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Critiques de Victor del Arbol (602)
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La maison des chagrins

Comment accepter la mort de son enfant ? La vengeance permet-elle de continuer à vivre ? Est-il possible de pardonner, d’oublier ?



Eduardo, peintre-portraitiste, a choisi de tuer celui qui a causé l’accident dans lequel sa femme et sa fille sont décédées. Sorti de prison, il vivote en s’abrutissant avec l’alcool et les médicaments. Saura-t-il trouver un peu de réconfort auprès de la femme de son immeuble qui vit seule avec sa fille malade ?



Une violoniste célèbre n’a jamais pardonné. Son couple s’est disloqué, sa carrière abandonnée. Elle demande même à Eduardo de faire le portrait d’Arthur, l’homme qui a écrasé son fils avec sa voiture. Pourquoi vouloir cette image ? Est-ce qu’entretenir la haine peut l’aider à ne pas oublier son fils ?



Poète devenu homme d’affaires, Arthur est en prison pour avoir écrasé deux piétons. Mais sa propre fille est également disparue. Il est prêt à tout pour la retrouver, même à engager un détective, un ancien bourreau d’une junte militaire.

Des personnages secondaires alimentent aussi les réflexions sur la vie et la mort, le bien et le mal : Ibrahim, l’Algérien torturé par des Français, M. Who qui vend ses charmes et qui veut s’enfuir avec la jeune Chinoise dont il est amoureux ou encore l’Arménien qui veut venger sa fille.



Un excellent pavé noir où s’entrecroisent des destins tragiques. Il sera question de crimes et de vengeance, de grand amour et d’amour parental, d’art et de torture.

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La maison des chagrins

quel puzzle série noire !de beaux personnages auxquels on s'attache malgré leur noirceur et désespérance !j'ai aimé la tendresse de l'auteur pour décrire tous ces chagrins ...
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La maison des chagrins

Dans ce roman, on croise une galerie de personnages que nous ne sommes pas près d’oublier, dont les destins sont – tragiquement – liés. Ce roman est un véritable puzzle, chaque chapitre apporte une nouvelle pièce qui vient s’imbriquer dans l’histoire.

Tous les personnages – Edouardo, Arthur, Ibrahim, Gloria, Olga, Andrea, M. Who, Maribel –

sont des êtres cabossés par la vie, ou dont la vie a basculé, qui sont tous unis par la douleur, principalement celle de la perte d’un être cher (un enfant, une femme, un mari, un amant…) et par la haine. « À quoi sert la douleur, si on ne peut la partager avec celui qui te l'inflige ? Je ne suis pas là pour pardonner, Eduardo. J'ai besoin de comprendre, et j'ai besoin de haïr » dit Gloria à Eduardo, le peintre à qui elle a demandé de réaliser le portrait de l’homme qui a tué son fils. « Qu'est-ce qui nous unit ? La perte, la culpabilité, le remords ?"

Et tous, à commencer par Edouardo sont à la fois victimes et coupables. Ces êtres portent tous une blessure qui a laissé en eux ou sur eux (pour Ibrahim) des cicatrices. Que cherche réellement Edouardo en acceptant la commande de cette célèbre violoniste de réaliser le portrait du chauffard qui a tué son fils alors que lui-même a perdu femme et enfant dans les mêmes circonstances et qu’il s’est fait justice lui-même ? Le portrait qu’il va faire d’Arthur, le chauffard, n’est-il pas en réalité une sorte d’auto-portrait ? Où la vérité est-elle ailleurs ?

Aucune horreur ne nous est épargnée dans ce roman : viol, torture, assassinat, pédophilie, prostitution, on plonge petit à petit dans la noirceur la plus absolue. Et rien n’est laissé au hasard, et c’est là toute la puissance de ce roman policier, pas de place pour les coïncidences, tout s’explique et tout est lié, chaque acte découle d’un autre. Aucun détail n’est gratuit et les indices laissés par l’auteur sont nombreux pour tisser sa toile.

Del Arbol nous plonge dans la noirceur de l’âme humaine et dans le cercle infernal de la vengeance. L’intrigue est complexe mais ficelée de main de maître et le suspense est soutenu jusqu’à la fin car on ne sait quelle vérité va finalement se révéler, celui qu’on croyait coupable se retrouve victime, et vice-versa. Tous les personnages sont fouillés et l’auteur leur donne tant d’épaisseur qu’on ne peut que s’y attacher.

La construction de ce roman est si habile qu’on ne peut le lâcher : le portrait de chaque personnage est fait par petite touche, à l’image d’une peinture, et on est tour à tour plongés dans leur présent puis dans leur passé et les moments clés de leur vie, qui les ont fait basculés.

Un roman d'une grande noirceur où l’adulte n'est pas protecteur, le père, le mari souvent absents ou défaillants. Ce thème de l'enfance trahie est particulièrement touchant.

Une vraie réussite et une vraie découverte pour moi d’un auteur espagnol que je ne connaissais pas et dont je vais m’empresser de lire le premier ouvrage. Un coup de cœur !

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La maison des chagrins

Je n'ai pas aimé la fin, ni la lecture, la version audio livre n'est pas précise et c'est à cause de cela qu'on ne comprend pas bien, c'est un peu difficile à expliquer. Peut être que c'est le style de l'auteur qui donne la sensation de toujours attendre une partie de l'histoire ! Je suis arrivée à la fin avec de difficultés. Beaucoup de personnages apparaissent au fil de chapitres, mais ils me semblent trop mysterieux ! J'ai écouté la version audio livre
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La maison des chagrins

En dehors de l'histoire et de ce puzzle où la vengeance ne permet aucune rédemption, il y a dans l'écriture de cet auteur une véritable poésie qui donne au roman noir toute sa beauté et sa tragédie
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La maison des chagrins

Construit comme un puzzle, l’auteur assemble son œuvre pièce par pièce. Les descriptions des personnages sont minutieuses et nombreuses. C’est pour mieux t’endormir mon enfant ! Cette histoire sent mauvais la vengeance, le pouvoir, le malheur, la destruction. Une chose est certaine. Après la lecture de ce livre le pardon devient comme une seconde nature. Qu’ils sont malheureux tous ces personnages haineux. Le puzzle est en place, le jeu de destruction peut commencer, les scènes violentes sont visuelles et dérangeantes. C’est un polar écrit par un homme pour les hommes. Le titre est trompeur.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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La maison des chagrins

A le recherche d'un bon auteur de polars espagnols depuis Vasquez Montalban, je pense l'avoir trouvé.

L'auteur arrive à rendre humains meurtrier et tortionnaire, l'analyse des différents protagonistes est très poussée. C'est un livre très sombre mais un vrai plaisir de lecture

Le précédent ouvrage de cet auteur "la tristesse du samouraï" ne m'avait pas accroché mais je pense le relire avec plus d'attention prochainement
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La maison des chagrins

475 pages lues avec avec avidité, sans décrocher, prise dans le tourbillon de tous les évènements, tous les personnages qui n'ont à première vue, aucun lien, mais qui au fil de la narration, se relient les uns aux autres avec un grand art. L'auteur a un grand talent dans la peinture des personnages, la construction des intrigues qui s'imbriquent les unes dans les autres. avec un suspens haletant jusqu'au dénouement. J'avais beaucoup apprécié un précédent ouvrage de Victor del Arbol "Toutes les vagues de l'océan" que je conseille vivement. Une mention particulière à la remarquable traduction de Claude Bleton.
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La tristesse du samouraï

Espagne, hiver 1941, sur un quai de gare. Une jeune femme et son petit garçon attendent le train. Un train qu'elle ne prendra jamais.

Espagne, hiver 1981, juste après la tentative de coup d'Etat militaire, dans une chambre d'hôpital. Une jeune femme est en train de mourir.

Ces deux femmes sont intimement liées, pas par le sang qui coule dans leur veines mais par celui qui a été versé tout au long de leurs histoires familiales croisées. Croisées entre elle et tissées avec l'Histoire.



Ce roman est la chronique d'un tremblement de terre et de ses répliques qui ont duré quarante ans : la guerre civile espagnole. Sans doute un des conflits les plus abominables et un de ceux qui a laissé le plus de cicatrices au sein d'un peuple, d'une société, des familles.

Le roman de Victor del Arbol est noir, très noir. Il est magnifiquement construit : le lecteur dispose assez rapidement de toutes les pièces du puzzle mais ne peut les associer que très tardivement.

L'écriture est un vrai bonheur. Je ne comprends hélas pas l'espagnol alors une mention spéciale au traducteur.


Lien : http://www.etoiledenatan.fr/..
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La tristesse du samouraï

J'ai éprouvé un vrai plaisir à lire ce livre ! Un fond historique intéressant, une intrigue qui donne envie de continuer et une vraie gymnastique intellectuelle à travers des allers et retours entre passé et présent, ainsi qu'une langue maitrisée. Les principaux ingrédients sont réunis pour passer un bon moment.

Je ne peux que le conseiller !
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La tristesse du samouraï

Très bonne surprise que ce roman choisi pour son titre.

Préparez vous à affronter le passé de l'Espagne, entre délations, putsch, deuxième guerre mondiale, partisans de Franco et front russe.

C'est un roman qui mêle une histoire familiale et l'Histoire du pays, avec une bonne dose de drames et de meurtres.

Je vous le conseille sans retenue!
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La tristesse du samouraï

Un livre sombre, d'une intensité psychologique immense, très bien écrit qui nous plonge dans une Espagne blessée, fragile...Je vous le recommande!
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La tristesse du samouraï

Un roman noir historique impitoyable





"Viendra même un temps où les proches de cette famille maudiront l'homme pendu au gibet. Pourquoi avait-il fallu qu'il s'éprenne de la femme d'un chef de la Phalange? Que s'était-il imaginé? Avec une fasciste, avec la femme d'un fasciste, avec la mère d'un fasciste. La vérité n'intéressera personne". L'homme pendu au gibet, c'est Marcelo Alcalà, un instituteur de campagne modeste qui a eu le malheur de tomber amoureux d'Isabel Mola. Une femme battue par son mari fasciste, qui finira assassinée par son amant, Gabriel Bengoechea. Le pauvre Marcelo n'est pas l'amant, non. C'est le pauvre bouc émissaire, le coupable idéal, un innocent qui finira pendu en prison. Le véritable commanditaire n'étant autre que le mari d'Isabel, manipulé par son bras droit Publio. Une pourriture de la pire espèce, un des personnages les plus abjects jamais créé par un auteur de roman noir. Et toute cette tragédie si terriblement humaine aura des conséquences dramatiques sur les descendants de Marcelo, d'Isabel, et de Gabriel. Comme une malédiction qui s'abat sur un monde loin d'être manichéen !



La Tristesse du Samouraï est un roman atroce, prenant, implacable. Impitoyable. Oui, impitoyable est vraiment le terme qui qualifie cette épouvantable histoire racontée par un écrivain de talent. Car il fallait un sacré souffle pour écrire ce roman dur, très dur, éprouvant. Certaines scènes sont très crues, à la limite du supportable. L'auteur a mélangé avec virtuosité plusieurs genres: Roman noir, polar historique, thriller sanglant, et suspense psychologique, voire même philosophique, existentialiste. Un tour de force qui s'achève dans un dénouement épique, sanglant et noir comme le cauchemar. Mais à époque dure, roman dur. En effet, l'histoire se déroule sur deux périodes bien distinctes: l'Espagne franquiste pendant la seconde guerre mondiale, et le début des années 80, alors que le pays sort tout juste de la dictature du général. Des décennies passées à vivre dans la terreur, qui ont complètement détraqué le psychisme de toute une population. Cela ressort vraiment dans la psychologie des personnages de ce livre.



La Tristesse du Samouraï repose sur une intrigue complexe, subtile, et taillée au couteau. Ou plutôt au sabre! Le sabre du Samouraï. C'est une histoire poignante d'amour et de haine, de jalousie et de vengeance, de trahisons et de mensonges, de pouvoir et de manipulation. Un chant funèbre sur un monde de démence et de sang, une fresque épique et surtout très violente, une toile machiavélique tissée par un auteur surdoué. En effet, pour son premier roman, Victor Del Arbol montre une maîtrise impressionnante dans la conduite de son récit. L'auteur ne tombe jamais dans la façilité, et parvient à rendre limpide une histoire complexe qui suit trois générations d'espagnols. Le style est riche, sophistiqué, mais très clair. Bref, un thriller très noir totalement abouti, qui révèle un auteur talentueux.


Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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La tristesse du samouraï

Thriller psychologique



« D’une certaine façon, les enfants paient pour les crimes commis par leurs enfants. » et « Nous éprouvons parfois le besoin de réparer le mal que d’autres ont commis et de nous débarrasser d’un poids que nous supportons injustement » tel est en quelque sorte le message qu’on peut retenir de ce roman à l’intrigue complexe : une espèce de saga familiale qui se déroule dans l’Espagne du Front populaire de 1941 à celle de la tentative de coup d’état de 1981. Les va-et-vient dans le passé et le présent de trois familles et de personnages satellites rendent, certes, la lecture difficile parce que ce n’est que progressivement que l’on comprend comment tous ces destins s’imbriquent… mais la complexité du récit n’enlève rien au plaisir de lire et l’exacerbe plutôt. Original et efficace !


Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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La tristesse du samouraï

Hiver 1941. Isabel, une très jolie femme arpente les quais de la Gare de Mérida accompagné de son jeune fils. Elle attend le train qui va les emporter vers Lisbonne, car elle a décidé de tout quitter, son mari et son fils ainé. Pourtant, Isabel n'a rien à craindre dans cette toute nouvelle Espagne qui n'est plus en guerre, son mari phalangiste fait partie des vainqueurs. Mais Isabel ne montera jamais dans ce train...



Mai 1981, Maria une jeune avocate de trente-cinq ans se meurt d'une tumeur au cerveau dans un lit d'hôpital de Barcelone.







Ces deux femmes ne se sont jamais rencontrées et ne le feront jamais. Pourtant, leur destinée est liée, à jamais...



MON AVIS : Ce roman noir est plus qu'un bon polar, c'est aussi un roman historique . Son auteur Victor Del Abol, lui-même policier, revisite avec beaucoup de brio l'histoire de l'Espagne franquiste. Il déroule sur quarante ans, la vie de trois familles dont le destin est lié. Les membres de ces familles vont se croiser, se trahir, s'aimer et se déchirer. « La tristesse du samouraï » fait partie de ces livres, qui ne font pas que vous divertir, mais qui vous apprennent aussi comment l'Histoire s'est construite. Victor Del Abol fait la part belle aux personnages féminins dont il décrit avec beaucoup de finesse et de véracité la psychologie. Il nous montre à travers le destin de ces femmes fortes, que la gent féminine a payé un lourd tribut sous le franquisme. Mais le thème central de ce livre, celui qui revient comme un leitmotiv dans la bouche de plusieurs personnages, c'est que les enfants payent toujours pour les parents,et que toutes les fautes doivent être expiées, quel qu'en soit le prix. Les enfants sont responsables des fautes commises par leurs parents. Maria comme les autres doit donc payer pour les crimes de son père. « La tristesse du samouraï » est superbement bien écrit, parfois même avec beaucoup de poésie,d'ailleurs le titre en atteste , c'est un livre fort, plein de conviction. À ne manquer sous aucun prétexte.
Lien : http://www.meellylit.com/
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La tristesse du samouraï

Espagne, de 1941 aux années 80. Une histoire de haine et de vengeance sur fond de franquisme et de complots politiques. Un excellent thriller psychologique.
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La tristesse du samouraï

Je dois bien l'avouer, lorsque l'on évoque le mot Samouraï, je ne peux m'empêcher de penser au film légendaire de Jean-Pierre Melville, mettant en scène un Alain Delon au firmament de sa carrière. Comme pour le film, hormis l'évocation d'un sabre d'un guerrier légendaire vous ne trouverez pas grand-chose ayant un rapport direct avec ces guerriers d'autrefois soumis au code très strict du Bushido.



Dans la mélancolie de ce titre, Victor Del Àrbol évoque le passé sombre d'une Espagne enlisée dans une guerre civile dévastatrice qui au travers de trois générations décimées par la haine, les coups bas et les vengeances trouvera sa conclusion en 1981, année de la tentative de putsch dont l'un des coups d'éclat fut l'attaque du congrès des députés. C'est lors de ce dernier événement que le récit débute. Maria, avocate réputée, agonise sur son lit d'hôpital en présence de son père muet et d'un inspecteur de police qui la suspecte de plusieurs assassinats et de complicité d'évasion. A-t-elle vraiment commis tous ces crimes ? Et si oui pourquoi ?



Toute l'histoire démarre en décembre 1941, sur le quai d'une gare, avec cette belle femme élégante, accompagnée de son plus jeune fils, Elle s'apprête à fuir un mari odieux, chef des brigades phalangistes. Mais la tentative échoue et au grand désespoir du jeune garçon, elle disparaîtra sans laisser de trace. On suivra également le parcours du frère aîné qui sera contraint de s'engager dans la sinistre Légion Azul qui le mènera sur le front russe. Et puis il faudra également comprendre pourquoi cet inspecteur de police respectable est devenu un odieux tortionnaire. Sur fond historique, nous découvrirons donc les imbrications tragiques d'évènements dont les répercussions trouveront un écho sur quatre décennies. Des bourreaux qui deviennent victimes et des victimes qui se transforment en monstres psychopathes.



Un texte extrêmement bien rédigé et empreint d'une grande sensibilité, c'est ce qui fait la force de la Tristesse du Samouraï. On traverse les différentes époques d'un passé douloureux, en compagnie de personnages complexes dotés d'une épaisseur dramatique savamment bien dosé. Le talent de Victor Del Àrbol c'est d'avoir su bâtir ce thriller sur fond historique sans toutefois nous plonger dans les affres d'une déclinaison de chronologie fastidieuses. C'est donc par petites touches subtiles que l'auteur aborde ce sujet complexe qui n'a pas finit de faire frémir l'Espagne si l'on se réfère à l'actualité récente concernant le juge Garzòn qui tentait de faire la lumière sur les disparitions survenues durant la période opaque du régime franquiste.



Une belle écriture empreinte d'une certaine mélancolie pour évoquer la noirceur d'une vendetta qui balaiera le libre-arbitre des protagonistes de cette histoire. Monté comme un puzzle dont les différentes pièces s'assemblent au gré des différentes périodes, on ne peut qu'apprécier la maîtrise scénaristique d'un grand écrivain, même si l'on peut déplorer ici et là quelques petites incohérences qu'un hasard bien trop salutaire, au service de l'auteur, tente de gommer.
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La tristesse du samouraï

"La tristesse du samouraï" peut être classée dans différentes catégories : polar, histoire, et saga familiale.

L'histoire couvre la période 1941 à 1981 en Espagne. Le pays vit alors sous un régime dictatorial, le franquisme. Franco meurt en 1975.



En 1981, l'avocate Maria Bengoechea, atteinte d'une tumeur cancéreuse au cerveau vit ses dernières semaines à l'hôpital. A la demande de l’inspecteur Marchan, elle rédige une sorte de mémorandum sur les événements dont elle a été l'un des personnages.



En 1977 elle avait, avec sa consœur et amante,Greta, fait condamner un inspecteur de police, César Alcala, pour violence. Ramonda, sa victime, indic de police et personnage peu recommandable lui avait communiqué un message concernant l'enlèvement de sa petite fille, Marta.



En 1980, contactée par les service secrets auxquels appartient son ex-mari Lorenzo, Maria doit prendre contact avec César (toujours en prison) pour obtenir qu'il lui remette le dossier qui aurait constitué sur Publio, député franquiste. Maria va alors se trouver confrontée non seulement à l'histoire de son père, Gabriel, mais aussi à celle de deux autres familles les Mola et Alcala.



En 1941 la famille Mola est composée de Guillermo, le père, homme politique franquiste dont l’âme damnée est Publio. Isabel, l'épouse. Elle sera exécutée pour avoir comploté contre son mari. Les fils, Fernando, sera envoyé sur le front russe à l’initiative de son père,et Andrès, 10 ans un peu différent des autres enfants, passionné par les samouraïs, conduit dans un hôpital psychiatrique.

La famille Alcala est composée de Marcelo, le père, précepteur d'Andrès , et de son fils César.



Tout au long de la lecture on découvre avec Maria, personnage fragilisée et manipulée par les services secrets au service de Publio, les raisons et les événements qui relient l'ensemble des protagonistes.



Excellent roman. La construction des chapitres alternant les différentes périodes ne perturbe pas la lecture, bien au contraire. Le caractère des personnages est bien développé. A quelques exception près - les femmes notamment - ils attirent peu la sympathie. Les violences morales et physiques sont présentes.
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La tristesse du samouraï

Voilà un roman qui m’a accompagnée partout, à la maison, en métro… L’histoire est captivante, émouvante, rebondissante, et teintée de noirceur.

Le livre refermé, il continue de nous habiter, pas tel ou tel personnage, le livre dans son ensemble. On revit l’histoire rétrospectivement, quand tout à la fin s’imbriquent les pièces du puzzle, et que l’on comprend enfin les liens qui relient les membres des trois familles ("Mola", "Alcala" et "Bengoechea") que l'on croise au fil des chapitres.



Ce roman de Victor del Arbol (et un de plus dans mes auteurs à suivre !) a le mérite de brosser, et sans dénaturer ou alourdir le récit - c’est une prouesse – l’histoire de l’Espagne sur 40 ans, depuis la guerre civile jusqu’à la tentative de coup d’Etat de 1981.

C’est passionnant d’un point de vue historique : une leçon de révision indispensable (la division Azul dans l’armée allemande par ex.) sur les affres qu’a connus le pays, incidemment distillée au fil du roman. Bravo. J’ai lu que l’auteur était historien de formation et membre de la police espagnole ; les chiens ne font pas des chats…

Pour qui cherche une lecture facile, passez votre chemin car ce roman débordant de suspense requiert concentration et implication tant foisonnent les personnages et les intrigues ! Pour les autres, foncez...mais gare au tournant, des scènes sont très dures...



Pour rester dans le contexte de l’Espagne des années franquistes et plus contemporaines, j’ai ensuite entamé la trilogie de Carlos Ruiz Zafon. Eh bien pour tout dire, au fur et à mesure de ma progression (c’est le terme, je faisais de gros efforts pour rester accrochée…) dans ces 3 livres, je ne pouvais que regretter de ne pas revivre La tristesse du Samouraï…


Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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La tristesse du samouraï

Ce roman nous mène en Espagne sur une période allant des années 1940 à la tentative de coup d'état de 1981 et sur les traces de trois familles, meurtries par des secrets et des meurtres qui pèsent sur plusieurs générations. C'est un roman vraiment noir avec certaines scènes qui, portées à l'écran, me feraient fermer les yeux mais c'est aussi un beau roman qui raconte une partie de l'histoire espagnole, celle des phalangistes (groupuscule d'extrême droite) et de la tentative de coup d'état de 1981 mais qui insiste aussi sur les conséquences de nos actes pour les générations à venir. Ne vous attendez pas à un suspense haletant, vous seriez déçu. On est bien loin de Coben mais j'ai rencontré dans ce roman de beaux personnages et un univers qui m'a parfois rappelé Millenium sans que je ne sache expliquer pourquoi. Peut-être tout simplement une question d'atmosphère.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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