Citations de Saint Thomas d`Aquin (53)
Je crains l'homme d'un seul livre.
Beaucoup de biens ne se produiraient pas s’il n’y avait pas de mal dans les êtres.
L’éternité est une sorte de mesure. Mais il n’appartient pas à Dieu d’être mesuré. Donc, il ne lui appartient pas d’être éternel.
CORRUPTIO OPTIMI PESSIMA
La corruption des meilleurs est la pire.
Le but de la philosophie n'est pas de savoir ce que les hommes ont pensé ,mais bien quelle est la vérité des choses .
Choisis d'entrer dans la mer par de petits ruisseaux .
Il faut un minimum de confort pour pratiquer la vertu.
Notre connaissance est si faible qu'aucun philosophe n'a jamais pu découvrir parfaitement la nature d'une seule mouche.
TRAITÉ DES VERTUS THEOLOGALES
Des parties de la force.
Nous avons maintenant à nous occuper des parties de la force, à voir d'abord quelles elles sont, et ensuite à traiter de chacune d'elles en particulier.
Tous les êtres intelligents ont donc une volonté libre qui vient du jugement de l'intellect. C'est là avoir le libre arbitre, qui se définit comme libre jugement provenant de la raison.
La volonté recherche, comme l'enseigne le Philosophe, le bien réel ou le bien apparent. Or quand elle recherche le bien réel, elle ne pèche pas; quand elle recherche, non le bien réel, mais le bien seulement apparent, c'est le défaut de la faculté perceptive plutôt que la faute de la volonté. Donc le péché ne peut être dans la volonté d'aucune manière.
Toutes les fois qu'il s'agit d'un bien à faire, l'activité humaine n'est efficace qu'avec le secours divin; cependant l'homme doit faire ce qui dépend de lui.
Nous avons dit qu'il n'était pas inutile de s'efforcer de démontrer l'existence de Dieu. Il est temps maintenant d'exposer les arguments mis en œuvre aussi bien par les philosophes que par les docteurs catholiques pour prouver que Dieu existe. Nous exposerons d'abord avec quels arguments Aristote mène sa démonstration de l'existence de Dieu, qu'il entend prouver à partir du mouvement, selon deux voies. Voici la première de ces voies. Tout ce qui est mû est mû par un autre. Or il est évident pour les sens qu'il y a des choses mues, le soleil par exemple. Le soleil est donc mû par un moteur différent de lui. Ce moteur sera lui-même mû, ou ne le sera pas. S'il n'est pas mû, nous tenons le but proposé, à savoir qu'il est nécessaire de poser un moteur immobile. Ce moteur immobile, nous l'appelons Dieu. Si ce moteur, par contre, est mû, il sera mû par un autre. Dans ce cas, ou bien il faudra remonter à l'infini; ou bien il faudra s'arrêter à quelque moteur immobile. Mais on ne peut remonter à l'infini. Il est donc nécessaire de poser l'existence d'un premier moteur immobile.
Parce que les actes humains pour lesquels on établit des lois consistent en des cas singuliers et contingents, variables à l'infini, il a toujours été impossible d'instituer une règle légale qui ne serait jamais en défaut.
Dans la prière, il faut user de paroles et de signes dans la mesure où cela contribue à éveiller la vie intérieure. Mais si cela distrait ou paralyse notre âme, il faut y renoncer.
Aussi l’âme est-elle la finalisation première d’un corps naturel doté en puissance de la vie.
Il paraît que le mariage n'est pas naturel. 1° Le droit naturel consiste ans ce que la nature enseigne à tous les animaux. Or, les autres animaux s'unissent sans mariage. Donc le mariage n'est pas de droit naturel. 2° Ce qui est de droit naturel existe chez tous les hommes, en quelque condition qu'ils se trouvent. Or , le mariage n'a pas existé dans tous les états où s'est trouvé l'homme ; car, comme le dit Cicéron, Rhetoric., lib. I, De Invent., « au commencement, les hommes vivaient dans les forêts, et alors, nul ne connaissait ses propres enfants et n'était engagé dans une union fixe ; » et pourtant ce sont ces choses qui constituent le mariage. Donc le mariage n'est pas de droit naturel.
Le bien suprême, qu’est Dieu, est le bien commun, dont dépend le bien de tous les êtres.
[…] la lumière de notre raison naturelle, nous faisant discerner ce qui est bien et ce qui est mal, n’est autre chose qu’une impression en nous de la lumière divine. […] la loi naturelle n’est pas autre chose qu’une participation de la loi éternelle dans la créature raisonnable.
La Grâce ne fait pas disparaître la nature mais l'achève.