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Critiques de Vanessa Bamberger (181)
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L'enfant parfaite

“Je t’ai faite parfaite, tu ne vas pas tout gâcher” . Voilà ce que répète le père de Roxane, seize ans, à sa fille. Une adolescente soumise à la pression scolaire, parentale, sociale. Un roman qui parle de, à, par la voix de nos ados. A lire absolument pour mieux les comprendre, mieux les aider.
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L'enfant parfaite

L’enfant parfaite s’appelle Roxane, fille unique, elle vit chez sa mère Mélanie à Paris, depuis que son père est parti s’installer avec sa maîtresse à Sète dans le sud. Excellente élève, elle fait la fierté de ses exigeants parents qui l’ont inscrite à Sully, le lycée parisien qui produit l’élite française. Roxane a du mal à gérer la pression ; fatigue, solitude, les résultats qui baissent, la peur de décevoir et bientôt un acné sévère, alors quelque chose en elle se dérègle. Elle consulte un dermato qui lui prescrit un médicament controversé en raison des effets indésirables.

Même si le traitement améliore sa peau, Roxane est au bord de l’implosion. Elle voudrait demander de l’aide mais elle ne parvient pas à se confier, ni à sa mère musicienne trop souvent absente, ni à son père si heureux de sa nouvelle vie, ni à ses amis moqueurs qui la délaissent.

Et puis il y a François, cardiologue réputé, ami d’enfance de Cyril Blanchard, le père de Roxane. François est un praticien bienveillant, bénévole en Afrique, qui a choisi la cardiologie au grand dam de son dermatologue de père qui espérait que son fils marche dans ses pas. La vie de François va basculer un jour de janvier 2018.



La construction de ce roman est géniale : l’auteure alterne une langue de narration classique pour les chapitres concernant le sage François et le langage djeun’s, cadencé, syncopé, cru, parfois incompréhensible, mais expliqué dans un lexique en fin de livre, pour les pages du journal de Roxane. Pages que j’ai souvent lues à haute voix, pour la rime, pour le rythme. La musique est en première place dans ce roman divisé en 5 mouvements, chaque chapitre s’ouvrant sur des paroles de rappeurs, la musique de Roxane.



Dès les premières pages, on sait qu’il s’est passé quelque chose le 15 janvier 2018. La tension monte au fil des pages, un évènement tragique a fait basculer les vies de François et Roxane mais quel est le lien entre eux ?



Je pourrais vous parler de ce livre des heures mais je ne dois rien vous révéler.

Cet excellent roman m’a donné envie de tout lire de l’auteure 💚💛🧡❤️
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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L'enfant parfaite

Depuis Principe de suspension, je sais que nos cerveaux s'accordent (et le cerveau, pour moi c'est important), depuis Alto Braco, je sais que nous partageons quelques images, odeurs, saveurs planquées dans un coin de nos cœurs. Avec L'enfant parfaite, je sais désormais que Vanessa Bamberger pourra me raconter n'importe quelle histoire, je la suivrai. Il y a dans sa façon d'écrire, dans l'intelligence de ses constructions quelque chose qui me parle immédiatement. Ceux qui me connaissent savent que les histoires qui mettent en scène des adolescents ne sont pas celles que je préfère, loin de là. Eh bien, avec Vanessa, ça passe. J'ai tout de suite adhéré au personnage de Roxane, à sa voix. Ensuite, il n'y avait qu'à se laisser porter par l'intensité de l'intrigue et la tension narrative distillée avec subtilité.



A travers l'histoire de Roxane, élève de première dans un lycée d'excellence, l'auteure met en scène avec une grande virtuosité les différentes pressions qui s'exercent sur l'adolescent, sans que l'on n'y fasse bien attention. La pression de la réussite scolaire, sésame pour un après que l'on sait être une sorte de jungle dont seuls les meilleurs ou les plus exercés sortiront en bonne position. Alors autant commencer le plus tôt possible. La pression sociale, celle de la popularité, des bandes, des premières amours. La pression de l'image, de l'apparence qui transforme en drame le moindre bouton d'acné. La pression des parents, qui reproduisent à l'identique celle vécue à leur adolescence. Tout en se battant avec leurs propres problèmes, divorce, surcharge de travail, éloignement, qui les empêchent de poser un œil suffisamment attentif et compréhensif sur leurs rejetons. Pour raconter cette histoire, Vanessa Bamberger trouve les ressorts dramatiques parfaits, noue les trajectoires de ses personnages avec une belle dextérité et utilise une matière que l'on sent documentée sans qu'elle ne soit jamais pesante. Voilà pour le fond.



Venons-en à la forme. Une totale réussite. Le parti-pris musical est risqué mais tellement bien assumé que la bribe de doute à la première citation de rappeur en ouverture de chapitre est vite balayée. Peut-être parce que l'ensemble est équilibré, cohérent et que ce fil rouge qui relie les protagonistes malgré leurs différences est aussi ce qui donne le tempo au livre. La musique est ainsi ce qui résiste ou aide à résister à la frénésie du dehors. La mère de Roxane est altiste, la jeune fille écoute du rap mais son oreille est formée à la musique classique. De musique il sera encore question au sujet des rêves abandonnés pour des métiers plus "sûrs", ou comme un parallèle des battements d'un cœur. On parlera beaucoup du fond, de l'histoire dans les médias, le thème est porteur, la réalité de l'adolescence mise à nu et l'interrogation sur le soin apporté à autrui est prégnante. Pourtant, la réussite de ce roman est tout autant dans sa forme, le rythme insufflé par l'auteure, la voix presque slamée de Roxane, l'intensité dramatique jouée jusqu'au paroxysme.



On ressort de ce roman un peu sonné par le drame auquel on vient d'assister ; une tragédie qui sonne comme un avertissement aux parents et de façon plus large à l'entourage des enfants, à mieux regarder, écouter, comprendre leurs aspirations, leur état d'esprit. Et à ne jamais cesser de s'interroger sur le sens de la vie et les ingrédients du bonheur.



(NB : en prime, un petit lexique à l'attention des daronnes et darons qui ne manquera pas d'intéresser toutes celles et ceux qui souffrent parfois d'un souci de traduction)
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Alto Braco

A la suite du décès de sa grand mère Brune (couleur de l'Aubrac ?) retourne dans sa région natale. Des secrets familiaux vont se révéler à elle lui permettant de s'interroger sur elle même.

Interpeler son passé lors d'un deuil nous concerne tous.

C'est pourquoi ce roman m'a beaucoup ému au début.. Les descriptions magnifiques des paysages de l'Aubrac (frisant le fantastiques) créent une atmosphére très authentique de cette région : c'est incontestablement le point fort de ce livre..

Et puis on se détache au fil des pages de l’héroïne .. La faute à des secrets de famille dont les révélations se succèdent les unes après les autres et qui perdent de ce fait de leur intérêt mais surtout à Brune qui est d'une naïveté confondante (ainsi l' épisode de l'achat des veaux en cachette pour son père /paysan qui est très peu plausible voire grotesque)..La distance a remplacé l’émotion face à ce personnage agaçant et auquel il est difficile de s'attacher au final.

Ce livre me laisse malheureusement un sentiment mitigé..
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Alto Braco

Secrets de familles, histoire qui se répète, retour aux sources et figures féminines fortes sur fonds de paysages sublimes : Vanessa Bamberger nous livre un beau roman sur l’Aubrac (et sur les vaches !) et nous questionne sur notre identité. Sommes-nous prédestinés à retourner sur notre terre d’origine ? L appel de la terre est-il le plus fort?
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Alto Braco

In the mood for...la mémoire de la terre.

Brune a grandi avec sa grand-mère, sa grand-tante et deux grandes absentes : sa mère, mais aussi sa terre. Elle découvre cette dernière lors d’un retour aux sources pour enterrer sa grand-mère, étonnée elle-même de la ressentir, de la reconnaitre. Une terre qui habite, qui appelle, qui anime.

Ce sentiment d’appartenance amène Brune à se questionner sur son identité, sur ses goûts, ses choix : quelle part est innée, quelle part se développe, quelle part est transmise ?



L’autre protagoniste du roman est indiscutablement l’Aubrac. Les traditions du plateau telles que l’élevage, la coutellerie ou encore la cuisine du terroir font partie de l’héritage de Brune, qu’elle explore pas à pas.



L’Alto Braco, c’est aussi un climat ingrat, un patois, une vie rude, un « haut lieu » d’une grande beauté où Brune apprend à connaître sa famille, ses voisins. Tous taiseux. Des taiseux dont elle a besoin pour comprendre ses ascendants et certains secrets familiaux.

S’entremêlent donc dans le récit la filiation et le lieu, les origines et les racines, sous la plume délicate de l’auteur, @bambergervanessa.



Sont également exposés les enjeux actuels de l’élevage, notamment le dilemme entre rentabilité de l’exploitation agricole et respect des bêtes, de la nature, de leurs rythmes.

Entre tradition pure et émergence du bio.

Cette partie du récit, menée sous forme d’enquête, m’a particulièrement passionnée.



@edlianalevi #épigénétique #laguiole #aubrac #desracinesetdesailes #rendezvousenterreinconnue #vanessabamberger #altobraco #lianalevi #inthemoodforbooks #lecture #livre #instabook #bookstagram
Lien : https://www.instagram.com/in..
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Alto Braco



Chacun porte en soi la géographie de ses ancêtres, et c’est ce que raconte ce très très beau récit : au cœur de l’Aubrac, une jeune femme venue enterrer sa grand-mère, remue la terre et le passé, à la recherche de ses propres racines.
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Alto Braco

Le Livre du mois de Septembre 2020

Quitter Paris pour l'Aubrac, en corbillard, et accompagner la petite fille et la sœur de Douce jusqu'à sa dernière demeure.

Retour au pays natal : ses paysages, ses habitudes, ses habitants et... ses secrets de famille.

Retour aux racines, amour de la terre.

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Alto Braco

Brune part à la recherche de ses arcines dans l'Aubrac, ou plutôt, du passé de sa mère et de ses grand-mères. On y découvre le monde rude de l'élevage de montagne. Bien qu'un peu déçue par la fin, j'ai aimé ce roman alternant entre le monde rural et les bistrots de Paris.
Lien : https://marie-livres.wixsite..
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Alto Braco

Roman bien écrit mais qui laisse une impression mitigée : belle description de paysages, aperçu d'époques (installation des Auvergnats à Paris), personnages attachants mais complexes, secret révélé au fur et à mesure (mais faut s'accrocher) et pas mal de longueur sur l'élevage des vaches. A lire.
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Alto Braco

Un roman comme un menu, une jolie approche poétique d'un territoire, d'un terroir, l'Aubrac au travers d'une histoire générationnelle sensible et généreuse (y) le tout sous une belle plume ;)
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Alto Braco

Un premier roman très réussi "Principe de Suspension", une première rencontre chaleureuse avec l’auteure, Vanessa Bamberger, c’était en 2017. Puis une deuxième rencontre, l’année dernière à la Comédie du Livre à Montpellier, tout aussi chaleureuse et la dédicace de son deuxième roman "Alto Braco". Les jours ont filé et pendant tout ce temps, il m’a attendu. Voilà, je l’ai enfin lu, il confirme haut la main le grand talent de la romancière.



Brune, Parisienne, directrice de crèche retourne en Aubrac pour les obsèques de Douce, sa grand-mère, propriétaire d’un café parisien, et qu’elle ramène sur ses terres originelles. Douce, à la beauté transcendée par une écriture fabuleuse, Douce qui "…avait emporté son pays sur son visage. Son front bombé, une prairie éclaboussée de lumière, ses dents blanches, des pétales de narcisse du poète, sa fossette au menton, une combe, son corps long et délié, la rencontre d’un chemin pierreux et d’un cours d’eau." Annie, la sœur de Douce, est là aussi, que l’on appelle plutôt "Granita". Loin de moi, l’idée d’entrer plus avant dans l’histoire. Un roman comme celui-ci se mérite. Il a besoin d’être découvert, pas à pas, d’être savouré, il a besoin de se dévoiler lentement.



A la manière d’un repas avec mise en bouche, hors d’œuvre, viandes et entremets l’auteur nous raconte une histoire, véritablement romanesque entre secrets de famille et personnages hauts en couleur. Parmi ces derniers, le plateau dont le nom vient de l’occitan "Alto Braco", Braco, comme la boue, la tourbe dont est fait le sol, souvent détrempé par les pluies froides, sa beauté, sa rudesse, ses vaches et ses couteaux. Car les vaches prennent une place considérable dans le récit, sans que pour autant, il ne soit jamais ennuyeux. C’est un bel hommage, sensible et émouvant que Vanessa Bamberger rend à cette terre rude et à ses occupants, aux éleveurs, aux couteliers. On sent derrière ses mots un amour inconsidéré pour la région de ses aïeux. Et, je ne parle pas de l’allusion à l’impact éventuel de l’environnement sur nos gènes, question fort intéressante liée à l’épigénétique.



En un mot, j’ai adoré ce deuxième roman de Vanessa Bamberger, pour la forme, le fond, la merveilleuse écriture, et la force avec laquelle elle nous démontre que se connaître est indispensable pour bien vivre.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Alto Braco

Une histoire de famille dans laquelle l’auteure prend conscience de ses racines et d’un fort sentiment d’appartenance à la terre de l’Aubrac. Un livre bien écrit, facile à lire, à la fois drôle et grave, sarcastique et insolent.
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Alto Braco

« Alto braco », le « haut lieu » en occitan, l'ancien nom du plateau de l'Aubrac. Brune, la narratrice trentenaire en est originaire, mais a été élevé à Paris dans le bistrot de ces deux grands-mères, ou plutôt Douce sa grand-mère maternelle et Annie sa grand-tante. Elle aussi ont quitté l'Aubrac, définitivement pensaient-elles. Brune doit y retourner pour y enterrer Douce et découvre ce territoire inconnu comme une touriste chez soi.



Les thèmes qui courent dans tout le roman et qui questionnent la narratrice sont passionnants : la transmission, le lien au pays d'origine. On suit pas à pas le cheminement intime de Brune qui ne croit ni aux gènes ni à la terre, mais découvre progressivement qu'elle s'est trompée sur ce qu'elle aime en réalisant la beauté rude et authentique de l'Aubrac et des êtres qui le peuplent. Sa quête de sens débouche sur une quête de vérité qui la mettent en face de lourds secrets de famille, de mensonges ou d'arrangements avec la vérité. Si elle veut devenir une femme entière, elle ne peut plus esquiver le passé comme l'ont fait ses deux grands-mères avant elle et comme elle l'a fait aussi, prise dans une lignée généalogique qui fait bégayer l'histoire.



Thèmes forts donc mais malheureusement, je suis restée spectatrice très lointaine de cette épiphanie de l'être. Si j'ai été touchée par les magnifiques descriptions de l'Aubrac et par les personnages fantasques des deux grands-mères bistrotières, la narratrice m'a souvent indifférée voire quelque peu agacée avec ces questionnements répétitifs et naïfs.



Je pense également que je n'ai pas accroché avec la volonté kaléidoscopique de l'auteure qui plaque sur la transformation intime et profonde de Brune une thématique plus documentaire sur l'élevage et l'industrie de la viande. Cela m'a semblé artificiel, avec des enchaînements peu fluides entre les deux univers, alors que la trame romanesque de quête de soi et des origines était suffisamment forte pour se suffire en soi.



De beaux thèmes, deux beaux personnages mais au final un roman pas assez abouti à mon goût pour me faire vibrer.
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Alto Braco

Le roman s’ouvre sur le décès de Douce, la grand-mère de la narratrice.



Au fur et à mesure des pages, nous découvrons l’enfance de Brune entre sa grand-mère et sa grand-tante, bistrotières parisiennes venues de l’Aveyron, deux femmes que rien ne pourra séparer.



Et puis, au gré des confidences, Brune découvrira également le secret de famille qui entoure la fuite à Paris de ses deux anges gardiens.



J’ai aimé les deux soeurs qui ouvrent leur commerce 7 jours sur 7, de six heures jusque tard le soir, par roulement.



J’ai aimé le père de Brune qui tente vainement de faire vivre son exploitation sur le plateau de l’Aubrac.



J’ai aimé en apprendre plus sur cette région à cheval sur trois départements à la nature presque intact mais rude.



Le personnage de Brune m’a moins parlé, trop parisienne, sans doute, trop révolutionnaire après avoir discuté avec seulement 3-4 personnes.



Un roman plein de vaches et de ceux qui les aime.



L’image que je retiendrai :



Celle de Douce préparant la pâte à crêpes avant d’aller se coucher (de la farine, des oeufs, du sucre et du lait, un bon coup de fouet, et repos jusqu’au matin).
Lien : https://alexmotamots.fr/alto..
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Principe de suspension

Thomas est le patron d’une PME de trente-sept employés dans le domaine de la plasturgie, dans une zone de l’ouest de la France où l’industrie se manifeste surtout par des usines désaffectées. L’activité de son entreprise est elle aussi menacée par son unique client, qui a trouvé un fournisseur moins cher dans les pays de l’Est de l’Europe. Thomas a bon espoir que le brevet de son responsable R&D Loïc puisse fournir de nouveaux débouchés. Mais sa santé est gravement affectée par ces problèmes professionnels, et, de plus, son couple bat de l’aile. ● Ce roman permet de voir sous un jour renouvelé la fonction de chef d’entreprise. Thomas se bat pour sauvegarder l’activité et l’emploi dans son usine. Il n’est pas aidé par les représentants syndicaux qui ne veulent pas reconnaître la sincérité de son combat et préfèrent lire les événements à travers une grille de pensée préétablie. ● Le titre du roman, Principe de suspension, est décliné au début de chacun des courts chapitres avec des définitions différentes, ce qui a dû représenter pour l’auteur un travail certain, mais le résultat n’est pas très convaincant, car cela ne colle pas vraiment et paraît artificiel. Et c’est assez révélateur de l’ensemble du roman qui a un côté appliqué, démonstratif et corseté nuisant au développement du narratif et au plaisir du lecteur. Les recherches qui ont été menées en amont sont trop visibles et le parallèle entre la santé du patron et celle de son entreprise trop flagrant. Il en ressort un assez bel objet trop dépourvu d’affects et donc assez souvent ennuyeux. ● Je trouve également dommage que le roman ne soit pas davantage centré sur le problème de l’entreprise et ses répercussions sur les employés. Il aurait pu être intéressant d’entrer également dans l’intimité de ces employés, pas seulement du patron, et de voir comment ils vivaient les difficultés évoquées. Sur ce thème, j’ai préféré Les Vivants et les Morts de Gérard Mordillat, roman qui se passe d’ailleurs lui aussi autour d’une usine de plastique.
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Principe de suspension

Thomas et Olivia habitent une petite ville de l’Ouest de la France, de ces régions en cours de désindustrialisation, victime de la délocalisation de la production vers les pays d’Europe de l’Est. Thomas est le directeur d’une usine qui produit des pièces d’inhalateurs pour les asthmatiques, et son seul client menace de diminuer les commandes. Sa femme Olivia reste à la maison s’occuper de leurs deux fils, ayant abandonné son rêve de vivre de sa peinture. Tous les deux sont malheureux, coincés de leur côtés sans communication. Jusqu’au jour où Thomas a un accident et tombe dans le coma. A son chevet, Olivia s’interroge sur leur vie, leur relation de couple presque inexistante après quinze ans de mariage, ses empêchements et ses regrets.



En parallèle, un retour en arrière de quelques semaines nous permet de suivre les derniers jours de Thomas avant son accident : ses rapports avec ses 37 ouvriers, dont il essaye de sauver les emplois, ses interrogations sur son statut de patron et sur l’état de l’industrie dans la région, ses tentatives pour sauver son activité.



Avec des chapitres alternant entre Thomas et Olivia, Vanessa Bamberger nous propose une réflexion sur l’industrie française, les perspectives qu’elle offre à ses ouvriers épuisés et sous-payés, la pression du dumping social des autres pays d’Europe, et les rapports parfois compliqués entre patrons et employés, par le biais des syndicats.
Lien : http://untitledmag.fr/la-poc..
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Alto Braco

L'histoire ne m'a pas embarquée du tout, des personnages peu attachants, des secrets enfouis inintéressants, des pages et des pages sur les vaches et la viande... Insipide.
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Principe de suspension

Thomas a racheté une PME de la filière plastique et se bat pour défendre l'industrie dans sa région du Grand Ouest.  En butte aux trahisons intimes et professionnelles, son corps lâche prise.

 Alors que Thomas est plongé dans le coma, sa femme, Olivia, va peu à peu sortir de sa passivité et envisager d'une nouvelle manière leurs relations quelques peu sacrifiées par les nécessités du travail trop prenant de son époux.

Egrainant les définitions des mots "principe" et "suspension", les chapitres de ce roman remontent le temps afin de démonter les rouages de ce qui a amené au burn out.

Si la description de la vie d'une PME , bien trop rare en littérature, est intéressante, elle manque singulièrement de souffle. On sent la volonté de trop bien faire, de délivrer toutes les informations dont s'est nourrie l'autrice afin de rendre justice à ces patrons de PME, trop souvent oubliés. cela au détriment d ela littérature.

J’avoue aussi avoir été passablement agacée par le personnages d'Olivia, singulièrement détachée de la réalité. Bilan en demi-teintes donc.
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Alto Braco

Magnifique voyage au cœur de l’Aubrac, belle écriture j’ai adoré.
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