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Citations de Tony Hillerman (247)


Tony Hillerman
Ne va pas t'imaginer qu'un homme ne se soucie pas du sort d'une de ses chèvres parce qu'il en possède un millier [...]. S'il en possède un millier c'est parce qu'il se soucie plus de ses chèvres que du sort des membres de sa famille. En d'autres termes, ne t'attends pas à ce que les riches se montrent généreux.

Tony Hillerman (Le peuple de l'ombre)
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- Mais peut-être que les Navajos ne se suicident pas.
- C'est rare. Sauf avec la bouteille. C'est un peu moins rapide qu'avec une arme à feu.
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- Si tu aimes les serpents, voici l'exemple parfait du genre d'endroit où tu peux venir les chercher.

- Je ne les aime pas. Je connais toutes ces imbécillités sur les Navajos et les serpents qui sont amis, mais je ne les aime pas. Ils me font peur.

- Nous ne sommes pas censés être amis. De la façon dont la légende présente les chose, Premier Homme et Grand Serpent ont appris à se respecter mutuellement.
On y parvient en ne mettant pas sa main, son pied ou quelque autre partie de sa personne à un endroit où l'on peut pas regarder. De cette manière, on ne marche pas sur son petit frère, on ne s'assoit pas sur lui ou on lui plante pas le doigt dans l’œil. Et en retour, il déclenche sa sonnette pour te prévenir si tu t'aventures sur un territoire dangereux... Ça fonctionne très bien.

- Je ne les aime quand même pas.
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A cet instant précis elle entendit à nouveau le sifflement. Juste derrière elle. Pas un oiseau de nuit. Pas une variété de reptile. C'était une mélodie que les Beatles avaient rendue célèbre. «  Hey, Jude », en étaient les premières paroles. Mais Eleanor ne la reconnut pas. Elle était trop terrifiée par la silhouette bossue qui sortait du clair de lune pour pénétrer dans cette poche des ténèbres.
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C'était un enchevêtrement fantastique de formations géologiques érodées, éclairé à ce moment là par le soleil couchant. L'homme blanc y voit la désolation et appelle ça un désert, pensa McKee, mais le nom que lui donnent les Navajos signifie "Vallée Magnifique".
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Ces réponses, il les connaissait déjà. La première, c'est que personne ne prêterait attention à un Navajo qui réclamait des comptes. La seconde, c'est qu'on s'en tiendrait à l'explication fantaisiste qu'un sorcier s'était envolé avec le cadavre. Chee n'en éprouva pas moins de la colère devant cette façon désinvolte de traiter les gens de son Peuple.
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Cotton sortit la feuille de la machine, fit glisser le carbone et laissa tomber les deux exemplaires sur la table. Janey en prit un sans rien dire. Cotton coinça à nouveau le carbone entre deux feuilles et introduisit le tout dans la machine. (Comment s'appelait-il? ce célèbre écrivain auquel on demandait s'il avait des conseils à donner à un auteur débutant et qui avait répondu: "Ne jamais oublier que le côté brillant du papier carbone doit se trouver face à soi." ce matin, il ne trouvait pas ça amusant.)
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Un vent chaud et violent, fatigue les oiseaux qui s'arrêtent de voler. Il y en a un de trop qui se pose sur la branche. Elle casse, tombe dans la rivière dont elle dévie le cours. Le courant sape la berge, provoque un glissement de terrain qui obstrue le lit, inonde la vallée, modifie la flore, ce qui, par voie de conséquence, modifie la faune, et les peuplades qui subsistaient grâce à la chasse aux cervidés sont contraintes d'émigrer. Quand on réfléchit en revenant au point de départ de tout ça, on peut en attribuer la responsabilité au vent.
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Si l'on devient riche, c'est que l'on a pris des choses qui appartiennent à d'autres. Prononcer les mots "Navajo riche" revient à dire "eau sèche".
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L'harmonie naturelle exige que toutes les espèces, qu'il s'agisse de l'homme, du hamster, de l'oiseau-mouche, du serpent ou du scorpion, respectent le rôle tenu par les autres dans le monde tel qu'il est.
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Sauf à l'est, les nuages s'étaient dissipés et dans le cielnocturne, dans l'air très pur, les étoiles brillaient de tout leur éclat. Chee s'attarda un moment à les contempler.Il chercha du regard les constellations d'automne, celles qui s'élèvent du sud à mesure que la Terre, à la fin de l'été, entre dans la Saison où le Tonnerre Dort. Chee ne connaissait pas les noms que donnent aux étoiles les Grecs et les Romains, mais ceux que lui avait enseignés son grand-père. Il identifia la Femme Araignée (l'Aquarius des Romains) encore base à l'horizon; et les Malicieux Garçons qui lancent le Silex bleu (Les Pléiades des Grecs qui brillaient juste au dessus du ciel encore noir d'orage. Au dessus de sa tête, il distingua Celui Qui Est Né de l'Eau, le plus sage des Héros jumeaux. Sur sa droite, entouré d'étoiles de moindre importance, étincelait le Héron bleu. Chee sentit le froid s'introduire sous son col et le long de son pantalon, et il se hâta de gagner le bâtiment bien chauffé
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_ Etes-vous disposée à en gérer un de plus ?
_ Un secret de plus ?
L'expression de madame Rivera devint avide. Elle acquiesça de la tête.
Et donc, le lieutenant à la retraite Joe Leaphorn joua cartes sur table. Plus ou moins. C'était une tactique qu'il utilisait depuis des années, fondée sur une théorie personnelle selon laquelle la majorité des êtres humains préfèrent troquer des renseignements plutôt que de les donner gratuitement.
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La première chose que remarqua Joe Leaphorn en franchissant le seuil fut que sa vaisselle du petit déjeuner attendait dans l'évier qu'il s'en occupe. C'était une mauvaise habitude qui demandait à être corrigée. Plus question de se laisser aller comme ça à ces travers de veuf négligé. Puis il remarqua le voyant rouge qui clignotait sur son répondeur téléphonique.
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Juste au pied de ce muret, sur un banc de gazon qui n'avait guère plus de cinq mètre de long, deux petites dalles de marbre noir attirèrent son attention. Des pierres tombales sans aucun doute. Il se pencha sur le muret. A sa droite, le nom gravé dans le marbre était celui de Dillon Charley. Et au-dessous on pouvait lire :

Il ne se souvenait pas du jour de sa naissance
Il est mort le 11 décembre 1935
C'était un bon indien

Chee ricana. L'ironie du double sens était-elle voulue ? Vines, ou quiconque avait ordonné que fussent gravés ces mots, se souvenait-il de l'adage du général Sheridan que seul un indien mort est un bon indien ?
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Depuis son plus jeune âge, la jeune femme avait appris à considérer toute chose vivante comme un citoyen doté des mêmes droits qu'elle au sein d'un cosmos naturel et rude et sans merci. Tous sans exception, qu'il s'agisse d'une écolière, d'un scorpion, d'un lynx ou d'un vautour à tête rouge, avaient un rôle à jouer et étaient dotés du bon sens nécessaire à la survie, à condition d'en faire usage. Par conséquent, elle n'avait pas peur des serpents. Pas même des serpents à sonnette, espèce à laquelle celui-ci appartenait visiblement, car après s'être lové sur lui même, il avait dressé l'extrémité de sa queue et lancé le signal de mise en garde qui donnait son nom à l'espèce.
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De l'endroit où il était assis, le dos appuyé,contre la roche détritique rugueuse, Bill Buchanan voyait le côté de la tête de John Whiteside à un mètre de lui, mais quand celui-ci se penchait en arrière, il distinguait le sommet coiffé de neige du mont Taylor qui se dressait au-dessus de Grants, au Nouveau-Mexique, à près de cent trente kilomètres à l'Est.
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Le vent qui gémit, de Tony Hillerman, s'accompagne d'un glossaire navajo.

La richesse y est ainsi définie : le désir de posséder est, chez les Navajos, le pire des maux, pouvant même s'apparenter à la sorcellerie.

Citons Alex Etcitty, un Navajo, ami de l'auteur : « On m'a appris que c'était une chose juste de posséder ce que l'on a. Mais si on commence à avoir trop, cela montre que l'on ne se préoccupe pas des siens comme on le devrait. Si l'on devient riche, c'est que l'on a pris des choses qui appartiennent à d'autres. Prononcer les mots "Navajo riche" revient à dire "eau sèche".»
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On m'a appris que c'était une chose juste de posséder ce que l'on a. Mais si on commence à avoir trop, cela montre que l'on ne se préoccupe pas des siens comme on le devrait. Si l'on devient riche, c'est que l'on a pris des choses qui appartiennent à d'autres. Prononcer les mots "Navajo riche" revient à dire "eau sèche".
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- C'est ainsi que nous jouons le jeu. Si je vous présentais à des Navajos je ne dirais pas : " C'est Mary Landon qui enseigne à Crownpoint, etc."
Je dirais cette femme est un membre de... je citerais le clan de la famille de votre mère et de la famille de votre père... puis je parlerais de vos oncles et de vos tantes afin qu'on sache exactement où vous situer parmi les gens qui vous entourent.
- Cette femme ? répéta Mary Landon. Vous ne diriez pas mon nom ?
- Non, ce serait considéré comme impoli. Maintenant, de plus en plus des nôtres portent des noms anglais, mais parmi les Navajos traditionalistes il est grossier de dire le nom d'une personne en sa présence. Les noms servent simplement à désigner quelqu'un quand ce quelqu'un n'est pas là.
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Si tu aimes les serpents, voici l'exemple parfait du genre d'endroit où tu peux venir les chercher.
- Je ne les aime pas. Je connais toutes ces imbécillités sur les Navajos et les serpents qui sont amis, mais je ne les aime pas. Ils me font peur.
- Nous ne sommes pas censés être amis. De la façon dont la légende présente les chose, Premier Homme et Grand Serpent ont appris à se respecter mutuellement.
On y parvient en ne mettant pas sa main, son pied ou quelque autre partie de sa personne à un endroit où l'on peut pas regarder. De cette manière, on ne marche pas sur son petit frère, on ne s'assoit pas sur lui ou on lui plante pas le doigt dans l’œil. Et en retour, il déclenche sa sonnette pour te prévenir si tu t'aventures sur un territoire dangereux... Ça fonctionne très bien.
- Je ne les aime quand même pas.
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Je suis un écrivain, un diplomate et homme politique camerounais, né le 14 septembre 1929 à Ngoulemakong, près de Ebolowa (Cameroun) et mort le 10 juin 2010 à Yaoundé à l'âge de 80 ans. Je suis l'auteur des livres : Une vie de boy et Le vieux nègre et la médaille, publiés en 1956.

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