AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Stanislas-André Steeman (203)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La nuit du 12 au 13

Roman policier belge écrit en 1931 plus réédité en 1949 et 1990 aux éditions club des Masques de la librairie des Champs Élysées .

Le ton et l'ambiance sont donnés dès les premières pages et le vocabulaire utilisé fera fuir un primo lecteur des années 2020 car on retrouve pèle mêle les mots tels que " obèses " , " jaunes et blanc" ainsi qu'une transcription avec accents de dialogues tenus par les autochtones chinois en omettant sciemment les "r".

Reste un guet-apens assez bien construit qui nous fait quelques surprises au cours des 150 pages et découvrir où re-découvrir un pan de vie disparu dans les tourments de l'Histoire, et où s'egrènent des citations pleine de sens de Confucius.

Commenter  J’apprécie          180
L'assassin habite au 21

J’avais hâte de lire ce livre étant donné que j’en ai beaucoup entendu parler. Cependant, à mon grand malheur, ce fut une énorme déception. C’est vraiment dommage, car l’idée est vraiment excellente ! L’assassin les nargue en leur donnant son nom, ils finissent par retrouver son adresse et pourtant l’enquête continue. C’était tellement intrigant.



Mais voilà ça n’a pas du tout fonctionné pour moi. Tout d’abord, je n’ai absolument pas aimé la plume. Elle m’a paru lourde.



En plus de ça, j’ai trouvé le début pas du tout accrochant. Il y avait trop de noms, trop d’informations et on entre directement dans le vif du sujet sans introduire aucun personnage, c’était trop brutal pour moi.



Enfin, il y avait d’énormes longueurs dans le récit. J’ai trouvé que ça traînait trop en longueur au point où j’avais envie d’arrêter de lire.



Tous ces éléments accumulés font que je n’ai même pas fini le livre. Je le déposerais dans une boîte à livre pour qu’il revienne à quelqu’un qui saura l’apprécier ! Malheureusement, ce ne fut pas mon cas…



Et vous, quel est le titre du livre que vous n’avez pas aimé au point d’abandonner ?



À la prochaine !

Une effroyable journaliste...
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
L'assassin habite au 21

"L'assassin habite au 21" est un très bon roman policier, assez simple à lire et plutôt facile à la compréhension. Il faut vraiment faire attention au moindre détail, et ne pas s'engager dans la fausse piste dès le début. Je recommande ce livre pour tous les détectives amateurs.
Commenter  J’apprécie          30
Autopsie d'un viol

George Lamont rentre chez lui et il découvre sa femme violée et assassinée, et se fait tirer dessus par l'assassin. Commence alors une enquête et un procès qui va voir 3 personnes s'accuser du meurtre de Barbara Lamont.



Une bonne moitié du roman est consacré au procès des 3 présumés coupables. Le ton est tour à tour prenant, dur, caustique, ironique, léger, moqueur... Et Stanislas-André Steeman va conclure son roman par une triple chute qui n'en finira pas de surprendre le lecteur.



Que retenir d'autopsie d'un viol? Qu'il s'agit d'une oeuvre mineure (à mon avis) de l'auteur du célèbre L'assassin habite au 21. L'auteur parle de viol dans le titre du roman, alors qu'il y a meurtre et que le viol est loin d'être avéré. Mais, bien sûr, on ne peut manquer de penser à Autopsie d'un meurtre, paru 6 ans auparavant (sous la plume de John Donaldson Voelker, aka Robert Traver) et adapté au cinéma en 1959 par Otto Preminger. Autopsie d'un meurtre est aussi un roman centré sur le procès.



Parodie, hommage, on ne sait trop, de la part de Steeman. Gros regret, cela dit, de voir l'auteur belge s'aventurer sur des pistes américaines dont il ne maîtrise (à mon avis) pas les codes. On le sent fébrile et à la recherche d'un ton juste, hésitant entre comique troupier et dureté implacable. On a des scènes quasiment vaudevilesques au tribunal, qui cadrent mal avec le propos. Il prête des propos au shérif, et lui donne un vocabulaire qui ne convient pas au personnage. Et c'est un peu récurrent dans le roman. Les rôles sont (à mon avis, toujours) assez mal assumé et distribué.



Cela dit, l'auteur reste un orfèvre dans le genre. Dès le départ il fait prendre au lecteur une direction et quand la fin est découverte, le lecteur peut à loisir revenir au premier chapitre et se rendre compte que tout était noté (ou presque) noir sur blanc. Cela reste de la belle ouvrage.
Commenter  J’apprécie          80
Le condamné meurt à cinq heures

Roman policier d'un auteur belge qui a vu un certain nombre de ses oeuvres portées à l'écran.

Ici, on navigue entre justice, lois et possible erreur judiciaire qui nous tiendra en haleine jusqu'à la dernière phrase.

l'auteur joue avec ses personnages et avec le lecteur qui voit défiler devant lui des scènes de manipulations, d'injustice et de repentance en espérant à chaque page voir une issue plus morale.

Commenter  J’apprécie          220
L'assassin habite au 21

Très bon roman policier, à l'ancienne, tendance Agatha Christie-Cluedo-Whodunit, où le suspense bien mené est mâtiné d'un élégant humour. Pas vu le film qui en a été tiré, mais la distribution (Delair, Fresnay, Larquey, Roquevert...) fait envie. Le célèbre fog londonien a rarement été aussi anxiogène!
Commenter  J’apprécie          50
Six hommes morts - Le dernier des six

Ce roman policier de Steeman paru en 1931 nous fait penser dès les premières pages à un autre titre, " les dix petits negres" d' Agatha Christie paru lui en 1939 tant par la construction du récit que par sa chute.

il est donc quand même intéressant de suivre l'enquête alors qu' on en connaît la finalité ne serait-ce que par l'ambiance et le vocabulaire utilisé un tantinet désuet.

Commenter  J’apprécie          191
Légitime défense (Quai des Orfèvres)

Un roman policier comme sait si bien les écrire Steeman, auteur Belge qui a d'autres titres connus et adaptés au cinéma.

Le début est un peu lent, mais c'est pour mieux ménager le suspense et l'assassin habite au 21, oui mais lequel? On connaîtra le dénouement qui réserve des surprises.

On pourra regretter l'emploi un peu excessif de mots anglais.

Commenter  J’apprécie          221
L'assassin habite au 21

Si certains sont en manque de suspense, de sueurs froides, d'énigme impossible à résoudre, il leur faudra lire impérativement, l'assassin habite au 21. Ce roman policier, en effet, met les nerfs à rude épreuve, en premier lieu, celle des enquêteurs qui font face à un mur insurmontable pour en dénouer les fils inextricables. Le coup de génie de l'auteur, est d'emmener avec une jouissance délectable, mais morbide, sur des fausses pistes, laissant penser au lecteur chaque fois qu'il un policier hors pair et que la solution de ces meurtres en série, seront résolus facilement par sa perspicacité infaillible. Résultat, on s'aperçoit vite, qu'au même titre que les malchanceux enquêteurs, nous ne sommes réellement que de piètres Sherlock Holmes d'opérettes.

Coup de théâtre, faux semblants, vrais suspects, faux coupables, indices en pagaille, pistes à foison, l'auteur, s'amuse avec nous et la police, comme s'il avait une certaine sympathie pour le crime parfait.

Mais comme finalement, il faut que force reste à la loi, nous voila repartis à l'assaut de ce mystère, inlassablement, les policiers traquent le moindre renseignement susceptible de les orienter sur le bon chemin. Evoluant entre huis-clos étouffant dans une pension de famille, rues sombres remplies de brume, le choix de Londres est judicieux, rappelant étrangement les actes d'un célèbre criminel qui y sévissait au 19ème siècle : Jack l'éventreur. Ce roman insoluble jusqu'au dénouement final d'une originalité diabolique, est un bon compromis entre les livres d'Agatha Christie, James Ellroy et Raymond Chandler. Avis aux amateurs.
Commenter  J’apprécie          212
L'assassin habite au 21

S.A. (Stanislas André) Steeman connut avec ses romans policiers un succès fou de son vivant. Voilà qui laisse songeur car son roman le plus connu, cet "Assassin habite au 21", polar parut en 1939 -malgré un dénouement très bien imaginé- est écrit dans un style plutôt poussiéreux et trop bavard.



En général je trouve les romans meilleurs que leur adaptation cinématographique ou télé. Dans le cas de L'Assassin habite au 21 c'est l'inverse. L'essayiste Jacques Siclier dans son excellent essai "La France de Pétain et son cinéma" estime aussi ce film noir comme supérieur à son modèle romanesque.



Le grand réalisateur Henri-Georges Clouzot, maître de la noirceur des sentiments et de la psychologie des profondeurs humaines -comme dans les géniaux "Le Corbeau", "Les Diaboliques", "La Prisonnière", etc- a offert, c'est indubitable, une adaptation très mémorable bien plus riche que le roman.



Petit clin d'oeil : j'ai vécu à Niort, où naquit Henri-Georges Clouzot (un collège de la ville porte son nom). Je logeais dans la petite rue Henri Clouzot (oncle de Henri-Georges Clouzot), au numéro 18. Juste en face des fenêtres de l'assassin, en quelque sorte ;-)...
Commenter  J’apprécie          72
L'assassin habite au 21

Une jolie jaquette de couv, un titre qui me disait vaguement quelque chose… et me voilà lancée pour quelques heures dans un petit polar belgeo-londonien d’avant-guerre, fort sympathique.

Après un début un peu compliqué, où les patronymes se multiplient, j’ai été happée par cette atmosphère certes un peu brumeuse, mais plus amusante qu’angoissante. La pension de famille du Square Russel, petite société à part entière, semble très bien vivre le fait d’avoir un assassin en son sein !

Nous, on enquête, comme nous le demande l’auteur à deux reprises - pour ma part, je n’ai pas été plus douée que Scotland Yard. Et on apprécie ce bon petit polar à la construction plutôt classique mais fort bien ficelé.
Commenter  J’apprécie          10
Six hommes morts - Le dernier des six

Un livre abandonné à la page 75 (sur 250).



Un départ mou, des personnages flous auxquels on ne peut pas s'attacher, une aventure dont on se moque complètement, et soudain, le narrateur voyant pour la première fois le détective "comprit aussitôt qu'il fallait opter et se faire sur-le-champ de cet homme un ami ou un ennemi. Il paraissait félin comme un chat et capable de griffer tout en ronronnant".



C'était tellement caricatural que j'ai refermé le livre sans regrets.



Peut-être que l'édition que j'ai eue en mains, datée de 1957, n'est pas à recommander.
Commenter  J’apprécie          21
L'assassin habite au 21

Londres. Epoque victorienne.

Depuis deux mois et demi, une série de meurtres plus mystérieux les uns que les autres se produit dans les rues de la capitale anglaise. Plus surprenant encore, chacun de ces meurtres est accompagné d'un mot signé....Smith. Smith, un nom de famille si répandu et pourtant capable de rendre fous tous les enquêteurs. Jusqu'au jour où un Yard découvre une piste prometteuse… Russel Square, au numéro 21. C'est là que vivent trois pensionnaires aux personnalités loufoques à la pension Victoria. Mais derrière leur sourire, lequel cache une personnalité d'assassin ? C'est ce que compte bien découvrir notre commissaire !

Pour mon cours de français en 3e professionnel, mon enseignante nous a donné ce livre à lire. Nous avions deux mois. Quand j'ai appris que je devais lire un roman policier, j'étais dubitative car ce n'est pas un genre que j'affectionne tout particulièrement. Néanmoins, après des difficultés à commencer la lecture chez moi, je me suis finalement lancée dans ce livre et.... J'AI ADORE !!!

Tout d'abord, l'auteur nous interpelle à de nombreuses reprises au fur et à mesure de l'enquête. Possédant de plus en plus d'indices, le lecteur est invité à résoudre l'enquête en même temps que le commissaire. J'avais vraiment le sentiment d'être une enquêtrice et d'être un personnage du livre.

Ensuite, bien qu'il s'agisse d'un roman policier narrant des meurtres, l'histoire est parsemée d'instants drôles. Cela m'a permis de souffler dans cette atmosphère pesante, lourde et macabre.

Enfin, en tant que grande fan de la reine Victoria, j'ai adoré voyager dans son époque et découvrir les us et coutumes des gens de cette période. Découvrir un Londres différent de celui d'aujourd'hui était assez plaisant et fascinant !

En conclusion, je recommande à 100% la lecture de ce livre. Une implication du lecteur, une palette de rires et un voyage dans le passé : que demander de plus !

Commenter  J’apprécie          10
Autopsie d'un viol

20 ans après avoir lu le génialissime « L'assassin habite au 21 », me revoilà à ouvrir avec grand plaisir un polar du grand Steeman ! Autopsie d'un viol est loin de suivre les codes du polar, à ma grande surprise. Il est original par bien des aspects.



Un homme marié rentre chez lui et retrouve sa femme morte, à demi dénudée. Manifestement, elle a été tuée après un viol. Son mari qui a surpris le tueur se retrouve lui aussi agressé et se retrouve blessé et choqué par ce qu'il s'est passé. La police est rapidement alertée. L'enquête commence et très vite, ils trouvent leur premier suspect. Tout semble démontrer que ce premier suspect est très suspicieux : un homme un peu simplet, harceleur de filles, un peu en marge de la société. Tout le rend coupable aux yeux du shérif et de son adjoint, qui n'est autre que le fils du shérif.



Oui, mais voilà, la presse s'empare de l'affaire : d'autres personnes vont intervenir auprès de la police pour apporter leur témoignage. Et rapidement, la police se retrouve avec un autre suspect, puis 2 autres suspects. Au total, ce sont bien 3 suspects qui se retrouvent devant le juge. Ces 3 suspects ont ça de particulier qu'ils se proclament tous les 3 coupables devant le juge. Leurs avocats vont tenter de démontrer en quoi ils sont coupables… et le procureur, en quoi ils sont innocents. Bien sûr, tous les 3 ont leur propre raison de se livrer à la police, chacun pour des raisons différentes. le procès devant le juge est drôle car le procureur se retrouve à démontrer en quoi ils ne sont pas coupables, et finit pas s'emmêler les pinceaux.



Les policiers eux-mêmes sont des pieds nickelés : ils ont leur propre méthode un peu spéciale. Si bien que les journalistes qui s'emparent de l'affaire se retrouvent à critiquer leurs méthodes.

J'ai parfois eu peur de retrouver des paroles mysogynes sur ce type d'affaires mais pour ma part, je trouve que l'auteur n'en a pas profité pour énoncer des arguments paternalistes ou culpabilisant envers les femmes. Rien de tout ça, en tout cas, de mon point de vue.



Un polar donc très spécial qui se lit très vite. Je l'ai lu en quelques heures sur une même journée. Malgré son intrigue et l'histoire un chouïa simple, la fin est très surprenante, un peu comme un roman actuel de Chrystel Duchamp : on croit être arrivé au bout de nos surprises, mais c'est sans compter sur l'ultime chapitre.



Un régal de lecture, du grand Steeman, j'adore !

Commenter  J’apprécie          30
L'assassin habite au 21

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, et c'est même déjà le cas. Même en connaissant le dénouement je prends plaisir à y revenir. C'est l'un des seuls romans policier que j'ai lu et je ne le regrette pas du tout
Commenter  J’apprécie          40
La maison des veilles

J’aime les vieilles histoires du siècle passé. Proches et surannées à la fois. C’est d’autant plus vrai dans le cas de ce récit de Stanislas-André Steeman qui se déroule à Bruxelles, dans le quartier Saint Boniface, à Ixelles. Certes, la plupart des cinémas de la Porte de Namur ont disparu et il n’y a plus que très peu de kiosques à journaux, certes, les cafés ne se perdent plus dans les nuages de tabac, mais le décor bruxellois est toujours le même : ses grandes maisons de maître, son écrasant palais de justice et ses rues pavées n’ont pas beaucoup changé en 90 ans (le livre date de 1937).



Nous voilà ici embarqués dans la maison des veilles, un immeuble découpé en plusieurs logements, dans lequel se côtoient des êtres bien différents : un commissaire de police et sa petite famille, un écrivain et ses fantasques femmes, de grands jeunes hommes et leur mère, un vieux couple rongé par la culpabilité, une vieille fille, et puis surtout, ces nouveaux arrivants que forment un couple russe.



Un cadavre est retrouvé sur le palier et c’est tout ce petit monde qui va se retrouver chaviré par l’enquête. L’auteur nous mène d’appartement en appartement, dans l’intimité des cocons domestiques, nous révélant les failles de chacun, les caractères et les manies de tous. Qui a commis le crime ? L’agréable et prenante lecture de ce roman nous le révèlera.
Commenter  J’apprécie          33
L'assassin habite au 21

Mr Smith... un patronyme on ne peut plus banal, pour un assassin hors norme. Car ce fameux Mr Smith vient de commettre sept crimes en mois de trois mois. Seul indice ? Il semble loger dans une pension de famille au 21 Russel Square... mais parmi les pensionnaires, who is Mr Smith ?



Un court roman écrit il y a de nombreuses décennies, avec un charme suranné, mais dont l'intrigue reste à mon sens pleine de modernité. Bien construite, peuplée de personnages assez pittoresques, portée par un humour so british, cette histoire policière est une jolie réussite. Il me reste désormais à en découvrir l'adaptation ciné...
Commenter  J’apprécie          141
Steeman - Le Masque 03 : 1937-1945

Steeman est un auteur trop méconnu. Auteurs de polars élégants, amateur de répliques ajustées, il aime les énigmes travaillées et originales. Son esthétisme se traduit par des intrigues ciselées et des dialogues à la Audiard. Il n'est donc pas étonnant qu'il ait tant inspiré le cinéma.

Ce troisième volume d'œuvres complètes publié au Masque contient les deux romans qui l'ont rendu célèbre, grâce au cinéma : L'assassin habite au 21 et Quai des Orfèvres. Ces deux romans sont accompagnés d'autres publications de bon niveau, en particulier L'infaillible Silas Lord et Crimes à Vendre qui donnent la mesure du talent de Steeman.

Contemporain et concitoyen de Simenon, l'oeuvre de Steeman est plus légère. Nous avons affaire à une espèce de dilettante surdoué ou de dandy du polar, qui ne se prend jamais au sérieux et donne de la légèreté à ses romans. On le lit donc avec bonheur et délectation, et puis on passe à autre chose.
Commenter  J’apprécie          70
Crimes à vendre

Crimes à Vendre est un roman policier atypique, bâti sur une idée très originale. On y retrouve ce face à face un brin ironique entre Monsieur Wens, LE détective de Steeman, et la police officielle, face à face que l'auteur colore d'une ironie pleine de sympathie. L'humour est toujours sous-jacent dans les romans de Steeman et celui ci ne déroge pas à l'habitude.

Le roman est bizarrement construit et le début est un peu laborieux, mais la seconde partie est assez géniale. Les connaisseurs apprécieront les hommages à GK Chesterton. Les lecteurs qui aiment ce style de polar au second degré, typique de Steeman trouveront de quoi se satisfaire avec Crimes à vendre, mais je ne recommanderai pas d'aborder l'auteur par ce livre que je conseillerai davantage à ceux qui en redemandent, après une première expérience réussie.
Commenter  J’apprécie          70
Six hommes morts - Le dernier des six

Prix du roman d'aventures – Nous avons déjà dit l'an dernier combien l'organisation de ce prix nous paraissait peu heureuse. Il était fait soi-disant pour nous révéler de jeunes maîtres du roman d'aventures. Or les ouvrages primés furent presque tous confus et médiocres. Le choix de cette année n'est pas fait pour modifier notre opinion. S'il faut en croire certains échos, M. Steeman n'aurait que 23 ans. Pourtant Six hommes morts révèle une imagination déjà fatiguée. De l'habileté certes, et du métier, mais aucun rajeunissement des thèmes et des ficelles habituelles du roman policier. Des personnages de chromo, aux aventures desquels il est difficile de s'intéresser, tant ils sont peu vivants. Le Doigt volé, publié l'an dernier par la même collection sous la signature Steeman, sans être un chef d'œuvre, était meilleur que l'ouvrage de cette année. Ii ne fut pas couronné. Tout cela fait soupçonner autour du fameux prix des combines commerciales où se manifeste l'ordinaire à propos de nos intelligents éditeurs : on n'accorde qu'une troisième mention à un auteur lorsqu'il produit un ouvrage honorable, mais on s'empresse, pour se rattraper, de lui donner le prix dès qu'il fait mine d'être vidé. Mais de pareilles combinaisons portent en elles-mêmes leur perte. La qualité de la collection le Masque baisse de jour en jour, et cela au moment même où le public semblerait disposé à accueillir dans le genre policier des créations vraiment littéraires.

Régis Messac

Les Primaires, n° 22, septembre 1931


Lien : https://www.regis-messac.sit..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Stanislas-André Steeman (1343)Voir plus

Quiz Voir plus

Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

Jeanne Vallin
Élisabeth Rousset
Charlotte Tuvache

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , Guerre franco-allemande (1870-1871) , littérature , nouvelles réalistes , contesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}