Encore une fois, on se demande pourquoi les auteurs de romans policiers se fatiguent à inventer, car la réalité est souvent bien plus palpitante que la fiction, surtout quand c'est Truman Capote qui raconte avec brio. On en ressort lessivé, bourré de questions sur la nature humaine, la psychiatrie et la peine de mort, bref, du lourd.
Dans la première partie, intitulée 'Les derniers à les avoir vus en vie', l'on fait connaissance de la famille Clutter, en tout cas ses quatre membres résidant en permanence dans leur ferme prospère du petit village de Holcomb, Kansas. A savoir Herbert, le père, son épouse Bonnie et leurs plus jeunes enfants, les lycéens, Nancy et Kenyon. Une brave famille américaine classique des années 50, bien intégrée dans son milieu, des gens fort attachants, leurs connaissances le laissent bien voir.
Parallèlement se retrouvent deux jeunes dans la vingtaine s'étant connu en prison, Dick, originaire du Kansas, et Perry, ce dernier rêvant de mener la belle vie au Mexique. Cette nuit du samedi 15 novembre 1959 ils se dirigent vers la demeure des Holcomb.
Deux trajectoires qui vont forcément se rencontrer, on le sait, on le redoute, on se demande pourquoi? Comment? Car dès le départ l'on connaît le sort des quatre Clutter. (et des deux autres). Sans effets de manche, Capote mène sa narration qui met à mal les nerfs du lecteur.
Je ne vais pas tout raconter de l'enquête, l'arrestation (trouver les preuves s'est joué à 5 minutes, si c'était dans un roman on aurait dit 'cet auteur exagère ce n'est pas crédible'), le procès, et même si l'on n'ignore pas même vaguement le déroulement de l'histoire il reste encore à découvrir. Et comme je le disais, on en sort plein d'interrogations.
Un grand livre, à lire absolument!
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