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Critiques de Sylvie Germain (761)
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À la table des hommes

Intrigant, curieux, brillant... Mais j'ai failli laisser tomber au moins trois fois cette oeuvre étrange qui n'a pas su susciter mon émotion. Trop abstraite et conceptuelle pour moi, cette fable m'a laissée sur le bord de la route.

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À la table des hommes

Un joli conte philosophique qui gagne à être connu.
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À la table des hommes

Ce nouvel opus de Sylvie Germain démarre d’une façon pour le moins étrange.

On ne sait pas avec précision dans quel pays on se trouve, mais on comprend que la guerre y fait des ravages.

Nous voici dans une porcherie détruite par un incendie brutal et dévastateur.

Ne sont épargnés qu’une jeune femme qui vient de perdre son enfant et un porcelet qu’elle va allaiter. Lorsque cette mère nourricière mourra à son tour, notre petit cochon, après quelques autres péripéties deviendra un jeune garçon aux cheveux presque blancs, à la peau d’un rose laiteux qu’une vieille femme prend sous son aile et prénomme Babel parce que « sa langue est aussi brouillée que les briquetiers de la tour de Babel ».



En revisitant le mythe de l’enfant sauvage, Sylvie Germain nous propose un conte philosophique doux- amer où les relations entre homme et animal sont disséquées à travers la bêtise et la violence des humains mais aussi la difficulté à appréhender le langage et à exprimer sa pensée.



« Avec les humains, tout est toujours compliqué, équivoque, et souvent inquiétant ».



J’ai apprécié une fois de plus l’écriture simple et poétique de l’auteure, mais j’ai regretté que le propos philosophique soit trop présent, au dépend du reste de l’histoire.

Une agréable lecture tout de même.





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À la table des hommes

J'ai adoré comme toujours cet ouvrage de Sylvie Germain qui est l'une de mes autrices phares !

Elle nous emmène dans un univers loufoque mais qui nous semble réel, avec des personnages tellement pittoresques qu'on a l'impression de les connaître.

Une fable sur la guerre d'abord, sur le handicap ensuite, sur le lien qui unit la nature à l'homme, et enfin sur la haine et la violence. Tellement de sujets tous toujours autant d'actualité bien que ce livre ait été écrit en 2016 (il y a donc pas loin de 10 ans en fait !).

Je ne vais qu'évoquer ce qu'il se passe dans le premier chapitre et je vous déconseille la lecture de tout résumé si comme moi vous n'aimez pas qu'on vous révèle ce qu'il se passe après la seconde moitié du livre !

Au début, donc, nous suivons un porcelet qui tente de survivre dans un environnement ravagé par la guerre. C'était ma partie préférée et je pense qu'un livre uniquement sur ce sujet aurait pu être extraordinaire. Au début j'étais un peu déçu de la tournure qu'a pris le récit au bout de quelques chapitres... Finalement l'histoire tient la route, les personnages sont attachants et on aime suivre ce nouveau récit !

Je tire donc mon chapeau à Sylvie Germain qui encore une fois nous fait vivre des aventures humaines (et pas que ici !) incroyables en nous faisant y croire.

Le lien avec Magnus est évident bien que les livres soient très différents, mais si vous avez apprécié Magnus je vous conseille À la table des hommes !
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À la table des hommes

Une belle écriture que voilà !

Roman un peu magique, un peu philosophique.

Le thème de l'enfant sauvage, entre humanité et animalité, permet de poser un regard extérieur sur l'homme et ses façons d'agir.

Sylvie Germain fait passer de nombreux messages, transmet de belles valeurs avec une plume toute en finesse et richesse.

Cela relève presque du mythe.

Elle nous plonge dans les parfums de la forêt en évoquant par les sens plus que par l'intellect, les horreurs de la guerre. On ressent sans presque réfléchir.

J'ai adoré cette façon de faire.

J'émettrais juste un petit bémol sur la fin, un peu trop ancrée dans l'actualité, le petit truc qui m'a semblé de trop et qui nous amène dans un concret trop puissant alors qu'il était jusque là évoqué avec cette intelligence qui fait comprendre souvent plus en profondeur et nous amène à plus d'empathie, qu'une description détaillée.

Mais c'est à lire, sans aucun doute.

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À la table des hommes

Pas de notion de temps, de lieu dans ce roman qui fait penser à un conte philosophique.Une réflexion , une interrogation sur l'homme à travers un enfant sauvage; le héros du roman.

Cet enfant qui présente une grande part animal,qui est proche de la nature nous allons suivre sa vie ponctuée de multiples péripéties.Il essaye de survivre à la guerre, fait des rencontres, des apprentissages,essayant de survivre à la violence des hommes .Très beau roman.
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À la table des hommes

Cet ovni littéraire est déroutant ! D'après la quatrième de couverture, j'étais loin d'imaginer l'histoire que recèle ce récit. Il serait donc dommage de vous faire un résumé qui ôterait l'effet de surprise à la lecture.

En effet, le choix du héros, sa métamorphose au fil des pages...on ne peut que se laisser surprendre car il est impossible d'anticiper la suite du roman une fois le livre ouvert. On se laisse embarquer, entre monde animal/végétal et règne humain. Dans son récit, Sylvie Germain superpose ces deux mondes, mettant en exergue la férocité et la volonté destructrice des Hommes en opposition à l'instinct animal, dénué de toute cruauté. Mais l'homme n'est-il pas tout autant capable de bienveillance ? C'est toute l'ambivalence de ce livre, oscillant entre le meilleur comme le pire dont l'homme est capable.

Ce roman parle également de l'apprentissage du langage qui différencie l'Homme de l'animal et nous amène à une réflexion sur l'usage des mots.

A travers une écriture forte et poétique, charnelle et esthétique, l'auteure nous entraîne dans ce qui tient autant d'une fable et d'un conte philosophique que d'un roman surprenant qui ne vous laissera pas de marbre.
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À la table des hommes

C’est un très beau livre. Pas tant par l’histoire qui est racontée que par le style de S.G. de lecture facile, fluide, et en même temps parfois un vocabulaire recherché, poétique. Elle fait dire d’ailleurs à son personnage « les mots sont déjà des histoires à eux seuls ».

S.G a des expressions fulgurantes : »les corps-signets », « les corps-tuteurs »( pour nommer les adultes qui ont accompagné Babel, le personnage central du roman.) « habiter le temps », « il ressasse les mots, les tourne et les retourne, les suce longuement, ainsi que des noyaux de fruits jusqu’à l’amande »( ça fait penser à un texte de Neruda , où les mots sont presque les mêmes)…..

Le livre nous parle du monde : les guerres absurdes et fratricides, le rapport des hommes et des animaux, la destruction de la nature, la perte du lien homme-nature-animaux. Elle évoque l’actualité : les migrants, les religions instrumentalisées qui servent de prétextes aux conflits sanglants. Mais ce n’est pas un livre d’explication, plutôt une sorte de fable. On ne sait pas à quelle guerre Babel a survécu ; lui –même ne veut pas le savoir ni s’en souvenir. Il veut être du côté du vivant : »j’ai appris que nous avons la même origine, nous les vivants, tous les vivants. La terre, les éléments ».

Ce livre nous parle du mal, de la méchanceté, de la violence, mais aussi de la bonté, de la générosité .

On y retrouve les thèmes d’ autres romans de S.G. : la cruauté et la mort, la recherche de l’identité… Malgré la noirceur de bien des pages, le roman n’est pas totalement pessimiste.

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À la table des hommes

En pleine guerre civile, alors qu'une bombe éclate au-dessus d'un village, seuls une femme et un porcelet sont miraculeusement épargnés. Elle vient de perdre son nourrisson et va finalement nourrir le petit animal...

Mais il se retrouve bientôt tout seul et il est bien obligé de se débrouiller pour survivre.

Un jour en pleine forêt, le jeune porcelet, par une surprenante et magique mutation devient... Babel, un jeune homme plein de charme, mais naïf car il ne sait rien de notre monde.

Le lecteur assiste alors à l'éveil de cet adolescent charismatique, à sa découverte du monde et des hommes.

Il va apprendre à parler et à comprendre les hommes, mais gardera toute sa vie un lien très fort avec la nature et les animaux, avec qui il communique sans problème, comme il le fait avec cette mystérieuse corneille qui le suit depuis sa naissance.



Le roman, très prenant au départ, tombe très vite dans l'abstraction.

L'auteur s'interroge...

Quels sont les points communs entre les animaux et les hommes ?

Qui de l'homme ou de l'animal, apparaît comme le plus sauvage ?

Qu'est ce qui nous distingue des animaux ? Est-ce le langage ? les croyances ? les sentiments ? l'amour ?

Elle aborde donc des thèmes très intéressants et d'actualité.

Mais, j'ai trouvé ce roman trop déroutant !

J'ai bien compris que l'auteur a voulu parler de la cruauté de notre monde, de la guerre, des croyances et de la violence qu'elles engendrent.

Elle a voulu opposer à ce mal, l'innocence, la candeur, la fragilité et la sensibilité d'un être né au cœur de la nature, pur et incapable de faire du mal, lui seul capable d'ailleurs de la préserver et de l'aimer.

C'est en effet le sujet principal du livre que, vous aurez compris, il faut interpréter à un autre niveau que celui de l'histoire.



On retrouve dans ce roman-fable-conte, la plume très poétique de l'auteur, ses merveilleuses descriptions de la nature, ses mots qui nous embarquent dans un voyage imaginaire et, si l'histoire nous apparaît incroyable (et elle l'est !), la réflexion philosophique sur la nature humaine, qui l'accompagne, reste tout à fait intéressante.


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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À la table des hommes

Je n'ai pas du tout compris cette lecture du début à la fin, le début très étrange j'ai pourtant persévérer voir ou l'auteur voulait en venir mais je n'ai jamais vu le bout du tunnel.



Des phrases de quatre cinq lignes qui ne veulent rien dire, je suis passée totalement à côté de cette lecture dont j'ai pourtant beaucoup entendu parler. Heureusement que le livre n'est pas trop long car sinon j'aurais décrocher, un peu comme la Cour des miracles relatifs d'une autre auteur.
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À la table des hommes

L’écriture ciselée de Sylvie Germain ; son univers visuel, baroque et fantastique ; ses thèmes de prédilection ont fait d’elle une de mes auteures préférées.

Je garde en mémoire le petit garçon au ciré jaune qui pédale aussi vite qu’il peut pour aller au diable comme son père lui en a intimé l’ordre dans « Tobie des marais »

Il en est de même avec « A la table des hommes » ; le roman commence fortissimo sur une image qui nous hantera bien après la dernière page refermée.

Comment vous parler de ce récit sans en déflorer le contenu, l’intrigue ?

Babel/Abel, jeune homme aux origines mystérieuses, fruit d’une métamorphose grandit dans un univers violent aux frontières de la guerre.

Les premiers chapitres tiennent du conte, de la fable, ils sont teintés de fantastique et ni une époque, ni un lieu ne s’imposent dans l’esprit du lecteur. Sylvie Germain parle de violence, de guerre, d’exclusion et ces histoires sont malheureusement de tous les temps, sous toutes les latitudes.

Dès les premières lignes de la période III mon attention s’est quelque peu relâchée avec l’impression que le récit s’intellectualisait, perdait ses racines sensorielles et poétiques.

Très vite, cependant, Sylvie Germain renoue avec ses fondamentaux et nous donne à vivre l’histoire en nous faisant sentir, ressentir, vibrer, frissonner, pleurer comme on le peut lorsque l’on chemine A la table des hommes.

Effroi et violence ; douceur, tendresse, poésie et rêverie ne constituent-ils pas la trame de nos existences ?

Comment réagir face aux premiers et transcender les seconds, comment amener l’innocence à triompher et ne plus faire couler les larmes ?

A chacun de nous d’y répondre lorsque la magie d’une écrivaine nous interpelle au plus profond de nos entrailles.



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À la table des hommes

Elle embarque le lecteur aux limi­tes mêmes de la perception, au bord du fantastique.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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À la table des hommes

L'histoire débute avec un porcelet rescapé d'un bombardement d'une ferme avec une femme, celle-ci vient de perdre son enfant et le porcelet sa mère, la jeune femme va remplacer son enfant par le porcelet et l'allaiter avant de se laisser mourir. Le porcelet part donc à la découverte du monde avec une corneille devenue son ami et guide, se fait ami avec un autre animal avant qu'il ne se fasse tuer et lui capturé, la chance lui sourit et réussi à s'échapper mais sera blessé. Sa rencontre avec un jeune garçon blessé et pas loin de passer l'arme à gauche va lui ouvrir les portes d'un autre monde, en effet pendant la nuit les deux corps se confondent avant de transformer le porcelet en être humain.

La première partie de ce roman se montre très dure mais aussi très coloré, les découvertes du porcelet sont décrites sur la base d'odeurs et de descriptions très imagées.



Jusque là ma lecture m'a semblé très atypique à la limite du fantastique, mais la suite du récit révèlera une grande part de la nature humaine. Le jeune homme nouvellement né et nommé Babel se montre très différent de ses contemporains, il ne parle pas mais attirera la compassion des femmes d'un village, l'une d'elle le gardera sous sa protection mais la violence des hommes va très vite le rattraper.



Babel fuira ce climat avec Yelnat un ancien clown, ils trouveront refuge chez deux frères habitant un grand hôtel, Clovis et Rufus. Babel apprendra à lire et à décoder les comportements humains, il deviendra Abel et se fondra dans la société humaine du mieux qu'il peut mais sera constamment confronter à cette violence qu'il a fui.



Ce livre rappelle le lien que l'on a avec la nature et l'importance de ce lien, il démontre le côté dévastateur de l'homme et son besoin de connaître et contrôler tout ce qui entre dans sa vie. Le rapprochement entre l'homme et l'animal est bien établi, plus rien ou presque ne sépare les deux espèces. Ce lien ténu se confirme dans certains thèmes abordés par l'auteur comme la vie difficile des artistes et la répression des "grandes gueules", la relation de l'homme et de la nature, le charme d'une forêt face à ceux d'une maison accueillante.



J'ai l'impression d'avoir été face à un conte philosophique: la création de l'âme humaine et à un roman d'initiation : un enfant sauvage, pourtant ce récit suggère bien les points communs entre l'homme et l'animal, les forces et faiblesses, la compassion et la sauvagerie; tout ceci sur fond de guerre, de langage et de croyances. Mais c'est surtout l'orgueil de l'homme qui y est mis en lumière.



Un orgueil qui classe l'homme dans la même catégorie que l'animal le plus sauvage.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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À la table des hommes

Une bombe est tombée sur une ferme, nous sommes en guerre. Les seuls rescapés sont une jeune femme et un porcelet. La femme a perdu son enfant, le porcelet a vu mourir sa mère. Les deux êtres vont faire un bout de chemin côte à côte, la femme nourrit le jeune animal. Puis ce sera une daine qui prendra soin de lui. La chance lui sourit, il aurait dû mourir dix fois mais il s'en est toujours sorti. La rencontre avec un jeune adolescent blessé va être de nouveau une belle opportunité puisqu'il va naître une seconde fois, enfin, d'une certaine façon.... Ce résumé de la première partie doit vous paraître un peu étrange mais vous l'aurez compris nous sommes dans le registre du conte, donc tout est possible. Je dois dire que cette partie, originale et prenante est ma préférée.

Dans la seconde partie, en lien avec la première, nous faisons la connaissance de Babel, un jeune garçon sauvage et peu civilisé, qui a perdu la mémoire. Par chance, il a été recueilli par une femme qui l'a pris sous son aile. Nul ne sait d'où il vient. Peu à peu, grâce aux rencontres qu'il fait, Babel se civilise, tout en gardant la fraîcheur de celui qui a découvert le monde sur le tard et continue à s'en émerveiller. Il représente la bonté et la joie de vivre quand tout autour de lui respire la cruauté et la haine.

Sylvie Germain nous présente un monde violent, irrespectueux des animaux et de la nature. Un pays imaginaire, qui fait miroir au nôtre et dans lequel les hommes s’entre-tuent et se font du mal. J'ai trouvé le propos (hélàs) juste mais je dois dire que j'ai regretté, par moments, que le discours philosophique éclipse un peu trop l'histoire. En dehors de Babel (qui devient Abel), je suis restée à distance des personnages.

Ce n'est pas le livre de Sylvie Germain que je préfère, mais c'est une lecture intéressante et d'actualité.
Lien : http://www.sylire.com/2016/0..
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À la table des hommes

En temps de guerre, à une période et un lieu non définis, mais pas très loin de nous.

Un porcelet fuit les bombardements et tente de survivre dans la forêt, chassé, poursuivi, blessé, meurtri, épuisé, il s’effondre dans un buisson où agonise un jeune garçon délirant de fièvre, blessé lui aussi par la guerre et couvert d’affreuses blessures infectées. Tous 2 veulent vivre et une lutte puissante entre les 2 corps s’engage, une lutte dont sort un être d’apparence humaine mais à l’esprit animal. Innocent, nu, surpris et heureux d’être en vie, l’enfant est bientôt recueilli par Ghirzal la vieille d’un village voisin. L'enfant pousse, il grandit dans le monde des hommes, tantôt dans la douceur et bienveillance, tantôt dans la méchanceté et la violence. Au contact des hommes, il perd son flair, sa force, son sens le plus développé, au profit du langage dans lequel il se jette pour tenter de comprendre le monde cruel, sale, laid et impitoyable des hommes.

Un roman magnifique, qui nous tient les yeux grands ouverts sur la folie des hommes. Il faut bien, dans ce monde de fou, comme Abel, nous accrocher à un regard, un rire, un geste, et nous sentir heureux d’avoir croisé un instant de bonheur. Un monde sur lequel nous ne pouvons fermer les yeux parce qu'il recèle bien des trésors, dans la nature évidemment mais aussi dans le cœur des hommes.
Lien : http://www.levoyagedelola.com
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À la table des hommes

Premier livre de l'auteur que je lis et je suis perplexe. Je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à cette histoire. Un bébé sanglier qui a perdu sa mère est nourri au sein par une femme qui a perdu son enfant. Celui-ci se transforme en humain mais garde l'esprit d'un sanglier. Il va devoir appréhender ses nouveaux sens et devenir un humain à part entière. Mais le pourra t-il ? Il connaitra la guerre et la méchanceté des hommes et finira par trouver un équilibre.



Il y a quelque chose d'intéressant dans ce roman puisque je l'ai lu jusqu'à la fin. Mais je ne sais pas trop quoi en penser, ni à qui le recommander. Je n'ai pas compris où l'auteur voulait nous emmener, ou plutôt, je n'ai pas été sensible à cette fable.
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À la table des hommes

Un pays sort de la guerre, une guerre fratricide, peut-être celle des Balkans, elle n’est pas nommée. Un enfant sauvage, presqu’un homme, sort des bois. Il est accueilli avec méfiance par les hommes du village. Il ne sait rien. Il ne parle et ne comprend aucune langue. Une corneille pour seule amie, c’est un garçon apeuré qui s’invite à la table des hommes. Il doit tout apprendre d’eux.



Difficile de parler de ce beau roman sans trop dévoiler l’argument, il faut y rentrer comme on rentre en poésie, avec curiosité et sensibilité. L’écriture de Sylvie Germain très charnelle et organique devient visuelle.



Les bois, l’eau, le froid, les animaux de la forêt, le village supplicié, tout est décrit avec une langue forte et belle. Si ce roman était un tableau ce serait : « Chasseurs dans la neige » ou « Jeux d’enfants » de Breughel l’ancien.



Œuvre singulière, fable philosophique et poétique sur la construction d’un être humain et la reconstruction d’une société humaine après l’effroyable chaos d’une guerre. « A la table des hommes » nous emporte très loin en littérature pour peu que l’on accepte le voyage.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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À la table des hommes

C’est un livre étrange, où un porcelet se transforme en garçonnet, Cependant cet événement ne m’a pas déstabilisée. Le pays n’est pas nommé on peut donc avoir ses propres images, pour ma part c’est une guerre civile entre « ethnies » religieuses. L’enfant après une vie de solitude avec la corneille et autres animaux est pris sous l’aile protectrice de Ghirza qui pourtant n’est pas du même camp. Cela jusqu’à la limite de la haine qui monte dans le village lors de la découverte du charnier des villageois massacrés. Puis il est poussé dans la vie de Clovis par Yelnat et s’éveille au monde des hommes, des textes et du langage parlé grâce aussi à Ruffus le jumeau de Clovis.. Il garde cette fraternité avec les animaux : on est tous au même niveau.

Ce conte nous donne à réfléchir sur notre place dans le monde; nos choix de vie, notre regard sur l’autre.

C’est une histoire triste, qui me parait refléter la vie des hommes pris entre deux clans.

En finissant le livre j’ai eu le sentiment que ce texte est plein d’humanité.
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À la table des hommes

Ca y est, j'ai terminé "A la table des hommes" ! Je pense ne pas avoir aimé ce roman que j'ai pourtant pris la peine de terminer. Comme pour "Magnus", je n'ai pas été touchée par l'aspect poétique, ni par le style très relevé de l'auteur.

J'ai été déstabilisée par le parti-pris de départ qui fait d'un porcelet un enfant sauvage par un tour de magie aberrant.

Ce stratagème permet d'entrer dans le vif du propos et de montrer notre humanité, notre vision de l'existence par le biais d'une animalité plus brute et au final, plus vraie.

Beaucoup de justesse dans les propos, de réflexions sur la vie, Dieu, ...

Je suis restée en dehors de ce roman, peut-être aussi parce qu'il m'a dérangée, que je n'ai pas aimé ce parallèle homme/cochon ...

Deuxième roman de Sylvie Germain qui me laisse perplexe, je pense donc arrêter là mon expérience.
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À la table des hommes

Sylvie Germain reste pour moi un auteur singulier, utilisant un registre très large allant de la poésie à un langage choquant, à la limite de l'obscénité, tout en surfant sur la vague du fantastique- féérique.

C'est toujours très réussi, et particulièrement dans cet opus où la vie de Babel, devenu Abel, l'autorise à décortiquer le profil le plus cruel de l'Humain, si on peut encore parler d'humain.
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