AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Sabyl Ghoussoub (183)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Beyrouth-sur-Seine

Sabyl Goussoub est un journaliste français né de parents immigrés d’origine libanaise. Il raconte leur vie, leur intégration en France tandis que la guerre fait rage à Beyrouth. La famille est ballottée entre deux mondes, le corps dans un relatif confort parisien, l’esprit dans le tumulte politico-militaire libanais.

Ce livre est un beau témoignage sur l’exil, l’éloignement familial et la quête de racines. Il rend bien compte de la complexité et de l’instabilité de la société libanaise.

Mais, la construction du récit rend la lecture malaisée : épisodes décousus, style plus journalistique que romanesque, livre trop court au regard du nombre d’informations apportées. Je n’ai pas réussi à entrer dans l’univers de l’auteur et je le regrette.

Commenter  J’apprécie          40
Beyrouth-sur-Seine

L'auteur interview ses parents, d'origine libanaise, sur leur venue en France en 1975, sur la guerre au Liban et l'impossibilité de rentrer, sur leur vie en France, leur difficile intégration et le fait que, près de cinquante ans après, ils se sentent toujours plus libanais que français.



En fait, par ces interviews, l'auteur tente de se réapproprier sa vie et se pose la question de son appartenance à une nationalité, française ou libanaise.



J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre parce que je n'ai ressenti aucune émotion. Le père ne délivre jamais ses sentiments, et la mère ne parle que de son regret de ne pas avoir vécu au Liban avec sa famille. L'auteur est d'ailleurs abasourdi que sa mère soit fière d'un de ses frères qui a était présent lors d'un massacre.



En ce qui concerne la guerre du Liban, L'auteur nous donne des faits, souvent mélangés, sans chronologie. Ses oncles font partie de plusieurs milices : phalangistes, Hezbollah où pro-palestiniens et changent parfois de camps. Lui-même ne comprend pas, malgré toutes ses recherches, les tenants et aboutissants de la guerre au Liban, ce qui ne nous aide pas à appréhender cette lutte armée.



Un roman que j'ai trouvé brouillon et froid.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
Commenter  J’apprécie          40
Beyrouth-sur-Seine

Il faut bien connaître l'histoire du Liban et de "ses" guerres pour comprendre le propos de ce livre, ce qui n'est pas mon cas. Pour ce qui est de l'émotion face à une famille qui souffre de l'exil et du manque de son pays les passages sont beaux et poignants mais j'avoue n'avoir pas pu totalement savourer ce livre.
Commenter  J’apprécie          40
Beyrouth-sur-Seine

Prix Goncourt des Lycéens. Evidemment, un sujet d’actualité, social, à l’opposé du prix Goncourt.

L’auteur nous raconte sa famille parce que le temps passe et que finalement il s’est aperçu peu connaitre l’histoire de ses parents. Alors, avec un micro fixé sur le pyjama, il va les écouter et retranscrire avec une immense tendresse, des bouts de leur vie qu’ils auront bien voulu lui confier.

La narration n’est pas suivie, ce sont des allers-retours dans le temps, les personnages, des photos noires et blanches aussi disséminées dans le texte. Il nous conte la vie de son père, journaliste culturel, poète qui va rencontrer sa femme et venir avec elle une première fois à Paris pour terminer ses études. Elle, elle sera assistante d’un galeriste, entre autres. Donc un milieu culturel établi. Sabyl a une sœur ainée, Yala qui est championne de surf et lui a failli ne pas naitre puisqu’il était hors de question pour les parents d’avoir un enfant qui ne naisse pas au Liban. Mais ce beau Liban a été détruit par la guerre puis par une gestion économique désastreuse et par l’explosion du 4 août 2020.

C’est un livre sur le déracinement parce que les parents voudraient revenir, souffrent de ne pas retrouver le reste des oncles et tantes restés là-bas. Mais l’aéroport reste fermé, et quant il ouvre l’instabilité du pays les rebute, et puis il n’a plus rien à voir avec le pays magnifique et si élevé culturellement, qu’ils avaient connus. Pourtant, les attentats sont aussi à Paris et la peur présente et la difficulté pour obtenir leurs papiers leur a fait verser bien des larmes.

J’avoue m’être perdu dans les explications politico-religieuses pro palestiennes, chiites etc… Ce qui m’a plu ce sont les portraits dessinés avec douceur et sourire, notamment de la mère, fan de whatsapp et du père, si érudit.

Donc un livre qui dresse un portrait familial avec le même désordre que dans la vie et avec la même saveur douce-amère.



Commenter  J’apprécie          40
Beyrouth-sur-Seine

La 4ème de couverture étant très bavarde, je ne vais pas résumer le livre.



De parents libanais, Sabyl Ghoussoub, décide de raconter la vie de ses parents, arrivés en France en 1975. Puis, il s'intéresse à l'histoire de la famille, essentiellement oncles et tantes et sa sœur. Le portrait de la mère est saisissant de vitalité.



Fatalement, la guerre n'épargne pas la famille. Il y a ceux qui sont restés au pays et les autres. Le récit est agréable à lire, sauf que la chronologie est un peu bousculée et qu'il est bien difficile de trouver des points d'ancrage dans ce chaos perpétuel : Septembre noir, guerre civile, massacres de Sabra et Chatila, assassinats, terrorisme… Le conflit va aussi s'exporter à Paris (1982 attentats de la rue des Rosiers, 1986 attentats de la rue de Rennes, etc). De bien sombres années empêchent la famille de retourner au Liban, alors à partir de photos, de souvenirs et de messages WhatsApps, l'auteur nous raconte avec sensibilité l'histoire familiale.



Sabyl Ghoussoub est chroniqueur et journaliste pour la presse française. Il écrit aussi pour "L'Orient-le-Jour" un journal libanais francophone, c'est la raison pour laquelle je m'attendais à un récit moins fragmentaire et plus construit. Dommage que l'auteur ait abandonné l'idée de comprendre la situation libanaise.



Une petite déception par rapport à mes attentes !
Commenter  J’apprécie          40
Beyrouth-sur-Seine

Sabyl Ghoussoub a décidé de raconter l’histoire de ses parents, de ses oncles et tantes, et à travers eux, l’histoire du Liban, son pays de coeur où il n’est pas né. En même temps qu’il nous raconte l’histoire, il nous fait le making of de son travail, les difficultés pour que ses parents se racontent, la complexité de l’histoire du pays. Il se trouve que j’ai vécu sept ans au Liban, au coeur de mon adolescence et que j’y suis retourné plusieurs fois depuis. Je suis le Français décrit par Sabyl Ghoussoub page 238 et 239 de son livre, ce Français qui adore le Liban et qui pense mieux connaître l’histoire du Liban que les libanais eux même…non je ne suis pas du tout vexé, car je suis intimement persuadé que si les libanais ne comprennent pas leur propre histoire c’est parce qu’ils parlent toujours du point de vue de la communauté dont ils sont issus, qu’ils le veuillent ou non… Le regard de Sabyl Ghoussoub est tendre pour ses parents, et dur pour son pays. Il reste inexplicable que ses parents ne soient jamais retournés au Liban, surtout en exerçant des professions intellectuelles. Non, la situation n’a jamais été aussi terrible que la description faite par la diaspora libanaise (le mot diaspora n’est jamais écrit il s’agit pourtant de cela) et oui, n’en déplaise à l’auteur du livre, il y a eu des périodes très longues où il faisait bon vivre au Liban. En tout cas, mieux qu’à Paris… C’est sans doute la vocation des Libanais de vivre en dehors de leur pays, comme les commerçants phéniciens qu’ils n’ont jamais cessé d’être… Difficile de trouver un défaut au livre, car il s’agit d’une histoire intime, personnelle. De quel droit pourrais-je en dire du mal ? En plus Sabyl Ghoussoub nous emmène avec lui. Non, le seul défaut du livre est que je suis en désaccord avec son analyse, manifestement très anti Syrienne et pro Israélienne. Les Libanais parlent toujours d’une des 17 communautés qui composent le pays. Cela en fait un pays unique au monde. Mais manifestement, ce livre désabusé l’oublie un peu trop souvent…

Commenter  J’apprécie          40
Beyrouth-sur-Seine

Beyrouth sur Seine.... Une claque immédiate, un appel profond! Evidemment, Beyrouth sur Seine!

Tous ces libanais de la diaspora qui vivent à Paris mais dont le coeur et l'âme sont restés au Liban. Tiraillés en permanence entre leur attachement profond à leur nouvelle vie et leur besoin viscéral de regarder à l'est vers Beyrouth....



Ce livre de Sabyl Ghassoub m'a happée, et renvoyée à l'exil de mes parents en 1976....Il m'a emmenée chez ma tante Paulette quand elle faisait des kebbés, mon père qui allait chez Rafik dans les années 1980 trouver des pistaches et des noix de cajou à prix d'or, m'a rappelée les coups de fil du dimanche pendant les années de guerre quand mon père passait des heures à essayer d'avoir la ligne et quand cela passait enfin ses conversations hurlées sur un réseau défaillant pour essayer de prendre des nouvelles de notre grande famille, Notre Dame du liban rue d'Ulm, Les délices d'Orient où nous nous ravitaillons régulièrement.... Les très courts chapitres dépeignent cette fragmentation de la société libanaise, pas d'ici mais plus de là-bas... Une envie maintenant : vite aller à Beyrouth pour vibrer au rythme de ce Liban tant aimé.
Commenter  J’apprécie          40
Beyrouth entre parenthèses

c'est un peu Candide chez Kafka tant l'interrogatoire à l'aéroport est insolite absurde kafkaîen....j ai eu la chance de rencontrer l'auteur hier qui est revenu sur cet épisode surréaliste et nous a assuré que, même si il a légèrement caricaturé, l interrogatoire à l'aéroport était un peu de chose près de cet ordre là (pourtant des amis l'avaient prévenu)..Très belle rencontre avec cet écrivain hier même si (et il a sans doute hélas raison) il ne voit pas comment la paix pourrait revenir dans cette région du monde....
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          40
Le nez juif

Drôle d’ovni littéraire que ce premier roman de Sabyl Ghoussoub – né à Paris en 1988 dans une famille libanaise.

Il s’agit d’une succession de moments, tels des polaroids, de la vie d’Aleph, ce jeune qui se trouve confronté à des choix cornéliens: Paris ou Beyrouth, Palestine ou Israël, Hezbollah ou Mossad. Une permanente quête d’identité pour ce jeune homme arabe au nez juif, qui, sans cesse, joue de et avec cette dualité.

Ce roman est teinté d’humour de la première à la dernière page mais n’est pas pour autant un roman léger. Les thématiques graves y fleurissent également, telles les décennies de conflits, le tout dans un style simple, vif, pétillant et souvent décalé.

Décalé tout comme le fait que ce roman soit publié par les Editions de l’Antilope… Editions qui, au rythme de cinq livres par an, publie des textes littéraires rendant compte de la richesse et des paradoxes des cultures juives sur les cinq continents.
Commenter  J’apprécie          40
Le nez juif

Au dire de sa mère, il a un « nez juif ». Un nez de caricature douteuse évidemment. Les gens qu’il rencontre le prennent pour un arabe, un juif, un iranien, un libanais.



Lui, il est né, à Paris, de parents libanais. Mais les identités multiples ne lui font pas peur. Et le voilà qui joue avec les stéréotypes pour peu que celui-ci ou celui-là lui soit préférable, à tel ou tel moment. Séduire une femme par exemple ?



Ce livre, c’est l’histoire d’un jeune homme qui s’amuse des identités, jonglent avec les faux semblants et les vrais clichés. Un funambule qui voudrait ne pas prendre au sérieux ce que d’autres s’évertuent à rendre tragique.



Souvent drôle, le roman de Sabyl Ghoussoub ne peux échapper à la gravité qu’implique des décennies de conflits. Naviguant entre Paris et le Proche-Orient, le narrateur, candide, ne reconnaît pas l’ennemi qu’on lui désigne, ayant lui même le visage de tous les belligérants : « J’ai autant la tête d’un insurgé syrien que d’un milicien chrétien ou d’un membre du Mossad. »



Ne vous méprenez pas. Ce livre est tout sauf plombant. Pétillant au contraire, sensible. Le roman de Sabyl Ghoussoub est un plaisir de lecture. Et l’on se plaît à suivre ce jeune homme, tordant inlassablement son identité orientale.



Un livre sur l’identité. Mais qui ne vous y confine pas. Épatant !
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
Commenter  J’apprécie          40
Beyrouth-sur-Seine

L'auteur explore la relation de ses parents, vivant en France depuis 40 ans, avec leur pays d'origine, le Liban. Certains lecteurs pourront trouver le style d'écriture peu travaillé, mais d'un autre côté, je trouve que ça ajoute une authenticité au livre, rappelant parfois un journal intime ou des conversations familiales intimes.



L'auteur, en tant qu'enfant de deuxième génération, explore également sa propre identité et sa connexion avec Liban. Il aborde des thèmes comme la diaspora, nos liens familiaux ou nos héritages culturels. Il partage aussi ses questionnements auxquels sont confrontés ceux qui grandissent dans une culture différente de celle du pays où ils sont nés. L'écriture est sincère mais personnellement j'ai trouvé qu'elle manquait d'émotions - on s'attache peu (ou pas) aux personnages, peut-être parce que l'on ne comprend pas non plus l'histoire du Liban?



Ayant des connaissances limitées sur les événements clés du Liban, tels que les guerres civiles, les conflits politiques et les relations internationales, la lecture etait parfois frustrante. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'avaient pu traverser les personnages.



En résumé, c'est une lecture simple et personnelle sur l'identité et les racines familiales mais vous serez certainement déçus si vous cherchez des informations détaillées sut l'histoire du Liban et sa situation actuelle.



Commenter  J’apprécie          30
Beyrouth-sur-Seine

Premier livre de l'année 2024 lu et terminé sans enthousiasme. Une suite de petits chapitres, des souvenirs, des perceptions. L'ambition de l'auteur est de faire parler ses parents pour évoquer leurs souvenirs du Liban alors qu'ils vivent à Paris. La guerre, les attentats, la complexité du monde arabe. Tout cela est raconté mais - je trouve - d'une manière confuse et sans âme.

A la lecture de ce livre, je me suis souvenu des attentats de Paris, des fouilles dans les TGV, de mon collègue Adel qui était Libanais et qui partait, malgré la guerre, en voiture au Liban pour la vendre alors que sa famille prenait l'avion.

Un livre qui m'a déçu. Je ne comprends pas son prix Goncourt des lycéens.

Commenter  J’apprécie          31
Beyrouth-sur-Seine

J'ai beaucoup aimé ce texte, partagé entre l'histoire des parents de l'auteur et réflexions plus générales sur le rapport à la Nation et l'immigration.

Même si j'ai trouvé ce roman un peu décousu par moment, ce qui peut rendre la chronologie de l'histoire difficile à suivre, il n'en demeure par moins très pertinent, et peut être mis entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          31
Beyrouth-sur-Seine

@sabylghoussoub raconte sa vie mais surtout celle de ses parents à travers des chapitres courts et percutants à la façon stand up comme l'a si bien dit @vyvy_sama

Très bien écrit très bien construit - j'ai beaucoup aimé la façon d'aborder la vie libanaise de ses parents en France

Ce livre est aussi très intéressant d'un point de vue historique

Je vous le conseille sans hésitation

Merci @editionspoints de nous en avoir parlé lundi dernier.
Commenter  J’apprécie          30
Beyrouth-sur-Seine

Est-ce en raison de l'emploi récurrent du verbe peu académique "whatsapper" que ce récit a été distingué par le Goncourt des lycéens ? Non, sans doute, mais la mention du recours quasi addictif à cette application de messagerie remplaçant avantageusement le téléphone dès les années 2010 a pu séduire une génération biberonnant du réseau social à haute dose. Ce n'est d'ailleurs pas l'auteur qui utilise compulsivement l'application mais sa mère, pourvoyeuse frénétique de messages débordant d'émojis à l'attention des membres du groupe "Liban", autrement dit la famille et les amis restés au pays. Ce livre, hommage de l'auteur à ses parents qui ont fui le Liban au moment où se profilait une guerre civile sans merci qui ensanglanta le pays durant quinze ans, retrace, par petites touches, leur difficile assimilation dans une société pourtant relativement accueillante pour des étrangers appartenant comme eux à la classe moyenne cultivée. La mère de l'auteur, surtout, nourrit l'espoir – ou entretint l'illusion – de se réinstaller là où elle avait grandi, perpétuant à Paris ses pratiques (culinaires, vestimentaires) beyrouthines. Mais la Seine n'est pas la Méditerranée...

À la liste, effroyable, des attentats terroristes perpétrés à Paris, au milieu des années 1980, par une mouvance extrémiste libanaise répond celle, tout aussi atroce, de la vingtaine d'hommes politiques libanais de toutes confessions assassinés depuis 1975, début "officiel" de la guerre civile, et qui n'ont pas cessé avec la fin de celle-ci. Comment, dans ces conditions, envisager avec sérénité de finir ses jours dans un pays dont les vives couleurs de cartes postales ont laissé la place à un noir et blanc sinistre ?
Commenter  J’apprécie          30
Beyrouth-sur-Seine

Heureusement que l’auteur nous rappelle souvent qu’il est écrivain, cela nous permet presque d’y croire. Le style est mauvais, redondant, le vocabulaire est pauvre ; les verbes « whatsapper » et « gossiper » sont les seules nouveautés ; on a le sentiment de lire le texto d’un copain. Bref… il n’y a aucun travail sur la prose.



Le récit, quant à lui, est quelconque, l’émotion est absente, ce qui est bien dommage sur un sujet comme l’immigration et l’exil.



En somme, je ne recommande pas ce roman. C’est même à ce demander comment il a pu recevoir un prix littéraire.

Commenter  J’apprécie          32
Beyrouth-sur-Seine

Un livre plaisant, facile à lire, dont je ne reprendrai pas le thème puisque beaucoup d'autres l'ont fait avant moi. Cependant un livre qui me laisse sur ma faim, qui pour moi reste à la surface des choses, des émotions, qui ne décrit que l'écume et non ce qui roule sous les vagues. Si j'ai aimé l'idée de l'auteur d'interviewer ses parents, et la description de leurs réactions respectives, de ses propres peurs et scrupules, si j'ai aimé son talent à retranscrire une époque, une atmosphère, j'ai regretté qu'il n'interroge pas plus cet entre deux où ils ont vécu, et pourquoi il en hérite. Pas d'ici, plus de là-bas, ils me semblent tous vivre dans le passé. Ou, oserais je même écrire, peut-être dans un Beyrouth imaginaire, magnifié parle manque et l'absence. Autant les causes politiques et les factions rivales qui ont déchiré, martyrisé le Liban, sont longuement évoquées, égrenées, autant Paris n'est qu'une triste ville grise où ils traînent leur exil, sans approfondir le pourquoi de cette rencontre ratée. Il me semble pourtant qu'il s'agit d'une question cruciale et plus que jamais d'actualité.
Commenter  J’apprécie          30
Beyrouth-sur-Seine

En général, j'apprécie le choix des lycéens pour leur Goncourt. Cette année je suis d'un avis plutôt mitigé ! On m'avait bien conseillé de ne pas le lire mais je vouais m'en rendre compte par moi-même. Il s'agit d'un livre très personnel sur une partie de la famille de l'auteur et de leurs liens avec le Liban et Beyrouth. Malgré les explications données, ce conflit reste des plus obscure en ce qui me concerne et l'auteur n'a pas réussi à créer de l'empathie et de la curiosité pour ce monde qui m'échappe.

Commenter  J’apprécie          30
Beyrouth-sur-Seine

Je ne ferai pas beaucoup de commentaires sur ce livre sympathique et sincère, car la critique de Boookycooky est exhaustive et joliment écrite.

J’ajouterai simplement que ce livre, s’il est une déclaration d’amour douloureuse pour un pays que l’Histoire a torturé, il est avant tout le chant d’amour d’un fils à ses parents qui sont la vivante incarnation d’une terre perdue à jamais et inaccessible.

L’exil, la nostalgie sont présents à chaque page, mêlés cependant à l’humour et à l’auto-dérision, domaine dans lequel l’auteur excelle.

L’émotion et le rire s’entremêlent pour donner une oeuvre originale, où le passé et le présent se font face comme dans un jeu de miroirs.
Commenter  J’apprécie          30
Beyrouth-sur-Seine

En septembre 1975, Kaïssar et Hanane, étudiants libanais et jeunes mariés, arrivent à Paris pour un séjour de deux ans afin de terminer leurs études. Mais le déchirement du Liban a déjà débuté ; ils ne repartiront jamais vivre dans leur pays. Quelques décennies plus tard, Sabyl, leur fils « né à Beyrouth dans une rue de Paris », enquête et recueille les témoignages de ses parents. Plus son récit progresse, plus les frontières s’estompent. Les peurs se mêlent, celle pour les leurs, restés sur le sol libanais, celle des bombes qui, dans les années 80, les frôlent et installent le conflit libanais dans leur quotidien parisien.

Dans son troisième roman, Sabyl Ghoussoub pose les jalons de l’histoire du Liban, de 1975 à 2021. Il observe ce territoire laminé, recense les engagements individuels, les querelles de pouvoirs, l’escalade de la violence. Dans le même temps, il refuse l’explication et l’analyse pour ne retenir, dans cet enchaînement et enchevêtrement de faits, que l’absurde et l’indéchiffrable. Le lecteur est saisi et touché par ce roman qui place l’individu et la famille au-delà des événements. Dans cet exil forcé, le territoire familial est l’ancrage, la boussole, la terre d’adoption. L’art, au cœur de la vie, pacifie et ouvre une voie plus lumineuse dans laquelle la figure du père, journaliste et poète au destin bouleversé, se détache avec une intense tendresse.
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sabyl Ghoussoub (1415)Voir plus

Quiz Voir plus

Vocabulaire du cheval

Qu’est-ce qu’un poney ?

un valet d’écurie
un instrument pour nettoyer le cheval
un cheval de petite taille

12 questions
37 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}