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Citations de Roy Lewis (210)


C'était (pourtant) cela qui nous avait fait quitter la forêt pour la plaine : on y trouvait abondance de viande. L'ennui, c'était qu'elle était toute sur quatre pattes. Et d'essayer de chasser la viande sur quatre pattes (bisons, buffles, impalas, oryx, gnous, bubales, gazelles, pour ne mentionner que quelques mets dont nous aurions aimé faire notre ordinaire), quand on essaie de se tenir soi-même difficilement sur deux, c'est littéralement un jeu d'andouilles.
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- [...] Quelles que soient nos réussites, ne les laissez jamais vous monter à la tête.
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- (...) Tu ne peux pas prétendre que la nature ne nous rend pas ses commandements parfaitement explicites. Tu ne chasseras pas, car tu n'as pas les dents idoines. Peut-on être plus clair? Et encore : tu ne déroberas pas le feu pour te chauffer, car tu es couvert d'une toison étudiée pour.
- Pas moi! protesta père. Je n'ai presque plus de poils depuis des années. D'ailleurs, ce n'était pas du tout mon but en dérobant le feu. C'était pour empêcher les lions de nous dévorer.
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- [...] J'ai calculé, grosso modo, que nous passons un tiers de notre vie à dormir, un tiers à courir derrière la viande, et tout le reste à mastiquer. Où prendre le temps pour méditer ?
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"Pour résoudre des problèmes, il faut d'abord se les poser. Et pour pouvoir se les poser, il faut se créer des difficultés personnelles à se creuser le ciboulot."
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Tous les jours des pithécanthropes tombent au champ d'honneur, mangés par des carnassiers, écrabouillés par des éléphants et des mastodontes, transpercés par des rhinocéros, piqués à mort par les serpents doués de venin et comprimés à mort par ceux qui ne le sont pas. Et ce qui survit de notre espèce à ces cornes, ces crocs, ces sabots, ce venin, tombe sous les atteintes d'autres ennemis mortels, dont beaucoup sont si minuscules qu'ils échappent à la vue, en nombre si infini qu'il nous est - pour le moment - impossible de les vaincre. Le temps est bref que passe un sous-homme sur terre, et le genre subhumain est constamment en danger de s'éteindre.
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Dès le moment que vous prenez pour but de devenir omnivore, il faut , comme le mot l' indique, apprendre à manger de tout.../ ...Comme petit enfant, on m' a encore élevé strictement selon ces principes. Oser dire à maman qu' on ne voulait pas de ceci ou de cela, de la fourmi pilée , du crapaud mariné, c' était vouloir s' attirer une bonne baffe.(p23)
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Les mammouths, eux, en ces jours-là, se considéraient comme à peu près parfaits. S'ils arrachaient des arbres, c'était quand ils étaient furieux ou voulaient épater les femelles. A la saison des amours, il suffisait de suivre les troupeaux pour se fournir en bois de chauffage. Mais, la saison passée, une pierre bien envoyée derrière le creux de l'oreille faisait souvent l'affaire, pour un bon mois. J'ai même vu ce truc-là réussir avec les grands mastodontes, mais après c'était le diable de traîner chez soi un baobab. Oh! ça brûle bien. Mais ça vous tient à distance de trente mètres. L'excès en tout est un défaut.
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- Dans le domaine technologique, les résultats aussi sont en bonne voie. La production des outils de silex excède les plans prévus, et si leur amélioration reste encore un peu lente, elle est incontestable et continue. D'autre part, la maîtrise du feu constitue dans notre économie une véritable révolution, elle nous assure un avenir brillant et une arme invincible pour la suprématie mondiale.
- Hou! hou! scandaleux! l'interrompit à droite oncle Vania. Tobie, vois donc si tu peux fendre ce fémur pour moi, mon garçon. La moelle manque de cuisson et ne veut pas sortir.
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Il n'est pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre.
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J'ai calculé grosso modo, que nous passons un tiers de notre vie à dormir, un tiers à courir derrière la viande, et tout le reste à mastiquer. Où prendre le temps pour méditer ? Ce n'est pas avec cette sorte de remâchage-là que nous ruminerons nos connaissances, assouplirons nos réflexions. Si nous voulons pouvoir considérer nos objectifs avec plus de recul, il faudrait pouvoir reposer de temps en temps nos mandibules. Sans un minimum de loisir, pas de travail créateur, par conséquent pas de culture ni de civilisation.
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Edouard, je lis en toi comme dans... dans un... eh bien, je sais exactement ce que tu as dans le crâne.
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- [...] Nous venons faire la cour, pas la chasse.
- C'est du pareil au même, dit Oswald sèchement.
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L'amour ! Je maintiendrai toujours, si futile que fût en inventions et en développement culturels le moyen pléistocène, qu'une des plus grandes découvertes de ce temps ce fut l'amour. Ca me pris, à l'époque, absolument au dépourvu. En un instant, je fus une créature aussi neuve, aussi fraîche, aussi souple, aussi joyeuse et libre qu'un serpent qui vient de changer de peau. Une libellule aux ailes radieuses après sa longue nuit de chrysalide. Je m'excuse de ces métaphores passablement usées, mais les nouvelles générations n'ont pas connu la merveille insouciante de cette première extase. La jeunesse d'aujourd'hui s'en est trop fait compter, elle sait à quoi s'attendre et elle attend monts et merveilles. Mais moi, personne ne m'avait prévenu. J'étais un nouveau-né. Aussi, quelle métamorphose ! Quel privilège insigne, que d'être le tout premier à vivre une nouvelle expérience humaine ! Et quand, cette expérience, c'est l'amour, imaginez-vous cela ? A présent, l'amour est devenu une sorte de routine, une marchandise de seconde main, même si les jeunes y trouvent encore une humble joie quand il le découvrent au sommet d'une montagne, au coeur de la forêt ou sur le bord d'un lac, il a prid sa place nécessaire dans le processus évolutionnaire -mais, ah ! quand à peine il venait d'éclore pour la première fois !
J'étais trop occupé sur le moment pour éprouver le désir, avoir la force d'analyser la chose. Mais, rétrospectivement, je reconnais que c'est père lorsqu'il nous imposa notre premier refoulement à des fins qu'il croyait purement sociologiques, qui fut involontairement à l'origine de cette éclosion. En entravant nos inclinations les plus faciles, il nous offrit en prime, sans le savoir, ce banquet de sensations inouïes, de fascinantes délices.
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"Le cerveau fonctionne vite quand on a peur [...]."
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...De caverne en caverne et non sans mal, j'ai fini par atteindre la Palestine.C'était en pleine bagarre.
-Entre qui?
-Entre immigrants d'Afrique et néanderthaliens.
-Pas assez de gibiers? Demanda père.
- Que si! Tout abonde dans ce pays, il pisse le lait et le miel. Mais y a quéque chose dans l'air qui rend agressif. Ils se battaient et s'appariaient. Drôle de jeux.
-C'est plus ou moins la même chose dit père. Mais faut surveiller ça : en plein pléistocène, des singes velus qui se croisent en Palestine avec des singes pelés, savoir ce que ça va donner?
-Des prophètes barbus vivant de miel et de sauterelles, m'aventurais je à dire.....
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"Notre grand-père, disait-il, se serait retourné dans sa tombe, laquelle se trouve à l’intérieur d'un crocodile"
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- Mais, p'pa, demandai-je, où voudrais-tu aller ? Nous sommes très confortables, ici.
- Confortables ! grommela père. Sottise ! Pour un peu tu vas me dire que nous sommes parfaitement adaptés à notre milieu. C'est ce qu'ils disent tous quand ils sont fatigués d'évoluer.
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(...) Nous demandâmes à Alexandre il s'y était pris pour conquérir la belle Pétronille : il était visible qu'elle l'adorait.
- Mais, dit-il l'air surpris, de la façon la plus normale, je suppose. J'étais caché dans les roseaux à observer les canards, des bêtes très intéressantes, vous savez, quand Pétronille est passée tout près. J'ai bondi et je l'ai assommée d'un coup de gourdin. C'est bien comme ça qu'on fait? demanda-t-il d'un air inquiet.
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- Oui, dit père, je sais, c’est difficile a comprendre au début. Mais c’est indispensable. Pour résoudre des problèmes, il faut d’abord se les poser. Et pour pouvoir se les poser, il faut se créer des difficultés personnelles à se casser le ciboulot.
- Mais ça nous rendra si malheureux que nous finirons par tout lâcher et nous laisser mourir ! m’écriai-je. C’est le bonheur qui donne le goût de vivre.
- Erreur, dit père gravement. Le bonheur vous rend paresseux. Tu chercheras dans le travail, tout au contraire, une diversion à tes difficultés, avec un surcroit d’énergie.
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