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Critiques de Sabyl Ghoussoub (183)
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Beyrouth entre parenthèses

Un court roman qui, sous le vernis d’une certaine désinvolture, aborde avec profondeur la difficulté de s’affranchir de l’héritage familial pour construire son propre récit personnel. Et si la volonté d’émancipation est bien présente, le narrateur va se rendre compte avec fatalisme qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, sans pour autant s’appesantir sur son sort. Le ton oscille entre légèreté et gravité, l’humour se mêle à la tendresse et si la colère affleure, elle ne déborde jamais plus que de raison.



Au final cette tragicomédie saupoudrée d’une bonne dose d’autodérision associe l’histoire très personnelle d’une quête identitaire à l’inextricable complexité du conflit israélo-palestinien. Le projet était aussi ambitieux que casse-gueule mais Sabyl Ghoussoub a su maîtriser son sujet avec brio pour signer un deuxième roman à la fois touchant et provocateur.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Beyrouth-sur-Seine

Pour connaître mieux l’histoire, de son pays le Liban et de sa famille, l’auteur interviewe ses parents.

Malheureusement par la confusion de son récit et le manque de continuité chronologique son histoire et la guerre au Liban deviennent difficilement compréhensibles.

De même aucune émotion n’émane de ce roman familial : le père et la mère n’expliquent jamais rien ; ceux restés au pays qu’ils soient pro palestiniens ou phalangistes ne convainquent pas. De surcroît l’autosatisfaction familiale reste bien pesante.

J’ai trouvé le style lourd et redondant et ne peux m’empêcher de citer cette phrase p.124 : « un homme dont on décapite la tête » ! CQFD…
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Beyrouth-sur-Seine

« J'ai l'impression bancale d'avoir grandi ailleurs tout en ayant grandi ici » (page 153)

Cette impression repose pour l'auteur sur un manque d'informations nécessaires à la compréhension de sa double identité franco-libanaise. Elle est le moteur d'une enquête menée auprès de ses parents, peu collaboratifs et, aussi en récupérant des photos auxquelles il s'attache à donner une signification, ainsi qu'en échangeant avec des proches .

Le parti pris pour présenter sa quête est de la renseigner en s'inspirant d'un calendrier, non pas de façon chronologique mais dans l'ordre de la découverte d' informations manquantes. Ceci fragmente le livre en une succession de notes (plutôt que de châpitres,  18 pour les 83 pages de la première partie). Cette dispersion d’événements peut paraître déconcertante compte tenu du but recherché à savoir celui de déterminer une identité propre à l'auteur (même si celle-ci ne peut qu'être composite). Pour autant elle renvoie à une série désordonnée, même chaotique, d’événements meurtriers que connaît le Liban depuis 1975 (et incidemment la France comme nous le rappelle Sabyl Ghoussoub). Le mode de présentation s'avère donc tout à fait approprié.

J'ai surtout apprécié cette autobiographie parce qu'elle apporte toute la force d'un témoignage d'abord d'affection d'un fils d'immigrés à l'égard de ses parents, des ses doutes et de ses espérances au regard des événements tragiques que vit la diaspora libanaise et ses familles restées sur place.
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Beyrouth-sur-Seine

BEYROUTH-SUR-SEINE de Sabyl Ghoussoub



Un écrivain qui ressent le besoin de rappeler aux lecteurs qu'il est écrivain et qu'il écrit des livres, c'est lassant et très peu intéressant...



Et ça : « Je n'arrive toujours pas à me préoccuper de l'actualité française : de la réforme des retraites, de l'assurance chômage, des gilets jaunes. Ces problèmes me semblent dérisoires à côté de ceux du Liban. J'ai même l'impression qu'ils ne me regardent pas. Quelque fois seulement, je me suis senti concerné par l'histoire de ce pays, la France : lors des attentats de 13 novembre, de l'Hyper Cacher, de Nice et après la fusillade de Charlie Hebdo où je suis descendu le lendemain, place de la République, avec un panneau : « Je suis Charlie » écrit en arabe, honteux que des hommes emploient cette langue si belle, celle de mes parents et commettent de tels crimes. » p115



La quatrième de couverture traduit bien mon sentiment face à ce roman : « Parfois, je me demande si cela m'intéresse vraiment d'y comprendre quelque chose. Finalement, à quoi bon ? »
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Beyrouth-sur-Seine

A travers l'histoire de ses parents, l'auteur se cherche lui même et surtout essaye de comprendre pourquoi il est autant attiré par le Liban, ce pays qui n'est pas le sien et dont il se sent pourtant si proche et où il se sent si bien.

Bien sûr la guerre est extrêmement présente et ponctue la vie de ses parents.

L'écriture, un peu décousue, sans réel fil conducteur, et surtout sans respect de la chronologie avec sans arrêt des allers-retours entre le passé et le présent

m'a beaucoup perturbée. Il a fallu que je m'accroche pour suivre ; et j'ai parfois eu du mal à comprendre, je me suis sentie perdue avec tous ces événements liés à la guerre.

Je suis déçue par ce Goncourt des Lycéens qui pour moi est loin d'être le meilleur : trop compliqué pour moi, trop confus.
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Beyrouth-sur-Seine

On m'a offert ce livre, alors je précise que ce n'est pas forcément le style de livres que je lis généralement.



J'ai apprécié lire ce livre, même si ce n'était pas non plus pour moi une révélation. L'écriture est simple et se lit sans aucun problème, sans même y penser. J'ai pu grâce à ce livre en apprendre plus sur le Liban et son Histoire, alors que je n'y connaissais quasiment rien, mais aussi sur les différentes situations qui peuvent survenir pour les ressortissants libanais en France. J'ai trouvé ma lecture enrichissante, mais j'en attendais un peu plus : plus de détails, plus dur à lire même s'il le faut, plus de "dissection" historique et des sentiments.





Je le recommande si vous ne connaissez pas grand chose à l'Histoire du Liban, le livre se lit vite, mais ce ne fut pas pour moi un coup de coeur.
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Beyrouth-sur-Seine

J’ai trouvé cette tentation de lecture chez Athalie , je lui avais dit que je lirai ce livre car j’ai des amis libanais, leur histoire me rend si triste et pourtant ils ne se plaignent jamais. Je ne regrette absolument pas cette lecture, je les retrouve dans tellement de détails et surtout dans l’humour dont ils font preuve en beaucoup d’occasions. Mais là où le récit est le plus proche d’eux c’est dans la façon dont ils reçoivent tous les gens qu’ils aiment avec un repas digne des plus grandes tables avec des plats préparés pour 10 même si nous sommes 4 autour de la table.



Je n’ai mis que quatre coquillages alors que j’ai beaucoup aimé ce livre car je le trouve un peu désordre, l’auteur part dans tous les sens, j’ai bien aimé le suivre même si parfois, je me suis un peu perdue. Visiblement les lycéens de 2002 ont été plus enthousiastes que moi, bravo à eux !



Sabyl Ghoussoub veut comprendre la vie de ses parents et en même temps comprendre les conflits qui ont bouleversés le Liban et cela depuis si longtemps, c’est peut-être pour ça que son récit est compliqué car franchement comprendre pourquoi des chrétiens se sont assassinés entre eux, sont allés tuer des palestiniens pour ensuite se faire assassiner par le Hezbollah, c’est incompréhensible. À la fin du livre, l’auteur fait la liste des gens connus assassinés et c’est une liste qui semble sans fin.



En partant à la recherche des membres de sa famille, l’auteur est d’une honnêteté implacable, il nous parles de ses cousins qui ont été des assassins et ce doux pays qu’il a tant aimé en particulier le village de sa mère qui se teinte alors d’une cruauté sans nom.



Ce n’est pas les moment que je préfère même s’ils sont indispensables à la compréhension du Liban, ce que j’ai adoré c’est le portait de ses parents, son père qui a besoin d’aller boire son café tous les jours en faisant son tiercé et qui a fait tant de métiers car il ne pouvait plus vivre de sa plume ni devenir le poète qu’il aurait aimé être. Sa mère qui passe sa vie au téléphone ou sur Whatsapp et qui veut absolument que son fils réponde au téléphone à toute la famille quand il vient la voir. J’adore aussi quand il raconte son agacement vis à vis des gens qui parlent du Liban, soit des Libanais qui n’y vivent plus depuis très longtemps soit des Français qui y ont passés quelques jours de vacances.



L’auteur explique très bien tous les problèmes auxquels sont confrontés le Liban, pays que l’auteur adore autant qu’il en déteste certains aspects . On peut dire qu’aujourd’hui ce pays qui est dirigé par une mafia criminelle aux mains pleines de sang . En revanche, il exprime bien toute sa tendresse pour ses parents qui habitent donc Beyrouth sur Seine, comme toute sa famille, sauf un frère et une soeur qui essaient de vivre au Liban. Si ce récit n’est pas totalement autobiographique, il suit de très près la destinée familiale de l’auteur. Un superbe hommage à des gens courageux et qui ont gardé leur plaisir de vivre et leur humour quelles que soient les difficultés auxquelles ils ont dû faire face.
Lien : https://luocine.fr/?p=15671
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Beyrouth-sur-Seine

L’auteur veut en connaître plus sur son histoire familiale : il enregistre son père et sa mère et les interroge sur le Liban, leur arrivée à Paris et leur vie dans la capitale…



J’étais passée à côté de ce livre quand il était paru : pourtant sélectionné pour le Goncourt, il avait bénéficié d’une publicité plutôt discrète (il n’était même pas en rayon dans ma petite librairie !). Maintenant auréolé du prix Goncourt des lycéens, il trônait en bonne place et m’a attiré l’œil. Et j’en suis contente ! 😊 Structuré en courts chapitres, le livre dresse un portrait attachant des deux parents (le père, fin lettré, pudique ; la mère volubile avec un fort caractère), avec des anecdotes savoureuses (la librairie Gibert, le système d’entraide mis en place par la mère…) ou plus émouvantes (le retour dans la ville natale, la prise d’otages…). Il y a une réflexion que j’ai trouvée intéressante sur l’identité, l’exil, le sentiment d’appartenir ou non à un pays. Un bémol cependant : ce qui m’a un peu gênée, c’est le contexte historique, car je me suis perdue dans l’Histoire du Liban , que l’auteur évoque par bribes et allusions, faisant souvent des retours en arrière. Il le dit lui-même : il a dû faire des recherches pour mettre de l’ordre dans ses pensées et certains chapitres ne sont constitués que d’énumérations (d’attentats/ d’évènements…). Cela reste un livre que je conseille et qui m’a donné envie de lire d’autres ouvrages de cet auteur !

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Beyrouth-sur-Seine

Un roman très personnel sur une famille Libanaise.

Saby G.né en France dans les années 80, interroge ses parents sur leur pays, leur exil, leurs souvenirs.

"La vie de mes parents , c'est comme la guerre du Liban, plus je m'y plonge, moins j'y comprends.." avec des phrases et des chapitres courts, relatant des évènements précis, l'auteur nous raconte avec humour et tendresse les conflits du Liban à travers l'histoire familiale.

C'est un roman sur l'immigration , les origines , le pays d'où l'on vient mais surtout sur la douleur de l' exil quand celui-ci est un pays en guerre qui empêche le retour rêvé.

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Beyrouth-sur-Seine

Déçu par un roman dont j’attendais plus qu’une fresque autobiographique d’un libanais élevé en France. Une chronologie chaotique (peut-être un reflet du chaos libanais?), des incohérences, une suite de courtes scènes, un fil de l’histoire que l’on cherche en vain. Si j’en retiens quelque chose c’est une grande tristesse face au destin d’un pays déchirée.

































































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Beyrouth-sur-Seine

L’auteur est né à Paris en 1988. Ses parents ont immigré du Liban avec sa grande sœur, Yala, en 1975. Il est obsédé par ce pays dans lequel il n’est pas né mais baigne dans la culture par ses parents qui ont recréés une sorte de Beyrouth à Paris. Il décide d’interviewer ses parents pour comprendre d’où il vient et les connaître. Il les interroge d’abord timidement, n’osant par leur poser des questions. Puis peu à peu il prend de l’assurance, essaye de croiser les réponses de ses parents. Il fait des recherches en parallèle, interroge d’autres membres de la famille.

Le roman est ponctué de quelques photos noir et blanc issues des albums de famille.

Ce livre ne m’a pas permis de mieux comprendre le conflit au Liban. Je me suis un peu perdue dans les termes et les faits. Mais finalement ce qui m’a le plus intéressée, c’est le récit intime, le cheminement de l’auteur. Pour moi c’est un roman sur l’exil, l’identité et la famille. C’est une magnifique déclaration d’amour d’un fils à ses parents. J’ai noté de très beaux passages.

Ce roman a reçu le Prix Goncourt des lycéens 2022.
Lien : https://joellebooks.fr/2022/..
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Beyrouth-sur-Seine

Je lis toujours les prix du Goncourt des Lycéens, souvent aussi bons, voir meilleurs que le Goncourt tout court.

Et cette année encore, j'ai préféré Beyrouth-sur-Seine.

Dans ce livre, l'auteur d'origine libanaise, né en France, interroge ses parents sur leur histoire, leur émigration vers la France, et leurs liens indéfectibles avec le Liban.

Pour suivre l'histoire de ses parents, l'auteur essaie de replacer le contexte historique, au Liban avec la guerre, et en France avec les attentats. Ce livre permet donc de mieux comprendre la situation au Liban, même si, comme l'auteur le dit lui-même, c'est tellement compliqué qu'on finit par s'y perdre.

L'auteur exprime également les difficultés de sentiments d'appartenance de ses parents en tant qu'immigrés en France, émigrés du Liban, mais aussi les siens en tant que français d'origine libanaise.

C’est un livre sur l’héritage de l’histoire familial, plutôt grave, avec beaucoup de références historiques.

C’est plutôt un livre témoignage qu’un roman. C’est très intéressant.

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Beyrouth-sur-Seine

Sabyl Ghoussoub rend un bel hommage à ses parents, au Liban à travers ce roman.

Il nous raconte cette souffrance des déracinés, l'éloignement, l'inquiétude, l'importance de la famille, les sentiments mitigés envers le Liban, entre amour et rejet.

Amour pour ce beau pays, cette belle mixité avant la guerre.

Rejet de cette guerre fratricide, un pays devenu chaos.

J'avoue m'être un peu perdue dans les récits "des guerres" au Liban, les différents protagonistes. Mais est-ce important? Ce que je retiens?

La violence, les morts, les familles qui se déchirent, une ville, des vies détruitent par la fureur des hommes.

Entre ce chaos, l'auteur nous livre la vie de ses parents, un peu de sa famille, de lui, de Beyrouth à Paris, avec tendresse et humour.

J'ai ressenti une ambiguïté tout au long de ce roman, un sentiment de ne pas être pas à sa place, entre Beyrouth et Paris, de même pour les différents protagonistes des conflits, ni pour les uns ni pour les autres, juste un rejet.

Encore une fois, j'apprécie le choix des lycéens, sans être un coup de coeur, il m'a happé, et instruit. Et vous? 😊
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Beyrouth-sur-Seine

Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d’origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu’il cherche. La vie de ses parents ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des années de guerre civile ?

Alors qu’en 1975 ses parents décident de vivre à Paris pendant deux ans, le Liban sombre dans un conflit sans fin. Comment vivre au milieu de tout cet inconnu parisien quand tous nos proches connaissent la guerre, les attentats et les voitures piégées ? Déambuler dans la capitale, préparer son doctorat, voler des livres chez Gibert Jeune semble dérisoire et pourtant ils resteront ici, écrivant frénétiquement des lettres aux frères restées là-bas, accrochés au téléphone pour avoir quelques nouvelles. Très vite pourtant la guerre pénètre le tissu parisien : des bombes sont posées, des attentats sont commis, des mots comme « Palestine », « organisation armée », « phalangistes » sont prononcés dans les JT français.

Les années passent, le conflit politique continue éternellement de s’engrener, le Liban et sa capitale deviennent pour le narrateur un ailleurs dans le quotidien, un point de ralliement rêvé familial. Alors il faut garder le lien coûte que coûte notamment à travers ces immenses groupes de discussion sur WhatsApp. Le Liban, c’est la famille désormais.

Incisif, poétique et porté par un humour plein d’émotions, Beyrouth-sur-Seine est une réflexion sur la famille, l’immigration et ce qui nous reste de nos origines.

Goncourt des Lycéens 22. Lu extrait Kobo. Extrait brillant et drôle. Ht papier dans la foulée. Déçue par la suite. Confus et peu intéressant. On ne sait pas où ça va. Répétitif. Une autosatisfaction familiale. Persos mal définis. On ne sait pas qui est qui. Les explications politique sur la situation libanaise sont confusantes. Momox.
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Beyrouth-sur-Seine

Pas facile de questionner ses parents sur leur vies. C'est ce que veut faire Sabyl Ghoussoub et le narrateur de ce texte.

Né en France, ses parents se sont installés dans les années 70 à Paris et n'ont jamais quitté la capitale, à cause des guerres du Liban. Il questionne alors son père et sa mère, un micro branché sur la table basse du salon, au milieu des plats que sa mère lui prépare chaque fois qu'il revient à la maison. L'auteur nous fait un portrait truculent de ses parents et de leurs perpétuelles disputes sur leurs souvenirs, sur leurs sentiments, sur leurs nostalgies.

Grâce à des photos, des lettres, des souvenirs, des recherches il va raconter la vie de la diaspora libanaise en France et leurs liens qu'ils conservent avec leur pays. Il va tenter de comprendre ce pays et les perpétuels conflits qui jalonne l'histoire récente du Liban. Il va aussi se questionner, lui un enfant né en France mais qui se sent tout de même exilé. Il va d'ailleurs tenter de s'installer dans le pays de ses parents.

Ce texte m'a beaucoup touché et les recherches que fait l'auteur, des recherches pour tenter de comprendre le pays du Liban, que ce soit à travers la chronologie du pays, les implications des conflits en France (il décrit très bien les périodes où de nombreux attentats ont eu lieu en France et où les conflits du Moyen Orient ont influencé la politique française). Il parle aussi des implications de ces différents conflits dans les familles et l'histoire d'oncles ,de tantes, qui n'étaient pas toujours dans le même camps. Il est difficile de comprendre ce pays, les différents épisodes de ces conflits, des alliances entre pays, des intérêts des différents pays voisins et il décrit très bien la difficulté de prendre partie. De belles pages sur les relations familiales, de succulents échanges sur les groupes de discussion sur WhatsApp.

De belles pages sur ses parents, sur ce qu'ils acceptent de raconter, sur leur ressenti, sur la difficulté de transmettre leurs espoirs, leurs nostalgies. De belles pages sur les oncles, la tante, sur des amis de ses parents. Sur les propres souvenirs de cet enfant et de ses vacances au Liban. Des souvenirs grâce à des photos, à des ressentis, à des plats, à des odeurs et ce sentiment d'être d'ailleurs.

Ce Beyrouth sur Seine est un bel hommage aussi à ce qui fait la France et sa diversité. Intéressée de découvrir la richesse de cette culture de diaspora, qui reste en lien étroit avec leur pays mais s'ouvre aussi à celle qui les accueille. Son père ne pourra pas être l'écrivain et le metteur en scène qu'il rêvait d'être jeune au Liban mais il va encouragé son fils à le devenir. Sa mère, une succulente mama, est un personnage haut en couleur et ai aimé ce bel hommage (de belles scènes quand elle se promène dans Paris, où quand elle cuisine pour les amis, les parents qui viennent dans le petit appartement parisien.)

“Tout indique dans ces images que nous sommes au Liban, la (les) langue(s) parlée(s), les visages, les attitudes, les plats sur la table, la musique, les sujets de conversation, sauf quand le dernier plan, lorsque la caméra se tourne vers la fenêtre et que la tour Eiffel apparaît au loin, à moitié floue”.

L'auteur a réussi à tenter de comprendre la situation du Liban (mais personne n'en ai capable d'ailleurs) et de nous parler de façon intime de sa famille, avec beaucoup de sensibilité et d'humour.

Je vais m'empresser de lire les autres textes de cet auteur.

#BeyrouthsurSeine #NetGalleyFrance
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Beyrouth entre parenthèses

Beyrouth entre parenthèses écrit par Sabyl Ghoussoub en 2020, raconte l’histoire d’un photographe franco-libanais qui se rend en Israël, mais quand il arrive à l’aéroport il est arrêté par des gardes-frontières et il subit un interrogatoire avec des questions répétitives.

C’est un roman bien construit et clair, le livre raconte un seul moment de la vie du narrateur et se concentre sur les détails de ce moment, ainsi que sur les détails du personnage principal.

C’est une écriture vive, cette histoire parle aussi de ce qui se passe en Israël par rapport à la guerre entre Israël et le Liban, et comment cette guerre affecte le narrateur, puisqu’à son arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv, il est arrêté en raison de son nom d’origine libanaise : « mais votre nom est de quelle origine ? – arabe, en fin libanaise – mettez-vous de côté, on va venir vous chercher »

Un détail qui attire l’attention c’est que le narrateur qui est le personnage principal, a des liens avec l’auteur du livre, Sabyl.

C’est un livre qui parle sur la question de l'identité.

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Beyrouth entre parenthèses

Qui suis-je, où vais-je ?



Ce livre parle d'un jeune franco-libanais qui contre l'avis de sa famille, décide de se rendre en Israël. Arrivée à l'aéroport de Tel Aviv, il subit, comme il s'y attendait, un interrogatoire de plusieurs heures, la succession et la répétition des questions font que le narrateur s'en pose lui même sur son identité. Dans un texte court, avec un mélange de gravité et d'humour, Sabyl Ghoussoub interroge sur la question de l'identité. Les conflits du Moyen Orient reviennent souvent ainsi que l'état de guerre entre le Liban et Israël.



L'œuvre de Sabyl Ghoussoub pointe du doigt les problèmes réels qu'un voyageur peut rencontrer lorsqu'il veut passer une frontière d'un pays en guerre à notre époque.

L'essentiel du roman se passe dans les bureaux de l'aéroport de Tel Aviv.

L'auteur qui est aussi le narrateur et le personnage principal subit un interrogatoire de la part des services secrets qui va le déstabiliser. Sabyl a beau avoir beaucoup d'humour et d'autodérision, la gravité et la lourdeur des questions sur ses origines, d'où il vient, d'où sont ses ancêtres finissent par le perdre, le jeune homme se voit poser sans cesse les mêmes questions et finit par s’interroger sur sa propre identité : « Pour venir jusqu’à vous, j’ai dû oublier qui j’étais, mon histoire, celle de ma famille. J’ai mis Beyrouth entre parenthèses. Je n’ai plus de prénom, ni de nom. Mon nom est personne. Je ne suis plus rien, je ne suis même plus moi ou peut-être que si justement, je ne l’ai jamais été autant. Je ne sais pas. »

Lors de la lecture, on se met à la place du jeunes libanais qui trouve le conflit entre les deux pays obsolète et absurde, lui qui ne pense qu'à découvrir une autre culture qui finalement est très proche de la sienne et à connaitre d'autres jeunes qui lui ressemble également.

On comprend la difficulté de s'affranchir de l'héritage familial pour construire son propre récit personnel.

Cette tragicomédie assemble une quête identitaire avec la complexité du conflit israélo-palestinien.

Au final toute ces questions et ces interrogation sur lui même et ses origines n'ont mener à rien car les n'ont pas a faire à un individu dangereux mais a un demeuré qui est bien née en France avec des origines libanaise, qui veut vivre comme les jeunes de son temps.

Cette œuvre peut plaire à toutes sortes de personnes car de nos jours, nos origines diffèrent pour la plupart d'entre nous. Il peut aussi plaire aux personnes qui sont curieuses et qui aiment se poser des questions sur un sujet complexe et sans issus.



J'ai apprécié ce roman car il parle de sujets géopolitiques actuels et sensibles. La fin nous montre que le jeune voyageur arrive en Israël à Jérusalem et retrouve enfin Rose, paraissant plus libre et ayant compris d'où il venait et qui il était vraiment. Il se sent là-bas comme chez lui, cela nous montre qu' Israël a des airs du Liban et que la paix doit primer sur la guerre.

Ce qui m'a aussi plu sont les photos qui témoignent des personnes bloquées a l'aéroport portant des foulards cachant leurs visages comme si ils n'avaient pas le droit de parler. Ces photos nous montrent la passion du narrateur qu'il a pour la photographie.
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Le nez juif

Une très belle découverte.

J’ai beaucoup aimé suivre Aleph tout au long de ses projets, de ses voyages, de ses réflexions.

Un roman court qui se lit d’une traite, un style vif et rythmé. J’ai beaucoup aimé la façon dont il décrit le Liban et cette façon de n’être nul part chez lui.

Je ne connaissais pas cette maison d’édition « L’antilope », mais je vais rattraper mon retard ….

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Beyrouth-sur-Seine

C’est témoignage poignant, personnel voire intime que nous offre Sabyl Ghoussoub. Il explore l’histoire du Liban par l’histoire de ses parents, dont il peine à arracher les éléments constitutifs de leur famille…



L’histoire se déroule en phrases pas courtes, chapitres qui le sont aussi… D’où une certaine peine à entrer dans le récit, dans l’histoire…

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Beyrouth-sur-Seine

Dans les années 70, un couple de Libanais vient en France et s’y installe. Ils vivront depuis Paris les évènements tragiques du Liban, auront des enfants et retourneront régulièrement au pays où vit une partie de leurs familles respectives. Drame d’une famille d’immigrés, avec un pied ici et un pied là-bas. C’est aussi le regard de leur fils, Sabyl, devenu écrivain, qui est né en France, a vécu en France puis a passé quelques années au Liban, pour se rendre qu’aujourd’hui avec son métier, il ne peut vivre au Liban. C’est l’histoire aussi de sa femme, elle aussi Libanaise d’origine, et de toute leur famille.

J’ai pas mal d’amis Libanais, avec toute leur histoire familiale, des familles éclatées aux quatre coins du monde (Afrique, Europe, Canada) et de leur attachement et nostalgie à un pays de leur enfance.

C’est un roman familial, nostalgique qui parlera à tous ceux qui sont des immigrés de première ou deuxième génération.

Pour être plus précis, il y a des pays qui créent cette nostalgie. Mon père issu de Pologne et ma mère de Lituanie n’ont jamais eu cette nostalgie et veulent oublier ce passé (et leur famille aussi). A l’opposé ma femme, virée de Tunisie a la nostalgie de son pays de son enfance.

Plus globalement, pour un Français de souche, c’est le retour au terroir. Je suis surpris d’entendre des Parisiens de deuxième ou troisième génération parler de leur Bretagne ou Sud-Ouest natal.

Intéressant sur le rapport à nos racines.

Et vous, où sont vos racines ?

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