Citations de Sarra Manning (82)
Les gens n'appartiennent à personne, ils devraient pouvoir faire ce qu'ils veulent, être amis avec qui ils veulent, quoi qu'en dise leur moitié, mais tout le monde n'est pas aussi éclairé que moi.
Dire des méchancetés sur les gens, ce n'est pas cool, c'est juste méchant. Ce n'est pas sa faute si elle n'est pas douée avec les mots et si elle n'aime pas prendre la parole.
Je consacre toujours mes dimanches soir aux devoirs. Non parce que je suis une feignante qui fait tout à la dernière minute, mais parce que le dimanche est le soir le plus solitaire de la semaine. Les gens sont tous cloîtrés à la maison, leur mère s'agite à propos des repas de la semaine et des lessives à faire. Même mes vrais amis, adultes, avouent retrouver cette sensation de veille de rentrée scolaire, ce soir-là ; une sensation que seuls un bon film bien nul et un bac Cie glace parviennent à calmer un peu.
Et puis, il pense que je suis une enquiquineuse de première. Parce que je ne sais pas me comporter autrement. Mais il ne me laisse jamais m'en tirer à bon compte. Pas une fois. Il lui suffit de me dire : " arrête", pour que, de façon bizarre, je me calme.
En arrivant au bout de la ruelle, je me suis retournée pour contempler Dean une dernière fois. Nos regards se sont croisés une seconde, puis il s'est détourné et a tendu ma guitare à une fille qui le dévisageait d'un air pâmé.
- Tiens, prends-la, l'ai-je entendu dire. Elle n'en aura plus besoin.
J'ai bien passé un tiers de ma vie dans la chambre de Lucy.
- Toi aussi, tu me fais penser à Blossom, lui dit Will, même si Margot ne comprenait pas pourquoi. (...)
- Vous partagez toutes deux un optimisme sans faille. Elle a été blessée, mais ça ne l'empêcher pas de s'accrocher à la vie. Dans le monde de Blossom, il n'y a pas d'étrangers, seulement des gens qu'elle n'a pas encore rencontrés qui pourraient vouloir lui gratter le ventre. (p.509-510)
- Blossom ! héla-t-il, en s'accroupissant et en lui tendant les bras. Blossom !
Bien qu'elle soit capable d'entendre Will mâcher "silencieusement" du fromage deux pièces plus loin en plein orage, Blossom regardait partout sauf dans sa direction. (p.273)
Pendant les premières secondes, Blossom fut nettement plus intéressée par le fait de manger une touffe d'herbe particulièrement duveteuse. Parfois, c'était comme promener une vache miniature. (p.201)
En fait, elle n'aimait pas non plus penser qu'elle était la propriétaire de Blossom. Blossom n'était pas une chose, une possession. C'était un être vivant, avec sa personnalité propre, qui avait autorisé Margot à partager sa vie. (p.197)
Mais surtout, en Derek, Tansy et ses collègues chez Ivy+Pearl, elle avait trouvé ce qu'Armistead Maupin appelait une "famille logique". Pas des gens qui étaient là parce qu'ils partageaient votre ADN, mais des personnes que vous "choisissiez" comme famille parce que certaines choses allaient au-delà de l'ADN. (p.59)
- Tu es encore ma meilleure amie, Molly. Depuis la maternelle. Alors je sais.
- Laisse-le panser tranquillement ses plaies. Il doit se sentir un peu bête et il n'a pas envie de t'avoir dans les pattes.
J'étais triste mais j'avais vite appris que les managers de tournée sont détenteurs d'une sagesse immense dans tous les domaines, alors j'ai laissé Dean s'en aller.
Se foutre de ce que les gens vont penser de moi est une sensation géniale. J’aurais dû comprendre ça il y a plusieurs années.
J’ai toujours laissé les gens me marcher dessus, m’écrabouiller en mille morceaux. Même quand j’ai l’impression de hurler dans leurs oreilles, c’est comme s’ils n’entendaient rien.
- Je suis désolée de vous avoir entraînés dans cette course absurde. Je suis vraiment pénible à ce point ?
Jean-Luc et Vic n’ont même pas besoin d’y réfléchir.
— Ouais, disent-il à l’unisson.
Puis ils se lèvent dans un même mouvement, parce que le métro surgit du tunnel en vrombissant.
— Super pénible, Sunny. Mais tu es aussi marrante, proportionnellement, et tu danses pas mal le charleston. Sinon, on t’aurait laissée à Camden, dit Vic.
Entre mon père, qui me répète que les gens ne voient d’abord que la couleur de ma peau, et Maman qui me dit que ce qui compte, ce n’est pas ce que je suis mais ce que fais, pas étonnant que je sois un peu tourneboulée.
Essayer de vivre ma vie, comme si chaque instant, était un samedi soir.
Est-ce qu'une nuit suffit à changer une vie ? Oui, je pense. Au moins, ça peut suffire à changer la direction que votre vit prenait.
Tous ces gens, toutes ces vies immenses, disparues depuis longtemps. Seul le décor reste là. Les immeubles peuvent être détruits, abandonnés, bombardés, d'autres immeubles vont émerger, plus grands, plus hauts. Londres change tout le temps, mais elle reste toujours un endroit où l'on peut vivre des aventures, se faire des amis, en perdre, changer le cours de sa vie.