Citations de Scott Peck (139)
L'amour, c'est tout ce qui vit - une personne, un animal, une plante - et donc qui meurt aussi. Faites confiance à quelqu'un, et vous risquez d'être déçu ; comptez sur quelqu'un, et il peut vous laisser tomber. (...) Si on a l'intention d'éviter la douleur, on doit sacrifier beaucoup de choses : les enfants, le mariage, l'extase du sexe, l'ambition, l'amitié - tout ce qui fait la vie et lui donne un sens.
La seule véritable fin de l'amour est l'évolution spirituelle ou humaine.
... est-ce expliquer quelque chose que de lui donner un nom ? Est-ce que le fait d'avoir un instinct de survie est banal simplement parce qu'on l'appelle instinct ? Nous comprenons mal l'origine et le mécanisme des instincts.
Les psychiatres et les psychothérapeutes qui ont des réactions simplistes envers la religion risquent de nuire à leurs patients. Il en sera ainsi s'ils jugent toute religion bonne et saine ; de même s'ils jettent le bébé avec l'eau du bain, considérant la religion comme une maladie et un ennemi. Et finalement, il en sera de même si, devant la complexité de la question, ils refusent de se préoccuper des problèmes religieux de leurs patients, pour se cacher derrière le bouclier d'une totale objectivité qui ne leur permet pas de s'impliquer spirituellement. Leurs patients ont besoin de leur engagement. Je ne veux pas sous-entendre qu'ils devraient mettre leur objectivité au placard, ou que trouver l'équilibre dans leur propre objectivité et leur spiritualité soit tâche facile. Au contraire, mon désir serait que les psychothérapeutes s'efforcent non pas de devenir moins concerné par les sujets religieux, mais qu'ils s'y intéressent à un niveau plus élevé que beaucoup ne le font actuellement.
Dans environ 25% des cas - que les patients soient des enfants ou des adultes -, on sent une amélioration considérable, ou même spectaculaire, pendant les premiers mois de la psychothérapie, avant même que les racines des problèmes aient été mises à jour ou que des interprétations aient été élaborées. Il y a plusieurs causes à cela, mais je pense que la principale est que le patient se sait véritablement écouté, pour la première fois depuis bien longtemps, ou peut-être pour la première fois de sa vie.
Il devait apprendre que ne pas donner au bon moment était beaucoup plus affectueux que de donner au mauvais moment.
... c'est parce qu'ils ont ce courage que les patients qui sont en thérapie -même ceux qui la commencent - sont, contrairement à l'image stéréotypée, des gens plus forts et plus sains que la moyenne.
... en tant qu'adultes, si nous sommes physiquement en bonne santé, nos choix sont presque illimités. Cela ne veut pas dire qu'ils soient faciles. [...] Oui, [...] il y a des forces oppressantes qui opèrent à travers le monde. Mais nous avons la liberté de choisir comment réagir à ces forces.
... lorsqu'on s'estime, on prend soin de soi de toutes les façons possibles. L'autodiscipline, c'est de l'auto-affection.
Affronter la souffrance existentielle, la surmonter par tout un travail personnel, tel est notre lot, telle est la seule manière de progresser dans notre désert.
Les problèmes ne disparaissent pas. On doit les affronter sinon ils demeurent, et restent toujours une barrière pour l'évolution et le développement de l'esprit.
S'ils aiment leurs enfants, les parents doivent savoir, de temps en temps, s'opposer à eux et les critiquer , judicieusement et avec modération, mais en tout cas activement ; et ils doivent accepter, en retour, de se laisser critiquer par leurs enfants.
Il est bien sûr évident que le désir d'évoluer ressortit, dans son essence, du même phénomène que l'amour : le désir de se dépasser en vue d'une évolution spirituelle.
Les êtres capables d'aimer sont en évolution permanente.
L'amour, c'est : la volonté de se dépasser dans le but de nourrir sa propre évolution spirituelle ou celle de quelqu'un d'autre.
Cela peut paraître étrange aux profanes, mais les psychothérapeutes sont habitués à rencontrer des gens qui sont effrayés par la santé mentale. L'une des tâches principales de la psychothérapie est non seulement d'amener les patients à la santé mentale, mais aussi, par un mélange de consolation, de mise en confiance et de rigueur, les empêcher de se défiler une fois qu'ils l'ont atteinte. L'un des aspects de cette peur est, en soi, assez légitime et nullement malsain : c'est la peur, en acquérant un certain pouvoir, de mal l'utiliser. Saint Augustin a écrit : Dilige et quoid vis fac, ce qui veut dire : "Aime et fais ce que tu eux." Si les gens vont assez loin dans leur psychothérapie, ils finiront par se débarrasser du sentiment qu'ils ne peuvent pas se débrouiller dans un monde sans merci et terrifiant et, tout à coup, ils comprendront qu'ils ont le pouvoir de faire ce qu'ils veulent.
Les symptômes et la maladie ne sont pas les mêmes choses : la maladie existe bien avant les symptômes. Et plutôt que la maladie elle-même, ils sont le début de la guérison. Qu'ils ne soient pas voulus montrent d'autant plus qu'ils sont une manifestation de l'inconscient, pour inciter à l'introspection et au changement vers la guérison.
Nous savons beaucoup plus de choses sur les causes des maladies physiques que nous n'en savons sur les raisons de la santé physique.
Il n'existe pas de bonne religion héréditaire. Pour vivre pleinement, pour être le meilleur de nous-même, il est indispensable que notre religion soit complètement personnelle, entièrement forgée par nos doutes et la remise en question de notre propre expérience de la réalité.
Pourquoi en présence de la beauté ou de la joie avons-nous si souvent cette étrange et paradoxale réaction de tristesse et de larmes ?
Pratiquer la psychothérapie à la maison ou avec des amis demande la même intensité d'effort et d'autodiscipline qu'avec des patients dans un cabinet mais dans de bien moins bonnes conditions ; ce qui veut dire qu'à la maison cela demande encore plus d'effort et d'amour.
[...]
Pratiquer la psychothérapie en famille ou avec des amis, aimer à plein-temps, est un idéal, un but à rechercher qui ne peut être atteint du jour au lendemain.