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Citations de Un-su Kim (116)


Il est mort bêtement en voulant faire le malin. Un voyou qui veut frimer comme un con, tchao, il dégage.
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- Moi, je n'ai jamais eu honte de moi. Même si mes frères et soeurs ont quitté cette ville pour cette raison, même si les gens de mon quartier, dans la rue, au marché, jasent dans mon dos, je n'ai jamais eu honte de moi. Parce que j'ai toujours fait de mon mieux avec les conditions qui m'étaient données.
- Tu es fière davoir vécu en vendant ton corps? raille Huisu.
- Que pouvais-je vendre d'autre pour nourrir mes frères et soeurs, à dix-sept ans? s'exclame Insuk.
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Faut toujours regarder la météo avant de prendre le large. Sinon on risque de se prendre une vilaine tempête.
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Cette année-là je romps avec la copine que je fréquente depuis huit ans et sept mois. Pour être précis, j’apprends cet été-là qu’elle n’est plus avec moi depuis un paquet de temps déjà. Comme on se connait depuis le lycée, qu’elle est toujours à côté de moi, cette nouvelle me fait un drôle d’effet. Je ne sais pas précisément à quel moment à quel moment nous nous séparons. Ni elle ni moi n’avons jamais parlé de rupture. Ne nous étant jamais posé la question, nous n’avons jamais eu à y répondre. Je l’appelle un jour et c’est une femme mariée. Cela peut sembler invraisemblable mais c’est ainsi.
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«Ne menez pas une vie trop stricte.
N’établissez pas de projets trop contraignants.
Ne vous agitez pas pour dépasser les autres.
Si vous persistez dans cette attitude, votre temps va largement se vider.
Ne serait-ce pas dommage ?
Ce serait aussi bête que, la veille de solder votre compte-épargne,
Mourir dans un accident de voiture
Le seul moyen d’épargner du temps, c’est de vivre tranquille.
Profitez de votre congé mensuel.
Utilisez-le par avance.
Habituez-vous, par-ci par-là, à ne pas respecter le dernier délai.
Si votre supérieur vous propose de renoncer à vos vacances contre une prime,
Faites-lui un doigt magnifique (vous connaissez tous le geste ?).
Les jours de mélancolie, pratiquez à l’occasion l’absentéisme.
 Ceci était un message du siège du Mouvement pour la Vie Relâchée.»
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Les dictionnaires sont ce qu'il y a de plus précieux. Ils ne font pas de sentiments, ils ne geignent pas ni ne donnent de leçon; mais surtout, ils ne nous forcent pas à souffrir toutes les prétentions des auteurs.
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Les dictionnaires sont ce qu'il y a de plus précieux. Ils ne font pas de sentiments, ils ne geignent pas ni ne donnent de leçons ; mais surtout, ils ne nous forcent pas à souffrir toutes les prétentions des auteurs. p 53
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La nature profonde du voyou est proche de celle de la hyène, connue pour vivre exclusivement en bande. Si les voyous se permettent de menacer les gens et de les provoquer sans cesse, c'est parce qu'ils se sentent protégés par leur bande. Car, en réalité, les voyous-là sont de vrais trouillards. Le lion est le roi de la jungle parce qu'il vit en groupe, non parce qu'il est le plus fort. De même, qu'un lion banni de son groupe devient la cible des hyènes et ne trouve plus que des lapins ou des écureuils à se mettre sous la dent un voyou sans sa bande est une proie facile? p156
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Comme on dit, on n'est pas né voyou, c'est parce qu'on vit en voyou qu'on le devient. p146
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Un-su Kim
Les voyous sont des froussards. Ça ressemble à quoi, à ton avis, une guerre entre froussards ? Des froussards qui foncent droit sur d’autres froussards… Soit les plus lâches tournent le volant, soit c’est la collision et tout le monde est en miettes. C’est ce truc idiot, la guerre, comment veux-tu qu’il y ait un gagnant ?

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 Gangs ou tueurs à gages, quiconque emprunte de l’argent à Obligation Hong n’a aucun moyen de lui échapper. Comme il est d’usage chez les usuriers privés, Obligation Hong est un monstre, capable de tirer du jus d’un calamar séché. 
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Sohn Jeongmin, le père de Père Sohn, était grand et costaud. Ce brave homme, typique de la province de Gyeongsang, aimait l’alcool et les amis, avait le sens du devoir et une tendance à dépenser son argent. Si l’un de ses camarades se trouvait menacé, il n’hésitait pas à lui venir en aide. Hélas, ce jeune homme loyal acheva sa vie avant ses trente ans, en plein cœur de Gwangbok, lors d’une rixe avec un soldat américain. L’origine de ce duel au couteau varie selon les témoins. Certains affirment que le GI harcelait une jeune Coréenne en pleine rue et que, les passants se contentant de regarder la scène, Sohn Jeongmin était vaillamment intervenu ; d’autres prétendent que ce dernier s’était jeté comme un imbécile dans cette histoire, sans comprendre l’anglais, que la Coréenne était en réalité la petite amie de l’Américain et qu’ils étaient en pleine scène de ménage. Quoi qu’il en soit, sa disparition fit jaser : pour les uns, c’était une mort patriotique, héroïque, témoignant de la valeur des hommes de Busan et pour les autres, une fin stupide causée par l’ignorance des langues étrangères – ce qui prouvait au passage la nécessité d’apprendre l’anglais si on tenait à la vie. Quant à l’opinion de Père Sohn sur la fin tragique de son père, elle était très claire : « Il est mort bêtement en voulant faire le malin. Un voyou qui veut frimer comme un con, tchac, il dégage. »
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Quelle situation de dingue , où la cible et le tueur sont assis ensemble devant une cheminée , jouant l'innocençe , feignant l'amitié..
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Les bas-fonds sont le plus capitalistes des marchés qui puisse être imaginé. Ici, on peut tout avoir, tout acheter pourvu qu'on ait une bourse bien remplie. Ici, pas de produits interdits, que ce soit par la justice ou par la morale. Ca ne collerait pas avec les principes capitalistes.
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Le seul moyen d’épargner du temps, c’est de vivre tranquille.
Profitez de votre congé mensuel.
Utilisez-le par avance.
Habituez-vous, par-ci par-là, à ne pas respecter le dernier délai.
Si votre supérieur vous propose de renoncer à vos vacances contre une prime,
Faites-lui un doigt magnifique (vous connaissez tous le geste ?).
Les jours de mélancolie, pratiquez à l’occasion l’absentéisme.
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Ne menez pas une vie trop stricte.
N’établissez pas de projets trop contraignants.
Ne vous agitez pas pour dépasser les autres.
Si vous persistez dans cette attitude, votre temps va largement se vider.
Ne serait-ce pas dommage ?
Ce serait aussi bête que, la veille de solder votre compte-épargne,
Mourir dans un accident de voiture
 
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… tu connais la notion de réincarnation dans le bouddhisme ? Eh bien figure-toi que ça ne signifie pas qu’on peut, par exemple, avoir été un porc dans une vie antérieure, être né homme dans celle-ci, etc. Non, ça signifie que si un homme naît stupide et qu’il fait des bêtises, eh bien, il répétera ces bêtises tout au long de sa vie.

(Matin calme, p.73)
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Ironie des temps, le business des assassinats s'était développé d'une manière inouïe après la chute de la dictature militaire.
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À Guam, les voyous ne portent pas le costard.
Ailleurs dans Busan, port tentaculaire de Corée, mondialement connu, les voyous tirés à quatre épingles sont aussi nombreux que les containers entassés sur les quais. Ces types-là ne se soucient guère des besoins de leur épouse et de leur progéniture, mais ils mettent un point d’honneur à arborer une tenue repassée, impeccable. Ils peuvent se trimbaler la journée entière l’estomac vide pour économiser le petit sou avec lequel ils se feront cirer les pompes. Tandis que les voyous de Guam, eux, ne sauteraient jamais un repas pour un coup de cirage. Ni costume, ni rien à cirer.
Dans tous les quartiers, de Haeundae à Gwangalli, de la station thermale à Yeongdo, de Nampo à Seomyeon, les crapules de Busan traînent de-ci de-là dans leurs complets de croque-mort. Alors que ceux de Gamcheong attendent en grande tenue sur le quai les bateaux russes chargés de contrebande, volant en douce un peu de chaleur aux feux allumés par les dockers dans des tonneaux rouillés, que ceux de la gare centrale, du genre à racketter des prostituées indigentes dans les ruelles sombres, friment dans leur frac, et ceux des lointaines banlieues, après avoir glandé toute la journée à regarder barboter les canards sur la rivière Nakdong, le fil de leur canne à pêche plongeant négligemment par-dessus la digue, ressortent de chez eux au coucher du soleil, le pas traînant et l’allure chic, sillonnant la campagne avec pour seuls compagnons quelques lampadaires solitaires, les voyous de Guam, eux, ne portent pas de costard.
Aucune raison objective ne saurait justifier une quelconque obligation pour les voyous à porter le costume ; stricto sensu, ils ne mériteraient même pas un survêtement. Alors comment expliquer que toutes ces canailles se pavanent en tenue de soirée, sauf ceux de Guam ? D’aucuns prétendent que ces derniers partagent une vision responsable de la vie, du genre : « Qu’est-ce que c’est que cette connerie de costard, alors que ta femme et tes mioches sont en train de crever la dalle ? Si t’as de quoi te payer le pressing, occupe-toi plutôt de nourrir ton foyer. » D’autres avancent la possibilité d’une conscience philosophique apparue tôt chez ceux de Guam : leur tâche principale consistant à ne rien faire, quel intérêt de ne rien faire en habillé ? Un jour ou deux, passe encore, mais tous les jours, serait-ce digne d’un être humain ? En combinant ces deux explications, aussi ridicules l’une que l’autre, il en ressort que les fripouilles de Guam, soit possèdent une intuition fascinante de leur lamentable condition de crapule, soit une conscience aiguë des réalités, particulièrement enracinée chez eux au prix d’une longue et douloureuse introspection. Le genre de raisonnement à faire mourir de rire un chien errant.
Faute de mieux, reste l’ultime hypothèse, celle d’une superstition tenace. Les mauvais garçons de Guam se seraient persuadés qu’un truand en costume part en prison plus tôt que son alter ego en survêtement. D’un point de vue statistique, ça se tient. Un voyou s’agitant en costard ne passe pas inaperçu, semble encore plus lamentable, et risque donc davantage de finir en taule.
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Putain ! On a fait éclore l’œuf, on a élevé le poulet, on l’a fait frire façon KFC, et maintenant qu’on s’apprête à le bouffer, y a un tigre qui nous en empêche et un chien bâtard qui nous mord le cul ! 
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