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Citations de T. J. Klune (612)


— Waouh, soufflai-je. C’était violent. J’approuve. Ce que tu as dit, pas que tu le manges.

— Mais un jour ?

— Possible. Peut-être que je t’aiderai même.

— Ooh, du cannibalisme. Ça peut me plaire. Tu entends ça, traître ? Mon garçon va te manger les orteils.

Caleb commença à courir dans les bois.

— Ça s’est bien passé, annonçai-je dès que ses pas furent inaudibles. J’ai quelques commentaires à faire, comme je l’ai indiqué précédemment. Dragons, vous craignez tous. C’est comme si vous aviez tout oublié de ce que nous avions répété. Vous m’embarrassez tous. J’envisage de vous renvoyer.

Ils commencèrent immédiatement à protester. Enfin, tous, sauf GDB. D’après la tête qu’il faisait, on aurait cru qu’il aurait préféré n’avoir jamais existé.

— Ouais, ouais, répliquai-je en faisant taire leurs réclamations. Peut-être que si vous aviez appris vos répliques…
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Vous penserez que Roseland ressemble à un endroit oublié par le temps, et vous n’aurez pas tort. Je ne dirais pas que nous sommes coincés entre nous ; je pense simplement que le reste du monde a tendance à bouger un peu plus vite. Nous ne sommes pas oubliés. Nous sommes juste en retard.
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Je longeais la route jusqu’à chez moi. La poussière formait de petits nuages alors que je traînais des pieds. Le ciel était gris et il menaçait de pleuvoir.

Et puis, il fut là. Debout. Ses grands yeux brillant.

Je le connaissais depuis presque un an. Il avait grandi entre-temps. Ses frères le traitaient encore d’avorton, mais je ne trouvais pas que ce soit vrai à présent. Il serait aussi grand que les autres. Il était un Bennett, après tout.

Il ne me quitta pas des yeux tandis que j’avançais lentement, doutant de ma place. Il ne m’attrapa pas la main quand je m’approchai. Une partie de moi voulait se mettre en colère, pour dire : « Ce n’était qu’un fichu dîner, je n’ai raté qu’un seul jour, c’est injuste, tu ne peux agir comme ça ». C’était une petite partie, mais elle était là et je m’en détestais.

Et puis, il dit : « Hé, Ox ! » d’une petite voix si différente de d’habitude que tout disparut instantanément.

Alors je dis : « Salut, Joe », et ma voix était un peu rauque.

Il avait l’air de vouloir tendre le bras pour me toucher la main, mais il s’interrompit. J’attendis, ne voulant pas le pousser.

— J’avais envie de te voir, dit-il.

Il regarda ses pieds et donna un coup dans une feuille séchée. Quelque part, un oiseau siffla un chant douloureux.

Je dis la seule chose qui me vint à l’esprit.

— J’ai eu un téléphone portable. J’ai ton numéro. Je ne sais pas envoyer les SMS. Tu peux m’apprendre ? Parce que je veux t’écrire des trucs et je ne sais pas comment faire.

Il leva ses grands yeux vers moi ; sa lèvre inférieure tremblait.

— Oui. Oui. Je peux t’apprendre. Ce n’est pas difficile. Est-ce que tu l’aimes ?

— Non. Je ne l’aime pas comme ça, dis-je.

Il me sauta alors dans les bras, s’accrochant à moi et pleurant dans mon cou. Je le tins fermement et je suppose que je n’étais pas encore un homme parce que mes yeux fuyaient aussi. Je lui dis que j’étais désolé d’avoir été absent au dîner dominical, et que ça n’arriverait plus jamais parce qu’il était Joe et que j’étais Ox, et que les choses étaient ainsi.

Il trembla et sanglota, et mon cou me parut collant, mais en fin de compte, il se calma et se blottit contre mon torse. Une fois installé, il prit une grande inspiration, comme s’il inhalait chaque partie de moi. Je le portai jusqu’à chez lui.
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- Je suis désolé.

Nous venions à peine de nous rencontrer. Il n'avait aucune raison de s'excuser.

- Pour quoi ?

- Pour ce qui vient de te rendre triste.

Comme s'il savait à quoi je pensais. Comme s'il savais ce que je ressentais. Comme s'il était ici et réel.

- Je rêve, dis-je. Parfois, j'ai comme l'impression d'être éveillé. Et finalement, je ne le suis pas.

Et il dit :

- Tu es réveillé maintenant. Ox, Ox, Ox. Ne vois-tu pas ?

- Voir quoi ?

Il chuchota, comme si le dire plus fort le rendrait inexact.

- Nous sommes si proches l'un de l'autre.
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Elle était sous le porche, la porte d'entrée grande ouverte. Je me plaçai derrière elle.

- Au moins, il ne l'a pas mis sous le porche comme je l'avais demandé, dit-elle.

Un gros lapin était étendu sur l'herbe, la gorge tranchée, les yeux ouverts et aveugles. Le sang formait une flaque sous son corps, poisseuse et sombre. Les mouches tournoyaient tout autour, atterrissant sur ses pattes raides.

"Je ne mangerai pas ce truc", fut la première chose que je dis.

Ma mère me donna un coup de coude dans le ventre.

- Il doit écouter ! me siffla-t-elle.

- Je veux dire...Heu...Waouh ! Ça a l'air bon !

Je criais presque.

- Subtil, Ox.

- Un loup-garou veut me séduire avec un lapin mort. Il n'y a rien de subtil là-dedans.
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Autrefois, il y avait un garçon.

Un garçon extraordinaire.

Et tandis qu’un Alpha le maintenait immobile, le père de ce garçon extraordinaire chuchotait à son oreille tout en plantant une aiguille dans sa peau, déposant de l’encre et laissant une trace de magie dans son sillage.

Autrefois, il y avait un loup.

Un loup courageux.

Et alors que ce loup courageux grandissait, il suivit le parfum de poussière, de feuilles et de pluie, son Alpha lui disant qu’il avait trouvé celui qui le rendrait complet.

Le garçon avait aimé ce loup.

Mais ça n’avait pas été suffisant.

Autrefois, la lune avait aimé le soleil.

Mais peu importe les efforts qu’elle faisait, le soleil était toujours à l’autre bout du ciel, et ils ne se croisaient jamais. Elle se couchait, et il se levait. Elle était nuit, et il était jour. Le monde dormait pendant qu’elle brillait. Elle croissait et décroissait, et parfois disparaissait entièrement.
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Promesses

— Nous partons, annonça l’Alpha.

Ox se tenait près de l’encadrement de la porte, plus petit que je ne l’avais jamais vu. La peau sous ses yeux semblait bleutée. Ça n’allait pas bien se passer. C’était le cas de tous les guets-apens.

— Quoi ? demanda Ox, les yeux légèrement plissés. Quand ?

— Demain.

— Tu sais que je ne peux pas encore partir.

Je touchai alors le corbeau sur mon avant-bras, sentant le battement d’ailes, la pulsation de la magie. Ça brûlait.

— Je dois rencontrer l’avocat de ma mère dans deux semaines pour prendre connaissance de ses dernières volontés. Il y a la maison et…

— Pas toi, Ox, le coupa Joe Bennett, assis derrière le bureau de son père.

Thomas Bennett n’était plus que cendres. Je vis le moment où les mots furent assimilés. Trahir un cœur déjà brisé était sauvage et brutal.

— Et pas maman. Ni Mark.
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Je voulais le tuer. Je voulais le baiser. Je voulais qu’il me mette en morceaux.

— Gordo, dit-il, en bon loup qu’il était.

— Non, répliquai-je, en proie parfaite.

— Tu ne sais même pas ce que je vais dire.

J’essayai de reculer. Je ne bougeai pas. — J’en ai une foutrement bonne idée.

Il retourna son bras. Il m’agrippa le poignet, son pouce caressant mon pouls.

— Je n’ai pas été ton premier.

Maudit soit-il de savoir à quoi je pensais. — Un peu que tu ne l’as pas été !

— Et tu n’as pas été le mien.

Je voulais un nom. Dis-moi qui c’était, bordel. Je le trouverais. Je le tuerais.

— Je m’en fiche, dis-je.

Ses yeux prirent une lueur orange.

— Mais je jure que je serai ton dernier. Combats-moi. Frappe-moi. Fous-moi le feu. Déteste-moi tout ce que tu veux…

Je me hérissai à cette pensée.

— Fiche le camp de ma tête, rétorquai-je.

Parce que je pouvais l’entendre murmurer gordo gordo gordo le long de ce fil qui s’étirait entre nous. Il rebondissait dans mon crâne jusqu’à ce que la seule chose que je puisse faire, c’était l’entendre dire mon nom encore et encore et encore. Il me consumait, et je voulais qu’il le fasse. Je ne supportais pas cette pensée.

— … mais ça va arriver. Tu m’entends ? Je te pourchasserai si c’est ce qu’il faut faire. Tu peux me fuir, Gordo. Mais je te retrouverai toujours. Je t’ai laissé partir une fois. Je ne ferai plus cette erreur.

— Va te faire foutre. Je ne veux rien avoir à faire avec toi. Il sourit à pleines dents.

— Je l’ai senti. Dans ton pouls. Il a sursauté. Il a tremblé. Tu as menti.
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Elle peut tout garder. L’argent. Les actions. Tout. Il prendra juste quelques vêtements de rechange, ses cartes de crédit personnelles, et il partira. Alors peut-être qu’il arrivera à dormir. Il n’aura plus rien, mais ça ira. Il n’a besoin de rien. Il a déjà redémarré de zéro une fois. Il peut le refaire.
Il est perdu dans sa rêverie, son monde à lui où il est sur la route, la fenêtre baissée, la brise soufflant dans sa barbe et ses cheveux, et il est heureux. Il est libre.
Il est perdu dans ses rêves, il ne se rend pas compte tout de suite de ce qui se passe derrière lui.
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Gus détestait être nerveux. Il détestait aussi le ketchup chaud, les gens bruyants, les coups de soleil, les créneaux, la confiture et la gelée, Instagram, les pubs de Sarah McLachlan pour la SPA, la colle pour caoutchouc, les commentaires de Michael Bay sur les DVD, les films de Michael Bay, Michael Bay et cette sensation étrange que les hipsters barbus et tatoués provoquaient dans son estomac et qui lui donnait l’impression d’avoir trébuché dans des escaliers au milieu d’un lac gelé qui avait pris feu.
Il fit ses exercices. Il se dit qu’il allait faire cinquante pompes de plus puisqu’elles l’aidaient à se vider la tête. Cela n’avait absolument rien à voir avec une personne travaillant au Lattes de Lottie qui pourrait apprécier Gus si ses bras étaient plus forts parce que c’était simplement ridicule.
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- Je devais partir, dit Mark, les poings serrés. Histoire de famille.
- Oui, confirmai-je. La famille. Parce que rien n'est plus important que la famille.
- En effet, dit lentement Dale, nous jetant des coups d'œil par intermittence. Ça peut être la chose la plus importante.
- Oh, je ne sais pas, répondis-je. Parfois une famille quo'n choisit est mieux que celle de sang. Mais ce n'est pas pour tout le monde.
J'indiquai les gars d'un mouvement de tête.
- Je n'ai aucun lien avec ces enfoirés, mais ils sont quand même miens. Pour l'instant.
[pp.255-256]
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- J'ai besoin de me trouver une petite amie, dit Chris dans un soupir. Je suis fatigué de voir des personnes nues avec qui je ne veux pas coucher.

- Ça m'a l'air d'être beaucoup trop de boulot, dit Tanner.

- C'est parce que tu es aro. Tu ne veux pas de petite amie.

- Tu devrais peut-être simplement apprendre à être heureux avec toi-même. Être aromantique n'a rien à voir avec ça.

[p.217]
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Un foyer ce n’est pas une maison. Ce sont aussi les personnes dont on choisit de s’entourer. Vous n’habitez peut-être pas sur cette île, mais n’essayez pas de me faire croire que vous ne vous y devrez pas chez vous. Votre bulle, Monsieur Baker. Elle a éclater. Pourquoi voudriez-vous la laisser se reformer autour de vous ?
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Apparemment, Kyle croyait que le volume sonore et les enjolivements constituaient une nécessité dans toute bonne narration.
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Ça a toujours été lui et moi. Et je crois que ça le sera toujours, peu importe ce que nous décidons de faire. Même si nous sommes juste amis. Ou alliés. Ou quelque chose de plus. Ce sera toujours lui et moi, parce que c'est ce que nous avons choisi.
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Je les protège d'un monde qui les rejette. Un pas à la fois, monsieur Baker. Si je reussis à leur faire prendre confiance en eux et à leur faire comprendre qu'ils sont uniques, ils auront , je l'espère, les capacités nécessaires pour se confronter au monde réel, parce que cela sera encore plus dur pour eux.
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Tu dois le sentir et me dire pourquoi c'est tout sucre d'orge, et pomme de pin, et épique et génial!
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Il y a des moments dans la vie où il faut tenter sa chance. Ça fait peur parce qu'il est toujours possible d'échouer.
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« 𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡, 𝑟𝑒́𝑝𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡 𝑅𝑎𝑚𝑏𝑜. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑠𝑖 𝑡𝑢 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑖𝑠 𝑎𝑢𝑥 𝑜𝑖𝑠𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑒𝑟. »
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N’oubliez jamais ce qui bat dans votre poitrine. C’est ce qui vous guidera. Et, avec un peu de chance, vous trouverez ce que vous cherchez.
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