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Citations de Serge Raffy (36)


[...] la molécule identifiée est celle du Nembutal, la forme commercialisée la plus courante du pentobarbital. [...] ce produit se vendait sous forme de suppositoire dans les années 1970. Il avait des effets euphorisants. Les branchés de l'époque ne le mettaient pas où je pense, ils le laissaient fondre dans une coupe de champagne et buvaient ça pour prendre leur pied. On appelait ce cocktail le 'Yellow Submarine'. Le titre de la chanson des Beatles vient de là. (p. 299)
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La statue du chat ! Comment n'auraient-ils pas tout de suite pensé à l'origine du mot 'cathare', venu d'Allemagne, désignant les adorateurs des chats, symboles du diable aux yeux de l'Inquisition ? (p. 111)
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Le chat, la créature du diable. [...] les Cathares étaient traités d'adorateurs de chats par l'Église. Au Moyen Age, on brûlait les chats en même temps que les hérétiques. Il y a même eu une bulle papale, de Grégoire IX, en 1233, décrétant que toute personne abritant un chat noir risquait le bûcher. (p. 138)
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Les inquisiteurs [du XIVe siècle] bossaient comme les types de la Stasi. Ils notaient tout [sur les Cathares]. Méthodiquement. (p. 21)
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A propos du livre de Mme Trierweiler :
quelle trouvaille ! Je vois déjà la droite se jeter sur cet os de premier choix pour stigmatiser l”abominable homme qui n'aime ni les riches ni les pauvres et qui n'aime que lui. Ils riront à pleines dents, si je puis dire, pour m'enfoncer un peu plus dans la fosse à purin dans laquelle la Dame (Valérie T.) m'a jeté. Je le sais, je n'aurais jamais dû la laisser s'approcher de moi. Ce fut une ordalie, une épreuve bien plus cruelle qu'un combat à mains nues avec Le Sortant (Nicolas S.). Je pourrais répondre point par point au torrent de boue qui s'abat sur moi. Vous faire pleurnicher sur mon sort. Donner ma lecture des faits. Comme si je passais devant le juge des affaires matrimoniales. Il y a les divorces à l'amiable et les séparations minables. Je dois reconnaître que notre histoire, hélas, pour mon malheur, doit se ranger dans la seconde catégorie. Alors, tout déballer, avouer à quel point L'Empoisonneuse m'a ouvert les veines le jour où elle a publié son libelle venimeux? Raconter ses manoeuvres incessantes, ses injonctions tracassières pour empêcher le retour de La Reine-mère (Ségolène R.) ? Ses jérémiades aussi pour exister à mes côtés, comme si j'étais Dieu le Père? Elle se plaint dans ce tas d'immondices que je suis devenu distant quand j'ai revêtu le costume de Président. Sans doute rêvait-elle d'un autre monde, celui où un chef d'État a l'âme légère, le coeur enflammé et rentre pour le goûter partager un cake à l'orange avec sa dulcinée. Hélas, ce monde n'existe pas. Un Président de la République ne s'appartient plus. Sa compagne n'est ni un pot de fleur ni une reine, mais une femme qui assume ce difficile métier de partenaire de chef d'État. Partenaire? J'aime ce mot. Il a, c'est vrai, une part d'ombre, d'oubli de soi. L'ai-je utilisé un jour auprès d'elle? Je ne sais plus. En tout cas, ce débat, nous l'avons eu cent fois. Cette guerre m'a épuisé. Je pourrais dire encore tant de choses sur les foucades de La Dame. Mais je saurai garder le silence devant mes juges. Je ne suis pas le fiancé de Cosette. Me suis-je bien fait comprendre ? (...) Mes états d'âme sont des secrets d”État.
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L'instinct meurtrier,dit-il est intemporel.Le Mal n'a aucun lien avec la modernité.Il est dans l'homme.
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Elle s'arrêta sur un passage, celui de l'analyse de la célèbre photo d'Alberto Korda, le lut à plusieurs reprises. « Tu la connais, bien sûr, cette image. Certains y voient une analogie avec le Christ, ou avec un Robin des bois moderne. Mais regarde bien les yeux de cet homme. Ils sont enragés, tragiques, terriblement sombres, pas seulement à cause de l'épaisseur de ses sourcils. Moi, j'y vois une forme de lucidité sur la nature humaine. Il sait déjà qu'il va être trahi par ses amis, que les ténèbres vont l'engloutir, un jour ou l'autre. Et il est prêt. On sent que la mort n'est pas son ennemie.»
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Les cris avaient cessé. Seul celui qui faisait figure de gourou continuait à chanter un psaume, comme une incantation céleste. Ce silence autour de ce fou en transe était un mauvais signe. Le policier comprit qu’ils arriveraient trop tard pour sauver les malheureux qui s’étaient immolés. Sans doute avaient-ils été drogués auparavant.
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Moi,pour évacuer l'anxiété, lui disait Firmin, je fais des mathématiques,je mets de la géométrie dans la folie des hommes,je rationalise.."
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Le pire des crimes:être incapable d'aimer.
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Le passé ne doit pas être une prison lugubre, mais un jardin aux souvenirs plein de douceur.
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François hollande et la Corrèze:

"François Hollande, à la fin d'une campagne de la dernière chance, menée au galop, est élu avec 52,40 % des voix. Jamais il n'aura autant arpenté sa circonscription. Un marathon à donner le tournis. Il savait que son avenir allait se jouer à quelques centaines de suffrages. Le soir du deuxième tour, au siège fédéral du PS, rue Jean Jaurès, à Tulle, il aura tremblé jusqu'au bout, passant à la loupe les résultats de chaque commune, jusqu'à la plus minuscule; Saint-Bonnet-la-Rivière, Saint-Solve, Lascaux, Gimel, Le Chastang, où il a osé quelques pas de tango, lui si piètre danseur, pour grignoter une poignée de voix, Chanac-les-Mines, Saint-Fortunade, Lubersac, et enfin Tulle et son agglomération, où il obtient ses meilleurs scores. Quand tout est joué , il lâche un tonitruant:" Je reviens de l'enfer !". Ce soir-là, il prend toute la mesure de ce que lui avait conseillé Mitterrand dès 1981: être enraciné sur une terre, pour ne jamais être jeté dans le vide, ne pas être désarmé quand les lumières parisiennes ne brillent plus pour vous. Pendant cette campagne, précise François Hollande, j'ai compris à quel point je m'étais attaché à cette terre. J'y militais depuis vingt et ans, ce n'est pas rien. Cette fois, mes électeurs avaient sauvé ma peau. Mails il s'est passé quelque chose en moi qui dépassait ce cadre purement politique. Mon lien était plus affectif, plus profond, plus viscéral. J'étais aimanté désormais à la Corrèze."
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J'avais lu dans le magazine d'Iberia, consulté durant mon vol, que tel était bien l'objectif des organisateurs de l'Exposition [de Séville] : fêter les cinq cents ans de la découverte de l'Amérique, sous le signe de la modernité, de l'entrée de l'Europe dans le XXIe siècle. Christophe Colomb n'avait pas été le pire des conquérants, mais avant tout un explorateur, un défricheur, tout comme Magellan ou Amerigo Vespucci. Les chercheurs d'or, les sanguinaires, les massacreurs avaient débarqué après eux, et les cours d'eau, où ils croyaient trouver le métal précieux, s'étaient emplis de sang et de larmes. Je compris vite qu'à Séville l'heure était aux commémorations d'un monde triomphant, celui des vainqueurs.
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Vénissieux, 1980

Elle se faisait appeler Mila, pour gommer ses origines algériennes.
Djamila et son sourire de fée. Djamila et ses jambes de danseuse étoile. Djamila et sa voix douce comme une sonate de Bach. Pourquoi avait- elle disparu ?
Elle travaillait comme éducatrice dans un centre de réinsertion, dans la banlieue lyonnaise. Nous nous étions croisés dans une salle de la mairie, à l’occasion d’une réunion consacrée à une guerre des bandes de quartier, baptisée « Halte à la violence ». J’avais été envoyé là- bas par mon journal, Le
Point du jour, un quotidien communiste régional. À la fi n des années 1970, les banlieues découvraient avec stupeur les gangs ethniques. Il y avait les Italiens de Villeurbanne, les Maghrébins de Vénissieux, les Serbes de Tassin- la- Demi- Lune. Les mauvais garçons des années 1960, devenus employés de banque, commerçants ou petits fonctionnaires, avaient cédé leur place à cette nouvelle génération, plus dure, plus violente.
Pendant que les fonctionnaires égrenaient les chiffres des agressions et des règlements de comptes en tout genre, j’étais totalement concentré sur elle. Sur ses yeux. Ils étaient d’un vert émeraude quasi translucide. Elle paraissait s’ennuyer, au milieu d’exposés aux allures de procès- verbaux de police.
C’est là, dans cette ambiance d’agents municipaux, que j’ai fait sa connaissance. Dès les premiers instants, mon regard s’était attardé sur ses jambes, au fuselé magique. Elles semblaient totalement inadaptées à la chaise métallique sur laquelle la jeune femme était assise. Du fond de la salle où j’avais choisi de me réfugier, je pouvais concentrer mon attention sur cette déroutante incongruité : jamais l’expression « membre inférieur
» ne m’était apparue aussi inadaptée. À la différence du commun des mortels, Djamila, elle, n’avait que des membres « supérieurs ».
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Pays basque, 6 septembre 1984

Ce fut un orage mémorable. Un moment où l’on sent qu’une simple bourrasque peut vous transformer en fétu de paille. Seul face aux éléments déchaînés, je hurlais à la mort, les bras grands ouverts, en direction du large. Le ciel, zébré d’éclairs, grondait comme une armée en déroute. J’étais trempé de la tête aux pieds, malgré le ciré que je n’avais pas eu le courage
de retirer. Je m’approchais du naufrage libérateur. J’attendais la vague géante.
Ce jour- là, je m’étais posté sur la plage désertée par les touristes. La mer en furie rugissait, balayée par un vent surgi des abysses. J’étais enivré par la toute- puissance de cet ogre marin sentant l’algue et les embruns. Penché contre le parapet du chemin qui menait à la mer, grelottant, je cherchais encore une bonne raison de ne pas mettre fin à mes jours. Il fallait en finir. Me débarrasser de moi-même. M’éparpiller. Me diluer.
Retourner à l’état aqueux. Revenir aux origines. L’eau, la source de tout. L’horizon, d’un noir d’encre, semblait m’implorer de venir le rejoindre. Il réclamait sa pitance. J’étais prêt.
L’océan déchaîné poursuivait son assaut contre les falaises.
Au sud, les côtes espagnoles se couvraient d’une brume grisâtre, semblable à de la cendre de volcan. On ne voyait plus qu’à quelques mètres. Durant de longues minutes, persuadé de l’imminence de ma dernière heure, je me remémorai les quelques bonheurs que la vie m’avait accordés. L’un d’eux surpassait tous les autres.
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IL fait trop son malin lui mais il assume meme pas qu il se presente pas mdr
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J'étais un gardien de luxe.Pour quelqu'un sans ressources,c'était inespéré.
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Livre de 465 pages mais qui se lit très rapidement. Sujet, verbe, complément, ça ne vous prend pas la tête. Livre publié en mais 2012, c'est à dire au lendemain de l'élection de Hollande. Hagiographie d'un flagorneur qui, sans doute commensal de Hollande avant l'élection, renvoie l'ascenseur à son généreux host pour rester dans son premier cercle et recevoir des invitations à l'Elysée qui est une des meilleurs table de Paris et la moins chère. Toutes les invitations au restaurant de Hollande, cela valait bien un livre élogieux où l'on cherche à nous faire croire que, dès l'enfance, Hollande voulait être Président de la République. Ouais, je me méfie toujours des constructions rétroactives. Sans grand intérêt mais en filigrane on découvre où vont nos impôts. "Le trio (Gallo, Hollande et Salmon) s'entend comme larrons en foire, organise des déjeuners quasi quotidiens avec les représentants de la presse. Tous les patrons de journaux écrits, radio, télévisés, viennent ripailler rue de Varenne avec les trois compères... " p. 99. C'est comme ça dans tout le livre. On bouffe beaucoup en cogitant. On "ripaille" (formulation peu élégante mais je n'ai jamais trouvé que Hollande était dans l'élégance ", donc, on "ripaille" beaucoup et on va aussi dans de grands restaurants où, dans certains, on loue des salons privés, comme au Train Bleu, pour causer programme et politique! Je me demande si entre plats gastronomiques et bouteilles de vin de grand cru, on a encore assez d'intelligence pour parler de la France. Qui paie ces "ripailles"? Chacun son écot ou bien le contribuable? Cette connivence entre journalistes et politique devrait être interdite car pas très déontologique. On apprend, aussi, que Ségolène est sortie 60ème de l'ENA, sur 80/100 élèves. Plus de vanité que de compétence. Quand elle a fait son stage de l'ENA, elle choisie la Martinique où, sous les cocotiers, avait le train de vie d'un grand fonctionnaire avec maison, femme de ménage, gardien, chauffeur. Quand les stagiaires ont ce train de vie, on comprend qu'ils vont dans les grands appareils de l'Etat pour bénéficier d'une voiture avec chauffeur. Conduire sa voiture, c'est un truc pour le vulgum pecus. Hollande était à la Cour des Comptes, donc payé par cette Cour, où il n'a presque jamais mis les pieds. Il travaillait pour l'Elysée et était payé par la Cour des Comptes, son corps d'appartenance. Là aussi, la déontologie est foulée aux pieds. J'aimerais savoir combien de livres ont été vendus sachant que le service de presse est gratuit. Si les livres sont chers, c'est parce que les éditeurs épongent leurs pertes sur des livres comme celui-ci en se rattrapant sur les autres, les classiques, par exemple, que le public achète. Je n'ai pas acheté ce livre. Je l'ai trouvé dans une boite à livres.
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Les Italiens m'ennuient profondément, ce sont des joueurs de mandoline. Leurs peintures sont mièvres, pathétiquement douces. Je cherche le mot, voilà, ce sont des minauderies. La peinture espagnole est noire, tragique. Elle porte à tout jamais les stigmates de l'Inquisition.
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Clara et son tempérament de feu. Clara et ses doutes. Clara et ses mains comme des ailes d'oiseau. Clara et sa peau qui sent l'amande douce. Clara et sa douleur étincelante. Clara qui ne pleure pas. Clara qui cherche son chemin dans le labyrinthe que Dimitri a laissé derrière lui.
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