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Critiques de Victor del Arbol (600)
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La maison des chagrins

De cet auteur espagnol, j'avais lu il y a deux ans La tristesse du samouraï, qui m'avait beaucoup marqué. Je dirais même que c'est le meilleur livre que j'ai lu ces dernières années (et pourtant il y en a eu !) tellement ça a été la claque ! J'attendais donc beaucoup de ce deuxième ouvrage de cet ancien flic de la police catalane.

Eudardo est un peintre donc la vie a été brisée après qu'il ait perdu sa femme et sa fille dans un accident et qu'il ait purgé 13 ans de prison pour s'être vengé. Olga, sa galeriste, lui trouve un contrat : une célèbre violoniste lui offre une somme en or pour qu'il peigne le portrait de l'homme qui a tué son fils après l'avoir renversé avec sa voiture. ça va être l'ouverture d'une terrible boîte de Pandore.

Le chauffard s'appelle Arthur Fernandez, un Français d'origine pied-noir qui a fait fortune à Madrid. Chef d'entreprise respecté jusqu'à cet accident, il sort de prison après trois ans grâce à une remise de peine. Il fait jouer ses relations pour faire sortir Ibrahim, un Algérien qui partageait sa cellule et le protégeait, et engage Guzman, un ancien membre de la police politique chilienne sous Pinochet, pour retrouver sa fille disparue.

Ces personnages n'ont a priori rien en commun. Sauf d'avoir tous connu un terrible drame, la souffrance et la haine qui ont conduit à la vengeance. Et au fur et à mesure de l'histoire, on voit qu'en fait, tous sont liés les uns aux autres.

La construction de cette histoire sous forme de puzzle est admirable. C'est noir au possible, et il n'y a pas vraiment de place pour sourire dans ce thriller. Ca commence lentement, et je trouve même que l'histoire a du mal à s'installer sur les cent premières pages, mais au fur et à mesure, on va de révélation et révélation et d'horreur en horreur : escroqueries, viols, pédophilie, inceste, prostitution, esclavage, corruption... Et toujours un thème récurrent et commun à tous : la vengeance. Il n'y a aucun manichéisme et chaque personnage a sa part d'ombre... qui est vraiment très, très sombre ! Une fois passées les cent premières pages, il est impossible de lâcher ce bouquin. C'est vraiment un roman noir de très haute volée. Un reproche tout de même : l'auteur a une très belle écriture, c'est de plus très bien traduit, mais il fait trop dans l'emphase et se perd parfois dans de grandes phrases philosophiques qui alourdissent un peu l'ensemble. Autrement, pour tout ce qui est personnages, suspense, intensité, noirceur, tout est parfait.

J'ai quand même préféré La tristesse du samouraï, qui n'a aucune maladresse de style et a en plus une dimension politique et historique rendant l'histoire encore plus passionnante. Ce premier roman avait atteint la perfection, le deuxième est un ton en dessous mais ça reste quand même de la très haute qualité. Victor del Arbol est un auteur à découvrir absolument !
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La maison des chagrins

Il y a quatorze ans Eduardo perd, dans un accident de voiture, sa femme et sa fille. Gloria perd son fils de dix sept ans écrasé par un homme saoul. Ce dernier tue également une fillette de dix ans dont le père dit «l’arménien» est en prison. Arthur le chauffeur saoul, après une peine de trois ans de prison sort. Mr Who et Maribel (mère et fils) ont perdu Théo (mari et père) tué par Eduardo qui avait provoqué l'accident. Tous ces destins tragiques vont se rencontrer. C'est une histoire très noire mais captivante et surtout une fin incroyable!!!



Coup de coeur 2014
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La maison des chagrins

Les romans de Victor del Arbol ont quelque chose d'à la fois vertigineux et de désespéré. Dans la maison des chagrins, on retrouve comme dans la tristesse du Samouraï, cette immanence du malheur liée à la condition humaine. L'homme, quelle que soit son origine ou sa position sociale, est condamné à endurer dans son corps, dans son âme ou dans son coeur, les pires tourments. le bonheur, par essence éphémère, se transforme inéluctablement en souffrance à un moment ou un autre de la vie.



« La vie est injuste, elle se comporte comme les tricheurs. Elle te met tout à portée de main, te fait croire que le bonheur n'est pas une ambition démesurée, et quand tu joues avec elle, en toute confiance, elle rafle tout à la première levée, elle ne t'a rien laissé, mais elle t'interdit de quitter la table, elle t'oblige à rester, à jouer cette partie que tu ne pourras de toute façon jamais gagner. »



Partant de ce postulat, Victor del Arbol bâtit une histoire tragiquement belle où chacun des personnages est le maillon d'une intrigue construite à la manière d'un puzzle. Il se met en place lentement, révélant les liens entre les différents protagonistes et les conséquences désastreuses de comportements vengeurs et désespérés, commis dans le passé.



Le roman débute sur une demande étrange formulée par une célèbre violoniste. Elle souhaite qu'Edouardo, un peintre autrefois célèbre, ruiné moralement par l'accident mortel de sa femme et de sa fille 14 ans plus tôt, fasse le portrait de l'homme qui a tué son fils en le renversant avec sa voiture. Morts accidentelles ou provoquées, elle s'enchaînent dans un sinistre effet de dominos...



Une fois le livre commencé, il est difficile de le lâcher. L'auteur orchestre en effet avec talent une intrigue terriblement prenante et une mise en scène de personnages attachants dans leur noirceur.

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La maison des chagrins

Ce roman est ma deuxième rencontre avec l’auteur barcelonais à qui on doit le très bon La tristesse du samouraï que je vous recommande chaudement. Mais là n’est pas mon propos, focalisons-nous sur La maison des chagrins, titre prometteur qui ne nous donne pas franchement envie de nous précipiter dessus et là je vous dis erreur ! Vous passeriez à côté d’un très bon et beau roman noir. Ici, il est question de tristesse (au cas où vous ne l’auriez pas deviné :)) et de vengeance, de solitudes qui se croisent au cœur d’un Madrid froid et pluvieux qui se fait comme l’écho de toute cette misère sourde qui transpire à chaque page du roman et préside à chacune des destinées des personnages. Le point de départ est le suivant : un peintre alcoolique et dépressif brisé par la mort tragique de sa femme et de sa fille, est engagé par une riche et virtuose violoniste pour peindre le portrait de l’assassin du fils de celle-ci. Cette étrange requête est seulement motivée par le souhait de cette femme de ne jamais oublier le visage du meurtrier de son fils, de celui qui a brisé sa vie à tout jamais. Autour d’eux gravitent d’autres âmes perdues : l’assassin du fils chéri, homme d’affaires qui vient de purger sa peine de prison, son acolyte de cellule, Arabe au passé lourd de secrets, un jeune asiatique androgyne qui vend son corps par amour, une mère de famille esseulée qui élève sa fille un peu spéciale, et bien d’autres encore. Tous sont animés par la vengeance et le désespoir. Personnages torturés et complexes, les fils de leur destin sont imbriqués les uns aux autres, nous le découvrons au fur et à mesure de notre lecture.



Je l’avoue, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire : je ne savais pas trop où Victor Del Arbol souhaitait nous emmener. Et puis au fil des mots, apprenant à connaître chacun des personnages, le déclic s’est opéré et tout a pris sens. Pour résumer, difficile de lâcher le livre. Bien que d’une parfaite noirceur, j’ai été séduite par l’écriture de Victor Del Arbol, d’une profonde empathie et d’une belle musicalité, qui nous offre de touchants portraits à leur manière, au-delà de leurs failles et de leurs plus inavouables secrets. Rien n’est jamais ni tout blanc ni tout noir dans la vie et comme en littérature l’auteur se fait le chantre de cette dualité. Pari réussi pour Victor Del Arbol qui est décidemment un admirable conteur.
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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La maison des chagrins

Je me suis plongée dans cette lecture juste en ayant lu la quatrième de couverture. Elle ne dit pas grand chose sur ce dont il va être question dans le roman.



Il est conçu en 2 parties. Dans la première on fait connaissance de tout un tas de personnages, on est tour à tour amenés dans leur présent, leur enfance, les durs moments qu'ils ont vécu dans leur vie. Tout au long du roman, Victor Del Arbol maintient d'ailleurs notre intérêt en nous ramenant en arrière sur des moments clés de la vie de ces personnages. Mais tout au long de cette première partie, on ne voit pas trop où l'on va en venir même si certains liens entre des personnages sont évidents. Ce sont des écorchés de la vie, ils ont perdu un enfant, une épouse, fait de la prison, une dépression. Leurs existences à toutes se ressemblent en ce point. D'ailleurs, l'auteur le dit bien lui même : "Qu'est-ce qui nous unit ? La perte, la culpabilité, le remords ?"



Et puis on aborde la seconde partie du roman où petit à petit tout se noue, les fils entre tous les personnages nous apparaissent, leurs liens dans le présent ou dans le passé toujours. Et derrière tous ces liens commence à apparaitre une histoire vraiment noire.
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La maison des chagrins

TRES BIEN !!!!
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La maison des chagrins

Mais où donc nous emmène Victor del Arbol dans ce roman La Maison des Chagrins ?

Telle est la question que je me suis posée en abordant les premières pages de ce livre.



L'auteur va placer au coeur de son roman deux accidents de  voiture qui auront eu pour ses deux personnages principaux des conséquences identiques bien que les situations aient été totalement différentes.



D'une part, Eduardo, peintre talentueux, en sera victime : blessé, il perdra sa femme et verra mourir sa fille.  Il se rétablira, physiquement diminué, mais semblera inconsolable, ne pas pouvoir faire face au drame de la perte de sa famille, d'autant que l'auteur a pris la fuite et qu'aucune réparation, ni condamnation n'est possible. Aussi lorsque par hasard, la possibilité d'une vengeance s'offrira à lui, il n'hésitera pas et sera condamné à 13 ans de prison pour avoir tué l'auteur de sa tragédie.



D'autre part, Arthur, brillant homme d'affaires, après une soirée tourmentée, ivre, sera l'auteur d'un accident tuant un jeune homme et une jeune fille. Il sera condamné compte tenu  des circonstances à une peine de trois ans.



Ces faits divers vont être traités avec intelligence et réalité par l'auteur (ce ne sera pas par hasard puisqu'ayant exercé au cours de ses nombreuses activités, celle de policier). Les accidents et leurs conséquences, la condamnation, la peine de prison, le remord et la culpabilité, la souffrance, la solitude seront subtilement évoqués, à un point tel qu'on cherche le roman policier, le thriller qu'on est censé lire.



Mais c'est alors que Victor del Arbol va installer ses personnages secondaires : Olga, Gloria,  Ibrahim, M. Who, Maribel, Damaso, M. Olsen,  Guzmán, Graciela, Sara et son chat, etc... tels des pions sur un échiquier, avec des rôles précis, aiguisés, liant l'un à l'autre, puis l'autre à un troisième et ainsi de suite... 



Et là, nous entrons dans un roman noir, dur, à la trame dramatique, à l'écriture maîtrisée, les mots sont choisis, les diverses intrigues menées à la baguette tel un chef d'orchestre qui dirige ses musiciens, l'ensemble avec énergie, suspense. Il serait difficile de ne pas relever tant le degré de qualité de ce roman policier que le travail fourni par l'auteur, ne laissant rien au hasard.



Un excellent roman et une très agréable découverte de cet écrivain espagnol pour ma part.

 

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La tristesse du samouraï

J'ai particulièrement apprécié ce polar, le nombre de citations que j'ai relevées en est une preuve. Il faut dire que l'écriture est très belle et bien construite.

Ce roman est pour moi l'histoire de deux femmes qui ne se rencontreront jamais et pourtant qui seront liées à travers les années: Maria, jeune avocate sur son lit de mort et Isabel, belle Espagnole qui veut fuir son pays. Autour d'elles gravitent des hommes, des massacres, des vengeances, de l'amour, de la haine...

Il s'agit de ne pas perdre le fil de l'histoire pour se rendre compte que tout se lie.

Une grande tragédie complexe et subtile.

Auteur à suivre...
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La tristesse du samouraï

Un roman magnifique mais d'une noirceur absolue. Victor del Arbol raconte le franquisme et ses conséquences sur la jeune démocratie espagnole par le truchement de personnages superbement campés. En 1941 Isabel Lola, épouse d'un dirigeant fasciste est assassinée. En partant de ce fait divers sordide, le romancier dresse le portrait d'une galeries de personnages qui ont tous leur zone d'ombre. À l'arrivée, un triste constat s'impose. Les enfants paient toujours pour les crimes de leurs parents.
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La tristesse du samouraï

Maria, avocate à Barcelone, en acceptant de défendre une femme dont son mari a été battu à mort par un policier ne sait pas dans quel engrenage elle s'est mise. Un roman sur 2 époques, 1941 la fin de la guerre d'Espagne et s'est excés, meutres.... et 1981 où se met doucement en place une vengeance qui murit, macère depuis 40ans. Un bon thriller qui tient en haleine jusqu'au bout.
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La tristesse du samouraï

J'avais déjà lu "La veille de presque tout" de Del Arbol et avais aimé, mais avec cette "Tristesse du samourai", j'ai trouvé qu'il s'était surpassé et dans l'histoire -sur le fond- et dans la narration.

Habituellement -et ce n'est pas bien!!!...- quand je lis, mon esprit quitte parfois l'intrigue et les personnages pour penser à autre chose, le temps de quelques secondes, puis je reviens au sujet. J'étais déjà un peu comme cela à l'école. Avec le temps, je me suis rendu compte que c'était parce que je n'étais pas immergé dans ma lecture, et que l'intérêt que je portais à ce que je faisais, écouter mon instit et ensuite mes profs, et donc lire aujourd'hui, n'était pas total.

J'ai entamé ce roman jeudi et viens de le terminer, aujourd'hui dimanche, entièrement pris par ses personnages complexes, leurs histoires imbriquées, souvent sans le savoir, l'époque traîtée, la violence des faits et des sentiments.

Des personnages à la rancune tenace pour certains, soulevant l'éternelle question: sommes-nous comptables des erreurs et fautes de nos "parents"?

Du coup, si la réponse est affirmative, la vengeance des générations qui suit peut-être être "légitimée"? Perso, je réponds que je ne suis pas comptable des erreurs et errements de mes anciens, mais par contre pleinement de ceux - éventuels- que pourraient commettre ma descendance.

On plonge dans ce livre et on ne peut en sortir, tant l'écriture nous happe, et tant nous devons être attentifs à ce qui est écrit si nous ne voulons pas -trop- nous faire avoir par les rôles réels de chacun et chacune. Sur ce plan, Del Arbol joue avec nos nerfs et notre patience, et on sent à chaque chapitre qu'il est capable de nous sortir quelque chose de nouveau, de pas prévu, qui du coup vient casser ou rompre le fil du récit et le met et/ou remet en cause.

Du coup, qui a réellement tué Isabel Molla quarante ans plus tôt? Qui a réellement tenté d'abattre son mari ? Quel est le véritable rôle du précepteur d'Andrès, fils de la famille Molla? De l'inspecteur Alcala, dont la fille a disparu depuis quatre ans et qui purge une peine -peut-être injuste sous les verrous? De l'avocate, Maria, qui a causé sa chute? Et de Gabriel, père de cette dernière? Et de son ex-mari Lorenzo?

La seule chose dont on soit à peu près sûr, est que le nommé Publio, homme de l'ombre, tire les ficelles, et continue de les tirer bien des années plus tard.

Même les allers -retour entre les faits de nos jours (1981) et ceux de l'époque (1941), n'ont pas réussi à me perdrer ou à m'égarer, tant Del Arbol a su baliser son écriture et donc le chemin du lecteur.

Honnêtement, j'ai rarement été pris par un tel suspens, une telle densité de récit.
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La tristesse du samouraï

Magnifique livre que je viens de terminer . Ecriture soigné , fait historique de la guerre civile en Espagne bien relaté. Tout y ai réuni vengeance , trahison , histoire de famille , coup d'état etc ....Je le conseille à tous . Bonne lecture avec Victor del Arbol ^....







Si jamais vous l'avez aimé continuer sur le même auteur avec "La maison des chagrins " ^^
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La tristesse du samouraï

Quand la haine et la vengeance traversent l Histoire et détruisent des vies. Les enfants doivent porter le fardeau des erreurs de leurs parents.



Un excellent thriller, sombre, dense et très bien narré. Il est très proche des romans noirs par son amertume et son fatalisme.

Une lecture de haut vol à ne pas mettre en toutes les mains car les diverses scènes de violence sont détaillées à la limite de l ecoeurement.

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La tristesse du samouraï

Ce roman est un voyage, à la fois géographique puisque nous partons en Espagne, et temporel, car nous traversons plusieurs époques, des années 1940 aux années 1980. C'est aussi un parcours dans les genres littéraires, puisque ce texte est à la croisée du roman historique, de la saga familiale et bien sûr du polar. L'auteur dresse le portrait de plusieurs familles : les Mola : Guillermo, chef des Phalangistes de sa province, son épouse Isabel et leurs deux fils Andrés et Fernando ; les Alcala : Marcelo, ancien précepteur d'Andrés, et son fils César, inspecteur de police sous les verrous ; et enfin la famille de Maria, avocate qui a contribué à l'emprisonnement de César, sa compagne Greta et son père vieillissant, Gabriel. Sans l'oublier l'inquiétant Publio, ancien bras droit de Guillermo et député, qui tisse sa toile autour de tous les autres personnages.

Des destins familiaux qui s'entremêlent, l'Histoire du pays qui conditionne l'histoire individuelle, vengeance, suspense... Pour son premier roman, Victor del Arbol, historien de formation et membre de la police, signe un texte ambitieux, un récit d'une grande force et extrêmement maîtrisé. Si vous ne lisez qu'un polar, prenez celui-ci !!!
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La tristesse du samouraï

Ce roman démarre en 1941 lorsque dans l’Espagne franquiste, une femme visiblement en fuite, s’apprête à prendre le train avec son petit garçon. Elle ne prendra jamais ce train et le petit garçon, Andrès, ne la reverra jamais.

35 ans plus tard, dans une Espagne en pleine évolution, une avocate, Maria envoie un flic en prison pour avoir roué de coups un homme. Quelques années plus tard, elle se met à douter... la victime n’est pas si innocente et le flic pas si coupable… A partir de là, l’auteur nous plonge dans une histoire de famille complexe, sur fond politique et social…



Un thriller historique très palpitant qui révèle les atrocités du franquisme, et notamment envers les femmes et les enfants qu’on enlève et qu’on prive de leur famille. Un roman où la vengeance et la haine sont récurrentes. Il tend vers la tragédie noire par les scènes de violences extrêmes (Certaines scènes sont à la limite du supportable et il conviendra de ne pas mettre ce roman entre toutes les mains).

Un roman à lire donc avec beaucoup de vigilance, également par le fait que les époques changent et les personnages abondent. Tous les personnages ont un lien les uns avec les autres et l’intérêt du roman est de découvrir quels sont ces liens et quels sont les secrets de famille abominables qu’ils laissent entrevoir. J’ai donc été très accroché par l’intrigue parfaitement maîtrisée et par le souci de reconstruire les liens entre les personnages.

Ce qui ma plut en outre est la complexité et l’ambigüité des personnages. On ne peut jamais se fier à un personnage tant ils apparaissent tour à tour innocents et coupables…
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La tristesse du samouraï

Excellent thriller conseillé par Julie du Cadran Lunaire à Mâcon. On est en Espagne, sur deux périodes ; 1941 avec la guerre civile et la période Franco. Les espagnols se battent entre eux - les luttes de pouvoirs, les coups bas, les trahisons, tout est permis pour survivre et pour diriger. 1941 représente la première génération des protagonistes : la belle Isabel Mota, Marcelo Alcala - l'instituteur du petit Andres - (père de César et grand-père de Marta), Publio - l'homme à tout faire de Guillermo Mota qui ne recule devant rien pour gagner en pouvoir, Gabriel (père de Maria)... 1941 représente aussi le début du drame qui va durer sur trois générations, jusqu'en 1980 ou le volcan se réveille ; La fille de César a disparu et celui-ci fou de rage torture Ramoneda pour le forcer à lui dire où est sa fille. Il est condamné. L'avocate de Ramoneda n'est autre que Maria.

Cette histoire est construite à partir d'un meurtre et d'un énorme mensonge enveloppé dans une erreur judiciaire. Les hommes sont violents dans leurs actes et leurs décisions mêmes vis à vis de leurs proches. Certaines scènes de violence ou de torture sont particulièrement insoutenables. Il y a beaucoup de morts - l'auteur n'est pas tendre avec ses personnages. La fin n'est pas très morale mais elle témoigne bien de l'ambiance générale de l'histoire.

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La tristesse du samouraï

Un peu déçue par cet opus. J'avais adoré le premier livre que j'avais lu de lui du coup j'avais certainement placé la barre un peu haut. Je trouve que c'est trop rapide trop superficiel et un peu alambiqué juste pour faire alambiqué et cela m a un peu gênée...

Après cela reste bien écrit et à la fin quand toutes les histoires se rejoignent c'est quand même bien trouvé mais voilà j'ai préféré "par delà la pluie" et de loin !
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La tristesse du samouraï

Isabel Mola, femme d'un phalangiste proche de Franco tente en 1941 de fuir via le Portugal grâce au précepteur de son plus jeune fils mais elle est rattrapée et assassinée.

Maria, jeune avocate pleine d'avenir, en 1981 défend une petite frappe agressé par un policier et gagne non seulement son procès mais également une grande notoriété.

Les vies de ces deux femmes sont liés à travers les années par des hommes, très souvent violents, mais comment ?

C'est ce que l'auteur va nous faire découvrir dans ce polar / saga à multiples rebondissements. Trois familles sont intimement liées par des luttes de pouvoir et si les parents n'ont pas payé leurs crimes, les enfants devront le faire....
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La tristesse du samouraï

ENFIN ! J'ai enfin lu La tristesse du samouraï ! Affolée par des critiques emballantes j'avais jeté mon dévolu sur lui dès sa parution l'année passée, d'autant que le bouquin état pensionnaire de la bibliothèque qui est facilement à 2 minutes de chez moi. Sauf que voilà, je n'étais pas la seule à être prête à me damner pour le lire, aussi, malgré une veille acharnée, il m'a été impossible de faire main basse sur l'ouvrage en question. Ne relâchant pas mes efforts, je l'offre à ma maman, qui finit par me le refiler ... au moment où il sort en poche (bon, voilà). Qui plus est, j'avais bien besoin de me changer les idées après la déception Läckberg.



Et c'est réussi, avec ce chouette polar espagnol qui a pour cadre Barcelone sur une période qui va de la Guerre civile aux années 1980. Ce qu'il y a de bien avec la Guerre civile, c'est qu'elle constitue un vivier apparemment inépuisable de la littérature espagnole contemporaine, avec son lot de violences (psychologique et odieuse, dans L'invitation), de secrets de famille et de trahisons (comme dans THE fresque, Le coeur glacé ou Calligraphie des Rêves), d'exils (le bouleversant Rêves oubliés).



La famille Mola a tout en apparence pour être heureuse dans l'Espagne de l'après-guerre civile : une mère de famille superbe et aimante, un père cacique du Parti à l'ascension fulgurante, deux jeunes fils. En apparence oui, mais le père est un odieux sadique, la mère infidèle complote dans son dos, et le plus jeune fils entretient une passion malsaine pour la culture samouraï. Quarante ans plus tard, Maria est une jeune avocate dont la carrière vient d'être propulsée par un procès retentissant, dans lequel elle est parvenue à faire condamner un inspecteur de police pour des exactions commises sur un citoyen lambda. Sauf que le citoyen est un indic de la police, et que la fille de l'inspecteur a été enlevée. Maria est convoquée par les services secrets, qui lui donnent une photo d'Isabel Mola, en affirmant qu'il existe un lien entre les deux femmes ...



Dans ce polar historique qui montre encore une fois que la vengeance est un plat qui se déguste glacé, Del Arbol tisse avec brio les fils complexes du passé et du présent, entremêlés entre deux familles sur quatre générations. Tout ou presque est ici réussi : on trouve tant des qualités d'écriture, que des personnages consistants ou une intrigue hallucinante de suspense. Au travers de ces deux femmes violentées, bafouées et manipulées, c'est un tableau brutal et sans concession de l'Espagne que dresse Del Arbol, au rythme d'incessantes allées et venues dans les couloirs de la violente histoire espagnole, où l'on comprend que la Guerre d'Espagne est un passé qui ne passe décidément pas et hante encore la société contemporaine, dans ses peurs et dans ses fantasmes.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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La tristesse du samouraï

La tristesse du samouraï vient de recevoir le Prix du Polar européen 2012, décerné par le jury du journal Le Point. Un prix bien mérité !!!
Lien : http://www.prix-litteraires...
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