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Critiques de Sabyl Ghoussoub (183)
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Beyrouth-sur-Seine

Livre audio lu par l'auteur lui-même. Roman autobiographique très touchant, tendre et drôle à la fois. L'histoire de ses parents arrivés en France en 1975, et celle du Liban, mêlant anecdotes familiales et tragédies, avec des allers-retours incessants entre le présent et le passé. J'ai retrouvé dans cette saga familiale la même autodérision et la même envie de vivre malgré tout, malgré la guerre, malgré l'exil qui m'avaient séduite en voyageant au Liban. A lire !
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Beyrouth-sur-Seine

Le conseil de la librairie Herbes Folles pour un thème que je n’aurais pas spontanément choisi mais c’est précisément cela la valeur d’une libraire : je sors de quelques allers et retours en Paris et Beyrouth pour découvrir par la plume de Santo Ghoussoub la beauté mais aussi les souffrances innombrables de ce pays et de ses citoyens de là-bas ou de la diaspora.



Le livre est touchant par cette démarche qui évoque les parents de l'auteur, la famille au pays, l'exil, l'attente du retour, la guerre civile qui l'interdit. il fut de même a cause de nombreux conflits (Vietnam, Algérie…)



Le 'ecteur se laisse empirter par la plumr alerte de l'autzur et par son empathie ppur toutes les personnes qu'il evoque, meme les plus détestables d'entre elles aux mains pleines de sang.



On rêve avec lui d'une paix durable pour le pays de ses ancêtres, du ciel bleu et de la mer rayonnante.
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Beyrouth-sur-Seine

J'ai beaucoup aimé ce livre et l'ambiance qui y règne.

Ça m'a fait penser à la pièce de théâtre "Mère" de Wajdi Mouawad qui est à découvrir absolument.

Je ne connaissais pas Sabyl Ghoussoub, c'est une belle découverte que j'ai faites grâce au Goncourt des lycéens qui récompense toujours de très bons romans.
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Beyrouth-sur-Seine

Si je regarde ce roman autobiographique d'un point de vue strictement littéraire, je dirais que l'écriture/la langue est parfois maladroite, la ligne narrative inexistante à cause des allers-retours dans le temps et l'espace et des changements de points de vue, parce que se mêlent sans arrêt histoire des parents, histoire de la "famille" (au sens très large du terme), histoire du Liban, histoire de l'exil et de l'immigration en France, histoire du terrorisme moyen-oriental en France, quête de l'identité et considérations sur son travail d'écriture de l'auteur ... bref, c'est un grand mêli-mêlo dont je conçois parfaitement que certains aient abandonné la lecture ou n'aient pas "accroché" et ne s'y soient pas retrouvés....

Si vous cherchez un texte pour tout comprendre de la guerre au Liban dans les années 1980 (enfin, "la" guerre ....), ce n'est pas la bonne lecture, c'est vrai ....



mais, si je lis ce texte avec mon coeur libanophile de Française ayant vécu et enseigné deux ans au Liban entre septembre 2006 et juillet 2008, je dirais pour résumer "ayda el loubnan", cette petite phrase que j'ai vite apprise, pleine autant de fatalisme, de colère et de déception que d'amour et d'espoir : "c'est le Liban".

J'avoue avoir parfois eu les larmes aux yeux à la lecture de certains passages, parce que j'y ai retrouvé des mots, des réflexions, des paradoxes que j'ai entendus là-bas mais aussi auprès de Libanais (ou de Syriens) en France.

J'ai aussi pensé aux textes de Amin Maalouf : le roman @Les désorientés ou son étude @Les identités meurtrières ... être né ici avec des racines là-bas, ici se voir reprocher d'être de là-bas et là-bas entendre qu'on est pas vraiment de là-bas parce qu'on vit ici (avec tous les fantasmes que porte le "ici"), c'est le ressenti de tous les exilés, 1° et 2° générations, et ce besoin de mettre les gens dans des cases ...

Je ne connaissais pas l'auteur, mais j'avais choisi cette lecture motivée par deux éléments : le thème de l'exil et le Goncourt des Lycéens. Je ne regrette pas ce choix et pense chercher les autres textes de SG.

Une lecture qui m'a furieusement donné envie de prendre un billet d'avion pour Beyrouth ... ou plutôt vu mes finances et la situation actuelle (rien de neuf, hélas, "le pays danse -toujours- au bord du gouffre" titre de reportages et documentaire), de manger libanais le plus vite possible !

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Beyrouth-sur-Seine

Guerre - Famille - Déracinement.



Est-il événement plus affreux, insensé et inhumain que la guerre ?...



Cette calamité s'étendant dans l'espace et dans le temps peut induire et spolier toute une existence au point que tous autres événements la composant ne peuvent s'envisager qu'en relation avec elle. Et lorsqu'elle s'étend sur plusieurs générations, la souffrance, de aiguë devient de plus en plus confuse pour la descendance.



La guerre qui a ravagé le Liban de 1975 à 1990 en est une poignante illustration. D'un pays idyllique composé de communautés ethniques et religieuses différentes vivant en paix, l'ingérence de conflits extérieurs (Israélo-palestinien) des pays voisins va entraîner une dislocation de cette entente entre ces groupes et communautés.



Cette guerre aux origines et raisons inextricables va faire des centaines de milliers de victimes puis causer l'exode de plus d'un million de personnes.



le roman rassemblant biographie et chronique, titré "Beyrouth-sur Seine" de Sabyl Ghoussoub nous plonge dans ce déchirement lié à l'exil où l'horreur de la guerre le dispute parfois au pittoresque, à la drôlerie jusqu'à l'humour pour une famille d'expatriés libanais.



Cette lecture nous transporte dans un incessant va et vient entre ces deux nations : le Liban et la France et les décennies 70-80 du siècle dernier et 2000 à 2020 de ce 21e siècle. 45 années tumultueuses d'un côté et remplies de nostalgie de l'autre.



Si le style narratif est fluide, ce balancement dans le temps et dans les lieux, lui, n'est pas toujours facile à suivre. Il semble qu'il n'y ait pas d'ordre chronologique dans les suites du récit où les événements historiques et personnels s’enchevêtrent au gré des remontés de souvenirs tantôt douloureux, tantôt cocasses et imprégnés de la banalité du quotidien.



A cette complexité d'une guerre civile aux revirements aussi imprévisibles qu'incessants et donc difficilement explicables, s'ajoute les engagements, actions, mais aussi exactions, pétries de charges émotionnelles, parfois vives, des membres d'une famille écartelée par des prises de positions totalement opposées, ensemble de parents proches ou éloignés, s'inscrivant dans une galerie de personnages dont on a du mal à retenir tous les noms, motivations et implications dans le fouillis des conflits, et politiques, et armés...



De ces descriptions se dégage beaucoup d'humanité et il est indéniable que l'auteur en relatant le vécu de ses parents face à cette vilaine guerre, leur voue une grande admiration et tendresse. Bien que ne comprenant pas toujours leurs choix et motivations, Il a, pour sa mère et son père, beaucoup de compassion et autant d'amour. Ils constituent aussi le fil rouge de cette histoire qui, au premier chef, est la-leur. Ce sont eux les déracinés...



Mais comment cela se répercute-t-il sur leur descendance ?



En parcourant les pages on découvre qu'au delà des drames et des inquiétudes, la cocasserie du quotidien vient effacer les aléas de ce déracinement, des pans de bonheur se superposent aux angoisses de l'exil et de l'éloignement des membres de la famille restés au pays.



Les chapitres, tous titrés, sont courts et, dans une première partie, s'ils se suivent chronologiquement, dans une, deuxième partie, c'est selon une alternance entre présent et passé.



*Nostalgie quand tu nous tiens !* ... L'auteur questionne ses parents vivant en France depuis le début de la guerre, sur leurs origines, leurs jeunesses respectives, leurs aspirations, leur rencontre et tout ce qu'ils ont vécu là-bas... puis en France à Partir de 1975.



Ce n'est pas au cœur des faits que l'auteur nous plonge, ce qu'il décrit, c'est surtout les affects qu'ils provoquent en rejaillissant sur chaque membre de sa famille.



Il en ressort des anecdotes drôles, légères, parfois croustillantes mais aussi tragiques tenant aux événements touchant le reste de la famille : frères oncles, cousins restés au Liban et ceux y faisant écho se déroulant en France, à Paris, jusqu'à ceux terroristes des années 80.







Quand l'anecdotique s'inscrit dans l'Histoire, il en crée une nouvelle encore plus émotionnelle et vivante...



Ainsi teinté d'humour, passant par la lorgnette des évocations familiales et du folklore, ce récit bio et autobiographique nous fait voyager surtout dans le temps s'étalant sur 45 années ; on en oublierait les 15 années de guerre suivies du démantèlement politique et économique de ce merveilleux pays libanais. La vie reprend toujours le dessus, on oublie les déchirements, les plaies du passé, les misères du présent. Ce n'est pas que de la résignation, c'est aussi de la sagesse.


Lien : https://www.mirebalais.net/2..
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Beyrouth-sur-Seine

J'aime ce genre de cadeau qui me pousse à sortir de ma zone de confort car je n'aurai pas été naturellement vers ce livre. Le sujet est intéressant : un français d'origine libanaise raconte l'histoire de ses parents, leur exil du Liban, la guerre dans ce pays. J'ai aimé son style d'écriture, drôle et émouvant (on sent l'amour qu'il porte à sa famille, à son pays, et son regard parfois ironique sur sa famille fait sourire) mais la géopolitique m'a perdue. Cette partie m'a moins intéressé car assez complexe. Les chapitres courts permettent une lecture facile. Les souvenirs d'enfance sont plaisants mais le côté politique m'a un ennuyé. Surtout, il ne m'a pas permis de comprendre mieux la guerre et les conflits au Liban.
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Beyrouth-sur-Seine

Quand on ouvre le livre, on se dit que grâce à l’auteur franco libanais, on va enfin comprendre la guerre du Liban. On plonge dans son histoire familiale, intimement liée à l’histoire du pays. Et il faut bien l’avouer, car l’auteur nous le confie rapidement : plus on essaie de comprendre (sa famille ou le Liban), plus on se rend compte que c’est peine perdue. On prend conscience également à quel point l’histoire contemporaine lie la France au Liban. Un récit tout en pudeur et très factuel qui rend le drame de cet interminable conflit poignant.
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Beyrouth-sur-Seine

En racontant l'histoire de sa propre famille (Vous allez adorer sa maman, une vraie maman made in orient et Maghreb, le papa un hérisson enrobé de tendresse et de joie de vivre. ) c'est l'histoire du Moyen-Orient et du Liban que l'auteur nous relate ici . Avec son style classique et une écriture journalistique, l'auteur arrive à faire raconter l’histoire de sa famille par ses parents et dieu seul sait comment c'est dur de faire parler l'intime à un Oriental ou à un Maghrébin (par pudeur ou par éducation). L’auteur prendre comme fond narratif l’histoire familiale pour mettre en exergue l’Histoire, la grande histoire du Moyen-Orient et du Liban en particulier, avec une écriture passé présent et le jeu de la temporalité va être vrai décodeur pour comprendre ce conflit ou ces conflits qui ont bouleversé le quotidien des Libanais du Liban, mais aussi de France et sur le territoire français.

C’est aussi le récit de ces millions de réfugiés qui quittent leur pays en se disant, c’est momentané, c’est pour un an, deux, trois et au final pour la vie, ces personnes qui n’arrivent pas à ouvrir et à déballer leurs cartons, ces personnes qui n’arrivent pas ou n’admettent pas qu’il est temps de couper le cordon ombilical, de construire une nouvelle vie sur la terre d’exil. L’auteur fera le parallèle entre sa sœur et lui, elle dont la vie et l’avenir sont loin du Liban, lui écartelé entre le Liban de ses parents et le Liban actuel, entre Beyrouth et Paris, c’est le récit de l’histoire de Beyrouth sur Seine.un récit court et magnifique et plein de tendresse émouvant, un hommage à son père sa mère sa patrie à cet éternel combat à découvrir absolument. ,,💗
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Beyrouth-sur-Seine

Très déçue par cet ouvrage je ne le recommanderai pas.

Le Liban est au coeur du récit, mais les informations qui ont trait aux diférents événements ressemblent à des passages Wikipédia.

Les parents de l'auteur sont les fils conducteurs , les passeurs de souvenirs mais cela manque d'émotion dans le texte. On voudrait les suivre davantage dans leur quotidien, connaitre leurs difficultés , leurs joies , leurs peines. C'est dommage car ces personnages sont plein de sensibilité et d'humanité .

Le début et la fin du texte m'ont embarqué mais l'entre-deux a manqué de souffle romanesque. Les changements de chapitres successifs et rapides survolaient les faits d'un point de vue historique. Sans doute était-ce un choix de l'auteur pour mettre en valeur le chaos qui a régné au Liban durant toutes ces années mais cela crée aussi un effet assez décousu sur l'ensemble.
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Beyrouth-sur-Seine

Un roman de Sabyl Ghoussoub inspiré par la vie de ses parents qui se sont installés à Paris en 1975 lorsque le Liban entrait en guerre.

Un chant d’amour pour son père et sa mère où il tente à travers ce récit de mettre en lumière leur histoire.

Un roman qui traite de l’immigration et du déracinement, de la vie dans un pays qui n’est pas le sien, loin des proches restés au pays. Avec un brin d’auto-dérision et motivé par l’envie d’en savoir plus sur ses origines.

Les chapitres sont très courts et décousus, l’auteur nous livre des tranches de vie sans une réelle chronologie avec bon nombre de faits historiques.

Novice en histoire libanaise, j’ai malheureusement été complètement perdue dans ce flot d’informations. J’ai l’impression de ne pas en avoir appris davantage, plutôt l’inverse.

Je me suis raccrochée au reste, et bien qu’il soit rempli de tendresse et qu’il m’a fait parfois sourire,

ce roman n’a pas été un coup de cœur.









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Beyrouth-sur-Seine

Je me suis perdue dans toutes ces guerres, je n'ai pas forcement accroché avec la vie de cette famille, et les allers-retours d'une période à une autre. Certes, la vie culturelle et les apports de certains noms de peintres ou d'auteurs m'ont permis d'approcher une certaine culture libanaise

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Beyrouth-sur-Seine

L'auteur passe en revue la vie de ses parents à Beyrouth dans les années 70/80, à Paris dans les années 80 et aujourd'hui, toujours à Paris.

Sa famille élargie est traversée par la tragédie libanaise, entre le communiste et le phalangiste, comme ce pays encore aujourd'hui déchiré et que l'explosion d'août 2020 à encore affaibli.

L'auteur met en avant la double culture, la difficulté à vivre au Liban, où il se vivra quelques années et en France ou sa mère a recrée un "petit Liban" à la maison.

J'ai bien sûr pensé à Mouawad, même si Gloussoub est plus jeune.

J'ai été un peu gênée par les chapitres courts, qui se succèdent avec une logique qui m'échappe parfois.





"
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Beyrouth-sur-Seine

Le journaliste franco-libanais se penche sur le passé de ses parents, une vie qui débute au Liban puis qui doit faire face à la guerre à partir de 1975. Avec une plume sensible, on découvre comment la guerre du Liban a été vécue par les Libanais et notamment sa famille, qui arrive ensuite en France. Un récit documenté, avec de courts chapitres. On est touchés par l'histoire de la famille du narrateur qui se cherche entre une France stigmatisante et un pays en guerre qui s'effrite sous leurs yeux et qui n'est plus que l'ombre de lui même. On voit comment les parents réagissent lorsque l'auteur souhaite creuser leurs passés pour ce livre. Des choses ressortent, des sentiments se mélangent, le père et la mère n'ont pas les mêmes réactions face à des souvenirs qui refont surface. L'auteur ne passe pas à côté des ambivalences que sa démarche fait émerger auprès de ses proches. "Beyrouth-sur-Seine" est un très beau bouquin de Sabyl Ghoussoub, teinté de nostalgie. Un texte fort sur la filiation.
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Beyrouth-sur-Seine

Sabyl Ghoussoub est né à Paris à la fin des années 1980 de parents libanais venus s’installer en France en 1975 peu de temps après leur mariage. Ils avaient prévu de rester à Paris deux ans, le temps pour son père de passer un doctorat de théâtre et de langue arabe à la Sorbonne, puis de rentrer à Beyrouth.



La guerre qui allait démarrer quelques semaines plus tard a changé à tout jamais leurs projets.



L’auteur a toujours eu le sentiment que leur vie familiale, leur vie quotidienne, la vie professionnelle de son père (traducteur, journaliste et poète) tournaient autour du Liban.



Ses parents étant maintenant âgés, il a décidé de les enregistrer afin de recueillir leur témoignage : » Mon père n’arrête pas de jouer avec son micro. L’idée d’être enregistré lui déplaît, mais pour son fils, il est prêt à faire un effort. Ma mère est dans la cuisine et me prépare un petit-déjeuner. A chaque fois que je lui rends visite, elle me sert à manger, elle pense ainsi me retenir plus longtemps dans son appartement. »



On découvre avec lui le destin des membres de sa famille chrétienne pendant la guerre, les difficultés de la vie quotidienne des Libanais, les valeurs familiales qui se retrouvent même au sein de la Diaspora installée en France.



Chaque chapitre a un titre particulier et est daté dans le temps mais il n’y a pas de réelle chronologie. Ce qui donne un peu parfois un sentiment de bazar. C’est un peu déroutant mais, en y réfléchissant bien, c’est quelque part le reflet de ce qui se passe encore aujourd’hui dans ce pays.



Il m’a fallu une centaine de pages pour réellement m’intéresser à ce que Sabyl Ghoussoub nous raconte. Ce qui m’a finalement accrochée, ce n’est pas de comprendre ce pays complexe et son histoire, mais le témoignage d’un exil forcé avec ses douleurs, ses adaptations au pays d’accueil, l’espoir de retourner un jour vivre dans son pays, puis, la vieillesse venant l’acceptation du renoncement à cette idée.



» Je n’arrivais pas à croire que mon père qui a grandi au Liban se retrouvait soixante ans plus tard dans cette cave parisienne, située au troisième sous-sol d’une tour, à chercher dans ses cartons, entre ses poèmes et ses articles de jeunesse, ses fiches de paye pour finir son existence dans ce pays qui n’était pas le sien. Je trouvais cette vie injuste. Injuste qu’elle l’ait arraché à son pays, mais aussi qu’il ne soit pas dans toutes les bibliothèques, qu’il ne soit pas devenu un metteur en scène et un poète incontournable. Que la guerre lui ait volé ses rêves d’enfance. Mais aurait-il été le père qu’il a été avec moi s’il avait fait « carrière ». «



Je remercie les Editions Stock et Cultura de m’avoir permis de découvrir ce roman de la Rentrée Littéraire 2022.
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Beyrouth entre parenthèses

Je n'ai pas toutes les références géo-politiques et historiques, mais j'ai beaucoup aimé ce récit. C'est le 2ème livre que je lis de Sabyl Ghoussoub et c'est toujours un réel plaisir.



Un très beau roman, très personnel. Une impression d'être nulle part chez soi.
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Le nez juif

Aleph est fils d'une famille d'immigrés libanais à Paris, qui a fui la guerre.

Il est en quête d'identité depuis que sa mère se moque de lui en disant qu'il a un nez de juif.

Il décide après moult réflexion de ne plus en avoir honte et d'assumer ce trait qu'on lui prête, au point même de se créer une identité.



Il va également être un touche-à-tout, sentimental et professionnel.

Cet homme cherche son identité mais aussi sa voie et un peu sa foi, et veut plaire coûte que coûte, comme pour prendre une revanche sur toutes ces brimades qu'il a subies sur son physique.

Il va faire des rencontres, qui le mèneront en France, au Liban, en Israël, aux États-Unis, et même en Turquie.

Des rencontres amoureuses et amicales, franchissant parfois la barrière religieuse.

Une carrière d'étudiant, de réalisateur, de photographe... et il va même envisager devenir espion.

Où le mèneront ses constantes digressions ? Va-t-il réussir à trouver son identité, celle qui lui convient et qui le fait se sentir bien dans sa peau et dans son nez ?



Ce premier roman de Sabyl Ghoussoub est original, drôle et pacifique.

L'auteur évoque différentes tranches de vie d'Aleph toutes aussi fortes et importantes dans sa recherche d'identité.

Il évoque ce sentiment d'impuissance lorsqu'on est issu d'une famille d'immigrés et que le pays d'accueil nous montre que l'on est différent.

Il a gagné le pari d'évoquer le dur conflit israélo-palestinien, sur fond d'espérance et d'appel à la tolérance.



Juif arabe, arabe juif, même combat pour se faire une place dans la société.

Un vent d'espoir de paix souffle à la lecture de ce roman.

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Beyrouth entre parenthèses

Je viens de finir ce beau roman atypique.



J'aime quand la littérature est dans la zone grise à triturer les caricatures à ciseler les nuances.



C est l'histoire d'un libanais qui raconte son voyage en Israël ce pays interdit dont on lui a dit tant de mal et qui se trouve à quelques kilomètres du Liban.



Il raconte le long interrogatoire à l'aéroport qui se transforme en roman photographique car il doit expliquer le pourquoi de ses expositions photographiques.



Puis on est embarqué dans son voyage à travers les villes israéliennes

Ils se mêlent de ce qu il voit de ce qu il sait de l histoire.



Concession pour personne..



Il accuse la cause palestinienne d'étouffer sa génération mais reste indigné par la situation des palestiniens.



Il y raconte le café Fayrouz l'eglise maronite de Jérusalem , un café d une juive égyptienne diffusant d'Oum Kalthoum et de ce soldat israélien d origine libanaise qui raconte son entrée à Beyrouth la ville de son enfance.



Dans ce livre pleins de gens seraient considérés comme des " traîtres " par d autres y compris l'auteur .



Mais j ai toujours été passionnée par les gens qui suivent librement leur conscience.



Et comme il le dit lui libanais découvre le Liban depuis Israël.



Moi qui aime voyager parmi les différents points de vue je suis servie
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Beyrouth entre parenthèses

Beyrouth entre parenthèses



Un jeune franco-libanais voulait visiter Israël, mais il ne savait pas qu’il allait subir un long interrogatoire par les services secrets israéliens de l’aéroport à cause de son nom et son origine.

Son but est de découvrir Israël et sa société. Le livre nous montre les moments de cet homme durant l’interrogatoire.

Le narrateur est né et a vécu en France, il vient d’une famille libanaise, sa famille s’est réfugiée en France durant la guerre civile libanaise.

Il défie la tradition, les croyances et les pensées de son pays (Liban) et sa famille, il décide de se rendre en Israël. C’est bien connu qu’il est interdit aux citoyens libanais d’y aller, Israël ne les reçoit pas et le gouvernement libanais ne les accepte pas après la visite.

Le narrateur veut savoir si c’est le même pays dont il a beaucoup entendu parler, il a suivi sa curiosité en croyant que tout serait facile car il a un passeport français mais apparemment il avait tort.

Après qu’il est arrivé à l’aéroport (Ben Gourion) à Tel-Aviv, les services secrets de l’aéroport pensent qu’il est arabe à cause de son nom donc ils l’ont arrêté. En conséquence il a subi un interrogatoire pendant des heures, les interrogateurs lui ont posé des questions personnelles et étranges, telles que les noms de ses parents et leurs numéros de téléphone et les mêmes questions sur ses amis, il nous montre à quel point cet interrogatoire l’a affecté mentalement et pourrait rendre n’importe qui fou.

Le narrateur rappelle des moments de sa vie après chaque question.

Le livre présente clairement les personnages, en montrant de manière bien détaillée ses sentiments, ses émotions et ses pensées. Il nous donne l’impression que nous sommes à côté de lui et passons les événements avec lui, cela vise à nous faire comprendre ses sentiments, sa manière de penser, ses comportements et sa perception vis-à-vis de certains problèmes,

C’est essentiel pour que les lecteurs s’attachent aux personnages de l’histoire et c’est important pour que les lecteurs comprennent bien l’histoire et les personnages et pour qu’ils sympathisent avec eux et qu’ils continuent l’histoire pour savoir ce qui va arriver. L’auteur a écrit : « Madame, je me pose cette question tous les jours, suis-je moi ? suis-je bien moi ? ce moi qui est assis en face de vous ? Est-ce bien moi ce moi, qui moi et qui je pour venir jusqu’à vous, j’ai dû oublier qui j’étais, mon histoire et celle de ma famille ».

Deuxièmement, le livre évoque l’un des problèmes le plus répandu et connu dans notre monde et malheureusement la majorité de gens en souffrent, c’est le racisme. Il fait réfléchir, pourquoi il y a toujours des gens qui sont jugés selon leurs nationalités, leurs origines et leurs couleurs ou sont jugés à cause des actes qu’ils n’ont pas fait. On est en 2021 et c’est dégoutant et honteux qu’il y ait encore des gens qui commettent des actes racistes, pas seulement les gens mais encore des pays qui se présentent comme des pays développés.

L’auteur a écrit : « J’ai peur d’être jugé à sa place (l’un de ses proches) pour des actes dont j’ignore même l’existence ».

Personnellement le livre m’a plu, il est mouvementé, amusant et un peu comique.

C’est très intéressant pour ceux qui cherchent à lire des livres qui parlent sur les problèmes actuels et il contient de bonnes informations sur les autres cultures. Je le recommande bien.

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Beyrouth entre parenthèses

Ce livre parle d'un jeune homme né en France, détenant des origines libanaises, amateur de photographies il décide donc de partir à Tel Aviv pour découvrir une autre culture et connaître d'autre jeunes. Une amie l'attendait là-bas, Rose.

Ce cour roman porte sur la question "Ai-je réellement une identité?", la question qu'on lui pose en premier. Dés son arrivée à l'aéroport de Tel Aviv, une cascade de question s'écroule en quelque minutes, "Quel est votre nom?" "D'ou venez vous?" "De quelles origines sont vos parents?" et j'en passe. Le livre se passera principalement dans les bureaux de l'aéroport de Tel Aviv.

Dans l'œuvre de Sabyl Ghoussoub on y découvre les problèmes de passage entre des pays en guerre, des problèmes qui touchent tout le monde, tous les genres et qui ne cesse de s'arrêter. Grâce à ces photographies faites dans la salle d'attente, on peux remarquer les nombreuses personnes vêtues d'un foulard libanais, le keffieh, cachant tout leur visage comme si ils étaient interdis de s'exprimer.

Au bout de certaines questions, l'auteur qui est aussi le personnage principal et le narrateur, se pose lui même ces questions. Il ne sais même plus qui il est. Lui qui pensait vouloir mettre Beyrouth entre parenthèses, pour venir jusqu'ici, "Pour venir jusqu'à vous j'ai du oublier qui j'étais, […]. J'ai même mis Beyrouth entre parenthèse. […] Mon nom est personne.".

Ce livre mêle l'humour, la tristesse et l'austérité qui pèse lourdement sur le propre nom du Liban. Le conflit israélo-palestinien alourdi énormément l'histoire des familles des deux pays, on essaye de se mettre à leur place et ca doit être douloureux de vivre cela quotidiennement.

En fin de compte toute cette cascade de questions ne servaient à rien car ce n'était qu'un jeune homme franco-libanais voulant découvrir de nouveaux paysage, rencontre de son époque.

Ce livre peut vraiment correspondre à tout type de lecteur que ça soit de l'ados se posant des questions sur lui même ou à une personne adulte s'intéressant à la géopolitique actuels.

Pour mon cas j'ai vraiment aimé ce livre car il parlé de l'actualité, de la vie qui n'est pas toujours tout rose, qui a souvent des problèmes de rivalité entre pays. J'ai gobé a pleines dents cette œuvres de Sabyl Ghoussoub.

Je recommande fortement.



*****





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Le nez juif



Pour une fois, avant de vous parler du livre, je vais vous parler de son auteur : Sabyl est né en 1968, de famille libanaise et a fait sa scolarité en France. Il est photographe et chroniqueur tant pour la presse française que libanaise. Il est également directeur du festival du film français à Beyrouth entre 2011 et 2015. Voilà ce que nous apprend son éditeur (L'Antilope) sur la jaquette de la couverture.







Le narrateur est traumatisé par son physique, par son nez en particulier, parce que sa mère, depuis qu'il est tout petit lui dit qu'il est moche ! "T'es moche, j'espère que tu te referas faire le nez quand tu grandiras. Et en plus tu ressembles à un Juif." C'est ce qu'on appelle l'amour vache, non ? Le narrateur s'est toujours senti comme "l'enfant le plus laid du monde".Il faut dire que ses parents sont un peu "space" : "Professeur d'arabe viré de la Sorbonne après avoir trité le prophète de "partouzeur" devant un amphi plein à craquer, [son] père insultait et insulte encore Dieu, Yavhé et Allah à longueur de journée." (Pourquoi pas, si on est athée mais encore faut-il se le garder pour soi). Aleph, (on apprend que c'est le nom du narrateur) n'a pas grand chose donc pour être équilibré, bien dans sa peau. Aussi, tout au long du roman il se cherche. Un identité. Il veut plaire à tout le monde et donc veut être tout le monde.A la fois le juif, l'Arabe, le Français, l'Israélien, le Libanais, le Palestinien. Finalement, on ne sait plus trop ce qu'il veut être et s'il veut vraiment être ou... s'il se moque du monde !



La plume de Sabyl Ghoussoub se veut drôle. Et sans doute l'histoire trépidante. Pourtant, je me suis rapidement lassé d'un humour qui finit par être lourdasse. Je me suis lassée d'Aleph dans le même élan. Ce personnage est un vrai boisseau de puces qui saute à peu près sur tout ce qui bouge. Les femmes autant que les "déguisements". Un coup le Mossad, un coup le Hezbollah, un coup Lyam, un coup Nil et j'en passe. J'ai lu ce roman il y a quelques mois et il m'en reste quoi ? Rien.



"J'avais décidé d'acheter une étoile de David et de l'arborer fièrement dans le 9-3. S'il ne se passait rien, j'irais à l'aéroport de Beyrouth. Je la choisirais en plaqué or, je porterais une chemise blanche grande ouverte, comme ma nouvelle idole Bernard-Henri Lévy, et je dévisagerais le douanier. Une fois au Liban, j'airais dans un quartier du Hezbollah me faire massacrer par des Arabes, "des Iraniens", dirait mon père. Après, mon amour pour Israël devrait décupler."







Je suis la première désolée à être passée à côté, à peu près totalement. J'ai trouvé que c'était de la grosse ficelle à trop haute dose pour finir par être vraiment drôle.







Une chronique aussi mince que le livre car je n'ai pas grand chose à en dire sinon que c'est très spécial et que ça ne plaira sans doute pas à tout le monde.






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