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Critiques de Stéphanie des Horts (159)
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Cynthia

Cynthia est le nom de guerre de l’américaine Amy Elizabeth Thorpe (1910-1963) qui épouse en 1936 Arthur Pack, attaché de l’ambassadeur britannique à Washington, puis en 1945 Charles Brousse qu’elle a fréquenté à l’ambassade de France à Washington en 1942.



Cynthia est repérée dès son mariage par le BSC (British Security Coordination) qui est officiellement un bureau délivrant des passeports mais en réalité une antenne de MI6 (Military Intelligence, section 6). Ses séjours en Pologne, au Chili, en Espagne puis aux USA lui permettent de collecter de précieuses informations sur la machine Enigma et les codes de communication employé par Rome et Vichy. Ses missions ont contribué à la victoire alliée et ont sauvegardé de nombreuses vies.



Une telle légende ne pouvait qu’attirer l’attention de Stéphanie des Horts qui depuis des années, bâtit une oeuvre littéraire en racontant la destinée d’héroïnes anglo saxonnes, de la belle époque, croquant la vie à pleine dents.



Cette biographie romancée montre aussi l’action de Churchill et de ses services pour entrainer les USA dans la guerre mondiale. Une question souvent laissée dans l’ombre.



Ce roman d’espionnage, pimenté de tous les ingrédients indispensables (champagne, luxe et sexe), sort de l’ombre une femme courageuse, déterminée, qui acheva une vie brulée par tous les bouts dans notre pays.
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Les soeurs Livanos

Est-ce le résultat d'une culture trop ancienne ou la faute de trop de bateaux et d'oseille ? Toujours est-il que la vie des filles du patriarche des armateurs grecs, Stavros Livanos (1891-1963), Eugenia, née en 1926, et Athina "Tina", née en 1929 n'a pas été des plus simples. Leur père avait l'habitude de ne prendre jamais du crédit à la banque et de payer ses bateaux rubis sur l'ongle. Lorsqu'un beau jour quelqu'un s'en étonna et lui en fit la remarque, le père Livanos répondit : "Je n'ai pas d'argent, j'ai des bateaux".



Une façon de voir bien sûr, car dans plusieurs langues l'expression "riche comme" se termine souvent par un renvoi à ces armateurs grecs, au lieu du classique comme Crésus (115-53 av. J.C.). Et les fortunes de lui, Stavros Niarchos (1909-1996) et Aristote Onassis (1906-1975), que nous allons rencontrer plus loin à côté d'Eugenia et Tina, ont été proprement colossales.



Il est évidemment logique de se marier dans son entourage, mais lorsque ce cercle devient si restreint qu'un homme décide de marier les 2 filles de son collègue et rival comme Stavros Niarchos, d'abord Eugenia en 1946, ensuite Tina en 1971, cela devient un peu compliqué, surtout si la dernière nommée avait déjà épousé l'autre du trio, Onassis.



C'est comme si les soeurs Livanos ont voulu illustrer de façon dramatique que l'argent ne fait pas le bonheur. En dépit du fric et des facilités qu'il permet, elles sont mortes toutes les 2 jeunes : Eugenia à 44 ans, en 1970 d'une overdose de barbituriques et Tina à 45 ans, en 1974, officiellement d'un oedème des poumons, mais il y a été également question d'une overdose de drogues.



Ce n'est pas absolument indispensable, mais si vous aimez les mondanités, cela vous aidera sûrement à apprécier cet ouvrage, car l'auteure vous emmène aux endroits exclusifs fréquentés par la jet-set : l'hippodrome d'Ascot, les bals de l'Aga Khan, la station de ski de Courchevel etc.



Le récit démarre avec le mariage d'Aristote Onassis, qui a 40 ans, avec la cadette des Livanos, Tina, qui en a 17. Ils auront 2 enfants ensemble, tous 2 décédés : Alexandre (1948-1973) mort à 25 ans dans un accident d'avion et Christina Onassis (1950-1988) à 37 ans d'une crise cardiaque. Christina s'est mariée 4 fois, avec Joseph Bolker en 1971, Alexandre Andreadis en 1975, Sergueï Kauzov en 1978 et Thierry Roussel en 1984. Avec ce dernier elle a eu une fille, Athina Onassis, née en 1985 et prénommée ainsi en honneur à sa grand-mère.



Tout le monde se souvient certainement de la liaison d'Aristote Onassis avec la diva Maria Calas (1923-1977), commencée en 1959. La "Bible de l'opéra" (son surnom) restera fidèle à son Aristote jusqu'à la fin, malgré son affaire avec Caroline Lee Bouvier-Radziwill (née en 1933), la jeune soeur de Jacqueline Kennedy-Bouvier (1929-1994) et son mariage avec la veuve du Président John Fitzgerald Kennedy, en 1968. La grande cantatrice sera la seule à aller visiter l'armateur grec à l'hôpital américain de Neuilly, où il est mort d'une pneumonie en 1975.



Si j'ai dressé ce petit aperçu plutôt fastidieux de liaisons, mariages et rejetons c'est dans le but de vous offrir quelques points de repères utiles, si vous vous lancez dans la lecture des aléas de la vie mouvementée des soeurs Livanos et consorts parmi les "happy few" (ou supposés tels), que je ne vais pas résumer ici. Pas plus, par ailleurs, que les nombreuses affaires d'héritage et de procès retentissants.



Appartenir à cette élite fortunée n'est, en tout cas, pas de tout repos. Non pas que j'en sois envieux. Comme vous allez constater - si vous ne vous en doutiez pas déjà - il y a pas mal de ragots, jalousies, rivalités et médisances parmi la crème de la crème. Feuilleter leurs prouesses dans les magazines "people", chez mon coiffeur de temps en temps, me comble largement.



Il s'agit du premier livre que j'aie lu de Stéphanie des Horts, romancière et critique littéraire, née de Courmon en 1965 à Tours. "Les soeurs Livanos", paru en octobre dernier, est sa 8ème oeuvre littéraire en 10 ans. Son début concernait une biographie intitulée "Pamela" de Pamela Beryl Digby (1920-1997), épouse du fils de Winston Churchill, Randolph ; Leland Hayward (un agent artistique américain) et Averell Harriman, gouverneur, secrétaire d'État au commerce et ambassadeur américain à Londres et à Moscou. Bill Clinton a nommé "Pam" ambassadrice US à Paris (1993-1997). J'avais déjà lu sur cette dame la biographie écrite par Sally Bedell-Smith "Reflected Glory : Life of Pamela Churchill Harriman", paru l'année de sa mort. Sinon, je me serais peut-être attaqué à l'ouvrage de Stéphanie des Horts.

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Cynthia

Le personnage est intéressant, mais Stéphanie Des Horts surjoue sur le côté garce et dévergondée de l'héroïne.

Toutes ses missions paraissent d'une facilité déconcertante, c'est pourquoi je viens de commander un autre livre sur Betty Pack, alias Cythia pour me faire une idée un peu plus précise sur les missions et le comportement de cette héroïne. A bientôt donc pour un nouveau commentaire sur celle qui changea la face de la Seconde guerre mondiale !
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Les heureux du monde



La plume de S.des Horts a l'habitude de côtoyer le" beau monde" et en particulier les belles américaines. Cette fois c'est pendant les années folles , des EU à l'Europe et à la côte d'Azur en particulier qu'elle installe son roman qui commence par une lettre adressée par une certaine Sara à Scott Fitzgerald. Sara, c'est Sara Murphy une belle et riche américaine , épouse de Gerald Murphy, peintre célèbre , et riche héritier à l'époque. Elle reproche à Scott de s'être servi de son couple pour écrire "Tendre est la nuit" en abîmant cette belle amitié qui les liait.

Il faut dire qu'ils étaient riches tous ces américains qui déboulaient en Europe et qui apportaient beauté, joie de vivre, musique et danse. Ils se rejoignaient souvent au Cap d'Antibes et c'est de ses propres mains que G.Murphy a crée la plage de la Garoupe.

Ces Murphy ont 3 enfants magnifiques, Sara aimante tous ceux qui la rencontrent mais aime profondément son mari même si ..

Ce roman est un tourbillon de fêtes et de rencontres à donner le tournis , des noms célèbres par dizaines : Hemingway, Picasso, F.Léger, Cole Porter; Honnegger, Milhaud, .Rubinstein. C'est l'écume brillante du roman, parce que même chez les "beautiful" le malheur et la mort rôdent

Chez les Fitzgerald, l'alcool coule à flots et Zelda, malgré sa petite fille Scottie coule à pic, Hemingway et ses femmes... les Murphy chez qui s'invite la grande faucheuse.

Le roman se termine par une lettre également adressée à Scott F.par Gerald Murphy et qui éclaire beaucoup de zones d'ombres.

Un bien joli roman . Lu sur épreuves.



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La panthère

J’ai aimé cette biographie romancée que nous présente Stéphanie des Horts.



En se mettant dans la tête de Jeanne Toussaint, c’est dans le monde du luxe qu’elle nous entraîne.

Issue d’une famille modeste, Jeanne quitte très jeune le foyer familial. Violée par l’amant de sa mère, elle n’a qu’une idée, mettre le plus de distance possible entre sa famille et elle.

Arrivée à Paris, la jeune femme fait la connaissance de Coco Chanel qui restera sa fidèle amie et son modèle.

Lorsque Louis Cartier croise sa route, c’est le destin de Jeanne qui s’accélère.

De leur amour fou naîtront des bijoux fabuleux, oiseaux de paradis, aigrettes et autres diadèmes délicats, sans oublier la panthère, bien sûr, chef-d'oeuvre mythique aujourd'hui encore.



J’ai adoré partager la passion de Jeanne Toussaint pour les bijoux, les beaux objets, le luxe, les palaces.

Stéphanie des Horts nous fait pénétrer au Ritz ou chez Maxim’s avec Cocteau, Hemingway et tant d’autres.

Cette biographie se lit comme un roman tant elle est riche de détails passionnants.

La plume de l’auteure est fluide, précise et élégante.

Un très bon moment de lecture

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Les heureux du monde

Stéphanie Des Morts nous régale une fois de plus, en nous offrant dans son dernier roman un portrait haletant et bouleversant du couple légendaire Sara et Gerald Murphy.

Ce même couple qui a inspiré les héros de "tendre est la nuit"de Francis Scott Fitzgerald.

Comme dans ses précédents livres, l'auteure a ce don unique de nous rendre ses héros si vivants, si réels, dans ce style si fluide.

On sent qu'elle s'est beaucoup documentée sur cette période incroyable des "roaming twenties" (les années vrombissantes ou rugissantes).

J'ai savouré ce livre, qui m'a fait "voyager" des rues de Paris à la Côte d'Azur, de New York aux plages de Key West, aux côtés de tous ces artistes incroyables (Picasso, Fernand Léger, Dos Passos, Cocteau, Hemingway, Man Ray).

Une pépite ce livre qui me donne tellement envie de relire Francis Scott Fitzgerald (et Hemingway!).
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Pamela

Pamela et son univers impitoyable.

Voici l’histoire de Pamela Churchill, véritable femme fatale, collectionneuse d’amants.

Sulfureuse, séduisante et passionnée Pamela, née Digby, issue de l’aristocratie anglaise.

Bru du Lion « dear papa » de Pamela ; le futur Premier Ministre anglais se réjouit de marier son fils Randolph à cette rousse incendiaire et charismatique.

De l’esprit, fin stratège, attirante, elle fera son chemin dans le monde ; les hommes l’ont ardemment désirée, leurs épouses l’ont clairement détestée.

Difficile de lui résister… Toutes les lumières étaient rivées sur elles… Mais qui était-elle ?



« J’ai soixante-treize ans, non, j’ai mille ans. Ou mille vies ».



Sur tout un siècle, on croise dans ce roman des personnalités à foison des milieux politiques, économistes, artistiques...dans les différents lieux mythiques de ce monde.

Mondanités et potins. Pouvoir et Séduction. Sexe et relations internationales. Politique et plaisir.



Luxe, richesse, débauche et haute société. Quand les puissants s’adonnent au plaisir et à la décadence.



Pamela fut une insatiable et frénétique amoureuse.

Une femme amoureuse de l’amour et de l’urgence de vivre.

Intelligente, persévérante, force et fortune lui souriront.



Ayant rencontré l’auteure Stéphanie Des Horts en librairie, j’ai été curieuse de la découvrir avec ce roman sur la vie tumultueuse et scandaleuse, riche d’évènements, de Pamela Churchill, véritable héroïne romanesque.

Une lecture au rythme trépidant, et la découverte d’un personnage au fil de pages captivantes.



« Une déesse, courtisane, putain ou princesse, peu importe, c’est elle. (…)

Good bye, Pamela Churchill ».



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Doris : Le secret de Churchill

Doris Delevingne est une jeune fille ni fortunée ni aristocrate, mais son rêve c'est de le devenir : elle est jolie, des jambes interminables et un culot formidable.Nous sommes au début du siècle dernier.

Elle va gravir les échelons de la « Hight Society » grâce à ses atouts et devient une parfaite hétaïre. La bande annonce du livre est « le lit d'une anglaise est son royaume » Tout est dit.

Une occasion pour S.des Horts de faire revivre une majorité des personnages de son précédent roman, »les heureux du monde ». Ce qui diffère un peu il me semble c'est que l'écriture est assez vulgaire, certes cette jeune femme est dépravée(pas pour tout le monde) mais l'accumulation de mots qui s'y réfèrent m'ont étonnée de la part de de cet auteur.

Disons que certains robots censureraient vite les adjectifs employés.

Ceci dit, cette Doris à la vie mouvementée, mariage, divorce, fortune, pauvreté, est morte oubliée par ceux qui l 'avaient adulée, laissant derrière elle des tableaux peints par W.Churchill, sur la côte d'Azur au sommet de la gloire de Doris, compromettants donc.

Elle est la grand-tante des sœurs Delevingne, dont Cara née en 1992 , mannequin célèbre par ses frasques sexuelles également. Bon sang ne saurait mentir comme dit l'adage.

Merci aux Edts Albin Michel pour cet envoi.

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Les soeurs Livanos

Elles ont défrayé la chronique des années 50 à 70, étalé le faste et leurs frasques, l’argent, l’indécence, la démesure.



Elles, petites filles richissimes et gâtées, jeunes femmes avides et formatées à l’idée du mariage avec de riches partis. Evidemment. Elles ont trouvé hommes à leur mesure, l’une choisit Onassis, l’autre prendra Niarchos. Deux redoutables rivaux.



L’argent coule à flot dans les somptueuses villas ou à bord du Cristina O, les fêtes sont grandioses, arrosées de champagne et nourries au caviar. Le gotha est présent, les stars, les politiciens, les financiers, les robes scintillent, les diamants s’étalent en rivière.



Le bonheur ? Une façade. Les coups pleuvent, les hommes sont volages, les pilules et l’alcool sont le lit de l’oubli.



Très documenté, truffé d’anecdotes tirées des journaux de l’époque, les faits sont épluchés et livrés sans chichi, de la belle apparence aux alcôves malheureuses. Tina et Eugénie souffrent. Des tragédies de femmes soumises aux hommes pour des richesses et la célébrité, une façon d’exister au-delà des violences et des couleuvres avalées. L’amour, les illusions, elles en mourront. Jeunes et brisées.



Stéphanie des Horts ressuscite les sœurs Livanos pour quelques pages captivantes d’une écriture vive et percutante au rythme de la vie qui file, du bonheur aux larmes, de la folie à la chute. Elle nous raconte ces femmes et leurs souffrances, des étoiles oubliées qui ont cru au bonheur dans un monde d’apparences et d’hypocrisie.



Des destins qu’on lit à la fois subjugué et écœuré. L’argent fait-il le bonheur ?




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Cynthia

Connaissez-vous le nom de Betty Pack ? En ce qui me concerne, il m’était totalement inconnu. Pourtant, cette Américaine a joué un rôle prépondérant dans la victoire des Alliés, pendant la Seconde Guerre mondiale. Son nom de code était Cynthia. Elle était belle, flamboyante, élégante, elle aimait les relations charnelles et le danger. En 1937, elle a été recrutée par les services secrets britanniques.





Betty était la fille du Capitaine Thorne. Elle a voué une véritable admiration à son père et a cherché, toute sa vie, à être à la hauteur de son idole. Adolescente, elle a été très tôt attirée par les hommes et elle a découvert, très vite la fascination qu’elle exerçait sur eux. Elle a, rapidement, compris le pouvoir que lui offrait la séduction. En 1930, elle a épousé Arthur Pack, un diplomate, alors qu’elle était enceinte d’un autre. Son unique erreur a été de croire en ce qu’il lui proposait. Peu de temps, après le mariage, le couple s’est délité. Cependant, Betty a gardé sa liberté. Il était impossible de l’emprisonner.





Dès 1936, en Espagne, elle a démontré ses compétences. Mais, c’est en Pologne, qu’elle a vraiment révélé ses talents. Le renseignement allemand utilisait la machine Enigma pour transmettre leurs messages. Ni les Allemands, ni les services secrets français et anglais n’imaginaient que des mathématiciens polonais, en 1934, avaient craqué la machine. Le comte Lubienski le savait. Or, il était l’amant de Betty. Hélas, les codes étaient souvent modifiés. C’est alors que le rôle de Betty est devenu essentiel. Elle a risqué sa vie pour les obtenir. Son corps est devenu son arme, même si à une exception près, elle était attirée par ses cibles. « Quelques années plus tard, en 1942, grâce à Enigma, les Anglais décrypteront plus de quatre-vingt-quatre mille messages allemands chaque mois. Enigma précipitera la fin de la guerre et contribuera à la victoire alliée. » (p. 98) Betty Pack a changé le cours de l’Histoire.





C’est son parcours de femme et d’espionne que dépeint Stéphanie Des Horts. Betty, alias Cynthia, était une femme libre, qui tombait souvent amoureuse. Ces traits de sa personnalité sont devenus sa force. Auprès d’elle, ses amants se sont eux-mêmes surpassés. Entraînés dans son sillage, ils sont devenus des héros. Patriotique jusqu’au bout des ongles, déterminée à vaincre le nazisme, mais aussi exaltée par les risques, elle était une espionne redoutable et une amante inoubliable. Pourtant, son nom est peu connu.





Grâce à ce livre, j’ai découvert ses actes héroïques, mais aussi son caractère troublant. Sa vie était aussi tumultueuse que ses missions. Elle m’a, parfois, choquée, sans amoindrir mon admiration et ma reconnaissance pour ses actes. Son portrait complet ne cache rien : ses défauts et ses qualités sont décrits ; ses manquements et son courage exemplaire sont détaillés, ses compromissions et ses prouesses sont relatées. J’ai été enivrée par ce récit effervescent. J’ai aimé la passion avec laquelle l’auteure raconte le destin de cette femme époustouflante, à qui nous devons une grande part de notre liberté. J’ai adoré Cynthia.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Les heureux du monde

Clin d’œil au titre « Chez les heureux du monde » d’Edith Wharton, avec ce roman nous offrant une incursion dans les vies et l’intimité pleine d’extravagance, de flirts et d’ivresse, d’artistes et mondanités de l’époque d’avant-garde.



Paris, les années folles. La French Riviera et son soleil doré.

« Quatre années après la guerre, le mouvement dada remet en cause les conventions idéologiques, politiques, esthétiques. Dada est là, Dada est partout ».



Focus sur les Murphy, Fitzgerald et Hemingway. Des pages accompagnées par Cole Porter, Picasso ...



Milieu de la bohème chic des artistes durant ces années à travers l’histoire du couple Sara et Gerald Murphy, riches américains expatriés installés sur la Côte d’Azur.

« Les Murphy ont inventé la Garoupe et le cap d’Antibes, les bains de soleil et la Côte d’Azur. En fait, on a l’impression que les Murphy ont inventé tout ce qui est élégant, spirituel, artistique, chic et civilisé. »



Un roman où l’on rencontre beaucoup d’artistes, peintres, écrivains, musiciens, toute une époque mythique, exubérante et audacieuse.



Du beau monde où le champagne coule à flots, l’insouciance emplit les cœurs d’un bonheur fragile, éphémère, saupoudré de glamour et de lumière.



Des vies fantasques pleines d’allégresse, d’ambivalence sexuelle, un goût de la fête et du somptueux, une légèreté quasi indécente.



Il y a aussi beaucoup d’amour et de folie créatrice chez ces tristes héros légendaires avant que le tableau ne s’obscurcisse.



« La tragédie n’est pas la mort, songe Fitzgerald, c’est la vie. Ils ne le savent pas, je vais leur montrer. La tragédie, c’est le conflit entre le rêve et la réalité, entre la vérité et les illusions de chacun. Mais qui sommes-nous ? »

*

J’ai aimé découvrir la vie de ces artistes et des pans que je ne connaissais pas de leur histoire.

La plume de Stéphanie des HORTS est captivante.

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Le bal du siècle

Mon cœur d’éternelle midinette a vibré au fil de cette histoire aussi dépaysante que romanesque. Tout y est, tout ce que j’aime en tout cas !



Nina, une jeune et belle aristocrate anglo-indienne qui aime semer la zizanie autour d’elle. Et quoi de plus efficace que de tomber amoureuse du meilleur ami de son père, officier de la marine britannique, pour instiguer le trouble ?



L’heureux élu se nomme Jack O’Hara. C’est un aventurier qui aime éperdument la mère de Nina, une indienne à la beauté piquante.

Cet imbroglio amoureux se déroule en 1947, en pleine partition de l’Inde.



Quatre ans plus tard, Stéphanie des Horts nous invite à un bal costumé :

« Avec des gentilshommes désaxés et des princesses de pacotille qui se prennent pour des « héroïnes hollywoodiennes ".



Direction Venise. Le palazzo Labia, en haut du Grand Canal. Là où, en septembre 1951, Charles de Beistegui reçoit plus de 1.500 invités venus de New York, Paris, Londres et Rio. Des acteurs, des mécènes, des couturiers, des photographes, des milliardaires, des écrivains. L'aristocrate cosmopolite aux cheveux blancs et aux yeux bleu acier traque l'esprit des Lumières, offre caviar et champagne.



On se prend à rêver aux décors de la Sérénissime.

On se prend à rêver à une danse dans les bras d’un bel inconnu.



Sauf que Stéphanie des Horts nous offre une histoire beaucoup plus sombre.



Avec un grand souci des détails l’auteure nous emmène dans une aventure haletante où la petite histoire rejoint la grande.



Une belle lecture.







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Pamela

Connaissez-vous Pamela Churchill ? Son nom n’était encore jamais parvenu à mes oreilles – heureusement que le Prix des lecteurs du Livre de Poche a mis ce roman de Stéphanie des Horts sur mon chemin ! Pamela Churchill est la femme que nous avons toutes un jour rêvé d’être : femme fatale, habile politicienne, parfaite maîtresse de maison, formidable caméléon, elle a su toute sa vie s’adapter à ses amants et ses maris, s’assurer leur soutien financier pour ne jamais avoir à revoir à la baisse son train de vie et rebondir après des ruptures plus douloureuses les unes que les autres. Stéphanie des Horts restitue avec brio l’incroyable destin de Pamela Churchill, à travers les époques et jusqu’à son décès dans la piscine du Ritz.



Dès les premières pages, l’auteure nous emporte dans un tourbillon incessant de noms, de titres, de fortunes – Pamela Churchill préfère ses amants riches et célèbres, et elle les obtient. Née aristocrate sans le sou, elle finira ambassadrice de France pour les Etats-Unis, proche de Bill Clinton, qu’elle aura aidé à obtenir le poste suprême. Sa vie reflète les grands bouleversements du XXème siècle – au beau milieu de la Seconde Guerre mondiale, tous les débordements sont permis devant la menace constante de la mort, puis c’est la nécessaire respectabilité qui reprend le dessus en Europe un fois la guerre finie, laissant la courtisane Pamela sur le carreau, enfin c’est grâce à l’envolée d’Hollywood qu’elle rencontrera son second mari, agent de star et producteur.



La fascinante Pamela Churchill vivait dans l’instant, comme si toute sa vie, les bombes du Blitz avaient continué de tomber autour d’elle. Elle saisit ses amants au vol, profite des opportunités qui lui sont offertes, et change de cap dès que le temps commence à se gâter. Femme hors du commun, elle a choqué ses contemporains, suscité l’envie des épouses de ses amants et finalement réussi à acheter sa respectabilité dans un pays étranger. Ce roman m’a absolument fascinée – il faut dire que j’adore les biographies, plus encore celles de femmes puissantes, indépendantes et téméraires. Une superbe découverte donc, à la fois celle de la vie de Pamela Churchill mais aussi celle de la prose de Stéphanie des Horts, tellement agréable à lire qu’elle m’a entièrement mise dans la peau de son personnage, pendant ces quelques heures de lectures ininterrompues.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Les soeurs Livanos

Voici la vie romancée de ces 2 soeurs Livanos, Eugénie et Tina, filles du grand armateur grec.

Eugénie épouse Stavros Niarchos et Tina épouse Aristote Onassis: le début d’une lutte entre deux femmes que tout sépare et deux sœurs que tout unit dans un monde de milliardaires fait d’excès, de luxe et de mondanités.

Stéphanie Des Horts n’a pas son pareil pour retranscrire avec brio les destins de personnages célèbres et fascinants.

Elle parvient sans mal à nous passionner dès les premières pages, de sa plume alerte et fine. On ne peut s’empêcher de penser à toutes ces recherches qu’elle a dû faire pour obtenir ces détails extraordinaires.

On adore croiser Churchill, Agnelli, la Callas, Jackie Kennedy (future Jackie O.) et sa sœur Lee Radziwill.

De véritables destins de tragédie grecque.

Je me suis régalée.
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Le diable de Radcliffe Hall

Maisy Kane est une américaine très riche (enfant, elle disait que son prénom était « l’Héritière » et que New York appartenait à son Papa… et à 20 ans, elle est persuadée que New York lui appartient !) qui part à Londres se trouver un mari de la haute société et faire enfin partie de l’aristocratie. Elle est niaise, un peu ronde, et très sûre de sa valeur. Sa rencontre fortuite avec la famille Radcliffe, aristocrates désargentés et amoraux va changer le cours de leur vie : c’est l’occasion pour elle d’être « lancée » et trouver un aristocrate à épouser, et pour eux, de disposer de quoi rénover leur manoir, le Radcliffe Hall, dont une légende locale dit qu’un diable, sous forme de petite fille (ou de jeune femme, ou…) rôde…



J’ai trouvé ce livre finalement assez drôle, après avoir eu du mal à le commencer. L’auteure alterne des chapitres se passant à Londres, juste avant (et après) le couronnement de la reine Elisabeth, et l’enfance New Yorkaise de Maisie. Au tout départ, je me suis prise un peu de pitié pour cette jeune oie blanche happée dans le monde sadique, brutal, malsain et sans pitié de ces Radcliffe ; ça parle, de façon soft, drôle et décalée, de drogue, de gifles, de rapports sexuels plus ou moins consentants…

Et puis finalement, les choses se mettent à leur place et on comprend voire devine ce qui se trame derrière le regard clair de la jeune femme… je ne vais pas raconter la fin du livre, mais sa préface aurait pu être : « la vengeance est un plat qui se mange froid, après un passage au congélateur ».
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Pamela

Pamela Churchill, née Digby, divinité, naïade ou nymphe précoce et adorable.



La femme à qui on n’ose rien refuser. C’est que les tourments de la chair viennent tôt à Pamela Churchill.



Dès qu’elle sort de sa chrysalide Pamela séduit à la folie avec sa chevelure rousse et son teint de pêche, elle est l’incarnation de l’extase et de la diablerie.



Elle ne vit que pour troubler la gente masculine et sa présence auprès d’eux ne fait qu’accentuer ces troubles.



Nous suivons donc les péripéties mondaines de Ninon de Lenclos, oups je veux dire de Pamela Churchill dont les goûts fantasques  et déraisonnables  pour le badinage amoureux rappellent  ceux du XVIII ème siècle.



Ce roman exhale  un parfum spécial de grâce moqueuse, de sensualité badine et de préciosité intelligente.  C’est un roman qui se lit bien,  pour l’été !
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Le secret de Rita H.

Ici, on change de genre et de registre : on quitte le beau livre d'anecdote et de témoignage pour aller dans la biographie romancée, dans laquelle la romancière Stéphane Des Horts se met dans la peau de l'héroine, star hollywoodienne aussi flamboyante qu'Audrey Hepburn, j'ai nommé Rita Hayworth.



Incarnation du glamour hollywoodien des années 40, cette fille de modestes danseurs espagnols cherchera désespérément tout au long de sa vie la protection et l'amour des hommes. Elle épouse un prince et un génie. Mais ni Ali Khan ni Orson Welles ne lui apportent le réconfort tant attendu.

Voilà un roman très documenté sur une actrice dont j'ignorais tout ou presque et qui a eu une vie effectivement rocambolesque et romanesque à souhait.

L'auteur s'est parfaitement documenté et alterne son récit avec les différentes périodes de sa vie, jouant sur le fait que la maladie d'Alzheimer à laquelle succombe Rita H dès ses 40 ans vont la faire jouer avec les souvenirs.

La construction est plutôt habile, hélas, le style fait quand même pas mal penser aux romans de gare et aux livres de la collection Harlequin.

Bref un roman instructif mais quand même un tantinet indigeste!!

Mieux voir revoir Gina ou d'autres chef d'oeuvres dans lesquels a joué la star!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Carolyn et John

Le 16 juillet 1999, John Fitzgerald Kennedy Jr. et sa femme Carolyn Bessette trouvent la mort au large de Martha's Vineyard dans le crash de leur avion, piloté par John lui même, en emportant Lauren, la soeur de Carolyn dans les eaux turquoise. La carcasse de l'avion et les corps ne sont retrouvés que quatre jours plus tard.. John John n'avait que 38ans et toute la vie devant lui..



Il aurait du suivre un parcours tout tracé depuis la naissance : la politique, mais il choisit l'université et le théâtre. John John est un vrai tombeur, élu l'homme le plus sexy de la planète, il enchaîne les conquêtes. Jeune, fougueux et n'écoute pas les conseils de sa mère Jackie. Christina Haag, Madonna, Julia Roberts, Jessica Parker, Cindy Crawford, il lui faut toutes, jusqu'à la rencontre avec Carolyn chez Calvin Klein. Entre temps, Jackie meurt d'un cancer, c'est un choc mais John n'écoute pas ses derniers conseils, la malédiction..



John est acclamé partout, Carolyn ne supporte plus les paparazzi, elle se renferme pour son plus grand malheur.. 1996, ils se marient sur l'île de Cumberland en secret, avec uniquement 40 invités.. A lors retour de lune de miel, Carolyn sombre de plus en plus, dans l'alcool, la drogue, l'infidélité, jusqu'à ce fameux 16 juillet 1999..



Enorme coup de coeur pour ce livre de Stephanie des Horts que je découvre en même temps que l'histoire de John John. Complètement captivé par la vie de John, un vrai personnage de roman, fascinant, mystérieux, bouleversant, rockstar malgré lui. Le travail de recherche et le style de l'autrice font énormément, car c'est addictif, fort, dynamique, une plume unique !



Carolyn et John, c'est l'Amérique, le chic, le glamour, l'excitation, les excès, le malheur.. mais quel couple mythique ! Un livre passionnant, dingue, fascinant, cruel, c'est à lire absolument !
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La panthère

« Qui donc êtes-vous, vous qui parfumez les diamants » ?



Jeanne Toussaint est une guerrière et « un oiseau en cage, brillant, précieux » c’est ce qu’ils ont prétendu ces hommes qu’elle a aimés et qui ne l’ont jamais épousée. Vous êtes juive ? « Vernunftig still », vocifère un militaire allemand, non répond Jeanne Toussaint, je suis belge, des Flandres. Jeanne est tétanisée par les Allemands, vous comprendrez pourquoi en lisant le livre. Stéphanie des Horts commence son ouvrage en 1910 à Bruxelles durant les jeunes années de Jeanne, puis il y a la fuite à Paris grâce à un homme, jusqu’à sa rencontre avec Louis Cartier, mais qu’est-ce-que le temps pour Jeanne Toussaint qui deviendra une légende. Les perles d’Audrey Hepburn dans « Diamants sur canapé » et la Panthère de Cartier qui fait son entrée dans le monde c’est elle, c’est Jeanne Toussaint. Une grande dame d’un optimisme à toute épreuve. Rien n’échappe à l’auteure, Stéphanie des Horts nous embarque dans un récit flamboyant et tendre, parfaitement maîtrisé car point de guimauve dans la vie de Jeanne. Livre raffiné et sincère. Récit enflammé comme le caractère de notre héroïne. C’est un voyage de fête, il n’y a pas une once de pesanteur, le roman file avec la « vivacité argent » de son héroïne qui devient la plus grande joaillière de tous les temps. On y croise Coco Chanel qui a l’idée géniale de lancer un parfum le N°5, Sarah Bernhardt dans Pelléas et Mélisande, Isadora Duncan, Scott et Zelda, Gaby Deslys étoile filante du music-hall et grande putain à mille francs du quart d’heure dans les années 20, qui donnera son nom à sa villa. « La villa Gaby » qui est de nos jours l’une des plus belles et célèbres villas de la corniche Kennedy à Marseille, petit clin d’œil aux marseillais. Mais le plus important demeure que le livre de Stéphanie des Horts est tout simplement superbe.
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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Jackie et Lee

Deux femmes, deux destins de soeurs ambitieuses et déterminées à briller. Deux soeurs qui s'aiment mais qui sont rivales pour le paraître : l'une se contente de cette situation et l'autre en souffre. Rien que très banal qu'une rivalité familiale mais là, ce sont deux femmes connues et reconnues. L'auteur a réalisé un travail de fourmi pour nous relater ces vies particulières, j'ai aimé quoi que j'ai trouvé quelques similitudes avec le précédent livre sur Pamela Harriman où on reste dans le même microcosme. C'est intéressant même si parfois, j'ai pu regretter un effet catalogue.
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