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Citations de Stanislas Dehaene (133)


L'apprentissage des règles systématiques formulées dans le langage de la pensée. Les règles de grammaire ne sont qu'un talent particulier de notre cerveau - de découvrir des règles générales qui se cachent derrière des cas particuliers. En mathématique, en science, en musique, nous parvenons à extraire des principaux généraux, d'authentiques règles abstraites. Prenez l'arithmétique : notre capacité d'additionner deux nombres est extrêmement générale - une fois que nous avons appris la procédure avec de petits nombres, nous pouvons la systématiser à des nombres arbitrairement grands.
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P. 35
Première partie
Qu'est-ce qu'apprendre ?
"L'intelligence peut être considérée comme la capacité de convertir des informations brutes en connaissances utiles et exploitables."
Denis Hassabis
Fondateur de la société DeepMind (2017)
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"Commencez donc par mieux étudier vos élèves ; car assurément vous ne les connaissez point."
Jean-Jacques Rousseau,
Emile ou De l'Education (1762)

" Choses étranges et presque stupéfiante, on connaît tous les recoins du corps humain, on a catalogué tous les animaux de la planète,[note de Pégase Shiatsu : et encore, c'est ce qu''on croyait!] on a décrit et baptisé tous les brins d'herbe, et on a laissé durant des siècles les techniques psychologiques à leur empirisme, comme si elles étaient de moindre importance que celles du guérisseur, de l'éleveur ou du cultivateur."
Jean Piaget,
La pédagogie moderne (1949)
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Il n'existe aucun « moi » qui contemple le théâtre de la conscience : c'est le théâtre lui-même qui constitue le mécanisme du « moi ».
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La conscience est le simulateur de réalité virtuelle où se confrontent, dans un format commun, nos représentations mentales et celles des autres. Mais comment notre cerveau construit-il ce monde mental ?
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L'inconscient quantifie, la conscience discrétise.
Cette organisation ressemble étrangement à celle de a mécanique quantique.
(…)
La conscience se comporte comme un instrument de mesure qui discrétise le réel et ne nous donne à voir qu'un minuscule aperçu de la vaste étendue des calculs inconscients.
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À notre insu, notre cerveau agit constamment comme un statisticien à l'affût de la moindre régularité cachée derrière des données qui nous semblent aléatoires. Cet apprentissage statistique opère sans relâche, y compris lorsque nous dormons.
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Après la chute de l'Empire romain, les érudits indiens et arabes préservèrent une partie du savoir médical de l'Antiquité. Au xi siècle, le scientifique arabe que nous connaissons sous le nom d'Alhazen (Ibn al-Haytham, 965-1040) découvrit les principes essentiels de la perception visuelle. Des siècles avant Descartes, il comprit que l'œil fonctionne comme une chambre noire qui reçoit la lumière plutôt qu'elle ne l'émet, et que diverses illusions peuvent le tromper. Tout n'est donc pas sous le contrôle de la conscience, en conclut Alhazen. Il fut le premier à postuler une opération automatique d'inférence inconsciente : à notre insu, le cerveau tire des conclusions qui dépassent ce que perçoivent les sens, et nous donne parfois à voir des choses inexistantes. Il faudra attendre huit siècles pour qu'en 1867, dans son traité d'Optique physiologique, le physicien Hermann von Helmholtz reprenne ce terme d'inférence inconsciente pour décrire la manière dont notre vision déduit automatiquement, à partir des entrées sensorielles, l'interprétation la plus probable de la scène qui se déroule sous les yeux.
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Dans quelques décennies, la notion même de qualia, ces quanta d'expérience pure, dépourvus de tout rôle dans le traitement de l'information sera considérée comme une idée étrange de l'ère préscientifique. p 356
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P. 87
Selon cette théorie, apprendre, c'est raisonner en bon statisticien et choisir, parmi plusieurs hypothèses, celle qui a la plus forte probabilité d'être correcte, en tenant compte des données disponibles.
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Chapitre 2
Pourquoi notre cerveau apprend mieux que les machines.

Les succès récents de l'intelligence artificielle peuvent laisser croire que nous avons enfin compris comment imiter l'apprentissage et l'intelligence de l'espèce humaine dans des machines - au point que, selon certains prophètes autoproclamés, les machines seraient sur le point de nous dépasser. Rien n'est plus faux. [note de Pégase Shiatsu : mais il faut bien le dire, on s'en remet quand même trop à elles... et certains limitent leur apprentissage à cause d'elles, et cela, c'est dangereux!]
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La phrase en Français] : "mon oncle veut habituer à Paris" devient ainsi un sabir digne de Yoda de la Guerre des étoiles : "Oncle mon Paris à habiter veut." [en japonais, note de Pégase Shiatsu : en chinois, c'est le même ordre qu'en japonais, l'écriture japonaise est d'ailleurs partiellement chinoise! ]
P. 44
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Un excellent site anglais, l'Education Endowment Fund (EEF), recense les interventions pédagogiques qui marchent ! Et l'une des plus efficaces, selon lui, c'est la métacognition, c'est à dire le fait de mieux de mieux connaître son propre fonctionnement cognitif. Savoir apprendre est l'un des plus importants facteurs de la réussite scolaire.
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Le cap de Félipé [enfant de 7 ans qui étudie alors qu'aveugle et paraplégique] est loin d'être isolé : chacun connait l'histoire de Helen Keller [note de Pégase shiatsu : aveugle et sourde à cause d'une maladie étant nourrisson, lire le livre ou voir le film, Miracle en Alabama] ou de Marie Heurtin, sourdes et aveugles, mais qui ont toutes deux appris à parler en langue des signes, jusqu'à devenir des adultes engagées dans la société.
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Introduction

En septembre 2009, la rencontre d'un enfant hors du commun m'a forcé à réviser mes idées sur l'apprentissage. J'étais en visite à l'hôpital Sarah de Brasilia, un centre de soins à l'architecture blanche inspirée d'Oscar Niemeyer, dédiée à la rééducation neurologique et avec qui mon laboratoire collabore depuis une dizaine d'années. Sa directrice, Lucia Braga me propose de rencontrer l'un de ses patients : Félipé, gamin de 7 ans, dont la moitié passé à l'hôpital. Elle m'explique que cette enfant, à 4 ans, a reçut une balle perdu ( ce qui n'est hélas pas rare au Brésil). Le projectile lui a sectionné la moelle épinière : il est presque totalement paralipse des quatre membres. La balle a également fauché les aires visuelles du cortex : il est aveugle. Pour l'aider à respirer, une ouverture a été pratiquée dans sa trachée à la base du cou. Et depuis trois ans, il habite une chambre d'hôpital, enfermé dans le cercueil de son corps inerte.
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Sur le plan mathématique, depuis le révérend Thomas Bayes (v. 1701-1761) et le mathématicien Pierre Simon de Laplace (1749 1827), on sait quelle est la manière optimale d'effectuer ce genre de déductions - c'est la théorie dite « bayésienne » de l'apprentissage. Que contient cette théorie mathématique ? Sans entrer dans le détail,on peut dire qu'ils'agit d'une sorte d'extension de la logique. Tout le monde connaît les syllogismes du type : « Si A est vrai, B est vrai ; or B est faux ; donc A est faux. » La théorie bayésienne permet d'étendre ce raisonnement aux situations où les lois et les faits ne sont pas connus avec certitude, mais seulement de façon probabiliste. Grâce à elle, nous pouvons résoudre des problèmes du style :« Si A est vrai, il y a 90% de chances que B le soit aussi ; or je suis à 80 % certain que B est faux ; donc... » Ce type de déduction, où l'on remonte aux causes cachées des observations, s'appelle une inférence probabiliste ou une induction. Savoir calculer avec des probabilités est fondamental pour le cerveau, car celui-ci vit dans un monde d'incertitudes et de données partielles, dans lequel il lui prendre des décisions en minimisant les risques.
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Je reste convaincu que les dangers de l'intelligence artificielle sont plus liés à l'incompétence qu'à la malveillance.
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Les émotions, en grande partie, nécessitent la capacité de prédire. Beaucoup e tâches intelligentes nécessitent d'ailleurs la capacité à prédire. Comme je le dis souvent, la capacité à prédire constitue l'essence même de l'intelligence.
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... notre cerveau s'est construit ainsi : pour faire confiance à autrui.
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Dans le domaine du sens, l'humilité est de mise car personne, pour l'instant, ne peut prétendre avoir un modèle neurologique précis de ce mystérieux éclair de compréhension qui fait que l'activité d'un réseau de neurones, à un instant, "fait sens".
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