur les ethnies multiples, le mépris des uns envers les autres, ainsi que les rivalités. Roy Braverman nous offre des passages très intéressants sur un phénomène qui ne survient qu’une fois par an, le Manhattanhenge, où le soleil en se couchant illumine la 42e du fait de la manière géométrique dont la ville a été construite.



J’ai beaucoup apprécié ce thriller, plein de rebondissements et j’aurai du plaisir à continuer à lire les romans de Roy Braverman ou plutôt à retrouver sa plume car je l’ai découvert sous le nom de Ian Manook avec « Les temps sauvages » et le commissaire Yeruldelgger…



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Hugo Thrillers qui m’ont permis de découvrir ce roman.



#ManhattanSunset #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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