Citations de Véronique M. Le Normand (19)
"J'aime l'école quand c'est l'heure des mamans."
J'aime quand je veux emmener Nini, notre setter irlandais, à l'école avec moi et que maman me dit : "Mais non, tu sais bien qu'elle va à l'école des chiens." Et je dis : "Ah bon, et qu'est ce qu'elle apprend à l'école des chiens, Nini ?" Et elle me répond, très sérieusement : "A aboyer en français, évidemment ! Ne fais pas comme si tu ne le savais pas, veux-tu ?"
Papa était divorcé.
Maman aussi.
J'avais huit ans et j'étais leur petite fille chérie.
Maman m'adorait. Papa aussi.
Ils faisaient tout ce que je voulais.
Sauf se remettre ensemble.
Alors je ne voulais rien.
Je ne voulais pas.
(p. 5)
J'aimais ces rencontres sans lendemain, qui vaporisent un peu de magie sur la peau de la vie.
Pourtant, je n'aime pas tellement embrasser les filles, je trouve qu’elles ont les joues molles.
Madame de Saint-Armel mère nous attendait à la porte.
Elle embrassa son fils, fit la bise à sa belle-fille et en nous dévisageant dit :
- A qui est cette tignasse blonde à côté de l'Enfant ?
"Avant, j'étais si proche de mes parents, maintenant je suis une étrangère. Ils ne me connaissent pas.", "On ne photographie jamais les gens en train de se disputer. Le bonheur c'est comme un cliché, c'est instantané.", "La réalité ressemble parfois à un film qu'on n'a pas envie de voir.", "Coup de foudre : nous n'avons pas échangé trois mots que je suis possédée par un irrésistible désir de me blottir dans sa chaleur.", "A défaut de faire ce qu'on aime il faut aimer nos défauts.", "De ma vie je n'avais jamais eu d'ami comme Florian. Je l'ai regardé intensément. Alors j'ai posé mes lèvres sur ses lèvres. Elles avaient un goût de petit pois.", "-Les petites annonces. J'adore ça, lire les petites annonces de Libé. Tiens écoute celle-ci : "Tu sens la myrtille, moi, j'ai eu un accident de trottinette. On s'est rencontrés sur mes rollers. J'ai envie de te revoir".
Ça faisait dix-sept jours, dix-sept jours et demi, qu'il n'avait plus reniflé son parfum, ni entendu sa voix, ni ressenti sa présence à la fois nonchalante et ardente. Dans quelques heures, ça ferait dix-huit jours, et comme chaque soir, Pierre rayerait la date sur le calendrier.
Une tante ! Ça me plaisait bien, une nouvelle tante ! En revanche, l'idée de partager Boris me donnait la nausée.
Les hommes oublient assez vite ce qui leur arrive. Mais ce qui leur arrive ne les oublient pas.
- Je m'appelle Laurent. Est-ce que je peux m'ennuyer avec vous ?
Avant je ne pensais pas. Maintenant je pense tout le temps. Je n'arrête pas de penser. A la vie? A la mort. A l'amour. Aux pauvres. Aux riches. Au chômage. Au racisme. A la maladie. A la guerre. A Dieu. A mon avenir. A la cicatrice en forme de trèfle tatouée sur ma tempe gauche
C'est un petit livre parlant d'une petite fille qui est timide. Cette jeune fille se nomme Lily. Ce livre est intéressant. Peu de texte mais de superbes images sur presque chaque page.
Lily est une petite fille d'une timidité incroyable. Elle est si timide qu'elle restait dans son coin lorsqu'il y avait des invités, qu'elle rougissait quand on prononçait son nom, qu'elle n'osait pas dire que ce ballon tout neuf lui appartenait. Si timide que quand elle a été choisie pour les mimes, elle a mordu la maîtresse en imitant un chien policier. Lily est tombée amoureuse par la suite. Lors d'une fête, sa mère a invité des amis, y compris sa maîtresse, celle que Lily a mordu l'autre jour. Lily croyait qu'elle allait mourir étouffée...
Camille.
L'artiste est comme le paysan, il laboure la mémoire comme une terre, il la ratisse, il la nettoie, il la fume, il en extrait des fossiles, il y fait pousser des merveilles.
Elle s'appelait Marie-Sarah Bargain, Fabrice l'aimait depuis qu'il avait neuf ans. (...) Qu'est-ce qu'elle était devenue ? Pourquoi leurs chemins s'étaient-ils séparés ? À quel moment ? Est-ce qu'il pourrait un jour lui dire comment elle avait été l'artisan de son destin ?"