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3.63/5 (sur 217 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1969
Biographie :

Valérie Mréjen est une romancière, une plasticienne et une vidéaste française.

Elle effectue ses études à l'École nationale supérieure d'arts de Cergy-Pontoise de 1989 à 1994.

Elle fait sa première exposition personnelle en 1994 et imprime quelques ouvrages à petit tirage. Elle sort Liste rose(Galerie du Jour Agnès B.) et Meilleur souvenir(FRAC Languedoc-Roussillon) en 1997. Elle réalise ses premières vidéos en 1997, participe à de nombreux festivals et expositions, en France et à l’étranger.

Son premier récit, Mon grand-père, est publié en 1999 aux Éditions Allia, suivi de L’agrume (2001) et Eau sauvage (2004). Elle est pensionnaire à la Villa Médicis en 2002. Un recueil pour enfants de ses premiers ouvrages paraît en 2004 ( Une dispute et autres embrouilles, Petit P.O.L).

Elle réalise la même année un documentaire produit par Arte, Pork and Milk (coprodiction Aurora Films/INA).
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Source : www.leoscheer.com
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Où, quand et comment avez-vous découvert la pratique documentaire ? C'est la question posée par Balises à Pauline Horovitz et Bani Khoshnoudi,, invitées du cycle « Féminin singulier, formes du réel », proposé par la Cinémathèque du documentaire à la Bpi et le Centre national des arts plastiques en juin 2023. Réalisation et montage : Julie Combes Merci à Pascale Cassagnau et Arnaud Hée Merci également aux artistes pour leur disponibilité : Joanna Grundzinska, Daphné Hérétakis, Pauline Horovitz, Bani Khoshnoudi, Marie Losier, Ariane Michel, Valérie Mréjen, Florence Pezon, Noëlle Pujol et Éléonore Saintagnan Réalisé en partenariat avec le SAE Institute

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Il arrivait d’oublier momentanément, de ne plus penser aux personnes avec qui on avait étudié par exemple à l’école, puis de se rappeler avoir appris quelques semaines plus tôt que ce grand type, l'une des figures les plus marquantes parmi les élèves des Beaux-Arts, était mort lui aussi, sans autres précisions.
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Son esprit est captif. Elle vérifie à chaque instant que l'enfant est réellement là, que tout est bien certain. A travers les petits yeux noirs ou bleu très sombre comme les fonds marins, elle se sent perçue comme une vraie mère. Cela suffit pour endosser son nouveau rôle avec un naturel qui la surprend.
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En 2002, une galerie de Tel-Aviv m’a contactée pour me proposer une exposition. L’idée était de passer du temps sur place et d’y élaborer un projet lié au pays. Par hasard, quelques jours plus tôt, j’avais discuté avec une amie rentrée depuis peu à Paris après avoir vécu six ans en Israël ; nous avions entre autres évoqué les religieux, leur façon de s’habiller, leur vie organisée, leur attitude fermée et rigoriste. Elle me disait s’être un jour perdue en voiture dans les rues de Méa Sharim, le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem, un vendredi en fin de journée alors qu’elle faisait visiter la ville à ses parents. Instantanément, les gens étaient apparus aux fenêtres et s’étaient mis à crier shabes ! shabes ! shabes ! (Shabbat en yiddish). Une femme religieuse qui rentrait chez elle leur avait conseillé de fuir au plus vite en indiquant une direction. Quelques secondes de plus et ils se seraient sans doute retrouvés sous des nuées de pierres, assaillis de toutes parts.
Pour avoir souvent traversé ce quartier lors d’un séjour là-bas, j’avais été frappée par ces hommes habillés en noir, ces jeunes garçons aux crânes rasés avec de longues mèches sur les tempes, ces mères aux regards indifférents et aux perruques invariablement coiffées en brushing, ces fillettes portant des collants opaques sous les robes de leurs sœurs aînées. Dans le bus ou aux arrêts, un religieux ne viendrait jamais s’asseoir à côté d’une femme. Si une femme s’installait sur sa banquette, il se déplacerait aussitôt pour aller à côté d’un homme. Il ne daignerait pas adresser la parole à un non-pratiquant, se laisserait encore moins aborder par un goy.
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"Et si cette autre femme, une connaissance de lointaines connaissances dont le degré de relations se perd dans le bouche-à-oreille et où personne ne sait plus très bien qui l'a vraiment connue, si seulement cette femme n'avait pas ri de si bon coeur en écoutant une anecdotique comique racontée par un invité au cours d'une choucroute party. Si elle ne s'était pas renversée en arrière, dilatant ainsi le larynx que peut obstruer, à cause de l'appel d'air, un morceau d'aliment."


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Nous avions repéré Michal au cours de la fête organisée par l’association Hillel au sous-sol d’un immeuble, dans une grande salle polyvalente. Pour elle, l’expérience de l’armée avait été déterminante. Comme pour beaucoup d’enfants issus de familles religieuses, ça avait été la première porte de sortie, le moyen de s’échapper en étant pris en charge et de rencontrer une réalité nouvelle ignorée jusqu’alors. C’est là qu’elle avait commencé à faire du sport et pris goût au rugby. Je m’appelle Michal, j’ai 23 ans, je viens d’une famille religieuse, 9 frères et sœurs, père rabbin, mère professeur dans une école religieuse. Elle s’était toujours posé des questions mais avait vite compris qu’il était inutile de les formuler autour d’elle, autant à l’école que dans sa famille. Les réponses n’étaient pas satisfaisantes ou éludaient habilement la question, qui concernait généralement l’existence même de Dieu. Elle a continué a douter en secret et à garder ses interrogations pour elle jusqu’à ses dix-huit ans.
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Elle s’habitue peu à peu à son nouveau titre à force de le dire ou de l’entendre dire. Un jour, l’enfant lui-même commence à l’appeler maman. C’est une fête que d’entendre cette petite voix, surtout quand elle insiste en réclamant la même chose plusieurs fois depuis un bout de l’appartement.
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La veille d’un jour passé, il m’avait dit qu’il m’appellerait. J’ai attendu. Je n’osais pas sortir. J’avais peur qu’il raccroche en trouvant le répondeur. Je suis restée chez moi, j’ai patienté non loin du téléphone en pleurant d’impatience. Il s’est mis à faire nuit. Je n’avais fait qu’attendre et espérer toute la journée. Peut-être était-il arrivé quelque chose? (Je me disais cela pour ne pas l’accuser). Je l’ai appelé vers 9h10. Puis vers neuf heures et quart. Tout à coup, il venait de rentrer. Il m’a dit : on est allés voir une exposition au Jeu de Paume. Il parlait gentiment mais avec une voix ferme. Il m’a promis de rappeler plus tard.
Il est revenu au bout d’une heure. J’ai pensé ouf.
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La première fois qu’il est venu chez moi, c’était en revenant de Tours. Il m’avait pris une boîte de macarons chez un pâtissier tourangeau. Nous sommes restés debout à nous embrasser au milieu du studio. Il était arrivé chez moi, avait réussi à trouver ma rue et apporté ces délicieux gâteaux. Bientôt, il m’a dit qu’il devait remettre un document à son frère aux environs de Jouy-en-Josas. Il est parti en promettant de revenir. Pendant ce temps, j’ai tournoyé en rond et admiré les macarons. Au bout d’un moment, je me suis mise à la fenêtre pour guetter sa voiture.
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Un jour, il m'avait donné rendez-vous au cinéma. Je ne l'ai pas vu, j'ai attendu et je suis repartie. EN fait, il avait pris son billet sur-le-champ et il était entré dans la salle sans attendre. Une autre fois, c'était pour aller voir une séance du matin. Le rendez-vous était fixé depuis 10 jours. Les dix jours s'écoulèrent sans nouvelle ni message, mais il était réconfortant de pouvoir se fier à une date.
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Elle découvre chez une grande partie de la population une inclinaison commune à l'attendrissement, une promptitude à distribuer des sourires bienveillants, l'envie d'établir une complicité fugace au milieu de la rue, sur un quai de métro, au café, n'importe où, ou à vouloir développer les échanges par des concours d'imitations et de mimiques dont aucune des parties ne semble se lasser.
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