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Critiques de Tal Bruttmann (14)
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Mickey à Gurs : Les Carnets de dessin de Hors..

Parmi les femmes et les hommes prisonniers dans les camps français, il y a eu un grand nombre d’artistes qui ont pu dessiner ou photographier, nous laissant ainsi des témoignages directs sur leur vie d’internés.

A Argelès-sur-Mer, nous connaissons les oeuvres des Républicains espagnols Nicomedes Gómez, Josep Narro, Antonio Rodríguez, Gerardo Lizárraga, Josep Bartolí…

A Gurs, trois carnets de croquis réalisés par un jeune Allemand, Horst Rosenthal , « Mickey au Camp de Gurs », « La Journée d’un hébergé » et « Petit Guide à travers le Camp de Gurs » ont circulé et n’ont pas disparu, contrairement à leur auteur, mort en 1942.



Horst Rosenthal, juif socialiste né en 1915 à Breslau quitte l’Allemagne pour la France en 1933. Ressortissant allemand, il est interné en septembre 39 au camp de Marolles, puis passe de camp en camp . Il arrive à Gurs en octobre 1940, où il reste jusqu’en août 1942. Transféré au camp de Rivesaltes, il est ensuite envoyé à Drancy. Quelques jours plus tard, il quitte la France avec le convoi n°31 pour Auschwitz où il est tué dès son arrivée, sans doute à cause de la paralysie de sa main gauche.



L’ouvrage de Joël Kotek et Didier Pasamonik nous permet de lire les trois carnets de croquis dans leur intégralité.

Plus que jamais, l'humour semble être la politesse du désespoir. Derrière ces dessins qui dépeignent les difficiles conditions de vie des prisonniers, les affres de la faim, le manque d’hygiène, l’insupportable attente, la censure, le dessinateur, faux naïf et vrai subversif croque l’interné juif sous la forme d’une souris (et ce avant La Bête est morte! de Calvo et Maus de Spiegelman, « Publié sans autorisation de Walt Disney »), ou détourne les brochures touristiques en créant un Petit Guide de Gurs, ironique.



Les auteurs de l'ouvrage analysent les carnets, partent sur les traces de Horst Rosenthal et de sa famille, assassinée à Riga, s’intéressent à la ville de Breslau dont il était natif, et au camp de Gurs, aujourd’hui à l’abandon.

Mais ce que l’on gardera longtemps en mémoire ce sont les carnets de Rosenthal, ce petit Mickey qui tourne en rond dans le camp, et qui rêve d’ailleurs:

« Mais, décidément, l’air des Pyrénées ne me convenait plus du tout. Alors, comme je ne suis qu’un dessin animé, je m’effaçais d’un coup de gomme…

Et…hop…!! Les gendarmes peuvent toujours me chercher au pays de la L….é, de l’E….é et de la F……é. (Je parle de l’’Amérique!)

Dessin de Mickey joyeux qui rêve de buildings.



Les dessins de Horst Rosenthal sont désormais conservés au Mémorial de la Shoah (deux carnets déposés par un rabbin rescapé de Gurs) ainsi qu’aux Archives de l’Ecole polytechnique de Zürich (déposé par l’infirmière Elsbeth Kasser, Volontaire du Secours suisse, surnommée par les internés « l’Ange de Gurs »)



Laissons à Elsbeth Kasser le mot de la fin: « J’ai ici un dessin qui, aujourd’hui encore, me donne de la joie. C’est l’un des internés qui l’a fait: Horst Rosenthal -je ne sais pas où il vit aujourd’hui, ni même s’il a survécu. »
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Du sang dans la clairière

Le sang dans la clairière du Mont-Valérien est celui des Résistants, celui des otages, et dans cette bande dessinée signée Bruttmann, Grande, Efix, celui des Francs Tireurs Partisans.

Articulée plus particulièrement autour de la personnalité de Marcel Rajman,, exécuté avec les autres membres du groupe Manouchian, l’histoire se déroule de 41 à 44, et montre le parcours de Résistants souvent jeunes, souvent communistes, souvent étrangers, livres à eux mêmes, tentant de monter des opérations pour nuire à l’ennemi, et qui passent au fil des mois du collage d’affiches aux exécutions de soldats allemands, jusqu’à l’assassinat du colonel SS Julius Ritter.

Le prix à payer est considérable, torture, exécutions massives d’otages, déportations, assassinats, mais comme le dit l’un des personnages: « On sait ce qui nous attend si on est pris. On serait pas épargnés, même en faisant rien. Alors autant y aller à fond ! »



Si le dessin, assez singulier dans l’univers de la bande dessinée historique m’a déroutée, un peu « cartoon », il faut admettre qu’il convient à la personnalité des jeunes Résistants. Ils combattent dans l’ombre, certes, au péril de leur vie et de celle de leur famille -les militants juifs devant aussi composer avec les rafles et l’Opération « Vent Printanier »- mais ils sont jeunes, ont très envie de vivre, vont à la piscine, sortent… et manquent de prudence. On n’est pas sérieux quand on a 20 ans, même en 41.



Le scénario est signé Tal Bruttmann, spécialiste de cette période, excellent vulgarisateur qui pourrait nous passionner même en racontant L’histoire de la clé à molette des origines à nos jours . J’ai aimé la structure de l’ensemble, les couleurs, et le choix des auteurs de montrer Rajman avant Manouchian, à propos duquel l’Affiche Rouge disait « « Rajman – Juif polonais, 13 attentats ». La triste litanie des noms de fusillés du Mont-Valérien publiée en début et fin d’ouvrage nous bouleverse.

Du sang dans la clairière est à lire en complément de la très documentée bande dessinée Vivre à en mourir de Jeanne Puchol et Laurent Galandon (LE LOMBARD), et nous rappelle qu’il fut important, le sang des Etrangers, à couler pour la France.

Je remercie les Editions Ouest France pour l’envoi de cette bande dessinée (et du marque-page ) dans le cadre d’une Opération Masse Critique.
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Un album d'Auschwitz : Comment les nazis on..

J’avais entendu Tal Bruttmann et ses deux co-auteurs en entretien : https://www.youtube.com/watch?v=55fy1rdrDLc

Je suis allée chercher le livre aussitôt.

Je l’ai ouvert, aux pages des photos. Première violence. « Nous regardons dans les yeux des gens qui font face à un malheur d’une ampleur inconcevable, à l’angoisse, à la terreur et à la mort. Nous voyons des gens qui pourraient peut-être encore vivre aujourd’hui mais qui ont été atrocement assassinés peu après les prises de vue, et dont il ne restait plus guère, quelques heures plus tard, que quelques vêtements et effets personnels. »

A cette violence s’ajoute le fait que nous, nous savons, contrairement à ces gens, ce qui va se passer dans les heures qui suivent leur arrivée sur la rampe d’Auschwitz.

J’ai délaissé le livre : il ne se lirait pas comme un roman. Il nécessiterait du temps, de l’attention, un état d’esprit.



Le livre est une étude approfondie de « l’Album de Lili Jacob » aussi appelé « l’Album d’Auschwitz ». Les photos qui le constituent sont connues depuis longtemps. Elles ont été montrées, dès le premier procès d’Auschwitz, en 1947. Serge Klarsfeld, qui signe la préface de l’ouvrage, a réussi en 1980, à en retrouver la propriétaire aux Etats-Unis, et l’a convaincue de le remettre au Musée de Yad Vashem.

Lili Jacob, déportée juive hongroise, a découvert cet ensemble de photos dans le camp de Dora, quand elle a été libérée le 11 avril 1945. Elle a reconnu sur certains clichés, des membres de sa famille, elle s’y est vue aussi. Elle a emporté et conservé l’album. Elle l’avait donc présenté au premier procès d’Auschwitz où elle avait été appelée pour témoigner. Mais elle avait refusé de s’en défaire jusqu’à sa rencontre avec Serge Klarsfeld.



Les trois auteurs de l’ouvrage ont replacé l’album de Lili Jacob dans son contexte ; Ils détaillent d’abord le fonctionnement d’Auschwitz, ses constructions, son évolution, sa hiérarchie, ses ingénieurs, ses responsables successifs, son « personnel » et retracent la carrière de Rudolf Höss, commandant du camp (dont Robert Merle a fait le personnage principal de « La mort est mon métier »). « Rudolf Höss joua un rôle notable, pour ne pas dire le rôle central, dans la transformation du KZ Auschwitz en le plus grand camp de concentration du national-socialisme. »



Ils évoquent les activités parallèles à l’extermination, et l’importante organisation qu’elles nécessitaient : récupération et tri des affaires personnelles des déportés, comptabilité de leurs effets et objets précieux, expédition vers le territoire allemand de ce qui pouvait avoir une utilité, etc…



Ils donnent des chiffres inconcevables. « Au cours de ces cinq journées (à compter du 21 mai 1944) ce sont au moins 19 transports, soit un total de plus de 62.500 personnes qui étaient arrivées à Auschwitz- Birkenau (…) Environ 80 % d’entre elles, c’est-à-dire plus de 50.000 hommes, femmes et enfants, furent assassinées immédiatement après leur arrivée dans les chambres à gaz. » Simone Veil a parlé souvent de ces convois de Hongrois qui se sont succédé à une fréquence infernale.



Ils rapportent aussi des extraits de déclarations faites par des participants du massacre, dans les années qui ont suivi la guerre. Des phrases d’une précision brutale qui ne laissent rien dans l’ombre.



Enfin, ils retracent la déportation des Juifs de Hongrie, de leur recensement jusqu’à leur arrivée à Auschwitz, et les préparatifs intenses du camp dans cette perspective. « Le Sonderkommando qui devait s’occuper de différentes tâches à Auschwitz, comme la crémation des corps ou la récolte de l’or dentaire, fut augmenté pour atteindre un peu moins de 900 hommes. »



Les auteurs font la description et le portrait des deux photographes, auteurs de ces photos de l’arrivée des convois venant de Hongrie à l’été 1944. Les pages de l’album sont ensuite intégralement reproduites.



Et les auteurs de l’ouvrage les analysent dans leur ensemble et individuellement.



Un travail monumental, par les recherches documentaires d’une part, et surtout par l’étude détaillée de chaque cliché qui a permis de reconstituer tout le processus, le parcours méthodiquement défini qui attendait les déportés, de leur descente des wagons jusqu’à la chambre à gaz et à la crémation.



Mon étonnement a été de ne pas voir de violence en tant que telle, dans ces photos. Des foules, des visages, des regards, anxieux, parfois hagards ou épuisés, mais pas de terreur ou de panique. Pensant aux témoignages de rescapés qui parlent de hurlements, de bousculades, de coups, d’hommes en armes avec des chiens-loups effrayants, à l’arrivée sur la rampe, je m’attendais pourtant à des images d’une brutalité absolue.

Mais Tat Bruttmann et ses co-auteurs sont arrivés à la conclusion que cet album était destiné à faire office de rapport aux autorités et qu’il fallait montrer que toute « l’opération » se déroulait dans le calme et l’ordre, de façon fluide et efficace. Donc, pour les besoins du rapport, on a fait sortir du champ tout ce qui aurait pu suggérer un défaut d’organisation, un manque de maîtrise.

Mon regard sur les photos n’en est que plus terrifié.

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Un album d'Auschwitz : Comment les nazis on..

Documentaire de belle taille qui montre en 199 photos la déportation de juifs hongrois et leur arrivée à Auschwitz. Foule disparate, visages inquiets ou fatigués. Hommes femmes et de nombreux enfants qui sont condamnés par les nazis à une mort rapide. Chaque photo est expliquée, détaillée et analysée avec des supputations dont on a aucune preuve. Photos utilisées pour la propagande il n'y a aucune horreur dans ces pages mais quand on sait où allaient tous ces gens regroupés elles donnent la nausée et deviennent poignantes.

Des trains, des quais, quelques officiers SS tout sourire, on n'en saura pas beaucoup plus. Juste ces arrivées, notées " arrivée d'un convoi" .

"Ensuite, Walter et Hoffmann photographièrent ensemble celles qui, sur la route du camp, le long des rails de la voie étroite, marchaient vers la mort. Cela rend encore plus abjecte l'esthétisation que l'on trouve de manière évidente dans les prises de vue de Walter".

Un album impressionnant, qui montre la cruauté de ces SS, qui prenaient des photos de gens qui allaient au crématoire sans le savoir. Les faisant même posés pour cela. Tous ces regards et visages si difficiles à regarder.

Ces photos ont été retrouvés par une déportée, Lili Jacob, dans la chambre d'un officier. Numérotées, elles ont été toutes sujettes à une analyse approfondie, pointant des détails pas toujours visibles, dans la deuxième partie de l'album.

Une somme de documents impressionnants qui redonne vie à tous ces gens victimes de la barbarie. Une époque pas vraiment révolue visiblement tant ce monde manque d'humanité et dont la violence est désespérante.







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La Shoah

"On sort meurtri de ce livre". Serge Klarsfeld.



Livre admirable. À tous points de vue.

Ouvrage écrit à plusieurs mains.

Des auteurs essentiels.

Et oui, je vous entends ceux qui se lassent peut-être de mes lectures sur la Shoah.

Moi, j'ai choisi de lire tous ces livres, témoignages terribles et bouleversants.

Je ne me cache pas la vérité.

Pourquoi ? Un beau secret de famille dont vous ne saurez rien bien sûr. Mais j'ai promis.

J'ai donc choisi ce livre.

C'est un bel objet déjà, mais le contenu est extraordinaire. Car il marie de façon intelligente le texte et une somme d'inconographies incroyables, des photos bien sûr, mais également des documents essentiels pendant la Shoah, lettres, notamment celles qui attestent de la volonté de la Solution Finale des juifs d'Europe, pour le dire plus simplement, le massacre de millions de déportés.

Et puis au détour d'une page, le fac similé du projet de statut des juifs, annoté par Pétain, en octobre 1940. Il durcira les demandes des nazis.

La honte.

Je m'intéresserai à un sujet essentiel, que je n'ai pas trouvé vraiment ailleurs, même si ma bibliographie sur le sujet est vaste, mais non-exhaustive. Je viens d'ailleurs de me procurer le dernier livre de Jacques Semelin, "Une énigme française".

Je veux parler de la passivité du monde face à cette monstruosité.

Des les années 1939, 1940, les gouvernants et les dirigeants ont fait preuve d'une coupable passivité et d''une inertie presque totale.

Le gouvernement britannique, pour ne citer que lui, était informé presque en temps réel des massacres et des mesures de "meurtres de masse de civils".

Heureusement, la résistance juive s'installe dès 1941 pour un sauvetage des juifs en passe d'être assassinés.

Là encore, j'ai appris appris quelque chose, on n'en parle que très peu dans les ouvrages sur la Shoah, mais je n'ai pas tout lu bien sûr.

Il ne s'agit pas que des Justes français, mais également une sorte de résistance juive, une vraie intention de sauver chevillée au corps.

Il s'agissait de trouver des faux papiers, de faire passer la frontière, de trouver une famille d'accueil ou bien de procurer de la nourriture.

Passivité du monde face à la résistance juive.

Même lors de la découverte des camps de mise à mort par les alliés, avec toute l'horreur de ce qu'ils voient, même à ce moment-là, ils doutent. La sidération peut-être, la distanciation sûrement.

Les hommes ont toujours douté de cette Solution Finale.

Je me souviens en terminale, on nous avait fait regarder "Nuit et Brouillard". Je me rappelle ma sidération, mon horreur et une sorte de mantra répété encore et encore tout le long du documentaire : "Ce n'est pas possible, ce n'est pas vrai".

J'étais bien jeune, mais plus tard, lors de mes lectures sur le sujet, me revenait de temps en temps ce même mantra.

N'oublions pas enfin la Posface de Monsieur Klarsfeld, toujours aussi juste et clair, mais sans haine ni rancune, la colère a fait place à la sagesse.

Merci aux auteurs pour cet ouvrage qui livre tout ce que l'on doit savoir sur cette période si atroce.

Quel travail.



Ps : À faire lire aux négationnistes, juste pour les photos.

Mais bien sûr, pour eux, ce sont tous des documents truqués...

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Un album d'Auschwitz : Comment les nazis on..

Pour tout un chacun Auschwitz c’est plus d’un million de personnes assassinés, souvent sans visage. Les photos de “l’Album” mettent des visages sur les chiffres. Je me souviens lors d’une “visite” à Auschwitz 1, dans un des pavillons, de galeries de portraits avec les noms des victimes, leur pays…. Terrible vision, comme des photos d’identité sur un passeport, mais... Je me souviens aussi de l’impossibilité d’imaginer, de se représenter. Je me souviens marchant sur la “rampe” où avaient lieu les “sélections” que des millions de pas allaient d’ici vers les chambres à gaz si proches et si ignorées. Pourtant on connait le “fameux” portail sous lequel passaient les convois, je l’ai photographié, figé devant, c’était donc ça, c’était donc là. Un livre à la lecture salutaire et douloureuse.
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La Shoah

Sans doute ce livre n'apporte-t-il rien de neuf ou si peu au lecteur attentif des ouvrages de Raul Hilberg, Saul Friedlander ou Christopher Browning; mais ce livre a le mérite de sa présentation, de son excellente iconographie, qui, peut-être, suffiront à le faire lire par des lecteurs peu avertis. Par ailleurs, par certains détails, il réveille encore l'intérêt de celui qui croit avoir tout lu sur la Shoah. Nous n'en aurons jamais fini avec la Shoah. Il ne faut surtout pas croire que nous puissions en avoir fini un jour, aujourd'hui moins que jamais.
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Mickey à Gurs : Les Carnets de dessin de Hors..

Le camp de Gurs est un camp concentrationnaire français situé près des Pyrénées. Il a ouvert ses grilles à l'arrivée des immigrants espagnols fuyant la guerre civile d'Espagne. Puis, lors de la Seconde Guerre mondiale, l’État français y a enfermé les personnes qu'il considéré comme "indésirables".



Ce livre est composé de plusieurs parties. D'abord, il y a les croquis de l'illustrateur Horst Rosenthal. Ses trois carnets témoignent de la vie dans le camp. Le premier est métaphorique et a pour personnage principal Mickey lui-même. Les deux autres représentent uniquement des humains. Mais les trois carnets ont pour point commun de dévoiler les conditions de vie dégradantes et difficiles du camp avec beaucoup d'ironie. C'est émouvant quand on sait ce qu'il en a réellement été. D'autant plus que ce jeune homme ne savait pas la finalité de tout ça et était encore plein de rêves et d'utopies...

Après les carnets, Joël Kotek et Didier Pasamonik présentent Horst Rosenthal, ses proches et sa ville de naissance, berceau de la culture judéo-allemande. C'est très intéressant. L'hommage qui est rendu a ce jeune homme est touchant.

Les dernières parties de l'ouvrage brossent l'histoire du camp et nous offre deux témoignages glaçants des déportations.



Ce sont des récits qui marquent. Combien de gens connaissent les camps de concentration français ? Combien d'entre nous savent qu'il y en avait déjà avant la guerre pour garder à l'oeil certaines personnes dites "étrangères" ?

Il y a eu beaucoup trop de morts pendant cette période. Et chaque mort est noyé dans la masse. Des familles entières ont disparu sans qu'on sache où ni quand. Je trouve ça beau de rendre leur individualité aux victimes. Et c'est surtout pour ça que ce livre est très touchant.
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Un album d'Auschwitz : Comment les nazis on..

Les photos sont parfois très dures à regarder mais il n’en ressort paradoxalement aucune violence volontaire. Bruttmann et ses collègues ont aussi fait des découvertes. Par exemple que des travaux étaient encore en cours. Comme ceux d’une nouvelle gare qui ne fut pas achevée.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Réfugiée en Chartreuse

Deux enfants avec chacun un secret se rencontrent et deviennent amis en pleine occupation allemande.



Écrite par Muriel Zürcher, illustrée par Nicolas Julo et postfacée par Tal Bruttmann, "Réfugiée en Chartreuse" est une bande-dessinée destinée aux enfants. Elle évoque, bien évidemment, le sort des populations juives cachées, la collaboration et la résistance.



Au premier abord, j'avoue que les illustrations ne m'ont pas plu. Par la suite, j'ai nuancé mon propos car les paysages sont réussis.

En ce qui concerne l'histoire, elle est plutôt traditionnelle dans le déroulé mais deux points font sa force : le ton affirmé et humoristique des enfants et la notion d'être actif ou passif face à la violence qui est bien amenée.



Ce n'est pas la meilleure bande-dessinée sur le sujet mais elle reste totalement crédible et intéressante. D'autant plus que le dossier historique en fin d'ouvrage permet d'éclaircir certains points pour celles et ceux qui liront ce livre.
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Du sang dans la clairière

Le Mont-Valérien est une forteresse située sur les hauteurs de Paris qui fut le principal lieu d'exécution par l'armée allemande d'otages et de résistants condamnés à mort.

Plus de 1000 victimes y ont été fusillées et cette bande dessinée retrace le parcours de l'une d'elles, Marcel Rajman.



Marcel, du nom de code résistant Michel, est un juif polonais entré en résistance. Il fut fusillé à l'âge de 21 ans le 21 février 1944 avec 22 autres membres du groupe de Manochian, "L'Affiche Rouge".



Une bande dessinée très bien construite et écrite par les historiens Tal Bruttmann et Antoine Grande et dessinée par Efix. Les dessins sont de type cartoon mais ça ne gâche pas la crédibilité du récit.



Une couleur est dédiée à chaque chapitre. Dans le dernier, il n'y a aucun texte, les dessins suffisent ...



Une bande dessinée que je conseillerais de lire à partir de 14 ans, afin d'avoir les notions du contexte historique.



Une bande dessinée forte et émouvante sur l'engagement. Les noms de tous les fusillés y sont notés, merci pour cet hommage .



Bref, une bande dessinée accessible et percutante sur les fusillés du Mont-Valérien !
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Du sang dans la clairière

Je remercie tout d'abord les Editions Ouest France et Babelio de m'avoir permis d'avoir ce livre dans le cadre de la masse critique du mois de décembre 2023.



Du sang dans la clairière, ou l'histoire d'un groupe de résistants, qui finira au mont Valérien, ce terrible 21 février 1944.



L'histoire suit Marcel Rajman, au fil de la guerre, de 1941 à son exécution avec le groupe Manouchian.



L'histoire est pour moi un peu coupée, il est difficile de suivre au début, par manque d'informations ou tout simplement car je ne suis pas habituée au bandes dessinées. Peut être qu'une série de portraits des personnages principaux au début de la BD m'aurait bien aidée ( il y a tout de même pas mal de monde dans cette BD, et ce n'est pas un astérix ou on connait tout le monde). Les dessins sont très repésentatifs de la période, lorsqu'on connait un peu l'histoire de cette faction de la résistance on s'y retrouve pas mal.

Je m'attendais à en apprendre un peu plus sur Marcel Rajman, franc Tireur, juif polonais, mais je ne pense pas que c'était le but de cet ouvrage.



Mon avis global est plutôt positif, les dessins sont bien faits, l'histoire manque un peu pour moi mais c'est un très bel ouvrage







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Un album d'Auschwitz : Comment les nazis on..

Dans « Un album d’Auschwitz », trois historiens explorent les photographies prises par les SS dans le camp de la mort.
Lien : https://www.nouvelobs.com/id..
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Auschwitz

Un essai remarquablement conçu. Clair et concis pour tous ceux qui veulent connaître le fonctionnement d'Auschwitz.

Remarquable essai historique. A acheter obligatoirement par tous les bibliothécaires et les documentalistes.
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