Citations de Victor Hugo (8665)
Je vous avais oublié, comme on oublie la brise qui nous rafraîchit et qui passe; heureux lorsqu'elle ne devient pas l'ouragan qui nous renverse.
Pour vivre, le poisson ne doit pas sortir de l'eau, l'homme ne doit pas entrer en terre.
Richesse, horreurs, plaisirs, pouvoir sans frein ni loi,
Tout est pour moi, tout est à moi, je suis le roi !
Un roi qui s’amuse est un roi dangereux.
Tout pouvoir, tout vouloir, tout avoir, Triboulet !
Quel plaisir d’être au monde, et qu’il fait bon de vivre !
Quel bonheur !
On est fait prisonnier par l'âme d'une femme. Par sa chair aussi. Quelquefois plus encore par la chair que par l'âme. L'âme est l'amante; la chair est la maîtresse.
On peut dire de la rêverie ce qu'on dit du jeu. On commence par être dupe, on finit par être fripon.
Les jeunes belles épanouies, parfums pour les autres, sont pour vous épines, et de toutes ces roses vous sentez la piqûre. Il semble que toute cette fraîcheur vous est prise, et que la beauté ne décroît en vous que parée qu'elle croît chez les autres.
Le monologue est la fumée des feux intérieurs de l'esprit.
Les souvenirs du jeune âge reparaissent sous les passions comme le palimpseste sous les ratures, ces souvenirs sont des points d'appui pour la logique, et ce qui était vision dans le cerveau de l'enfant devient syllogisme dans le cerveau de l'homme. Du reste l'expérience est diverse, ettourne bien ou mal selon les natures. Les bons mûrissent. Les mauvais pourrissent.
L'irréprochable ne reproche pas.
Les haillons n'ont pas de sexe.
Ce million d'or s'en va en poussière, s'envole, flotte, est atome, devient respirable, charge, dose, leste et appesantit les consciences, et s'amalgame avec l'âme des riches qu'il rend superbes et avec l'âme des pauvres qu'il rend farouches.
Pas de grand style sans grande pensée. Le style contient aussi nécessairement la pensée que le fruit contient la sève.
L’argot, c’est le verbe devenu forçat.
L’homme n’est pas un cercle à un seul centre ; c’est une ellipse à deux foyers. Les faits sont l’un, les idées sont l’autre.
L’argot n’est autre chose qu’un vestiaire où la langue, ayant quelque mauvaise action à faire, se déguise. Elle s’y revêt de mots masques et de métaphores haillons.
Dieu, c’est la plénitude du ciel ; l’amour, c’est la plénitude de l’homme.
La blancheur de l’âme des jeunes filles, qui se compose de froideur et de gaîté, ressemble à la neige. Elle fond à l’amour qui est son soleil.
Rien n’est plus réel que ces grandes secousses que deux âmes se donnent en échangeant cette étincelle.