Citations de Sarra Manning (82)
Nous arrivons à Camden en moins de trente minutes. Prends ça dans ta face, bus de remplacement !
- Edie ?
- Oui ?
- Tais-toi et embrasse-moi.
J'ai boudé pendant quelques minutes, ce qui ne servait pas à grand chose puisqu'il n'y avait personne pour le voir.
Il est tout sucre tout miel quand on s'embrasse et d'un coup, il devient agressif limite psychopathe tendance Dark Vador. Vous voyez le topo ?
- Tu as l'air différente.
- C'est ma frange. Je me suis fait agresser par une paire de ciseaux.
- On dirait, oui.
Dans ma tête, je m'invente des conversations incroyables avec Jim. Dans ces moments-là, je suis drôle, intelligente avec juste ce qu'il faut d'excentricité. Mais en réalité, je ne suis qu'une grosse nouille qui n'a même pas le cran d'aller lui parler.
Il avait un visage anguleux, des pommettes et une mâchoire saillantes qui contrastaient avec sa bouche charnue. Et les cheveux tellement en bataille qu'on arrivait pas à déterminer s'il avait une crête, des mèches longues, des épis ça et là, ou tout à la fois. Ils étaient couleur réglisse ou chocolat, peut-être - ce chocolat noir si riche en cacao que je ne peux en manger qu'à dose homéopathique.
- Tu m'aimes. Tu me veux. Tu m'auras pas !
- Ça t'amuse, hein ?
- Je t'aime, espèce d'idiote.
- Ouais, moi aussi je t'aime, même si t'es méchant.
Dieu, que je l'aimais. Même si elle était totalement barge.
Elle m'a embrassé et le monde a chaviré.
- Très bien, cette fois-ci, je m'en vais. Et je ne reviendrai pas. Ne t'inquiète pas, je sors de ta vie à jamais. Tu n'auras plus besoin d'inventer des excuses minables, dorénavant. Je t'aime mais visiblement, ça ne te suffit pas.
J'étais une petite ingrate sans coeur qui promettait à quiconque l'approchait un aller simple pour les embrouilles.
J'ai croisé le regard d'une petite peste de première aux cheveux frisés, et je lui ai rendu son oeillade assassine sans ciller jusqu'à la faire rougir. Elle a renversé du yaourt sur son haut, rien que par la force de ma volonté.
Non, ils s'imaginaient que moi, la fille la plus populaire et la plus redoutée du lycée, j'avais changé au cours de l'été, tout ça parce que le ciel m'était tombé sur la tête, et que ça se verrait sur ma figure. Comme si toutes les larmes que je n'avais pas versées avaient tracé des sillons indélébiles sur mes joues.
La famille n'a rien à voir avec les liens du sang. La famille, c'est celle qu'on se choisit.
- Tu dois encore considérer que j'ai été horrible avec toi et que je ne pense qu'à te mettre dans mon lit (ce qui est presque entièrement faux) mais laisse-moi te faire un dernier aveu : dans dix ans, quand tu auras accompli des merveilles et que le monde se traînera à tes pieds en pleurant d'admiration, je viendrai te chercher pour t'emmener faire ce voyage dont on a toujours parlé et on élèvera ensemble une famille de beaux petits artistes précoces et un peu allumés.
A mon avis, le principal intérêt de la cigarette, hormis celui d'écourter de quelques bonnes années une existence mortellement ennuyeuse, c'est qu'elle permet de s'occuper les mains lorsqu'on se retrouve seule avec huit amis intimes d'un type qu'on connaît à peine.
Les gens ont le génie de se glisser sous votre peau et dans votre tête au moment où vous vous y attendez le moins.
Tu vois. Tout ça, c'est des étiquettes qui servent à rien. C'est la personne qui compte, et pas ce qu'elle prétend être ou ne pas être.