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Citations de Vincent van Gogh (355)


J'éprouve une passion irrésistible pour les livres
et un besoin constant de cultiver mon esprit, d'étudier,
qui m'est aussi vital que le pain.

Cette voie, il faut que je continue à la suivre.
Si je m'arrêtais d'agir, d'étudier, de chercher, alors,
malheur à moi, je serais perdu.
C'est ainsi que je vois les choses, avancer, avancer toujours,
quoi qu'il advienne.
Je serais très heureux si tu ne me voyais point tout simplement
comme une sorte de fainéant.
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Vincent van Gogh
C’est tout de même une drôle de vie que Paris, où il faut vivre en se crevant, et où tant qu’on n’est pas à moitié mort, on ne peut rien y foutre et encore !
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Vincent van Gogh
La normalité est une route pavée : on y marche aisément mais les fleurs n’y poussent pas.
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Vincent van Gogh
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Lettre au peintre Emile Bernard – vers le 26 novembre 1889

Voici description d’une toile que j’ai devant moi dans ce moment : une vue du parc de la maison de santé où je suis. Un rayon de soleil, le dernier reflet, exalte jusqu’à l’orangé, l’ocre sombre. Des figurines noires rôdent çà et là entre les troncs. Tu comprendras que cette combinaison d’ocre rouge, de vert attristé de gris, de traits noirs qui cernent les contours, cela produit un peu la sensation d’angoisse dont souffrent souvent certains de mes compagnons d’infortune, qu’on appelle “voir rouge”. Et d’ailleurs le motif du grand arbre frappé par l’éclair, le sourire maladif vert-rose de la dernière fleur d’automne, viennent confirmer cette idée.

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Vincent van Gogh
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Lettre à Théo – vers le 10 septembre 1889

Quelle drôle de chose que la touche, le coup de brosse.
En plein air, exposé au vent, au soleil, à la curiosité des gens, on travaille comme on peut, on remplit sa toile à la diable. Alors pourtant on attrape le vrai et l’essentiel – le plus difficile c’est ça. – Mais lorsqu’on reprend après un temps cette étude et qu’on arrange ses coups de brosse dans le sens des objets, certes c’est plus harmonieux et agréable à voir, et on y ajoute ce qu’on a de sérénité et de sourire.

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Vincent van Gogh
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Lettre à sa sœur Willemien – vers le 14 septembre 1888

Plus je me fais laid, vieux, méchant, malade, pauvre, plus je veux me venger en faisant de la couleur brillante, bien arrangée, resplendissante.

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Vincent van Gogh
Je sais trop bien quel but je poursuis, je suis trop fermement convaincu d'être après tout dans la bonne voie - quand je veux peindre ce que je sens et sentir ce que je peins.
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Vincent van Gogh
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L’effet du jour, du ciel, fait qu’il y a à l’infini des motifs à tirer de l’olivier. Or moi j’ai cherché quelques effets d’opposition du feuillage changeant avec les tons du ciel.
Parfois le tout est de bleu pur enveloppé à l’heure où l’arbre fleurit pâle et que les grosses mouches bleues, les cétoines émeraudes, les cigales enfin nombreuses volent alentour. Puis, lorsque la verdure plus bronzée prend des tons mûrs, le ciel resplendit et se raye de vert et d’orangé, ou bien encore plus avant dans l’automne, les feuilles prenant les tons violacés vaguement d’une figue mûre, l’effet violet se manifestera en plein par les oppositions du grand soleil blanchissant dans un halo de citron clair et pâli. Parfois aussi, après une averse, j’ai vu tout le ciel coloré de rose et d’orangé clair, ce qui donnait une valeur et une coloration exquise aux gris verts argentés.
Là-dedans il y avait des femmes aussi roses qui faisaient la cueillette des fruits.

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Un oiseau en cage au printemps sait fortement bien qu'il y a quelque chose à quoi il serait bon, il sent fortement bien qu'il y a quelque chose à faire, mais il ne peut le faire, qu'est-ce que c'est ? Il ne se le rappelle pas bien, puis il a des idées vagues, et se dit "les autres font leurs nids et font leurs petits et élèvent la couvée", puis il se cogne le crâne contre les barreaux de la cage. Et puis la cage reste là et l'oiseau est fou de douleur.
"Voilà un fainéant", dit un autre oiseau qui passe, celui-là c'est une espèce de rentier. Pourtant le prisonnier vit et ne meurt pas, rien ne transparaît en dehors de ce qui se passe en dedans, il se porte bien, il est plus ou moins gai au rayon de soleil. Mais vient la saison des migrations. Accès de mélancolie, -mais disent les enfants qui le soignent dans sa cage, il a pourtant tout ce qu'il lui faut - mais lui de regarder au-dehors le ciel gonflé, chargé d'orage, et de sentir la révolte contre la fatalité en dedans de soi. "Je suis en cage, je suis en cage, et il ne me manque rien, imbéciles ! J'ai tout ce qu'il me faut, moi ! Ah, de grâce, la liberté, être un oiseau comme les autres oiseaux !"
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Vincent van Gogh
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Lettre à Théo – vers le 20 septembre 1889

Vincent est malade et hospitalisé à sa demande dans l'asile de Saint-Rémy-de-Provence.


Aussi alors mon pinceau va entre mes doigts comme serait un archet sur le violon et absolument pour mon plaisir.
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Vincent van Gogh
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Lettre à Théo – vers le 10 septembre 1889

Une crise plus violente peut détruire à tout jamais ma capacité de peindre. Je me sens dans les crises lâche devant l’angoisse et la souffrance, plus lâche que de juste, et c’est peut-être cette lâcheté morale même qui, alors qu’auparavant je n’avais aucun désir de guérir, à présent me fait manger comme deux, travailler fort, me ménager dans mes rapports avec les autres malades de peur de retomber. Enfin je cherche à guérir à présent comme un qui aurait voulu se suicider trouvant l’eau trop froide, cherche à rattraper le bord.


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Vincent van Gogh
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Lettre à Théo – vers le 20 septembre 1889

Je voudrais bien voir des reproductions de Millet dans les écoles, je crois qu’il y aurait des enfants qui deviendraient des peintres si seulement ils voyaient des bonnes choses.

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Vincent van Gogh
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Lettre à Théo – vers le 20 septembre 1889

Bernard et Gauguin ne demanderont pas le ton juste des montagnes, mais ils diront : nom de Dieu les montagnes étaient-elles bleues, alors foutez-y du bleu et n’allez pas me dire que c’était un bleu un peu comme ci comme ça, c’était bleu n’est-ce pas ? Bon – faites les bleues et c’est assez !

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Vincent van Gogh
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Lettre à Théo le 24 juin 1880

Puis il y a l'autre fainéant, le fainéant bien malgré lui, qui est rongé intérieurement par un grand désir d'action, qui ne fait rien, parce qu'il est dans l'impossibilité de rien faire, puisqu'il est comme en prison dans quelque chose, parce qu'il n'a pas ce qui lui faudrait pour être productif, parce que la fatalité des circonstances le réduit à ce point. Un tel ne sait pas toujours lui-même ce qu'il pourrait faire, mais il sent par instinct : pourtant je suis bon à quelque chose, je me sens une raison d'être ! Je sais que je pourrais être un tout autre homme ! A quoi donc pourrais-je être utile, à quoi pourrais-je servir ? Il y a quelque chose au-dedans de moi, qu'est-ce que c'est donc?

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Vincent van Gogh
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Lettre à Théo, le 20 septembre 1889

Je pose le blanc et noir de Delacroix ou de Millet, ou d’après eux, devant moi comme motif. Et puis j’improvise de la couleur là-dessus, mais bien entendu pas tout à fait étant moi, mais cherchant des souvenirs de leurs tableaux. Mais le souvenir, la vague consonance de couleurs qui sont dans le sentiment sinon justes, ça c’est une interprétation à moi.

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Au lieu donc de me laisser aller au désespoir, j'ai pris le parti de mélancolie active pour autant que j'avais la puissance d'activité, ou en d'autres termes j'ai préféré la mélancolie qui espère et qui aspire et qui cherche à celle qui, morne et stagnante, désespère.
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Vincent van Gogh
Une certaine mélancolie nous demeure en songeant qu'à moins de frais, on aurait pu faire de la vie, au lieu de faire de l’art.
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Vincent van Gogh
Lettre à Théo – vers le 18 août 1888

C’est la bonne chaleur qui me rend mes forces, et certes je n’ai pas eu tort d’aller maintenant dans le midi au lieu d’attendre jusqu’à ce que le mal fût irréparable. Oui je me porte aussi bien que les autres hommes maintenant, et cela n’est pas désagréable. Par “les autres hommes” j’entends un peu les terrassiers grévistes, le père Tanguy, le père Millet, les paysans ; si l’on se porte bien il faut pouvoir vivre d’un morceau de pain, tout en travaillant toute la journée, et en ayant encore la force de fumer et de boire son verre, il faut ça dans ces conditions. Et sentir néanmoins les étoiles et l’infini en haut clairement. Alors la vie est tout de même presque enchantée. Ah ! Ceux qui ne croient pas au soleil d’ici sont bien impies.
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Vincent van Gogh
Dans un tableau, je voudrais dire quelque chose de consolant comme une musique.
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Vincent van Gogh
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Lettre à Théo – vers le 31 août 1888


Ah ! mon cher frère, quelquefois je sais tellement bien ce que je veux. Je peux bien dans la vie et dans la peinture aussi me passer de bon Dieu, mais je ne puis pas, moi souffrant, me passer de quelque chose plus grand que moi, qui est ma vie, la puissance de créer.
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