Citations de Sarra Manning (82)
Tout le monde se cache. Tout le monde a une façade. Les gens traversent tous des épreuves où ils se sentent seuls ou désespérés, où ils n'ont pas l'impression de montrer le meilleur d'eux-mêmes.
La première chose à ne pas oublier, c'est que tout ira bien. Tu seras parfaitement bien toute seule à la maison pendant une semaine. Super bien.
Si tu as peur, Emmeline peut te rejoindre. Emmeline ou une autre de tes camarades féminines. Pas de garçons à la maison la nuit. Merci de ne pas abuser de la confiance que nous plaçons en toit pour inviter Mark à dormir et prendre une décision que tu risques de regretter le restant de tes jours. Certes, tu as l'âge légal pour pratiquer le sexe avec qui tu veux, mais veux-tu vraiment sacrifier ta virginité pour un garçon qui se balade en exhibant son caleçon ?
Réfléchis-y !
Je sais que tu es amoureux d'elle ! J'ai entendu des filles en parler. Tu couches avec moi en attendant qu'elle se réveille un matin et s'aperçoive qu'elle ne peut vivre sans toi. Et bien, tu peux toujours courir !
Smith n'a pas dit un mot. Ce qui était pire que tout. Il aurait au moins pu nier mes accusations au sujet de [...]
On est au sixième étage, je ne vois pas comment une fourmi pourrait être capable de grimper tant de marches, à moins d'emprunter l'ascenseur.
Ce n'est pas la faute des vêtements s'ils sont devenus démodés.
Il faut dire que la puberté et moi, on ne s'est pas très bien entendues. Elle a oublié de me doter en formes féminines, leur préférant l'option boursouflures généralisées.
Un regard sévère de leur part aurait suffi à faire décamper le pervers le plus déterminé. Au cas où cela se serait révélé inefficace, je suis persuadée qu'elles auraient été capables de bombarder le voyeur de petits sablés.
L'inconvénient, en revanche, avec cette fille, c'était sa niaiserie, et aussi sa voix agaçante, éraillée et bêtifiante, qui avait le même effet sur moi que le bruit des glaçons entre les dents.
Comme si cela ne suffisait pas, son père était chinois, ce qui lui conférait un côté eurasien très exotique: pour tout dire, une ode à ses pommettes s'étalait sur le mur des toilettes des filles du deuxième étage, au lycée.
Ma vie n'est qu'une pauvre façade de bonbons Haribo agglutinés ensemble à la colle UHU.
Non sans mal, je suis parvenue à me retenir de me lancer illico dans une longue diatribe contre les grandes enseignes commerciales de centre-ville, qui présentaient les cinq mêmes looks chaque saison pour que tout le monde soit habillé exactement comme tout le monde, avec des vêtements cousus dans des ateliers du tiers-monde par des petits enfants payés en mesure de maïs.
Les gens avaient tellement peur de dire la vérité parce que la vérité, c'est chaotique, compliqué et franchement pas cool, mais tant pis, le pas cool, c'est à ça que je carbure.
C'était une attitude que je respectais, moi qui m'inquiétais en permanence de ce que les gens pensaient de moi, redoutant qu'ils se mettent à me détester ou qu'ils perdent tout respect pour moi, si jamais je me montrais imparfait. Il n'est pas toujours facile d'être parfait.
Nous avions une autre règle tacite, en classe, selon laquelle les opinions de tous méritaient d'être entendues, si débiles et mal renseignées soient-elles.
Elle aimait aussi beaucoup « mdr » et « lol », elle était donc tellement idiote qu'on était en droit de se demander comment elle réussissait à venir jusqu'au lycée sans se faire renverser par une voiture.
Il n'y a rien de plus impayable que de voir quelqu'un qu'on n'apprécie pas se ridiculiser, mais, bientôt, mes ricanements se sont transformés en sourire parce que... je ne sais pas...
Seuls, nous sommes des geeks, des intellos, des déjantés, des losers, des nullos, des opprimés - mais tous ensemble, nous pesons lourd, très lourd.
Les chiffres que je copiais-collais d'un document à un autre pour mes devoirs indiquaient donc les sommes d'argent réellement gagnées ces six derniers mois grâce à mon activité de consultante ou de journaliste, à mes apparitions publiques ou à la vente de produits Irresistibly Geek sur les sites Etsy ou CafePress.
Il savait des tas de choses en informatique, mais nous n'avions pas la moindre alchimie sexuelle, lui et moi. Je n'étais pas persuadée que tout l'entraînement du monde pourrait y changer quoi que ce soit. Soit il y avait alchimie, soit il n'y en avait pas. Et entre nous, elle n'existait franchement pas.
En amour, comme en football ou en physique, quel intérêt de s'impliquer si c'est seulement à moitié ?