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Critiques de Thierry Smolderen (275)
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Cauchemars Ex Machina

Un graphisme assez sombre, en couleurs frottées, texturées, principalement des nuances de gris, de terres, un trait économe, cela rend l’ambiance inquiétante, rétro et lourde. Les sons semblent absorbés, normal pour une atmosphère de mystère, de suspicion, d’espionnage. Un homme assassiné à la hache dans une pièce fermée, une réunion d’auteurs de polar, voici un démarrage bien étrange. C’est la période de la seconde guerre mondiale, l’espionnage britannique tente un rapprochement avec le neveu d’un grand industriel allemand proche du Reich par avec l’aide de Margery Allingham, une autrice de polar bien réelle, chargée d’aider sans qu’il s’en rende compte, un auteur français, Corneille Richelin, proche de cet allemand.

L’intrigue est un peu alambiquée, c’est le but. Thierry Smolderen tente une relation entre Edgar Poe, Gaston Leroux, Agatha Christie et Ian Fleming (qu’on croisera au passage), et c’est assez réussi, énigmes à tiroir, intrigue dans l’intrigue, personnage un peu tordus, comme un jeu de piste, un puzzle à reconstruire avec en plus une pointe d’onirisme, de surréalisme (le rêve comme moteur de l’imagination), où des personnages réel viennent monter une fiction un peu dingue. Cauchemar ex machina est une intrigue pleine de méandres et de retournements, servi par un graphisme original, d’une forte personnalité, une lecture prenante et originale.
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Souvenirs de l'empire de l'atome

Paul est un écrivain de science fiction. Depuis son plus jeune âge, il entre en contact télépathique avec une haute personnalité galactique, Zarth Arn, vivant dans le futur.

Le cas de Paul intéresse un psychologue et écrit un article à son sujet. Mais un industriel, Gibbon Zelbub, s'intéresse à lui. Le but de Zelbub ? Conquérir le monde par le biais des pouvoirs télépathique de Paul et grâce à la collaboration involontaire de Zarth Arn.



Cette Bd est captivante et surprenante. En achetant l'album, je m'attendais à une histoire banale narrant la guerre froide, la course à l'atome entre les USA et l'URSS. Que nenni.

Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse nous plonge dans la science fiction avec pour fond de toile : les années 50. Décors, graphismes... tout rappel cette période, riche sur l'évolution technologique et industrielle.

De nombreux clin d'oeil font référence à la Bd belge : Zorglub = Zelbub et un passage de notre ami André Franquin (pages 102-103).



Le récit comporte 144 pages de réel plaisir à lire. La couverture du livre, inhabituel, n'est pas en papier glacé mais en carton pure où se trouve aussi de petits reliefs tactiles.
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L'été Diabolik

Toute la force de cette œuvre réside dans l'originalité de son style artistique, des dessins vectorisés sur Illustrator. Je comprendrai que certains y seront rebutés. Pour ma part, en tant que designer graphique, je ne peux que remplir d'éloges ce travail exceptionnel. L'histoire quant à elle, ne m'aura pas séduit plus que ça.
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Souvenirs de l'empire de l'atome

Voici Paul. Il se promène avec sa fille, et s’engouffre dans une réflexion existentielle sur le sens de la vie qui le pousserait presque à la dépression. Un peu de mélancolie ouvrirait-elle la voie à la science-fiction ? Il faut le croire. Paul vit sur Terre mais s’envole parfois vers un autre monde qu’il a découvert lors de son enfance, dans des bandes-dessinées et des livres de science-fiction. Si vous-même êtes souvent émerveillé par les intuitions qui se dévoilent derrière ces romans de gare, une affinité immédiate se créera avec Paul.





« Comment lui faire comprendre que l’avenir de l’humanité se dévoilait dans des romans à deux sous ? Que des souvenirs venus du futur s’y reflétaient, comme dans une boule de cristal ? Comment prouver aux yeux du monde que ces sagas enluminées, retranscrites par des scribes maladroits, parlaient par prophéties à qui savait les lire ? »





On aimerait comprendre la chronologie des contacts extraterrestres avec le personnage et on s’accroche alors à une trame décousue, faite de projections déstabilisantes dans des années et des lieux différents, passant tantôt de 1958 à 1953, avant de se projeter en 1956 pour revenir en 1950. Les voyages s’effectuent parfois en moins de quatre planches –à peine le temps de comprendre ce qui vient de se passer. On évite ainsi l’écueil de la linéarité mais on rejoint malheureusement celui du chaotique.





L’empire de l’atome est indéchiffrable, et le peu que l’on décrypte ne donne pas particulièrement envie d’en savoir davantage. Il est regrettable que ce territoire fantastique ne soit pas davantage valorisé et que sa description n’ait pas fait l’objet de mises en scènes plus ambitieuses. Pour compenser notre déception, reste heureusement le personnage de Paul –cet amoureux de la science-fiction qui a poussé la passion au point d’en devenir un membre à part entière. Dans la remémoration de ses souvenirs, la psychologie d’un adorateur de la science-fiction se dessine progressivement, derrière des dessins au graphisme futuriste et aux couleurs techno-dynamiques.





A défaut d’être une bande dessinée qu’on aimera pour elle-même, les Souvenirs de l’empire de l’atome constituent un honnête hommage au monde de la science-fiction. Pour peu qu’un Philip K. Dick se trouve à notre portée, on se l’enverrait au fond du gosier aussitôt, pour épancher notre soif de science-fiction que cet album n’aura fait qu’attiser sans combler entièrement.


Lien : http://colimasson.over-blog...
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Une année sans Cthulhu

Petite plongée dans les années 80, sur fond d’enquête journalistique. On suit un groupe de lycéens en décrochage scolaire, fans de jeux de rôle, et principalement du célèbre « L’appel de Cthulhu », auquel ils jouent d’ailleurs dans un cimetière pour se mettre dans l’ambiance. Baignés dans cette ambiance horrifique, ils vont se retrouver malgré eux au beau milieu d’une affaire de meurtre.



Les personnages semblent tous abandonnés : entre parents absents, démissionnaires ou givrés, ils ne peuvent finalement compter que sur eux-mêmes. Les longues soirées de jeux vidéos et de jeux de rôle, agrémentées d’un peu de cannabis, forment donc l’essentiel de leur temps libre.



Le roman graphique capture très bien l’ambiance propre à Lovecraft : on oscille sans arrêt entre la réalité bien concrète et des visions cauchemardesques, sans vraiment savoir où s’arrête le premier et quand commence le second. Cthulhu, après tout, peut réveiller le pire dans chacun d’entre nous.



Concernant l’intrigue, j’ai un peu moins apprécié l’élément jeu vidéo et intelligence artificielle. Même si les bornes d’arcade font partie du décor des années 80, je trouve qu’ils s’incrustent mal dans l’univers de Lovecraft, qui garde pour moi un côté victorien.



Les planches sont extrêmement colorées, et n’hésitent pas à abuser du rose fluo, du bleu nuit et du vert pâle, à l’image de la couverture du livre. Dans l’ensemble, j’ai trouvé que ça servait bien l’ambiance de l’intrigue. J’ai été un peu moins convaincu par la représentation des personnages cependant.



À recommander aux joueurs nostalgiques.
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L'été Diabolik

Pour Antoine, l’été 67 sera celui de toutes les découvertes et de tous les bouleversements.

Tout commence par un match de tennis, puis les événements s’enchaînent sous la houlette de Thierry Smolderen et sur fond d’espionnage.

Le scénario est vraiment passionnant et bien conçu, même si la construction de l’album en 2 parties à 20 ans d’écart cede un peu à la facilité.

Mais ce qui est surtout marquant dans ce roman graphique, ce sont les dessins de Clerisse. A priori je n’étais pas fan, mais je dois bien avouer qu’au bout d’un moment, je me suis laissée prendre au charme des couleurs pop qui éclataient à chaque page et créaient une ambiance presque psychédélique très sixties.
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L'été Diabolik

Eté 67, l'été qui va changer la vie d'Antoine, avec un simple match de tennis.

Ce roman graphique est une plongée dans les années 60.

Graphiquement d'abord : c'est pop, acidulé, psychédélique, avec robe trapèze et costume d'époque avec cependant un aspect très moderne dans les couleurs ou la réalisation à l'ordinateur. Étonnant et réussi je dois dire.

Ensuite, le scénariste reprend les codes, le contexte de ces années là : espionnage et guerre froide, libération sexuelle et drogue, relent de fascisme et de communisme, et Diabolik. Diabolik, personnage de comics de ces années là qui sert de point de départ à l'histoire. Un personnage mystérieux, qui ne fait que ponctuer le récit, juste comme il faut pour distiller tout son mystère.

Je n'ai qu'un petit regret pour ce roman graphique : la seconde partie. Je ne sais pas si je l'aime ou pas. Elle enlève tout le mystère, explique tout. Et je n'arrive pas à dire si je voulais tout savoir (surtout que j'avais compris la majorité sans).
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L'été Diabolik

Bon… Je reconnais que je me suis laissée influencée par un prix, chose qui n’est pas dans mes habitudes. En effet, j’ai vu que cette BD avait obtenu le prix Fnac 2017 il y a peu et qu’elle était à la médiathèque. Je l’ai donc empruntée par curiosité… Verdict ? C’est vraiment pas mal du tout ! On se prend facilement au jeu, on plonge dans cet étrange thriller et on croit connaître le coupable… Je me suis butée à un mur : la vérité n’était pas celle que je croyais. Le mystère plane… La fin m’a surprise ! Rien que pour cela, je dis « chapeau » aux auteurs ! Il faut également souligner que j’avais des aprioris sur cette BD : je l’avais déjà croisée dans les rayons, mais je n’étais pas du tout attirée par la couverture, notamment à cause de ces gros yeux roses qui prennent la moitié de l’image. J’avais tort, je le reconnais bien volontiers ! Même si le style de dessin des personnages ne m’a pas spécialement plu, j’ai aimé les planches très colorées voire flashy, les décors ainsi que les pages épurées où l’on n’a pas vraiment marqué les cases/les contours. Certes, on les devine, mais il n’y a pas de gros traits noirs servant à encadrer les scènes. On est sur un style particulier très agréable à suivre qui change des bandes dessinées classiques.



En plus du récit intéressant, je dois avouer que le texte m’a grandement plu. J’ai marqué pas mal de citations qui sont, soit poétiques, soit d’une justesse incroyable. L’enquête en elle-même progresse bien. Le rythme est bien mené et le lecteur est sans arrêt relancé sur diverses pistes. On se questionne sur plusieurs personnages, en particulier sur Monsieur de Noé au métier intriguant, Erik et son étrange manie de tout chaparder, le père d’Antoine, la belle Joan, … Tout se bouscule dans la tête du narrateur et du lecteur. En plus de cette histoire rondement bien menée, j’ai apprécié le fait que l’on soit à la fois dans du roman et de la BD à partir de la seconde partie. C’est original. Je ne pensais pas trouver ce mélange de quête initiatique et d’enquête ! Le seul hic pour moi concerne l’illustration des personnages auxquels je n’ai pas réussi à m’habituer malgré les superbes couleurs. En tout cas, c’est une chouette découverte que je recommande à ceux qui aiment les BD du genre polar.


Lien : https://lespagesquitournent...
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L'été Diabolik

Vingt ans après, Antoine se remémore l’été 1967, un été chaud, mystérieux, diabolique… Du haut de ses 15 ans, il avait eu l’impression de faire de nouvelles expériences en cet été diabolik, mais il lui faudra 20 ans pour faire de véritables découvertes, 20 ans pour faire la lumière sur son passé, 20 ans pour recoller les pièces du puzzle. Un puzzle qui mêle l’adolescence, les relations père-fils, l’espionnage, la littérature, le tout rondement mené par le scénario haletant de Smolderen et magnifié par le dessin de Clérisse. Cette association entre les deux hommes est un alliage en béton armé, en acier trempé. Les deux artistes nous font plonger dans les années 1960 fantasmée mêlant les univers de James Bond, des bandes dessinées italiennes des sœurs Giussani et des dessins du peintre britannique David Hockney. C’est prenant, étonnant, chatoyant !
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Ghost Money, tome 1 : La dame de Dubaï

Le dessin froid, hyperréaliste de Bertail, avec sa colorisation artificielle, ne m'a pas vraiment enthousiasmé, mais il s'accorde au récit. Je pensais qu'il s'agissait d'un récit de science fiction, c'est pourquoi j'y suis allé, mais même s'il y a une part de technologie avancée, le futur projeté n'est pas du tout éloigné du moment de la création de l'oeuvre (2008), à peine une quinzaine d'années. C'est avant tout un récit d'espionnage, sous fond de terrorisme islamiste, de financements obscurs, de politique fiction (années 2020, les néoconservateurs sont au pouvoir aux États-Unis !), le scénario est solide de ce point de vue. J'ai malheureusement trouvé les personnages tous désagréables, antipathiques, même la romance entre les deux filles m'a agacé. Et puis ce n'est pas vraiment un genre que j'affectionne, du coup, je ressors de cette lecture assez mitigé. Les mystères et le suspense sont assez prenants, suffisamment pour me donner envie d'aller plus loin, mais pas sûr d'y arriver.
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Une année sans Cthulhu

"- Il suffit parfois de peu de choses pour réveiller un démon, Samuel. Le problème, c'est qu'on ne peut plus jamais le renfermer dans sa boîte..."



Dans le Lot des années 1980, un groupe d’adolescents tente de pimenter son quotidien avec un jeu de rôles : « l’appel de Cthulhu ». Tout droit sorti de l’imagination de Lovecraft, cette divinité aurait régné sur la terre avant l’arrivée de l’humanité. Exilé pour ses méfaits, il tente un retour en grâce. Il hante les rêves des humains les plus réceptifs, créant ainsi des adeptes prêts à toutes les extrémités, toutes les horreurs, tous les crimes…



Je ne connais pas l’univers de Lovecraft, je ne suis pas un adepte de science-fiction, mais je me suis laissé happer, par l’appel de Cthulhu, comme ensorcelé à mon tour, par un scénario bien ficelé, des dessins somptueux.



En plus en tant que charentais bien chauvin, le dessinateur Alexandre Clerisse a fait ses classes à Angoulême, au Centre International de la Bande Dessinée et pour notre plus grand plaisir, il conjugue ses talents avec ceux du scénariste Thierry Smolderen. Quand on sait que ce dernier fut son professeur, ça ne manque pas de piquant !



Alors, à votre tour, venez-vous-y piquer !


Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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L'été Diabolik

Malgré le fait que j'ai déjà souvent croisé cette BD, je ne l'avais jamais ouverte.

Finalement, je ne sais pas trop ce qui m'a poussée à la lire mais je ne le regrette pas. L'histoire, mêlant intelligemment l'espionnage, la quête identitaire, l'amitié et les relations amoureuses est vraiment sympathique et tient facilement le lecteur en haleine.

La narration en deux temps et très maligne et donne une dimension particulière au récit.

Côté graphisme, c'est très particulier mais très très sympa dans une ligne vintage aboutie et intéressante. La mise en page est également innovante et dynamique et participe, pour beaucoup, à l'intérêt de cette BD.

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Marshal Blueberry, tome 2 : Mission Sherman

Nous retrouvons Blueberry en route pour le poste de Marshal dans la petite bourgade de Heaven où il va retrouver les trafiquants d’armes du premier tome et Tess Bonaventure, une dame qui recueille les femmes qui ne veulent plus jouer à l’horizontale et les embauche dans son ranch.



Les dessins de William Vance sont toujours superbes dans les décors enneigés, les ambiances, les chevaux…



Blueberry a toujours une choucroute sur la tête et Tess Bonaventure, la tenancière du ranch en a une énorme aussi, sans doute possèdent-ils tous deux le même coiffeur sans le savoir…



Le deuxième tome confirme le premier, la qualité du scénario ne baisse pas, le suspense monte, le mystère aussi et l’on se demande comment notre tête-brûlée préférée va se sortir de ce sac de nœud, surtout que la dernière case se termine sur un cliffhanger du tonnerre !



Non, rien à redire pour le moment de ma relecture, des années après, de la saga Marshal Blueberry car tant en ce qui concerne les dessins que le scénario, on est dans du très bon (hormis pour les coiffures de certains personnages).

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Une année sans Cthulhu

Bon, il me fallait absolument parler de cette bande dessinée. L'histoire est sympathique, le style aux couleurs psychédéliques ajoute une vraie touche supplémentaire.



CEPENDANT, ce livre est une insulte envers mes rôlistes ! Un scénario de Cthulhu où les personnages foncent droit vers les créatures, armes en main : quiconque à déjà lu du Lovecraft ou jouer au jeu de rôle L'appel de Cthulhu sait que ce n'est pas l'ambiance. Dire de Donjons et Dragons est un "wargame" alors que le seul point commun est d'être arrivé au même moment en France... En je ne parle même pas du rapport au jeux vidéos, à la drogue et à la diabolisation des rôlistes.



Même au-delà de tout cela l'histoire aurait été beaucoup plus intéressante si la frontière du fantastique avéré n'avait pas été brisée, si le doute avait subsisté la lecture aurait été plus intense.
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L'été Diabolik

Dans les années 1960, « Diabolik » est un magazine mensuel de BD avec un héros masqué.



En 2015, « L’été Diabolik » paraît, en s’inspirant de ce héros, dans une histoire d’espionnage qui donne une part importante à la relation père-fils.



En 2016, ce roman graphique reçoit le prix Quai des Bulles-Ouest France.



En 2017, il est récompensé par le prix BD FNAC France Inter.



« L’été Diabolik » est réalisé en deux parties.



En 1987, Antoine Lafarge écrit sur l’été 67, l’été de ses 15 ans, ses soirées, ses amours, sa relation avec son père, des disparitions et évènements inexpliqués.



En 1990, suite à un appel téléphonique et une rencontre, toutes les pièces du puzzle vont s’emboiter.



Les dessins et couleurs sont très particuliers et j’ai beaucoup aimé ce style original.



Le scénario est réfléchi, construit, avec des références aux magazines de BD des années 60, mais aussi à des événements de cette époque, la Grande Histoire étant insérée dans la petite histoire, avec les espions Français, Russes et l’attentat contre Kennedy.



Si vous aimez l’espionnage, ce roman graphique est à lire !

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L'été Diabolik

J’ai trouvé cette bande dessinée très originale autant par les dessins que par le fait que ce ne soit pas une bande dessinée classique comme on peut en voir partout.

Les personnages sont bien dessinés et d’une manière assez simple.

Les couleurs sont vives et dans un style des années 60-70, date à laquelle se passe le début de l’histoire.

J’ai beaucoup aimé que certaines pages ne soient pas strictes et qu’il n’y ait pas de cadre ou de contours précis. Il n’y a pas non plus de règles, certains dessins font une page entière.



L’histoire est intéressante et l’enquête bien tournée.

On entre petit à petit dans la vie des personnages. L’histoire avance doucement avec de bons rebondissements de situations.

Ce que je trouve assez agréable c’est que l’auteur a intégré son roman, que l’on retrouve dans une première partie, dans son livre. Ainsi il peut faire un avancement dans le temps et on voit l’évolution du protagoniste principal.



Ce que j’ai trouvé assez original c’est que c’est une histoire qui est assez longue par rapport à d’autres bandes dessinées plus classiques, ce qui permet de vraiment nous plonger dans l’histoire. Même si la bande dessinée se lit assez rapidement l’histoire est prenante.

Ce que je trouve un petit peu dommage c’est qu’il n’y a parfois pas assez de textes, mais les dessins sont vraiment bien réalisés et colorés donc ce n’est pas très gênant non plus.



La fin est vraiment intéressante. J’ai beaucoup apprécié que jusqu’à la fin l’auteur garde le suspense sur le meurtrier. Peut-être qu’une ou deux pages de plus pour nous montrer ce que les personnages étaient devenus aurait pu être un plus mais l’histoire se finit tout de même bien.


Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Souvenirs de l'empire de l'atome

Un "Instant classic" de la BD SF. Un album hallucinant autour de quelques thèmes pourtant bien connus des amateurs du genre : voyage dans le temps, îles mystérieuses, batailles spatiales, savants fous et autres dictateurs mégalomaniaques. Il y a autant d'allusions à Jules Verne qu'au Spirou de Franquin ou à Isaac Asimov. Tout cela un seul (a)tome même pas bien épais et c'est presque là que se tient le véritable prodige de cet album.

Alors certes, au début on ne comprend rien et il n'est pas sûr que l'on ait toutes les clés une fois le récit achevé. Impossible pourtant de ressortir frustré : tout à l'intérieur est passionnant. En plus des thèmes traités par les auteurs et le magnifique traitement graphique qui participe intégralement à l'histoire, il y a une vraie poésie qui se dégage des pages et de ce récit d'un homme connecté non pas à son portable mais aux pensées d'un autre homme qui se trouve à quelques milliards d'années lumières de lui, dans un lointain, très lointain futur. S'agit-il d'un rêve, d'un homme détraqué qui s'inventerait un ami imaginaire ? Son psy pense ainsi mais peu à peu se prend au jeu. Et si l'avenir d'un empire entier se jouait là, dans la relation psychique qui unit ces deux personnages ?



C'est beau, profond, ingénieux, parfois léger, jamais stupide. de la pure SF, avec, comme il se doit, retournements de situation et crises existentielles.

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Ghost Money, tome 2 : Les yeux de Chamza

Les illustrations sont sombres, le scénario est compliqué, pas un seul personnage de sympathique, ni même intéressant, je me suis ennuyé, en plus, je n’ai rien compris à la scène finale... J’avais dit que je lirai un deuxième tome pour voir, mais cette fois-ci, je jette l’éponge.
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Ghost Money

Ghost Money est une œuvre qui aura su me marquer très profondément.

Cette bande-dessinée d'anticipation s'attaque aux rouages d'un monde très proche du notre, où le terrorisme, la cybersurveillance, les armées parallèles (mercenaires), la collusion économie-politique, ne cessent de grandir dans un monde instable où les puissants n'ont que faire du sort de leurs ouailles.

Thierry Smolderen et Dominique Bertail ont pondu, pendant 8 ans, un thriller politico-militaro-financier aux rouages bien huilés, aux personnages charismatiques, et qui porte une analyse prospective du monde post 2001 hyper cohérente. Et c'est là la principale force de Ghost Money : ses auteurs ne se contentent pas de critiquer ou de décrire le monde qui les entoure, ils anticipent les dérives potentielles de nos sociétés adeptes du risque 0 ainsi que les suites probables des politiques internationales commencées après les attentats du WTC axées sur un combat du Bien contre le Mal porté par un affrontement civilisationnel entre les musulmans et les évangélistes chrétiens aux manettes aux USA.

Il est donc question d'Islam des Lumières, de corruption, de surveillance de masse, de chantage, de géostratégie, de manipulations, de crypto, d'armées parallèles, de services secrets, de guerre préventive, de syndrome post traumatique, de pays non-alignés, mais aussi d'amour, de poésie, et d'illusions perdues.

La compilation de ces 5 tomes en une intégrale est un régal, car avec Ghost Money on navigue perpétuellement entre deux eaux qui rendent la lecture à la fois passionnante et à la fois perturbante : celle de l'évasion imaginaire violente, et celle d'un réalisme cynique assez flippant



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Marshal Blueberry, tome 2 : Mission Sherman

Blueberry est propulsé Marshall d’une petite bourgade afin d'enquêter sur le trafic d'armes militaires. Blueberry devient un Marshall un peu particulier - à la sauce Blueberry - mélange d'irrévérencieux, d'élégance mais surtout d'efficacité. Il faut dire que cette bourgade rassemble un

Gloubi-boulba (pour ceux qui ont la réf) des pires maux du Far West américain : alcool, tricherie, prostitution…

Comme pour le premier tome, on retrouve l'ambiance et le style classique de la série Blueberry : un scénario solide, de l'action, une intrigue passionnante et un cliffhanger énorme.

Niveau dessins, c'est toujours aussi excellent, plus sombre aussi ; et même si on ne retrouve pas le physique des personnages que l'on connaît - en premier lieu Blueberry - les visages restent dans le style du personnage en donnant un ton plus sévère et grave au lieutenant. Et finalement un dessin qui va parfaitement avec l’ambiance plus sombre de cette série.

Le récit est jusqu'ici prenant et ne tiendra ses promesses que si le troisième tome est aussi une réussite. Vivement donc la suite.
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