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Citations de Tennessee Williams (250)


Les yeux sont les derniers à s’en aller.
Ils restent longtemps après que le visage a disparu hélas
dans les chairs dont il est fait.
La langue dit au revoir quand les yeux s’attardent
en silence,
car ils sont les derniers chercheurs à renoncer à leur quête,
ceux qui restent là où les noyés sont rejetés
sur le rivage,
après le départ des lanternes, sans un au-revoir…

The eyes are last to go out.
They remain long after the face has disappeared regretfully
into the tissue that it is made of.
The tongue says good-by when the eyes have a lingering
silence,
for they are the searchers last to abandon the search,
the ones that remain where the drowned have been washed
ashore,
after the lanterns staying, not saying good-by…
Les Yeux / The Eyes
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Et la jeunesse avec honte
s’écarte de qui l’aime,
baisse les yeux et couvre
le lustre de sa nudité,
tousse et ne peut rendre le regard bien-aimé.

And youth from his lover
draws apart in shame,
looks down and covers
the luster of his nudity,
coughs and cannot return the beloved look.

Vieux avec canne / Old Men With Sticks
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De fer est l'hiver

De fer est l'hiver, verrouillé côté sud,
fermé à la montagne où le printemps se nourrit ;
mais toujours notre sang est sacré ; de l'aimé
la bouche et la langue nous sont pain bénit.

D'acier est le glacier et les champs de neige
sont enclos de sapins que ne perce aucun bruit ;
ces forêts respirent, leurs géantes narines blanches
soufflent le givre aux clochers ; la ville dort tranquille.

Les héros gelés dont les terribles blessures
sont des roses sculptées dans la mer de glace
somnolent tels des enfants aux calmes chambres bleus,
et leurs lèvres sourient de conseils incroyables.

Qui est cet arrivant qui vient détruire la neige,
dont la trace apparaît triangulaires et vaste ?
Entraperçu, le démon à face de robot
explose dans la pensée à l'instant où il passe.

Nous n'entendons d'alarme, mais nous nous éveillons ;
au-dessus de nous crie à tue-tête l'infini ;
la terre s'ouvre, nos corps se rencontrent et brûlent
et dans nos bouches nous dégustons le pain bénit.
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L'homme de la rue

Je suis allé à la maison de l'homme de la rue,
J'y ai trouvé sa compagne.
Je lui ai demandé : Où est l'homme de la rue ?
Elle a dit : L'air libre est son chez soi.

Je lui ai dit : A quoi ressemble-t-il ?
Elle a dit : Aucune femme ne sait.
Il pleurnichait un peu quand
sous mes draps il s'est glissé.

Il s'est couché sur moi tel un oiseau,
dit-elle avec un brin de dérision.
Bon, dans l'empressement de ses ailes
à peine s'il a prononcé mon nom !

Et lorsqu'il est parti, étiez-vous triste ?
Oh non, à peine en ai-je eu conscience...
Elle s'est levée, est allée à la fenêtre,
indolente et immense...

Puis tout à coup, son corps s'est brisé
comme une pierre, en deux parties,
et quand l'oiseau sauvage s'est échappé :
C'est l'homme de la rue, a-t-elle gémi.
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In all these years, you never believed I loved you. And I did. I did so much. I did love you. I even loved your hate and your hardness. (Maggie to Brick)
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STELLA : "Je ne pouvais pas croire son histoire et continuer à vivre avec Stanley.
EUNICE : N'y crois jamais. La vie doit continuer. Quoi qu'il arrive, il faut continuer".
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... la violence ou la guerre, que ce soit entre deux hommes ou entre deux nations, apparaissent aussi comme une compensation aveugle et insensée à tout ce qui n'est pas vraiment achevé dans la nature humaine.
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Il sent qu'une part de lui-même est semblable à un mur qui manque dans une maison, à un meuble qui manque dans une pièce, et il essaye tant bien que mal de remédier à ce manque. L'usage de l'imagination, l'exercice du rêve ou des plus hautes ambitions de l'art, c'est le manque qu'il fabrique pour dissimuler ses incomplétudes.
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Lucio savait que la chatte ne vivrait plus longtemps. Elle le savait aussi. Ses yeux aussi étaient fatigués cette petite flamme vivante, lumière de la vie, commençait à vaciller, emportant le secret héroïque de la survivance. La petite flamme s'éteignait. Ses yeux se remplissaient de tous les secrets et tristesses qui sont les seules réponses aux questions incessante du monde. La solitude surtout, la faim, l'inquiétude, la douleur. Il y avait tout cela dans ses yeux. Ils n'en pouvaient plus. Ils voulaient se fermer sur le monde, ne plus rien voir.
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Lucio trouva du travail à l'usine. C'était le travail qu'il avait toujours fait : un truc qu'on fait avec les doigts et sans beaucoup penser. Une chaîne claque au-dessus de vous, vous ajustez quelque chose et la chaîne continue. Mais chaque fois qu'elle passe devant vous, elle vous prend un peu de vous-même. L'énergie de vos doigts s'écoule doucement, remplacée par une autre force qui vient du fond du corps et qui s'écoule elle aussi. À la fin de la journée vous vous sentez vide. Qu'est-ce qui est parti de vous ? Où est-ce allé ? Pourquoi ?
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BLANCHE : Je vois dans tes yeux que tu me reproches d'avoir abandonné Belle Reve ! Où crois-tu que j'ai trouvé l'argent pour soigner et enterrer tous ces morts ? Ça coûte cher, la mort, vous savez, Mademoiselle Stella ! Sans parler de la vieille cousine Josie, que j'oublie, juste après Margaret ! À croire que la sinistre Faucheuse avait décidé de camper à notre porte !… de faire de Belle Reve son quartier général ! Voilà, chérie, comment Belle Reve m'a glissé entre les doigts ! Sans qu'un seul nous laisse le plus petit héritage, la moindre police d'assurance !

Scène première.
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CATHERINE. [...] On m'a enfoncé tant d'aiguilles dans le corps qu'il suffirait qu'on me branche sur un tuyau pour que je fasse un bon arrosoir. (p.63)
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- Je ne suis pas de votre avis, dit miss Gelkes. Pas du tout ! Nous aimons penser que nous sommes seuls capables de souffrance. Mais c'est une conception humaine. Nous ne sommes pas les seuls êtres capables de souffrance. Oui, même les plantes éprouvent des sensations. J'en ai vu qui ferment leurs feuilles dès qu'on les touche !
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IL (l'homme) sent qu'une part de lui-même est semblable à un mur qui manque dans une maison, à un meuble qui manque dans une pièce, et il essaye tant bien que mal de remédier à ce manque. L'usage de l'imagination, l'exercice du rêve ou des plus hautes ambitions de l'art, c'est le manque qu'il fabrique pour dissimuler ses incompétences.
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Princesse
J'ai l'impression que nous nous sommes embarqués dans une drôle d'aventure.Je lirais cela dans un livre,ça ne me déplairait pas!Mais si c'est pour de bon,c'est une autre histoire...

(Le doux oiseau de ma jeunesse)
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Rosa
Et quelques minutes plus tard,tu m'as dit:"Ce que vous êtes belle!" J'ai dit:"Excusez-moi!" Et j'ai couru au vestiaire des dames.Tu sais pourquoi?Pour me regarder dans la glace!Et j'ai vu que c'était vrai!Pour la première fois de ma vie,j'étais belle!Tu m'avais rendue belle en me le disant.

(La rose tatouée)
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Animal joy in his being is implicit in all his movements and attitudes. Since earliest manhood the center of his life has been pleasure with women, the giving and taking it, not with weak indulgence, dependently, but with the power and pride of a richly feathered male bird among hens. […] He sizes women up at a glance, with sexual classifications, crude images flashing into his mind and determining the way he smiles at them.
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Her expression is one of shoked disbelief. Her appearance is incongruous to this setting. She is daintily dressed in a white suit with a fluffy bodice, necklace and earrings of pearl, white gloves and hat, looking as if she were arriving at a summer tea or cocktail party in the garden district. She is about five years older than Stella. Her delicate beauty must avoid a strong light. There is something about her uncertain manner, as well as her white clothes, that suggest a moth.
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But they are things that happen between a man and a woman in the dark – that sort of make everything else seem – unimportant.
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Animal joy in his being is implicit in all his movements and attitudes. Since earliest manhood the center of his life has been pleasure with women, the giving and taking it, not with weak indulgence, dependently, but with the power and pride of a richly feathered male bird among hens. […] He sizes women up at a glance, with sexual classifications, crude images flashing into his mind and determining the way he smiles at them.
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