Citations de Serge Marquis (179)
"On ne voit plus assez les étoiles dans les villes, Maryse, il y a trop de pollution lumineuse. Les étoiles nous rappellent à la fois d’où nous venons et ce que nous sommes. Quand on ne les voit plus, on oublie notre statut de poussière."
Le « qui on pense être » n’a jamais rien à voir avec ce que l’on est en réalité. Jamais ! - page 126
Le mot “ego” désigne la multitude d’identités que le cerveau fabrique tout au cours de la vie, il ne désigne pas la vie. On entretient l’illusion d’être quelqu’un à travers la voiture qu’on conduit ou le vêtement qu’on porte, mais aucune de ces identités ne concerne la Présence, la capacité d’être là.
L’enjeu est de réaliser, à chaque instant, que nous avons le pouvoir de ne pas laisser l’ego s'emparer de nos vies et accaparer toute notre attention. Il suffit d'apprendre à revenir sans cesse à la présence. Une présence mue par l'intention d'aimer et de contribuer au bien commun. - Page 14
Impossible de supprimer l’ego car il faudrait supprimer le processus d'identification, bien ancré dans diverses aires neurologiques. Mais nous ne sommes pas notre ego, nous sommes “ce qui en nous ne vieillit jamais” ; expression empruntée à Marie de Hennezel se référant à la capacité d'être présent, d'aimer, de savourer, de créer, de transmettre, d'apprendre, de communiquer, de s'émerveiller, de résoudre des problèmes. - Page 14
Le Moi ne pourra jamais devenir meilleur. Il peut varier d'un moment à l'autre, mais il reste toujours le Moi, cette activité séparatrice et centrée sur soi, qui espère un jour devenir ce qu'elle n'est pas. Il n'y a que la fin de Moi.
Deux choses sont infinies, l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue.
Il n'y a aucune forme d'intelligence dans l'égo, pas la moindre parcelle. L'intelligence loge dans la capacité d'être présent, attentif, relié, d'être le véhicule de la vie.
J'insiste, une seule chose peut calmer le hamster: l'attention. C'est la seule solution pour que le déclic s'effectue dans votre tête et que la décroissance personnelle s'amorce.
Car il n'y a aucune forme d'intelligence dans l'ego, pas la moindre parcelle. L'intelligence loge dans la capacité d'être présent, attentif, relié ; d'être le véhicule de la vie.
Gonflez toujours l'abdomen à l'inspiration pour étirer le diaphragme. Ce geste stimule le nerf pneumogastrique qui envoie un signal au cerveau, lui intimant l'ordre de stopper la sécrétion des hormones du stress.
Dans un mode idéal, si l’activité mentale-conscience menait l''échange, il n'y aurait pas de confit, mais juste un dialogue tourné vers la manière la plus appropriée d'agir. Car c'est un fait, deux pensées sans égo s'enrichissent mutuellement.
Ce que les humains prennent pour de l'amour, ce n'est pas une rencontre d'égal à égal, mais une rencontre d'égo à égo.
P 106 : Il faut juste que tu saches que tu es tout le temps capable d'aimer
À notre époque, le cerveau ne fait plus la différence entre la perception de ce qui menace la survie et la perception de ce qui menace l'ego, il déclenche la même réaction : lutte, fuite ou paralysie.
Parfois il se cachait dessous, timide, avec l’air de ceux qui ont sans cesse envie de s’en aller. L’air de ceux qui ne sont pas sûrs d’avoir le droit d’être là, avec la crainte constante d’être surpris en flagrant délit de clandestinité.
A d’autres moments, devant l’intensité de sa présence aux autres, on avait envie de le suivre n’importe où, pour le seul plaisir d’être avec lui. Et pour cette incroyable confiance que son écoute inspirait.
Pensouillard ne peut pas voir ça, car il a lui-même terriblement peur de mourir si on ne s'occupe plus de lui. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il consacre autant d' énergie à devenir spécial ou important, parce que dans sa petite cervelle de hamster, il se dit que lorsqu'on est spécial ou important, il y a toujours quelqu'un pour s'intéresser à soi. Cette croyance est le moteur de sa course, autant que de la souffrance qu'elle entretient.
Décroître, c'est renouer avec les choses simples de la vie et en profiter l'esprit tranquille. C'est écrire de la poésie, soigner des malades, réparer des routes endommagées, éduquer ses enfants. La liste de ces satisfactions est infinie et aussi variée que vous le déciderez. Le bonheur peut se nicher dans tout ce que vous faites, pourvu que vous vous y consacriez totalement.
Je dis que la cause de votre souffrance, c’est votre ego.
Mais il n’a pas été satisfait. En toute innocence, comme s’il ne s’était rien passé, il a reposé sa question:
— D’où je viens, maman?
Cette fois, j’ai répondu:
— De la mer!
Il avait la bouche grande ouverte. Les yeux ronds comme des rondelles de citron. Il se grattait le lobe de l’oreille droite – il le fera souvent par la suite – pendant que je philosophais à propos de l’origine de la vie:
— La vie est venue de la mer, mon grand. Un poisson est sorti de l’eau. Des pattes ont poussé. Et un jour, c’est devenu un homme.
— C’est quoi la mer?
— De l’eau, beaucoup d’eau. Avec plein de poissons dedans.
— Des poissons qui vont devenir des enfants?
— Ça ressemble à ça.
Il n’avait plus l’air de me croire. Et, avec un petit air offensé, teinté d’impatience, il a reposé sa question une troisième fois:
— Maman, d’où je viens?
— Des étoiles, mon chéri… La terre est un morceau d’étoile. Et nous aussi, toi et moi, on est un peu des morceaux d’étoile.
Et là, à mon plus grand étonnement, il a souri. Cette fois, ma réponse semblait le satisfaire.
— Merci maman!
Il est reparti en répétant:
— Je viens des étoiles, je viens des étoiles…
Puis il a ajouté un bout de phrase qui m’a laissée complètement baba:
— Et c’est là que j’irai, après.
J’ai souvent surpris ma mère en train d’agiter la salière au-dessus de son épaule gauche sans l’avoir d’abord renversée ; je crois qu’elle faisait de la prévention.